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Les chevaux ont conservé le comportement des chevaux sauvages.

Les ancêtres sauvages du cheval vivaient dans les steppes comme en Asie centrale. C’est là que  l’homme l’a domestiqué, voilà plusieurs milliers  d’années.

Au fil des dernières décennies,  l’animal de rente a progressivement laissé place  à l’animal de compagnie et de sport.  Pour pouvoir offrir à un animal des conditions de vie  adaptées, il faut savoir quels sont ses besoins spécifiques.  Du point de vue anatomique, physiologique et  comportemental, les chevaux domestiques diffèrent peu  de leurs ancêtres et des chevaux sauvages actuels.  Pour une détention responsable, il est important  de le savoir et d’en tenir compte. Le cheval est un animal  sociable qui a besoin de la compagnie de ses congénères  et d’un environnement adapté à ses besoins.  Il faut aussi qu’il puisse choisir lui-même quand et  comment se mouvoir.

Besoins:

Les chevaux ont besoin d’exercice physique, d’occupation et de la présence de congénères.

À l’état naturel, les chevaux marchent plusieurs heures par jour en compagnie d’autres chevaux pour brouter. Outre l’exercice et la compagnie, ils ont donc également besoin de grand air et de beaucoup de lumière. Sur ses vastes steppes d’origine, le cheval vit en groupe. Animal de proie, il est en sécurité au sein du troupeau. L’herbe des steppes arides étant pauvre en énergie et riche en fibres, le cheval passe son temps à chercher de la nourriture et se déplace tout en pâturant. La steppe n’offrant pas d’abris couverts, la seule stratégie du cheval contre ses prédateurs est la fuite. Ses membres, son système cardio-vasculaire et ses organes sensoriels sont conçus pour la fuite rapide, caractéristique dont profite aujourd’hui le sport équestre. Les steppes, vastes étendues semi-arides, lui offrent un air pur, très ventilé, mais aussi des variations de températures extrêmes où grosses chaleurs peuvent alterner avec grands froids. Elles regorgent de lumière et la vue y est infinie. Ce climat particulier fait du cheval un des animaux domestiques qui supporte le mieux les changements de températures. Mais il faut que l’écurie soit bien aérée. Habitué à l’immensité de la steppe, le cheval a besoin de beaucoup d’espace et d’une vue d’ensemble de ce qui se passe autour de lui. Dans un espace confiné, il se sent mal à l’aise.

Les chevaux devraient pouvoir vivre en groupe.

Le contact social est très important pour le cheval, animal de proie à l’instinct grégaire. Le troupeau lui offre la sécurité dont il a besoin. La détention individuelle, sans congénère n’est pas conforme à ses besoins et est donc interdite. En liberté, le cheval vit en petits groupes, ces derniers étant rattachés à un troupeau. Les relations entre les individus obéissent à une hiérarchie plus ou moins stricte. La présence de congénères est vitale pour le cheval sauvage, car le danger se repère mieux en groupe. Pendant que les chevaux se nourrissent, quelques congénères veillent toujours. Les autres ont ainsi suffisamment de temps pour s’alimenter. Les chevaux expérimentés mènent le groupe vers les prairies riches en fourrage et vers les points d’eau. La vie en groupe est donc synonyme de sécurité. Aujourd’hui encore, le cheval domestique a les mêmes besoins en termes de sécurité que le cheval sauvage: la détention d’un cheval seul, sans autres équidés pour lui tenir compagnie, n’est donc pas conforme aux besoins de l’espèce. L’animal doit toujours être en contact visuel, auditif et olfactif avec un congénère, un poney, un âne, un mulet ou un bardot. Les jeunes chevaux, c’est-à-dire ceux qui ne font pas l’objet d’une utilisation régulière, doivent pouvoir vivre en groupe. Si la détention en groupe convient à la plupart des chevaux, la configuration de l’enclos doit permettre aux individus de s’éviter et de se tenir à l’écart, et proscrire les passages étroits et les culs-de-sac. D’autre part, les animaux doivent avoir la possibilité de manger sans être dérangés. Les individus malades doivent pouvoir être provisoirement isolés du groupe.

Le cheval est un animal de proie, habitué aux vastes étendues.

Le cheval est un animal de proie, physiologiquement adapté à ce comportement. Lorsqu’ils sont poursuivis, les chevaux sauvages, après un démarrage au quart de tour, peuvent atteindre jusqu’à 65 km / h sur une courte distance. Animal de proie, habitué aux grands espaces, le cheval doit pouvoir observer son environnement, et, en cas de danger, il doit pouvoir fuir. C’est pourquoi il n’aime pas être attaché. La détention à l’attache est d’ailleurs interdite. On peut attacher son cheval uniquement pendant de courtes périodes par exemple pour le nourrir ou pour le préparer au transport, pendant la nuit dans le cadre de randonnées ou le temps d’une manifestation. Le cheval doit prendre suffisamment d’exercice quotidien, que ce soit dans une aire de sortie en plein air, sans entrave, ou sous forme de travail en tant qu’animal de rente ou de sport. Les juments poulinières avec leur poulain, les jeunes chevaux et les autres chevaux qui ne font pas l’objet d’une utilisation doivent pouvoir bénéficier de sorties tous les jours, pendant au moins deux heures. Le cheval qui fait l’objet d’une utilisation doit en outre pouvoir se mouvoir librement 2 jours par semaine pendant au moins 2 heures à chaque fois. Les sorties doivent être inscrites dans un journal. L’aire de sortie et le pâturage doivent être délimités par une clôture visible interdisant toute évasion et ne présentant aucun risque de blessure pour l’animal: le fil de fer barbelé est donc proscrit pour la clôture des prés et des paddocks. Dans la détention prolongée en plein air, les chevaux peuvent se mouvoir autant qu’ils en ont besoin, mais il faut être attentif à ce que le sol du pré ou du paddock ne soit pas boueux ou envahi par le crottin et l’urine, car cela pourrait nuire à la santé des animaux, en raison du risque de chutes, de claquage, d’éruptions cutanées douloureuses ou de pourriture de la fourchette.

La recherche de nourriture constitue l’occupation principale du cheval.

Le cheval boit 20 à 60 litres d’eau par jour. Animal herbivore, il consacre quotidiennement plusieurs heures à la prise de nourriture, étalée tout au long de la journée. Le cheval doit boire plusieurs fois par jour sur le pâturage et donc disposer si possible d’un accès permanent à l’eau, par exemple au moyen d’abreuvoirs automatiques, d’un cours d’eau, d’une fontaine ou d’un abreuvoir mobile au pâturage. Le fonctionnement et la propreté des abreuvoirs automatiques et des autres récipients doivent être contrôlés suffisamment souvent. L’alimentation de base doit se composer de fourrage grossier et la prise de nourriture doit s’étaler sur plusieurs heures durant la journée, comme à l’état sauvage, afin de satisfaire le besoin d’occupation du cheval. L’important n’est donc pas uniquement qu’il bénéficie d’un apport suffisant en calories et en nutriments. Un cheval qui ne dispose pas quotidiennement d’un libre accès pendant au moins 16 heures à de la paille fourragère, de l’herbe ou du foin, doit être nourri au moins trois fois par jour avec du fourrage grossier. Cependant, même le cheval peut manger trop. Il faut donc faire particulièrement attention à l’apport de fourrage concentré et aux pâturages riches en protéines et en nutriments, notamment pour les équidés aux besoins alimentaires réduits, car cela peut nuire gravement à leur santé. Le manque d’exercice est un facteur de risque supplémentaire.

1 Comment on “Mes chevaux, j’en prends soin!

  1. “une sortie pendant au moins deux heures par jour” me semble peu ?

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