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En matière d’alimentation humaine ou équine on se fie généralement à notre éducation. Le problème, c’est que notre éducation repose souvent sur l’éducation de nos parents ou des trucs entendus à l’école (ou au club, pour ce qui est des chevaux) et on peut donc trouver de tout et n’importe quoi…

On rencontre de plus en plus de chevaux obèses, qui en plus peuvent présenter des symptômes de diabète de type 2.  (insulino résistance ). Il convient de bien comprendre ce que contiennent les aliments et leurs conséquences sur l’organisme.

Le principale problème de l’alimentation moderne, le sucre raffiné.  ( voir là: http://www.silver47.eu/raffinage.html )

Le cheval passe à l’état sauvage quasiment de 10 à 20 heures par jour à s’alimenter (suivant les sources et les lieux), on comprend que l’hébergement domestique ai contrarié ce mode d’alimentation par lequel il a mis des millions d’années à évoluer.

Quand on enferme un cheval dans un boxe, il ne peut plus s’alimenter en continu (sur copeaux, lin ou chanvre) et ne peux plus faire fonctionner son transit par le mouvement. (mobilité digestive et motilité organique)

La quantité d’énergie absorbée par le cheval pendant 15 ou 20 heures va devoir se faire en 3 repas voir moins, car son rythme d’alimentation sera calqué sur nos rythme de vie ou de travail.

Le cheval qui était FAIT POUR manger de la fibre grossière toute la journée, va devoir avaler plusieurs kilos de céréales pour qu’on imagine qu’il puisse survivre aux efforts qu’on va lui demander.

 Le terme NSC (« non structural carbohydrates ») prend plusieurs définitions selon que sa valeur est calculée ou dosée. On admet généralement que les NSC sont constitués des mono-­, di-­ et oligosaccharides, des fructanes et de l’amidon.

Les chercheurs qui ont voulu nous faire croire que les chevaux POUVAIENT manger du granulé ont bidouillé le problème dans tous les sens. La conclusion c’est que les chevaux PEUVENT digérer chimiquement des céréales MAIS ILS NE PRÉCISENT JAMAIS si ça leur convient ou si c’est bon sur le long terme!!! Ces mêmes chercheurs ne sont pas du tout chagrinés par la mise au travail des poulains à 18 mois pour la course notamment…

Principe de l'alimentation

On peut lire pourtant dans des thèses, à demi mots… que l’abus d’amidon est très mauvais, que l’alimentation est la 1er source de colique, et les flores meurent quand on dépasse la quantité enzymatique mais au final, on continue et on cherche pas trop à revenir à un système “naturel pour l’animal” mais plutôt à essayer de découvrir comment on peut rendre l’alimentation industrielle inadaptée moins mauvaise.

Les tables de l’INRA ne sont pas faite pour avoir des animaux en bonnes santé…

Jean Pierre Berlan, ex directeur de la station de recherche de Montpellier, explique:

“Le scientifique réduit l’alimentation aux acides aminés, calories, vitamines et autres micronutriments. Le nutritionniste combine au moindre coût les matières premières venues du monde entier, des farines animales aux pulpes d’orange en passant par le soja, pour satisfaire les «besoins» des animaux, c’est-à-dire le taux de profit que doit rapporter le capital-cheptel. L’éthologiste démontre que « les poules préfèrent les cages. » On construit des usines de confinement car les animaux ne doivent pas gaspiller de précieuses calories à des exercices inutiles. (…) Les vétérinaires prescrivent antibiotiques et pesticides pour éviter les épidémies et accélérer la croissance.

L’apport philosophique principal de Descartes est sa définition de la vérité comme certitude. La méthode scientifique moderne en découle : le réductionnisme mécanique, la décomposition du monde réel jusqu’à l’obtention d’éléments suffisamment simples et simplifiés pour établir avec certitude leurs relations. Cette méthode a connu un immense succès en physique. En biologie, où tout phénomène est le résultat d’interactions extrêmement complexes, ce réductionnisme mécanique est voué à l’échec.”

Après tout ce que j’ai lu pour ce dossier, j’ai compris implicitement que l’INRA était avant tout un formidable outil pour l’industrie pour trouver des nouveaux moyens  d’améliorer l’agriculture et l’élevage de manière industrielle et maximiser les profits. LA SANTE n’est pas leur critère. La santé au sens large dépasse le taux de calcium sanguin ou le PH de l’estomac mesuré avec une sonde qui traverse la peau, l’animal bloqué dans une “cage de digestibilité” ! cage de digestibilité

L’alimentation équine s’est vue bouleversé dans les années 70, puis officiellement en 1984 avec la publication des 1er tables INRA, proposant comme référence universelle le système UFC et MADC.  C’est le Prof. Wiliam Martin Rosset qui a le plus bossé sur ces tables. Cet expert n’hésite pas à parler en ces termes:

“L’équation de détermination des besoins énergétiques de croissance a aussi été révisée : R = aPV0,75 + bPV0,75G1,4 (G : gain de poids ; PV0,75 : pois vif métabolique). Les constantes a et b varient en fonction de l’âge et de la race du cheval.” 

On comprend vite que ces gens là sont complètement déconnectés de la réalité… des besoins fondamentaux des animaux, et qu’ils considèrent les animaux comme une source de protéine, un produit, qui peut prendre sa place dans une équation, dans un centre équestre ou une étale de boucher, peut importe au final. L’essentiel? Rationaliser les couts! ( voir là: LIEN  et lien et lien)

J’ai passé des jours à chercher COMMENT et avec précisément quelles expériences ils avaient pu calculer les besoins alimentaires des chevaux au repos, en reproduction ou au travail mais je n’ai pas trouvé.

ufc

J’ai juste trouvé un article qui nous informe d’un protocole sur des poneys. ( voir là: alimazote ) et le contenu en est déjà pas très réjouissant… et pas très proche de conditions de vie adaptées!

Et les sucres dans tout ça?

En France, il existe encore des sites “diététiques” qui utilisent la notion inexacte (et dépassée) de sucres lents, en citant le pain blanc et le riz blanc alors que ces deux aliments ont un indice glycémique élevé.

Les glucides étaient autrefois classés de façon théorique en sucres lents et sucres rapides selon leur complexité moléculaire. Cette classification est fausse, par exemple le fructose présente un faible indice glycémique bien qu’il soit un sucre simple. Chez le cheval l’indice glycémique donne la mesure de la qualité des glucides, la charge glycémique prend en compte la qualité et la quantité des glucides dans les aliments.

Plus l’indice glycémique d’un aliment est élevé, plus le taux de glucose s’élève fortement dans le sang après sa digestion.

Les glucides (Hydrate de carbone ou carbohydrates en anglais) étaient autrefois classés de façon théorique en sucres lents et sucres rapides selon leur complexité moléculaire. Cette classification est fausse, par exemple le fructose présente un faible indice glycémique bien qu’il soit un sucre simple.

L’index glycémique (IG) est un système utilisé pour classer les glucides en fonction de leur effet sur la glycémie. Ce système a d’abord été développé chez l’homme puis adapté chez le cheval. Chez l’homme, la mesure des réponses en insuline et en glucose sanguin est utilisée pour évaluer l’effet de la digestion de l’amidon et des sucres d’un aliment ingéré. Les aliments sont alors classés du plus bas index glycémique au plus élevé, en utilisant comme référence les réponses glycémiques et insulinémiques du pain blanc. Le centre Kentucky Equine Research Staff a effectué un classement similaire chez le cheval. Les chercheurs ont évalués l’index glycémique de céréales, d’aliments concentrés et de foins en utilisant l’avoine comme aliment de référence. Les aliments avec un IG supérieur à 100 génèrent une glycémie supérieure à celle d’une quantité identique d’avoine. Inversement, les aliments avec un IG inférieur à 100 entrainent une réponse glycémique inférieure à celle d’une quantité identique d’avoine (Kentucky Equine Research, 2012).

La connaissance de l’index glycémique des aliments distribués à des chevaux insulinorésistants ou qui ont besoin d’un régime pauvres en glucides hydrolysables, apparaît donc d’un grand intérêt. Des aliments à IG faible génèrent une élévation de la glycémie post-­prandiale moins importante que des aliments à IG élevés, ce qui entraine une réponse en insuline moins importante.

Le tableau 4 présente l’index glycémique de quelques aliments étudiés. Les aliments dont les concentrations en ESC sont élevées sont capables d’induire une réponse glycémique importante, ils possèdent donc un fort index glycémique. Alors, plus les aliments sont pauvres en amidon et en ESC, plus leur index glycémique est bas.

Index glycémique de quelques céréales et foins chez le cheval (d’après Kentucky Equine Research Staff, 2012).

Aliment commercial “Sweet feed”…………………………………129

Avoine entière…………………………………………………………100

Pulpe de betterave et mélasse …………………………………….94

Maïs concassé ………………………………………………………..90

Aliment commercial Re-Leve®1 ………………………………81

Pulpe de betterave (non rincée) ……………………………….72

Foin de dactyle …………………………………………………….49

Son de riz  ………………………………………………………….. 47

Foin de ray gras ……………………………………………………47

Foin de luzerne ……………………………………………………46

I.R. Pellet2 + Foin de dactyle………………………………….34

Pulpe de betterave (rincée)…………………………………….34

Barbon de Gerard ………………………………………………….23

Il faut noter que finalement, dans les faits, TOUS les chevaux sont susceptibles de déclarer des problèmes métaboliques liés aux aliments à IG élevé. Il ne faut pas se leurrer! Tout comme l’homme qui devient diabétique, le cheval pourra devenir lui aussi diabétique et avoir des problèmes. Les chevaux de sports n’ont pas les même problèmes que les chevaux de loisirs qui manquent d’activité mais le résultats est pour eux un vieillissement précoce.

L’alimentation vivante est une piste pour nous mais aussi pour les chevaux. On peut donc trouver un compromis entre les aliments concentré secs et les plantes sur pieds.

Composition chimique moyenne de l’orge en vert et en grain, et du concentré lapin, exprimée en pourcentage de la MS.

( source: UTILISATION DE L’ORGE EN VERT PRODUITE HORS SOL POUR ALIMENTER DES LAPINS EN CROISSANCE EN SYSTEME FAMILIAL Kriaa S.  Bergaoui R., Kennou S.)

————————-Orge grain—–Orge vert entier-Concentré lapin
Matière sèche              89,00———-15,44 ————-89,83
Matière organique    96,20———–95,30————-92,10
Matières minérales    3,80————4,70—————7,90
Protéines brutes         10,30———–13,80————-15,51
Cellulose brute             6,80————24,80————-14,50

Conclusion de l’étude: L’incorporation de la verdure d’orge produite en hors sol permet ainsi d’améliorer le revenu de l’éleveur et de réduire sa dépendance face aux fournisseurs d’aliments concentrés.

Au niveau digestif, les lapins sont très proches des chevaux. Les chevaux sont d’ailleurs plus à considérer comme des gros rongeurs que de gros herbivores qui sont souvent ruminants  et/ou multi gastriques.

Les granulés pour lapins se rapprochent beaucoup des granulés pour chevaux.

On remarque sur cette analyse que les protéines et les minéraux augmentent avec la germination et que le taux de cellulose est multiplié par 4 ! Les sucres (graine) sont donc transformé en fibres (tige) par la germination.

On comprend pourquoi il est donc préférable de donner des céréales germées aux chevaux. C’est tout bénéfice!

cellulose = polymère de glucose, digéré par la flore bactérienne en bonne santé.

Les aliments dit complets : ayant un taux de cellulose supérieur à 15 % “ne nécessitant pas d’apport de fourrage” selon les industriels, est une indication mensongère! Leurs fibres courtes, agglomérées, avalées trop rapidement ne permettent PAS le bon fonctionnement du système digestif du cheval ! Il faut des fibres longues, de la tige, que le cheval mastiquera longuement.

Certains véto  n’hésitent pas à écrire que les fibres peuvent boucher les intestins du cheval. OUI! Un cheval vermifugé massivement, qui a éventuellement reçu des antibios, et qui est gardé en boxe, nourri aux concentrés, n’aura pas les moyens mécaniques (mouvements) ni les moyens bactériens de pouvoir digérer de la fibre grossière! Mais il faut bien comprendre que cette situation est pathogène et le cheval placé dans des conditions complètement inadaptés! Le cheval en boxe est un handicapé digestif!

Les recherches sur les animaux se font “en labos”, en conditions “reproductibles” parce que la science a décidé que c’était comme ça qu’on pouvait savoir si “ça marche”. La vie, elle, s’en contre fiche des conditions reproductibles puisque son intelligence c’est l’adaptation et l’adaptabilité. Les interactions d’un écosystème sont complexe et dépassent largement le cadre du labo! Le cartésianisme freine la compréhension du monde microbien car isoler les données du système, revient à anéantir le système…

Personnellement, quand je vois le niveau de compréhension du fonctionnement des pieds des chevaux par le monde vétérinaire Français, je me dis que si c’est pareils pour tout le reste et en particulier la digestion… et donc l’alimentation, on est mal barrés.

La présence des fructanes dans les “plantes pour équidés”:

Qu’ils soient au pâturage ou nourris au foin, nos chevaux peuvent rencontrer des quantités élevées en NSC et en fructanes. Lorsqu’il n’est pas possible de nourrir les chevaux exclusivement avec un accès au pâturage (pas d’espace suffisant, pas de pousse d’herbe suffisante, mode d’hébergement incompatible, etc…), il est nécessaire de couvrir leur besoins nutritionnels par l’apport de foins, de céréales, d’aliments concentrés et minéraux. Les fructanes sont présents dans une grande majorité des plantes qui poussent dans nos régions, les chevaux peuvent donc les consommer en quantité variable, dans les plantes fraiches, dans les foins ou encore dans des aliments complémentaires.

Les prairies cultivées:

Les espèces et les variétés de plantes des prairies cultivées ont avant tout été sélectionnées pour répondre aux besoins des troupeaux laitiers. Chez les ruminants, la consommation volontaire de matière sèche diminue lorsque la quantité de matière sèche des fourrages verts est inférieure à 200 g/kg (MB) (John et Ulyatt, 1987; Meissner et al., 1992). De plus, des concentrations élevées en NSC améliorent l’appétence des fourrages et leur consommation par les animaux (Bailey, 1965). Les plantes sélectionnées contiennent donc, généralement, plus de NSC (et de fructanes) que des plantes natives (King et Mansmann, 2004). La concentration en NSC dépend cependant davantage d’un potentiel génétique qui doit être activé par des conditions particulières plus que de l’espèce de plante. Or, les plantes sélectionnées requièrent un entretien plus important que les plantes natives, surtout en termes d’amendement et d’irrigation. Le manque de nutriments (d’azote en particulier) et le manque d’eau sont des conditions de stress pour les plantes, qui synthétisent et accumule des NSC et donc des fructanes. La quantité en glucides non structuraux en général, est légèrement plus élevée dans l’herbe que dans le foin car, lors du processus de fanage, les plantes coupées continuent à respirer et donc à utiliser les glucides. Pour reprendre l’étude de Chatterton et de son équipe (1989), les Graminées peuvent être particulièrement riches en fructanes avec des valeurs allant de 32 à 439 g/kg (MS). La fétuque élevée et le ray-grass ont tendance à accumuler plus de fructanes que les autres espèces dans les mêmes conditions (Watts, 2009). Parmi les plantes d’intérêt en alimentation animale, le dactyle et la phléole accumulent des fructanes de haut poids moléculaire, alors que les fructanes du ray-grass, de la fétuque, du blé et de l’orge sont de plus petite taille, et donc facilement fermentescibles. Dans les feuilles, les tiges et, dans une moindre mesure, dans les graines de céréales à pâturer, les fructanes accumulés sont principalement de type graminanes. Chez les Graminées, les fructanes sont donc de structure complexe malgré de grandes variabilités interspécifiques (Pollock et Cairn, 1991).

Les prairies naturelles

On pense habituellement que les prairies naturelles, avec des plantes natives, parce que mieux adaptées à leur environnement, sont moins riches en NSC et en particulier en fructanes. Cependant, dans ces prairies naturelles, certaines « mauvaises herbes » peuvent contenir des quantités importantes de sucres, d’amidon et de fructanes, certaines étant très appétantes pour les chevaux (Watts et Pollitt, 2010).

• Le pissenlit (Taraxacum officinale) est très résistant à la sècheresse grâce à l’accumulation de réserves glucidiques au niveau des racines. Les concentrations en sucres et en fructanes peuvent atteindre plus de 25% de la matière sèche.

• La folle avoine (Avena fatua) contient autant de glucides non structuraux que les variétés domestiques, et donc peut contenir des quantités importantes de fructanes et d’amidon.

• Le plantain (Plantago lanceolata ou P. major) est une plante connue pour avoir des quantités élevées en sucres, ce qui est intéressant pour les animaux de production. Elle constitue souvent la dernière plante verte lors de sècheresse, lorsque toute l’herbe alentour est morte.

• La chicorée (Cichorum intybus) constitue un aliment de choix pour l’engraissement des animaux destinés à l’abattage. Cette plante est la source d’inuline utilisée en recherche. Elle est hydrolysée en oligofructose et fructo-­‐oligosaccharide, qui sont utilisés en particulier, dans l’induction expérimentale de la fourbure.

Les plantes natives présentes dans les prairies naturelles sont plus adaptées à leur environnement et de ce fait moins sensibles aux stress environnementaux que les espèces sélectionnées. Cependant, les facteurs environnementaux ont un impact majeur sur l’accumulation de fructanes et, même des plantes bien adaptées à leur environnement, peuvent accumuler des quantités importantes de fructanes. Il faut également porter une attention particulière à l’herbe morte, car les conditions ayant causées la mort de l’herbe sont souvent celles responsables de l’accumulation de fructanes telles que le gel ou la sècheresse. Ces changements d’environnement, lorsqu’ils ne sont pas trop brutaux entrainent un ralentissement de la croissance des plantes, sans affecter la photosynthèse : les fructanes s’accumulent.

A l’inverse, il ne faut pas associer une herbe riche ou luxuriante, bien verte, avec une herbe contenant de grandes quantités de fructanes. On entend souvent dire que les prairies grasses, avec une herbe bien verte et en quantité, sont trop « riches » pour les chevaux à risque de fourbure (Watts, 2005). Cependant ces plantes sont souvent très riches en eau avec un taux de croissance important, ce qui est contradictoire avec une concentration élevée en fructanes. La croissance permet l’utilisation des ressources glucidiques de la plante et, si la quantité d’eau augmente dans la plante, par définition, la concentration en fructanes diminue.

En résumé:

dysmicrobismeAlimentation = grosse source de problèmes pour les chevaux ! ! ! Mais les granulés coulent à flot…

Je pensais pouvoir trouver des infos sur l’orge germé et savoir si le taux d’amidon variait entre la graine sèche et la graine germée. On peut dire que oui! Vu qu’il est consommé par le processus de germination. La germination est un petit miracle de la vie!

Je suis en suite tombé sur des infos sur l’importance de l’index (ou indice) glycémique ainsi que la charge glycémique. ( voir là: charge_glycemique ) On comprend que le concept de sucre lent ou rapide est dépassé mais que pour le cheval, on peut simplifier en disant que les céréales sont des sucres rapides et les fourrages des sucres lents… mais certains fourrages peuvent être rapides! Donc, voir l’indice glycémique… et connaitre les plantes que va manger son cheval.

A partir de là… j’ai nagé! Je partais dans tous les sens!

( notamment là: de quoi sont fabriqué les être vivants là: ate_alimentation là  alimentation-chl-endurance ou là N39, ou là Alimentation du cheval 08-07  ou  Alimentation_equine_2012  ou Les principales thématiques de la recherche fr sur le cheval)

Je suis tombé sur une thèse qui tente de faire le lien entre Fourbure et Fructane et un NOUVEAU problème venait se greffer à tous les autres! ( granulés, céréales, fourrages, glycémie, problème métabolique, digestion enzymatique ou microbienne etc ) Le gars me prouve encore une fois que les vétos ont encore rien compris à la fourbure au niveau des pieds… et c’est dramatique puisque ils euthanasient sans chercher à se remettre en question!  Son approche métabolique et alimentaire et très intéressante. J’ai repris pas mal de ses textes. ( voir là: Fructanes )

Donc les Fructanes sont produits par certaines plantes et agissent comme des super sucres rapides… pouvant amener les chevaux sensibles à la fourbure.

Le pic de production est compris a 2 périodes: Printemps et Automne, quand il a fait froid la nuit et que le soleil tape la journée. DONC, il est préférable de faire brouter les chevaux “à problèmes” le matin, et tard dans la nuit.

Plus l’herbe est rase et plus elle produit de fructane. (en gros, la production de fructane est lié au stress de la plante.)

On Devra donc faire attention aux compléments en cas d’activité soutenue car dans une GRANDE majorité de cas, les chevaux n’en ont pas besoin. Faire attention aux types d’herbes mis en accès au chevaux.

C’est bien la VARIÉTÉ et un espace suffisant qui seront garant du moins de problèmes possibles!

Pour ce que j’ai personnellement constaté, des chevaux dit “à problèmes” ont pu se réhabiliter en ayant une vie “normale” c’est à dire en troupeau, au pré, avec une variété alimentaire riche et AUCUN apport de concentrés ou céréales MAIS avec un apport en oligos éléments de type “Algohm” et un accompagnement en drainants (phytothérapie).

Les processus enzymatique et la qualité de la flore bactérienne étant intimement lié à l’équilibre en oligos éléments (d’origine végétale ou ionisé), on comprend que c’est par là qu’il faut commencer. On peut nourrir son cheval avec 10 litres de concentrés et finir par le tuer… ou donner 1 litres de graines germés et 5 gr de poudres de végétaux riches en oligos et lui permettre la santé.

L’économie est en plus substantielle!

13 Comments on “Céréales et Glucides, Hydrate de carbone, Fructanes…

  1. Un article très intéressant !! J’aimerai bien savoir maintenant quelle attitude adopter dans l’hypothèse où j’aurai à refaire une prairie ? Vers quelles graminées se tourner ? En quelle proportion ?
    Par ailleurs, pour ce qui est des prairies grasses qui seraient d’après ton article moins riches en fructane car gorgées d’eau cela n’empêche pas que les chevaux y réagissent tout de même assez mal et gonflent rapidement, signe d’un problème digestif évident… non ?

  2. Intéressant, voilà qui va m’orienter dans mes recherches…

  3. Cet article est intéressant mais L’alimentation des chevaux de loisir (je veux dire qui ne travaillent pas beaucoup) est un vrai casse -tête. J’ai une question à laquelle je cherche depuis longtemps une réponse sans la trouver, aussi avez vous cette information?
    J’ai une jument lusitanienne de 15 ans qui est à la fois allergique aux poussières depuis une dizaine d’année (acariens de stockage…) et obèse avec un syndrome métabolique depuis 4 ou 5 ans. Elle vit dehors 6 mois par an et en pré/box les 6 autres mois, en région parisienne où finalement l’herbe qui me semble “moche” et peu varié se révèle trop riche (j’ai une autre jument qui devient aussi en surpoids). Elle mange de l’herbe avec un” green guard “pour limiter les quantités , du foin mouillé (à la fois pour enlever les poussières et pour limiter le taux de fructane restant dans le fourrage ) lorsqu’il n’y a pas assez d’herbe et aussi au printemps pour limiter la quantité de fructane, et l’hiver, en plus, un peu de floconné de bonne qualité pour ne pas manquer de vitamines et sels minéraux.
    Nous arrivons à gérer (limiter sa prise de poids) avec difficulté.
    Je trempe son foin dans une grande poubelle en plastique et ayant remarqué que mes chevaux adorent cette eau de trempage, je leur laisse (les anciens disaient aussi de donner des barbotages de foin ou de remouiller le foin sec avec de l’eau de trempage) car les sels minéraux se dissolvent aussi dans l’eau.
    Aussi est ce que le fructane (sucre de l’herbe) est identique sur le plan nutritionnel une fois libéré dans l’eau (et dans ce cas ce serait bête de lui laisser boire) ou est -il transformé en un autre sucre ?
    Je vous remercie par avance si vous avez des informations.
    cordialement

    • Bonjour,
      HO LALA! Si vous laissez l’eau de trempage à vos chevaux, vous leurs fournissez tous les sucres solubles de façon encore plus assimilable!!! Tu m’étonnes qu’ils aiment ça… (Comme pour nous, leurs cerveaux est à crocs au sucre!)
      Deuxième erreur: les floconnés… leurs indice glycémique est beaucoup trop haut! (à cause des procédés de fabrication) et ce n’est aucunement une garantie d’un apport d’oligos élément assimilable!
      L’eau de trempage doit être jetée! (il donc préférable d’utiliser de l’eau de pluie et de l’utiliser pour arroser des plantes pour ne pas gaspiller)
      Ne donnez PLUS aucun aliment.
      Donnez des oligos éléments de qualité. (Algohm en continue + vitabiol en fin d’hiver)
      Drainages 2 fois par an. 2 séances de Shiatsu aideront à remettre en route les organes qui ont le plus souffert, le système lymphatique et les émonctoires secondaires.
      Vous pouvez aussi aménager un circuit favorisant la marche de vos chevaux.

      Aller vite lire les articles de la page liens que je vient de rajouter: http://www.thelaminitissite.org/franccedilais.html

  4. Ah! Mais super cet article, et aussi pour les liens sur le fourrage d’arbre!
    Nous avons fait une récolte de branches et feuilles de frêne justement cette année pour nourrir nos chevaux avec en complément du foin de montagne que l’on fait chez nous.
    En fait, ici en Auvergne, ils nourrissaient les chevaux l’hiver avec le frêne il n’y a pas si longtemps, c’est d’ailleurs pour ça que cet arbre borde toutes les prés de la région, ils en faisaient des arbres tétards justement.
    Mes équidés adorent manger toutes sortes de branchages et feuilles, et surtout l’hiver quand la neige recouvre tout. Le frêne, ils en raffolent, presque plus que l’herbe!
    L’hiver dernier je leur avait donné seulement des branches, mais j’ai hâte de voir leur réaction quand je leur apporterai des sceaux de feuilles séchées 🙂
    C’est du boulot c’est sur, les décrocher des branches, tout étaler dans l’herbe, et ensuite, tout récolter, avec des draps!

  5. Ping : FOURBURE | Podologie équine ... libre.

  6. Tout ce que je pensais ! Le mien est au sans céréales depuis plus d un an…merci super article

  7. Bonjour,
    Je découvre cet article et je m’interroge sur le lien entre fructane et fourbure et l’information concernant le pissenlit qui serait une herbe riche en fructane.J’ai simplement eu l’occasion d’observer un cheval type appaloosa en fourbure qui mangeait systématiquement toutes les têtes de pissenlit qu’il trouvait. J’avais dans un premier temps supposé ( en pensant que les chevaux savent ce qui est bon pour eux) qu’il tentait de se soigner en mangeant des pissenlits (plante qui a d’autres propriétés que celle d’être riche en fructane). Mais la lecture de votre article me laisse pensive.
    Soit le pissenlit à d’autres propriétés qui permettent d’aider le cheval en fourbure, soit le cheval en question était accroc au sucre au point de continuer de se gaver de la plante du pré la plus riche ?
    Cette situation est survenue il y a plusieurs années et je n’avais guère fait de recherche à l’époque sur l’alimentation mais le fait que le cheval sélectionne et se réduise à ne manger que les têtes de pissenlit m’avait marqué. Peut-être pouvez-vous m’éclairer sur cette situation ?

  8. Bonjour,
    Et bien, il y a de quoi s’instruire dans vos articles. J’ai 3 chevaux. Un de 29 ans retraitée, Un de 19 ans retraité aussi, un de 6 ans PSA que je travaille trés régulièrement. Je suis les conseils de Mr Fumet. C’est d’ailleurs sur son site que j’ai trouvé votre lien. Bon je voulais vous demander des conseils pour nourrir mes chevaux. Je m’occupe de chevaux depuis 20 ans avec mon mari. On tenait un club avant. Maintenant on s’est retirés tranquilles juste avec nos chevaux. J’y suis trés attachée et je pensais jusqu’à maintenant faire toujours au mieux. Au mieux parce que mon équitation s’inspire de Philippe Karl, de certains éthologue, de gens comme Mr Fumet. Je respecte mes chevaux et ils me le rendent bien. Mais je les ai toujours fait ferré. Ils sont sur 4 hectare la journée et rentrés au box le soir toute l’année. Distribution de foin matin et soir, herbe donc la journée (je fais des parcelles quand l’herbe est trop forte) et ration de grains matin et soir. Orge concassé, maïs. granulés pour celui que je travaille qui a aussi orge et maïs. Depuis que je vous ai lu j’ai tout remis en question. Je suis en train de faire germer l’orge que je commence à donner depuis hier. J’ai commandé des filets à maille étroite pour le foin au box et aussi dehors quand il n’y a plus d’herbe. Je suis encore dans le vague, je perd mes repères donc pourriez vous m’aider. Déjà puis-je donner de l’orge germée à mes chevaux toute l’anné. (Bien sûr j’ai arrêté tout les autres grains et granulés). Mon PSA qui a besoin de bonne quantité foin et grains , ne va-t-il pas maigrir? Quelle quantité puis-je lui donner. Et mes 2 vieux ? Ne vont-il pas manquer de minéraux ?
    Je songe de plus en plus à tenter les pieds nus pour mon PSA mais il faut que je trouve un podologue. Je sors beaucoup en extérieur avec lui, je le travaille aussi en carrière, à pied et monté. Voilà merci à vous et encore bravo pour tout ce que vous faites. Quand je ne suis pas au travail ou avec mes chevaux j’essaie de vous lire. Il me reste tellement à apprendre…

    • Bonsoir,

      “Puis-je donner de l’orge germée à mes chevaux toute l’anné.”

      Dans l’absolue non… plutôt précéder par cures. Il existe aujourd’hui des aliments concentrés sans céréales de très bonnes qualité que vous pourrez donner en alternance. ( chez St Hippolyt, chez purefeed, total horsefeed, muldorfer ou Pro DHM Pro Fibre…)

      L’important, c’est surtout de REFAIRE l’écosystème digestif, et donc donner des pré biotiques et des pro biotiques, comme le PROFERM par ex. L’algohm qui est un prébiotique… ou autre… en combinaison avec des oligos éléments d’origines végétales ou marines. (pas des cailloux concassés)

      “Mon PSA qui a besoin de bonne quantité foin et grains , ne va-t-il pas maigrir? ”

      C’est possible… mais c’est au début une bonne nouvelle, car les déchets qui s’éliminent, amènent inévitablement une perte de poids. Bien penser aussi que c’est pas le cheval que l’on nourrit mais ses bactéries!

      “Quelle quantité puis-je lui donner. ”

      L’orge germée, c’est 250 gr par jour.

      “Et mes 2 vieux ? ”

      Pareil… voir moins! il faut adapter au cas par cas!

      “Ne vont-il pas manquer de minéraux ?”

      Si bien sur! Mais c’est pas le maïs qui leurs apporterait! L’eau de mer diluée est une bien meilleurs source… !

      “Je songe de plus en plus à tenter les pieds nus pour mon PSA mais il faut que je trouve un podologue. ”

      Certes.

      “Je sors beaucoup en extérieur avec lui, je le travaille aussi en carrière, à pied et monté. ”

      Extérieurs = boots… carrière = sable = pieds nus facile!

      Si vous pensez à lui, vous arriverez à penser à ses pieds. 😉

  9. Bonsoir
    Article très complet et très enrichissant, merci de nous le faire partager. J’aurais besoin de votre avis ..
    Ma jument à déclarer une fourbure l’année dernière, de la mise en box à pâture + foin et granulés env 3 fois par semaine.
    Aujourd’hui elle n’a plus de granulé. Petite dose de foin. Pâture la journée box la nuit. Dimanche la pâture s’agrandit. Herbe très haute, naturelle, non traité. Dois je mettre le panier greeguard à ma jument ? Elle n’est pas en surpoids.

    En attente de vous lire.

  10. Bonjour, j’habite en Ardèche et j’ai un petit club où les chevaux vivent dehors toute l’année mais cette année malheureusement j’ai perdu 2 chevaux avec colique de gaz..je cherche à comprendre et votre article m’interpelle car ils sont au paddock l hiver avec foin à volonté au départ et je me suis aperçu qu’ils ballonnaient alors je suis passee à distriution 2 fois/jour pour 30 chevaux mais certains d’entre eux restent avec un gros ventre, pas de vers car copro normal, mais le foin est “bio” de l’année et de moyenne montagne coupé en période de sécheresse.. il y’a aussi des chênes dans les bois mais ça toujours était le cas et zéro colique les autres années.. qu’en pensez vous? Que puis je faire pour les aider Et diminuer les risques voir les anéantir ! Merci davance

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