Bon, vous savez tous que ce sujet me passionne particulièrement…
“Passion” dit souvent émotions et j’ai tendance à m’enflammer dès que je lis des absurdités. (Des erreurs dus au manques d’expériences… J )
Donc, à chaud:
Votre (c’est valable pour plein de gens) but c’est de monter sans mors.
Pourquoi?
Parce que c’est la mode? Parce que c’est un challenge perso. ? Parce que ça vous ferez plaisir de faire comme une copine?
OU parce que VOUS AVEZ SENTI QUE LE MORS NE CONVENAIT PAS et que de la littérature et des études (peu nombreuses, soit) on montré tous les problèmes que les embouchures provoquaient?
Si les embouchures ne conviennent pas, si elles provoquent des problèmes (de douleurs, de contraintes, de respirations, de dents, de muscles masticateurs, de cervicales, de dos et divers résistances psychologiques et j’en passe…) et que vous avez décidé de vous en passer, pourquoi penser que c’est en combinant un système qui nuit et un système qui vas bien que le cheval vas mieux s’accommoder du système qui vas bien?
Je vais vous planter une aiguille dans le bras pour aller bosser… et un jour, j’apprends que vous iriez bosser plus facilement avec un bracelet… bon, est-ce que je vous mets le bracelet et l’aiguille pour “voir si tout vas bien” ou j’arrête l’aiguille purement et simplement?
SOIT on bosses avec un système coercitif soit on bosses avec de la confiance.
Mettre un licol sous un filet c’est mentir au cheval et se mentir à soit même.
Le cheval, lui, il veut du confort et de la sérénité.
La sérénité, il peut s’en procurer en vous faisant plaisir… car par effet miroir et par un savant jeu de langage corporel (non verbale) il peut prendre les émotions qui vous habitent.
Si vous ne vous sentez pas capable de monter sans embouchure, ne le faite pas. (Savez vous qu’on peut faire un millier de choses très enrichissantes avec un cheval sans monter dessus ???)
La peur ou le questionnement intense indique clairement que vous ne faite pas confiance, ni en vous, ni en votre cheval. DONC, des comportements ou des situations peuvent laisser penser que la communication entre vous n’est pas encore au top. Cela va impliquer des non dit et des quiproquos… sources d’incompréhension, de frustrations, de colère et de peurs. (Qui seront réciproques !!!)
Se sont ces sensations qui vont amener le cheval à douter de vous et vous de lui… ce qui fait qu’en cas de « soucis » (une voiture, un chien, un vtt, un pont, un sac poubelle flottant au vent…) le cheval ne vas pas s’en remettre à vous car vous ne serez pas sur de vous ! Il va essayer de sauver sa peau, de se sortir de ce guêpier… comment ? Par la fuite… c’est-à-dire ce pourquoi il a été programmé génétiquement.
Penser pouvoir aller contre la programmation génétique, voilà la raison d’existence du mors.
Les chevaux de tous temps ont subit l’annihilation de leurs émotions et de leurs réflexes de survit.
Comment on dressait les chevaux ? Il suffit d’aller voir ce qui se pratique chez les peuples qui utilisent encore le cheval comme outils pour s’en donner une idée. (Voir de faire 3 pas autours de chez soi)
Les gochos, les cow-boys continuent de débourrer « comme au bon vieux temps »… c’est-à-dire en « cassant l’animal ». Les mécanismes psychologiques ont été décrits en labos par la suite… résignation acquise. Quand on coupe toute possibilité de contrôle de l’environnement à un individu (homme, rat, cheval…) l’individu après une période de lutte qui est variable finit par se prostrer et attends la mort sans bouger. C’est Henry Labori et son inhibition de l’action qui dévoila les mécanismes du stress sur le comportement et la physiologie.
C’est ce qui se passe quand une gazelle se fait bouffer par un lion… ou qu’on électrifie une cage avec un rat dedans… ou qu’on attache un cheval à un piquet avec une longe de 40 cm…
Bref, tout ça pour vous dire que l’homme, de part son statut d’omnivore au cortex très développé finit toujours par mettre au point des techniques ou des technologies qui lui permettent d’avoir le contrôle. Souvent par la force et souvent contre la volonté de la chose ou de l’être vivant qu’il a choisis.
Donc, nous pauvre petit cavalier, on voudrait avoir le contrôle…
Alors on fait comme nos ancêtres, on fait mal.
Viens un nouveau courant de pensée : l’homme est soit disant l’espèce la plus évolué… (Vaste débat) donc, il se pourrait qu’il puisse ne pas nuire aux choses ou aux individus qu’il côtoie. (Si, si c’est possible !)
Perso. Je considère le cheval comme un individu. Il pense, joue, communique, exprime des émotions comme de la joie, de la peur, de la jalousie, de la curiosité, de la colère, voir de la tristesse.
Il a rendu des milliards de services à l’humanité et sans lui, on n’aurait pas fait autant de choses….
Maintenant qu’il est relégué au statu de meuble voir d’animal de compagnie (pas encore…) il nous permet de grandir, de nous amuser, de passer du bon temps, d’en user et d’en abuser…
Grandir ? Oui, le cheval nous permet de grandir. Il nous guide. Il nous permet de mieux nous connaître. Tout ce qu’on ressent, il le ressent. Tout ce qui nous habite, ça l’habite… et il nous le dit. C’est son moyen à lui de communiquer avec nous. Il est notre miroir. Un miroir parfait, sans états d’âmes, sans mensonges, sans politiques, sans argent, sans problèmes de couples, ni peur du lendemain.
Avec lui, on peut se libérer et se regarder soit même, en face. On le regarde et on se voit.
Si on est stressé, il sera stressé. Si on est calme, il sera calme, si on est confus, il sera dérouté… car le cheval attend par-dessus tout de la cohérence.
Il faut joindre ses gestes à ses idées… et ne pas lui mentir car le cheval vous lis. Il sait si vous avez peur, il sait si vous ne lui faites pas confiance et sais si vous aller pouvoir gérer la situation.
Le cheval sait tout et il le sait avant vous.
Certaines personnes arrivent à maîtriser leurs émotions, à cacher leurs ressentis et à exprimer autres choses avec leurs corps, leurs noms ? Les chuchoteurs.
Qu’ont-ils de plus que nous ? Rien.
Par contre, ils ont pris conscience de certaines choses, ont su faire preuve d’empathie et ensuite on prit une route… parfois, c’est celle du pouvoir. Celle de l’argent. Ils mentent aux chevaux, volent leurs confiances et s’enorgueillissent de leurs conquêtes après les avoirs consommé. Avec la confiance, et la cohérence, l’être cheval malheureusement, qui n’est que bonté et innocence, fera tout pour son nouvel ami « homme »… tel ou tel cheval sauvage sera monté en 3h… untel sautera dans le feu, untel ira à la mort sur un champs de bataille… Soit on vole la confiance du cheval soit on lui casse la volonté de se battre.
Tel est le triste constat d’un monde ou la cruauté et la violence font partie du mode de fonctionnement normale.
On peut faire autrement ! Certains font un boulot extra ordinaire et cela mérite qu’on s’y intéresse. (Il faut lire !)
On peut obtenir la confiance d’un cheval et ne pas lui mentir. On peut faire en sorte qu’il nous pardonne nos erreurs car le cheval pardonne.
La solution ?
Croire en soit, être patient et laisser faire les choses tels qu’elles doivent se faire. Vous avez peur d’aller dehors en ballade ? Pourquoi se forcer ? Ni aller pas !
J’ai débourré des poulains au licol sans aucun souci, et je suis allé dehors lors de la seconde séance montée. Je n’étais pas en danger. Pourquoi ? Parce que j’ai de gros muscles ? Parce que je suis un pro ? Parce que je suis fou ? NON, rien de tout cela, simplement parce que c’était le bon moment.
Je n’ai jamais eût à subir de « rodéos » avec mes poulains débourrés sans embouchure et en confiance. Pourquoi ? Parce qu’ils ne voulaient pas me virer et ne me ressentaient pas comme une menace ou une gène.
Au lieu de vouloir faire les choses par la force, la vitesse ou la ruse j’ai pris mon temps et ça n’a pas duré plus d’un mois pour avoir des petits loulous montés aux 3 allures en extérieurs. (Dont des entiers soit disant difficiles)
Respectez l’animal comme un humain. Respectez ses différences et ses besoins. Répondez y. Pensez à l’échange plutôt qu’a lui prendre ce dont vous avez envie. Respectez ses émotions, ses codes et ses réflexes. Apprenez à le connaître comme un membre de votre famille. Laissez-lui le temps de digérer ce que vous lui demander. Contentez vous de ce qu’il vous donne la 1ere fois. Félicitez-le. Et vous verrez comme les choses deviendront faciles, tranquille et sécurisante pour tout le monde.
Non, je pense qu’il est utile d’arriver à faire comprendre que ce n’est pas la bitless qui fait tout le travail mais la bitless (le side, le licol, la cordelette…) utilisé dans une philosophie ET une pratique de travail comportementale.
Le conditionnement des chevaux travaillé en mors par des méthodes classique ne peut effectivement s’effacer en une leçon.
Je pense que le sans embouchure ne PEUX se concevoir QUE dans une philosophie différente et un travail qui privilégie la complicité.
La vision mécaniste est exclue.
très bon article, je l’avais manqué……..
il est clair quel cheval nous montre en pleine face ce que nous sommes vraiment.il faut savoir changer pour évoluer et découvrir de nouvelles choses avec lui, tellement plus fortes, plus intenses…….
Mon cheval est né et a été débourré en Argentine (à l’ancienne, quoi). Il a ensuite été monté en Italie avec un mors argentin. Quand je l’ai acheté, j’ai monté une fois avec un mors à branches (pas sûre de ce qui pouvait se passer, d’autant que j’ai commencé direct avec une balade seule en endroit inconnu pour le cheval alors qu’il n’avait pas été monté depuis 6 mois), rênes longues et rien ne s’est manifesté. 3 semaines avec un filet doux, rien ne s’est manifesté, et depuis soit en side-pull pour travailler au carré et en roue de la fortune pour les sorties. Aucun souci. Et là il s’est passé quelque chose: relâchement complet, disparition d’un gros muscle crispé sous l’encolure pour une meilleure utilisation de son balancier, le cheval a commencé à avancer en poussant sous la masse et non ‘à la force des mâchoires’ et du poitrail. Le placé n’est plus sous la main pendant le travail… Il y a juste eu 1 jour où il a essayé de m’arracher les rênes pour brouter style tout au long de la balade, le lendemain j’ai remis le filet et monté rênes longues, il a buté une fois contre en essayant de m’arracher les rênes. J’ai remis la roue de la fortune le lendemain, il n’a plus jamais essayé. Nos sorties sont un partenariat, chacun doit y mettre du sien. Et finalement, c’est plus confortable sans mors, non? Mais faut juste pas se foutre du monde, sinon la notion de partenariat tombe 🙂
Discours enflammé, militant, confus, sectaire et de mal structuré. J’accepte par contre celui de Miss Tralala sur le site unihorse. Il est contre productif de montrer une photographie d’une cavalière équipée d’éperons. La seule pensée réellement sensée que vous avez exprimée est que l’on pourrait tout aussi bien ne pas monter les chevaux. Il faudrait alors opter soit pour les laisser retourner à la vie sauvage, soit les transformer en toutous. Les polémiques ne seraient pas pour autant éteintes: d’autres passionarias militeraient pour supprimer les laisses. La réaction de refus de Carde était justifiée. S’il avait dirigé un stage de judo, il aurait de même du refuser un porteur de sabre. Les cavaliers classiques n’ont pas attendu les éthologistes pour se poser des questions et établir des relations plus appaisées, plus douces, moins contraignantes avec leurs chevaux. Cela a été une préocupation constante: coopération plutôt que contrainte. Libre à vous de continuer dans l’agility horse. Bien à vous. BLD
Bonjour,
Que de jugement dans vos propos !
Vous vous placez en juge de paix… au-dessus du lot ?
L’argument du “retourner à la vie sauvage” indique que les œillères que vous portez rétrécissent beaucoup la vision que vous avez des activités ou même des relations que l’on peut avoir avec des chevaux…
Vos amitiés avec Carde trahissent le « vrai cavalier » de type militaire qui ne connait et n’admets rien d’autre que la « vrai équitation »…
Quand à juger si telle ou telle activité n’est pas digne de vos intérêts encore une fois vous essayez de vous placer au-dessus des autres.
Se placer “au-dessus” n’est-ce pas là le principal intérêt du “vrai” cavalier ?
Celui qui “monte” qui “dresse” qui “dirige” avec moult artifices coercitif.
Le mors n’a qu’une action : la douleur. L’éperon idem, la cravache, idem. Refuser cet état de fait c’est s’enfoncer dans un dénie schizophrénique.
Les chevaux qui essayent de se soustraire à l’action du mors (donc de la douleur), se voient affublés d’artifices encore plus complexes : muserolles, nose band, ligatures, gourmettes… etc. permettant l’action douloureuse sans possibilité de s’y soustraire.
Personnellement, je n’y vois qu’un comportement des plus sadiques.
Tout cela n’amène qu’à une chose, l’inhibition de l’action, la résignation acquise…
L’équitation savante revenant à “annihiler toute volonté chez le cheval et la remplacer par celle du cavalier”.
Ou comment amener l’art de la torture psychique et physique d’un animal a son firmament.
Tous les jours en clientèle je peux mesurer combien les chevaux peuvent encaisser la souffrance, l’ignorance de leurs besoins et l’incohérence de nos demandes sans broncher. L’étude d’une littérature du début du 20e m’a fait comprendre que les chevaux vivaient 1000 fois pire il y a encore peu de temps… amenant la loi Grammont !
Vos pratiques et aspirations datent d’un autre âge. C’est le modèle d’une société patriarcale, judéo chrétienne, spéciste.
Il n’y a aucun problème à partager l’existence d’un animal sans vouloir lui briser son libre arbitre par la violence, la douleur ou l’épuisement.
La relation vient justement permettre de faire des choses encore plus forte tout en sachant que l’homme n’est pas « au-dessus » mais à côté.
On ne fait pas évoluer le cheval, c’est lui qui nous fait évoluer.
Libre à vous de continuer à torturer vos chevaux…
Mais par pitié, arrêtez de donner vos leçons de morale à 2 balles en vous croyants supérieur parce que vous montez en bride.
Le cheval est le seul animal que l’on peut fouetter, cravacher, et enfermer dans ses excréments sans que personne ne pense à de la maltraitance ..si l’on faisait la même chose à un chien, la plupart des gens réagirait !
Mettre un mors dans la bouche d’un cheval est également devenu banal, pourtant nous en connaissons les méfaits…on ne va pas se répéter…et ceux qui pensent l’utiliser avec douceur et dextérité se donnent ainsi bonne conscience mais savent s’accrocher dessus quand ils le jugent nécessaire…un bon petit coup de sonnette et ça repart…hypocrites !
oui, le sans mors est possible, et c’est même le minimum que l’on puisse offrir à son cheval ! alors continuons à défendre nos idées, nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus pratiquer l’équitation de domination mais l’équitation de collaboration !
comment peut-on encore penser qu’un mors ne fait pas mal ? j’aurai bien envie de vous en fourrer un dans la bouche et hop au boulot..bande de sadiques !!!
je suis bien d’accord sur le principe et voudrais revenir sur le début de l’article. Si on choisi de monter sans mors c’est par conviction, non pour suivre une mode.
Je m’explique : combien de personnes voit on utiliser un licol américain (notamment à l’attache, mais c’est un autre débat!) ou une ennasure mal réglée? Beaucoup malheureusement et cela peut être tout aussi dévastateur qu’un mors. Le vrai “sans mors” se pratique, selon moi, en licol plat ou cordelette (voir side-pull). Et pour aller plus loin je préfère voir des gens avec un mors a olive et qui ne touchent pas la bouche, que quelqu’un “branché” sur son licol américain ou son hakamore mal réglé.