J’ai décidé de répondre à l’édito tapageur du président de l’UFM qu’il avait fait passer sur son site, suite à la fameuse ordonnance de Janvier 2011 censé interdire tous les soins alternatif.
L’auteur de cet article n’y va pas par 4 chemins, prédisant directement la fin du parage naturel! Son texte avait été repris sur pas mal de forums et avait impressionné à l’époque beaucoup de monde.
Voyons un peu dans le détail, ce qui ne va pas dans ses affirmations. (Le texte original est en blanc, mes réponses en noir)
LA FIN DU PHÉNOMÈNE DES PAREURS « NATUREL ».
Déjà, le titre super pompeux. On vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué…
La pertinence et la constance du raisonnement des artisans maréchaux-ferrants, membres de l’UFM , (donc, une minorité en France) au sujet des pseudos pareurs « naturel » (fait il références aux amateurs parant eux même leurs chevaux, aux autodidactes qui se font rémunérer ou aux diplômés d’écoles reconnu à l’étranger ?), sont confirmées actuellement par des dispositions juridiques, judiciaires et socio-économiques mais aussi par des démonstrations scientifiques australiennes (l’étude de Brian Hampson ne parle absolument pas de la fin du pied nu mais encourage au contraire l’étude des pieds des chevaux domestique !).
Le travail, l’expérience, les connaissances et la compétence des maréchaux-ferrants (en matière de pied nu) étaient vertement attaqués, depuis de nombreuses années, par de faux ingénieurs en biomécanique du pied du cheval (Pierre Enoff), des diplômés d’Amérique (Richard Walz), des pigistes de l’aviation ( Xavier Méal) et autres « penseurs en maréchalerie» de la fin du XXe siècle. (Nous tous? Les milliers de propriétaires de chevaux pieds nus? Les dizaines ou centaines de scientifiques qui prônent le pied nu à travers le monde?)
Par ce discours, fondé sur le dénigrement ciblé des techniques de travail des maréchaux-ferrants, (dont le pied nu est complètement absent et ce depuis plusieurs centaines d’année. Une étude minutieuse de la littérature spécialisé le prouve) ils influencèrent quelques propriétaires de chevaux, ignorants et naïfs. (Les intéressés seront surement très heureux de ce qualificatif ! MDR ! )
Puis, ils mirent leurs théories en application. Leurs théories, car il y en avait autant que naissaient de prophètes. (Ha ? parce que la maréchalerie, elle, a toujours suivit UNE seule théorie ? et un seul maitre ? C’est bien entendu complètement faux, et les théories fumeuses et autres dérives n’ont eu de cesses de changer, d’évoluer depuis le 18e siècle ! Donc, c’est bien l’hôpital qui se fout de la charité !)
Et les résultats de l’application de ces théories ne se firent pas attendre. Ils étaient, bien entendu, mauvais.(Mauvais ? Le lecteur aimerait bien des exemples ! Des faits! Plutôt que du jugement, du dénigrement basé sur du vent et des croyances personnelles tenaces)
Donc, ces « gourous » devaient envisager des solutions pour limiter les effets dévastateurs de leurs travaux. (Ce n’est pas comme si les vétérinaires ne pratiquaient jamais d’infiltrations, voir de névréctomie… A trop vouloir voir la paille dans l’œil de son voisin, on en oublie la poutre qu’on a dans le sien)
C’est pourquoi, ils sont devenus poseurs « d’hipposandales » comme on le faisait au temps des légions romaines, du dernier siècle avant J.C. (et oui ! Les Romains ne connaissant pas la ferrure ! Ce qui ne les a pas empêché de conquérir l’Europe entière… ou avant eux les Spartes ou les Athéniens de mener de grandes batailles sur des chevaux pieds nus)
Ils ne voyaient pas qu’ils faisaient faire un retour dans le temps aux propriétaires de chevaux, en réinventant le besoin de protéger par des orthèses les pieds de ces derniers, lorsque ceux-ci ne pouvaient plus marcher pieds nus (A CAUSES DES DEGATS PROVOQUE PAR LA FERRURE !), à l’instar de ce qu’avaient déjà pensé les anciens Grecs (qui ne connaissaient pas le parage, ni le ferrage…). Quelle modernité dans cette démarche pseudo scientifique! (ce qu’il ne précise pas, c’est que les hipposandales modernes n’ont rien à voir avec ce qui se faisait dans l’antiquité. Contrairement à la ferrure, qui elle, est resté la même qu’il y a 400 ans… on se demande donc bien QUI est resté dans le passé…)
Alors que l’art de la maréchalerie, si critiqué par ces personnes, consiste depuis toujours à faire marcher, au mieux, les chevaux en employant des techniques diverses comme le sont le parage (Merci à l’auteur de me trouver UN seul ouvrage de maréchalerie où il est fait mention de techniques de parage pied nu ! De plus, “marcher” ne veux pas dire “pieds en bonne santé”. Un fourbus peut marcher… un naviculaire aussi. L’agriculture intensive nous nourrit, mais elle ne nous amène pas une nourriture saine …) ou le ferrage que l’artisan maréchal-ferrant, mettra en œuvre en fonction des besoins exprimés pour une exploitation optimale des équidés. (Le besoin exprimé c’est ferrer, sans se poser de questions, pour 90% des cas. L’ignorance et les idées reçu ne donne aucun choix à la clientèle de la maréchalerie. Je note aussi le mot “exploitation” qui mets en avant une notion qui me fait tiquer… et qui n’est plus envisageable au 21e s. pour moi) )
Du reste, les maréchaux-ferrants ne pouvaient accepter de voir les animaux, pour lesquels ils donnaient leur vie professionnelle, astreints à supporter les méfaits d’individus qui les rendaient boiteux. (Merci de revoir les chiffres du CIRAL qui expriment clairement que les chevaux ferrés sont boiteux et ce en proportion énormément plus importante que les chevaux pieds nus !)
Sinon, pour quelle raison des artisans maréchaux-ferrants se seraient-ils positionnés contre une technique qui faciliterait le bien-être des chevaux? (Par traditionalisme ! Refus de la remise en question. Ignorance. Absence de formation spécialisée. Idées reçu. Conformisme. Honte… et absence de demande de la part d’une clientèle sportive qui n’a que faire des besoins fondamentaux des équidés. N’oublions pas que la médecine vétérinaire Européenne ne s’est jamais intéressée aux pieds nus ! )
Les maréchaux-ferrants sont-ils contre la vermifugation? non. (Les podologues équins, non plus. C’est contre l’abus de vermifugation avec des produits de synthèses très toxique, qu’on commence à porter un regard critique.) Les maréchaux-ferrants sont-ils contre la régularisation de la table dentaire ? Évidemment, non ! (Je ne vois pas trop ce que cela viens faire dans le débat. Les chevaux pieds nus voient le dentiste équin, peut être même plus souvent que les chevaux de club ou de CSO….)
Alors, pourquoi aurions nous été contre des pareurs de pieds de chevaux tandis que nous faisions déjà ce travail d’entretien des pieds des équidés et ce depuis toujours ? (Parce que vous êtes une minorité à être jaloux et agressif envers une nouvelle façon de pratiquer les soins aux pieds des chevaux ! Que pour certains, je penses que la fuite de propriétaires vers le parage naturel a dus être très mal vécu.)
Eh bien, pour une très bonne raison : parce que les personnes qui s’octroient le droit d’effectuer sur des équidés un travail qui demande habituellement 3 années d’apprentissage, elles, le font après 3 jours de formation…. sur des pieds morts. (3 années d’apprentissage pour savoir FORGER le métal, et clouer une orthèse de métal sous le pied d’un animal. Ce qui en soit, n’a rien à voir avec mettre un coup de râpe pour enlever 5mm de paroi… Le parage sur pieds mort, se fait AUSSI en école de maréchalerie et c’est très utile afin d’acquérir les bons gestes sans se tromper sur du vivant)
Puis s’essayent sur des chevaux, sans encadrement. (Affirmation complètement fausse, ou l’œuvre d’individus isolé sans jugeote.)
Et pourquoi n’acceptons nous pas ce leurre? (oui, on se le demande… pourquoi tant de haine ?)
Parce que nous avons l’habitude et l’expérience de former un grand nombre de jeunes (Ha oui ! Les « esclaves » qui triment gratos pendant 2 ans et qui font la fortune de patrons qui pourraient embaucher des ouvriers ?) et de moins jeunes (Devenir MF passé 26 ans, est quasiment impossible en France) et nous savons, de fait, que, même avec des connaissances théoriques, il est nécessaire de passer du temps sous la surveillance d’un praticien rigoureux et compétent pour réaliser un travail adapté aux besoins des chevaux. (Ce qui est parfaitement VRAI, c’est pour cela que des formations diplômante existent. Ces mêmes formations comptent pour la formation continue des vétérinaires équins… mais à l’étranger. Là où l’ouverture d’esprit est réel et pas simplement un concept)
Alors!… après 3 jours de formation théorique et pratique (Non, 5 stages de 5 jours et un contenu théorique bien supérieur à ce qui se fait au CAP !) par des « formateurs » eux-mêmes issus d’un système d’éducation succinct. (NON, des dizaines d’années de recherches et d’expériences)
A quels résultats voulaient-ils parvenir ?…vendre des chaussures pour chevaux, de l’outillage, des produits et des pensions ? et bien oui, c’est-ce qu’il font. (Tout comme une majorité de Maréchaux, qui vendent matos, produits et pensions… ! MDR ! )
Mais aussi celui de vendre des stages pour des propriétaires crédules ou n’aimant pas leurs chevaux, (Beaucoup de MF font des formations pour les particuliers ou les moniteurs, à qui on apprend à reposer un fer en UNE seul journée ! J’adore la formule « n’aimant pas leurs chevaux » c’est énorme ! Le côté chantage affective et culpabilisant… c’est super crédible ! ) puisque capables d’accepter de voir ceux-ci boiter sans rien faire d’autre qu’invoquer le fatalisme. (C’est vrai que quand un cheval ferré boite, là, on sait tout de suite quoi faire… et d’ailleurs, les chevaux ferré ne boitent jamais, c’est bien connu !)
Heureusement pour nos amis les chevaux, la société française et internationale (Non…) a confirmé notre manière de concevoir notre domaine d’action pour les équidés, par des dispositions qui amèneront à la disparition, en l’état, de cette pseudo activité qui spécule au détriment des équidés. (En fait, la réalité, c’est que la recherche vétérinaire s’oriente justement vers la découverte des bienfaits d’une thérapeutique pied nu pour la réhabilitation de pieds rendu pathologique par la ferrure. Les scientifiques redécouvrent le fonctionnement du pied et revoient les théories et concluent à remettre du support sur la sole, la fourchette et les barres, exactement comme le préconisent les « pareurs naturels » depuis plus de 20 ans.)
Dispositions juridiques: le Législateur vient de modifier le Code rural en spécifiant qu’en dehors des vétérinaires, seuls les maréchaux-ferrants peuvent réaliser un « parage » de pieds d‘équidés. (le plus drôle dans ce texte, c’est que le législateur, sans doute trop pressé par un lobby maladroit, à oublié de mentionner le ferrage… rendant par la même la dérogation pour cet acte caduque pour les MF ! Ce que l’auteur oublie aussi, c’est que le texte précise bien, « pour les actes de médecines ou de chirurgies des animaux » ! On comprend donc qu’un parage d’entretient ne rentre PAS dans le cadre d’un acte vétérinaire est n’a donc pas besoin d’une dérogation…)
Cette activité, qui est un acte de médecine et de chirurgie vétérinaire, est dérogatoire à l’exercice illégal de la médecine vétérinaire. (et bien non !) De fait, seuls et c’est bien normal, les maréchaux-ferrants peuvent en bénéficier au regard du sérieux de leur formation professionnelle et de leur compétenceS. (en forge et ferrage !)
Donc, dès à présent, toute personne qui veut pratiquer un parage doit être maréchal-ferrant ou vétérinaire. Et, pour être maréchal-ferrant, il faut détenir un diplôme de niveau V dans le métier.
Nous avons obtenu cette disposition car nous avions sollicité l’Ordre National des Vétérinaires pour qu’il édicte un « parère » sur le parage qui aurait facilité la constitution de nos dossiers de plainte à l’égard des pseudos pareurs.
Cette modification du Code rural sera, néanmoins, profitable pour nos actions de défense de la profession.(On notera au passage ici, le lien direct entre 2 lobby, à savoir la Maréchalerie et la médecine vétérinaire, qui se serrent les coudes devant une évolution de la gestion de la domesticité, plus respectueuse des besoins fondamentaux des équidés.)
Dispositions judiciaires: Dès l’an passé, l’UFM suite à une plainte simple fit condamner à une composition pénale Jacqueline Stenrod, une adepte de la méthode dite Strasser. Puis, Sébastien Pitette fût condamné à des dommages et intérêts pour avoir fait boiter le cheval d’un propriétaire particulier. Cette année, après une plainte avec constitution de partie civile, une juge d’instruction a mise en examen Anouck Nathan, une adepte de la méthode KC Lapierre. (En fait, aucune de ces affaires n’avait en accusation direct le parage… ni même l’exercice illégale de la maréchalerie, vue que aucun fer n’a été posé !)
Ces actions judiciaires donnent le ton de ce qui se passera dans l’avenir et ce, même si la justice coûte cher et est longue à se mettre en action avant de faire condamner une de ces personnes qui nuisent à notre profession et au bien être des chevaux. (En fait, 2 ans plus tard, y a toujours rien eu, et il ne risque pas de se passer quoi que ce soit ! L’UFM a voulu par ses ramifications au sein du monde politique conservateur faire modifier des textes et barrer la route à toute évolutions mais ils ont fait abusé de restrictions sans réfléchir ! On ne réinterprète pas la loi à son avantage. Enfin si, on peut mais faut peser un peu lourd que l’UFM !)
Dispositions socio-économiques: Elles viennent des pseudos pareurs eux-mêmes. En effet, nos confrères et consœurs, membres de l’UFM, nous font remonter des informations (on se croirait revenus au temps des collabos !) comme quoi les pseudos pareurs qui faisaient payer leurs interventions 70€ le font désormais sur une base de 30€.
Cette réduction drastique, au moment où tout augmente, démontre le peu de qualité de leurs compétences mais aussi que leur discours ne convainc plus les propriétaires de chevaux. (On appel ça un lissage … et une offre cohérente au vue d’une prestation qui se veux juste et accessible au plus grand nombre. Il serait honteux de faire payer des sommes comparables à ceux pratiqué en ferrure classique. Le matériel et les charges fixes, ne sont pas les même.)
En outre, certains pseudos pareurs nous font part des résultats sportifs que réalisent des chevaux qu’ils suivent et qui participent à des compétitions (cycle libre de dressage, trec, Endurances, CSO, Voyages, club…) . Tout au plus ces résultats ne démontrent rien, (Là, on est dans la mauvaise foi pur et simple ! Le dénie !) de ce que nous savons ou réalisons déjà sur le long terme. Sinon, que les moyennes de vitesse, en endurance, sont inférieures à celles des chevaux qui ne souffrent pas dans leurs pieds. CQFD (Sauf que en endurance justement, la boiterie reste la cause la plus fréquente d’élimination, et ce sur des chevaux ferré ! Aujourd’hui, plus de 50% de l’équipe national d’endurance Américaine est pied nu… CQFD !)
Démonstration scientifique: Les pseudos pareurs naturels ne connaissant pas grand-chose au cheval en France ne s’étaient même pas penchés sur les berceaux de race de chevaux et poneys de France, pour en étudier les caractéristiques physiques liées à l’environnement, au moins.
Ils ne voyaient que par les mustangs d’Amérique et de la police municipale de San-Francisco. Quelles références !
(L’auteur oublie certainement que TOUS les chevaux du monde restent de la même espèce : Equus cabalus. Quand à la police monté d’une des plus grandes villes du monde, pieds nus, oui, c’est quand même une preuve contradictoire à l’affirmation constante de la maréchalerie qu’un pied sans fer ne peux pas travailler… )
Mais c’est dommage. Ils n’auraient pas reçu la correction qu’ils méritaient en opposant nos savoirs et nos expériences ( nous les empiriques comme ils disent, pensant avoir tout dit par là !! Juste que les techniques de maréchalerie sont basé sur un savoir qui remonte au 16e siècle et dont les principales évolutions ont vue le jour au 19e) à une démarche scientifique autre; s’ils avaient commencé par observer les pieds des poneys landais dans les Barthes et a les comparer avec ceux des pottoks de la Rhune. ( Super… )
Mais, c’est chose faite par l’expérimentation effectuée par des chercheurs vétérinaires australiens, Chris Pollit à la réputation internationale et Brian Hampson. Ceci sur un cheptel de 400 chevaux Brumby durant 4 années. Travaux retranscrit par Dominique Falisse dans les deux derniers numéros d’infor-maréchalerie que je ne peux que vous conseiller de lire et d’en tirer les conséquences. (Super conclusions hâtives arraché à l’emporte pièce, qui ne condamne absolument pas le pied nu et montre surtout que l’environnement de plus en plus restreint des Brumby leurs poses des problèmes)
Mais, tout ceci doit rappeler aux maréchaux-ferrants que c’est aussi par le travail peu consciencieux et inadapté, de certains d’entre-nous, que les pseudos pareurs ont pu construire une partie de leur discours. (ENFIN, une prise de conscience !)
Nous devons rester vigilants sur le sérieux et le contenu des formations de notre métier, sur la consistance des diplômes professionnels, et maintenir un haut degré de conscience professionnelle personnelle pour éviter des comportements laxistes et néfastes envers les animaux que les propriétaires nous confient.
(Tu m’étonnes ! Certains propriétaires viennent nous voir simplement parce qu’ils ne veulent plus voir leurs chevaux roué de coups par un MF colérique et brutal ! On croit rêver !)
Dominique Fonseca, le 26/4/2011. (Guillaume Parisot, 24/03/2013)
——————————————————————————————————————————————————————————————–
Au final, tout cette agitation ne fut qu’un coup d’épée dans l’eau.
http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ121203762.html
Question écrite n° 03762 de Mme Marie-Hélène Des Esgaulx (Gironde – UMP)
publiée dans le JO Sénat du 20/12/2012 – page 2936
(En gros la sénatrice demande pourquoi le statut de podologue équin ne pourrait pas être reconnu dans la fameuse ordonnance pour la réalisation de parage .)
Réponse du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
publiée dans le JO Sénat du 17/01/2013 – page 145
Les dispositions introduites par l’ordonnance du 20 janvier 2011 relative aux conditions dans lesquelles certains actes peuvent être réalisés par des personnes n’ayant pas la qualité de vétérinaire donnent la possibilité à des catégories de professionnels, dont la liste est définie, de réaliser certains actes précis sous réserve d’une part, que les personnes justifient de compétences définies par décret et d’autre part, que ces actes soient cités par arrêté ministériel. Lors des concertations entre organisations professionnelles agricoles et vétérinaires qui ont abouti à l’élaboration des dispositions législatives mentionnées ci-dessus, il n’est pas apparu le besoin de créer une nouvelle profession de pareur ou de pédicure équin. C’est pourquoi les pédicures et les pareurs équins ne font pas partie du dispositif. Ainsi, les pédicures et les pareurs équins ne faisant pas partie de la liste des professions dérogataires pour l’exercice d’actes de médecine et de chirurgie des animaux, sont autorisés à réaliser des soins sur les pieds des chevaux dès lors que ces soins ne sont pas considérés comme étant des actes de médecine ou de chirurgie des animaux.
Précisions par rapport à l’ordonnance de Janvier:
« Art.L. 243-1.-I. ― Pour l’application du présent chapitre, on entend par :
― ” acte de médecine des animaux ” : tout acte ayant pour objet de déterminer l’état physiologique d’un animal ou d’un groupe d’animaux ou son état de santé, de diagnostiquer une maladie, y compris comportementale, une blessure, une douleur, une malformation, de les prévenir ou les traiter, de prescrire des médicaments ou de les administrer par voie parentérale (piqûres) ;
― ” acte de chirurgie des animaux ” : tout acte affectant l’intégrité physique de l’animal dans un but thérapeutique ou zootechnique.”
On comprend bien que les MF ont cru y voir un texte salvateur mais que nenni! Le parage “simple” n’est pas reconnu comme un acte de chirurgie des animaux!
Un texte de l’académie vétérinaire de France stipule : « Le parage d’un pied sain de cheval et de bovin n’est pas un acte vétérinaire lorsqu’il ne concerne pas le tissu vivant et lorsque la corne ne présente pas de lésion. ».
(bulletin de l’académie vétérinaire de France, tome 162 n°2, L’acte vétérinaire, par Francois Durand, communication présentée le 30 avril 2009).
Le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP),
nous rappel que:
Le maréchal-ferrant effectue et/ou supervise la totalité des opérations visant à préserver le fonctionnement physiologique du pied des ongulés. Il participe et/ou définit la politique et l’organisation de l’entreprise de maréchalerie. Ses principales activités sont les suivantes :
– Diagnostic et réalisation des différentes interventions destinées à protéger le sabot des animaux de sport ou de rente, équidés ou bovidés ainsi que celles destinées à remédier aux défectuosités de la boite cornée : examen de l’animal, parage et entretien du pied, adaptation, fabrication et pose de fers (ordinaires, orthopédiques et thérapeutiques)
– Mise en valeur de la conformation de l’animal : toilettage, hygiène
– Administration de soins de premier niveau en liaison avec le vétérinaire
– Gestion de la relation avec la clientèle
– Gestion du fonctionnement de l’atelier
– Animation d’équipe
Les compétences du maréchal-ferrant attestées sont les suivantes:
– Définir les interventions nécessaires et intervenir sur la boîte cornée en fonction du diagnostic
– Fabriquer, transformer et adapter tout type de fers (ordinaire, orthopédique, thérapeutique) à l’animal et à sa pathologie
– Ferrer ou poser tout type de fer en préservant le confort de l’animal
– Assurer les premiers soins d’urgence dans l’attente de l’intervention du vétérinaire et dans le respect du cadre réglementaire de l’exercice des soins d’urgence
– Evaluer les les coûts de fabrication, les frais indirects, choisir le procédé de fabrication qui permet d’optimiser les coûts
– Adapter sa production à la demande de la clientèle
– Organiser son travail et celui des collègues pour optimiser la gestion du fonctionnement de l’atelier
– Animer une équipe pour développer ses compétences et son efficacité.
On comprend que le MF est un professionnel de la FERRURE. C’est indiqué clairement dans ses compétences. Il est indiqué nul part, clairement, qu’il s’occupe de maintenir un cheval pied nu. Alors, oui, qui peut le plus peut le moins… mais la loi et les textes vétérinaires précisent eux, que le parage n’est pas un acte de chirurgie des animaux. (contrairement au ferrage, donc) Le podologue équin ou pareur naturel, ne pourra pas ferrer ou pratiquer un acte de chirurgie des animaux lié aux pieds.
100% d’accord…
Quand je pense que j’ai demandé un parage à mon MF, qu’il m’a fait faux bond 2 fois de suite, qu’il est venu sans m’avertir et qu’il a ferré mon cheval sans mon accord et dans mon dos… On se demande vraiment où est le danger pour les pieds de nos chevaux…
Résultat? De gros hématomes (fers trop petits en plus de ça), de la pourriture et beaucoup de travail pour ma pareuse qui, elle, est sérieuse, disponible et livre son savoir sans prendre ses clients pour des abrutis incapables de comprendre son travail…
Demandez à un maréchal de vous expliquer son travail, pourquoi il ferre… Bonne chance pour obtenir une réponse claire et compréhensive…
Heureusement, tous ne sont pas comme ça… Mais la perle rare est extrêmement difficile à dénicher…
Un grand merci pour cet article!
Une propriétaire fatiguée de se battre contre les accusations de maltraitance parce qu’elle ne ferre pas ses chevaux….
J’adore!! Tu fournis des réponses clairs!
Et franchement je n’aime pas cette phrase “Mais aussi celui de vendre des stages pour des propriétaires crédules ou n’aimant pas leurs chevaux” ou comme quoi nous nous sommes tournés vers le pieds nu car nous sommes naïfs…. moi ça me fou en boule c’est deux phrase car les MF que j’ai rencontré pendant 10 ans m’ont fait souffrir mon poney avec leur ferrure dans tout les sens avec plaque et tout le tralala, AUCUN n’a su remettre mon poney d’aplomb et pourtant j’ai pris les meilleures possibles, ceux qui bossent avec les vétos!! C’est justement parce que J’AIME mon poney que je me suis tournais vers le pied nu! J’ai enfin obtenu des réponses cohérentes et surtout une solution! Au premier parage mon poney ne boitait plus…. là il faut quand même que les soit disant pro de la ferrure ce remettent en question surtout quand on m’affirme et me prouve par des réponses plus bizarres les unes que les autres que si je met mon poney sans fer il ne marchera plus! Bizarrement avant hier j’ai fais deux heures de balade sur tout type de terrain et mon poney n’est s’est pas écroulé…. Au contraire il revit!!
Donc OUI passé son cheval de la ferrure aux pieds nu c’est un cap, mais avant de critiquer “oh pauvre cheval t’a vu il a mal aux pieds, elle refuse de mettre des fer ça lui a pris la semaine dernière” il faut ce poser la question de savoir POURQUOI le cheval est si mal alaise, et c’est là que on comprend le pourquoi du comment!
Et venir me dire, ba moi mon cheval est férré et il va très bien… ba quand on soulève le pied on ce demande comment ce cheval peut mettre un pied devant l’autre, mais bon pour eux c’est normal des talons tout sérrés….
Moi aussi je suis fatigué d’être accusé de maltraitance… oui je maltraitai mon poney AVANT quand il était ferré j’acceptai de cacher la douleur avec des plaques et tout leur artilleries… ce temps là c’est dorénavant fini…
Excellent ! Merci !
Hélas, toutes ces polémiques sont aussi dues au manque de savoir et d’évolution des pareurs. Chez nous en Suisse, ceux qui ont l’impression d’être à la page sont de l’école germanique, une vraie cata pour nos dadas, et les autres sont encore à la préhistoire et n’ont pas évolué. Hélas, tous ont un super diplôme et certains donnent même des cours. En désespoir de cause, je préfère presque parler avec certains maréchaux, même si ceux-ci, hélas, tout en affichant s’occuper aussi de parage, n’ont pas plus de notions d’un parage qui redonne ses fonctions aux pieds que les précédents(preuve encore pas plus tard qu’il y a 3 jours sur mon cheval).
1 chose est sure, c’est que je préfère quelqu’un qui a compris quelque chose aux pieds que quelqu’un qui a 1 quelconque diplôme, mais j’ai pas trouvé alors m’y suis colée toute seule. Je ferai partie des autodidactes, tant pis mais tant mieux pour mon cheval qui se remet enfin des mauvais traitements précédents et c’est la seule chose qui compte.
Il y a de tout dans les pareurs, comme il y a de tout dans les maréchaux (pour les 1ers ceux qui creusent et rabotent juste pour mettre en forme et que ça ait l’air joli sans faire gaffe à rien d’autre, pour les 2èmes les forgerons qui sculptent un pied pour l’adapter à un fer au lieu du contraire). En Suisse, on trouve des disciples de Dan Guerrera, pas que des disciples allemands, mais ce n’est qu’un label et chacun pourra y trouver à redire. Cela dit, ma pareuse a suivi les 2 ans de cours d’une école allemande, a appris l’anatomie, l’équilibre, la dynamique, les structures internes, les maladies du pieds, etc, mais elle pare ‘à sa façon’, sans creuser la sole, sans invasion, progressivement, etc. Mais elle voulait un background théorique solide sur le sabot avant de prendre une râpe à l’aveugle. Beaucoup d’américains ont procédé ainsi également, ils ont pris l’aspect vétérinaire de ces écoles allemandes pour ne pas parer à l’aveugle sans comprendre ou pour compléter leur formation de base en maréchalerie.
Oui, je suis assez d’accord avec toi, Sophie: je pense que dans chaque métier il y a des “bons” et hé hé hé… et bien, des mauvais aussi! Fer ou pieds nus: l’important c’est que le cheval soit bien. Pour ma part, je ne reffererais jamais mon loulou , ça c’est certain, mais de là a dire que tous les MF sont des nuls… ah ben non quand même! Y’en a plein qui adore leur métier, les chevaux, et font de leur mieux.
En tout cas, article très amusant à lire! la mauvaise foi de Dominique est ridicule, limite caricaturale, surtout maintenant, avec le recul. Il faut de tout pour faire un monde, un peu de tolérance, Mr grognon, lol, l’est marié avec frigide Barjot ou quoi?
*lance le slogan: pied nu pour tous*
Au fait, les lois ont-elles changé depuis? ou on en est toujours là?
Bjr j ai découvert votre site ce matin.
J’étais jusque a il y a 2 ans une Pro ferrage, jusqu a ce que mon cheval boite.
Le veto diagnostique une tendinite. Pourquoi?? et ou?? aucune lésion sur les tendons.
Me voila avec des soins, 6 mois de box avec tout les jours de la marche de 5mn a 20mn a la fin avec ferrure spéciale bien sur. Infiltration au tildrene. ma question au veto, Ce n est pas pour les os ca?? la réponse Si mais on sait jamais. What the fuck !! comme quoi lui même ne savait pas . Enfin bon je ne suis pas veto.
Après 6 mois de box plus de 2000E de veto plus la pension etc me revoilà au travail 1 mois plus tard poufff revoilà la boiterie re veto re “tendinite” Mon veto tout content me dit Bon bin on repart pour le traitement.
Je réfléchi et je lui sort A non boiteux pour boiteux j arrête la.
Mon gros revient a la maison, ma maréchal pas celui de la pension passe car en fin de ferrure on le regarde un moment dans son petit paddock et elle me dit, met le pied nu ton loustic, cela ne lui ferra pas de mal, je me tâte ont discute la mâtiné et a 15h voila Orien sans fer comme dans ses jeunes année et vous savez quoi le lendemain il ne boite plus! j attend quand même 1 mois avant de crier victoire toujours pas de boiterie ! je me dit un peu de balade tranquille ne lui fera pas de mal et depuis il retravaille et a retrouvé les terrains de concours sans fer.
Bon OK, tout les “PRO” me regarde avec de grand yeux comment un cheval d amateur 1 qui na pas de fer!!! quelle honte !! le POOOOOOVRE il doit avoir mal.
Bon entre temps j avais aussi eu une autre veto qui était venu le voir avait refait Echo radio etc pour un diagnostic elle n a jamais vue de tendinite même pas sur les echo et radio de l autre veto. Nous en avons déduis que Orien ne supportait plus les fers, depuis chez moi plus personne ne porte de fer et tout le monde vas bien.