Le but du parage physiologique est de permettre aux pieds du cheval domestique de se développer et de fonctionner normalement. Les connaissances liées à cette technique permettent de travailler avec un cheval pieds nus, en respectant ses capacités et en conservant une santé optimale. L’utilisation des boots permet de protéger temporairement la boite cornée dans des circonstances particulières d’utilisation ou d’assurer le maintien d’un confort suffisant pour assurer une locomotion sans compensations avec un point d’impact reculé (talon en 1er) et une bonne mise en pression des structures internes. Les boots permettent d’aider le cheval à retrouver des structures internes mâtures et physiologiquement correcte. Elles ont donc plusieurs usages.
Le parage physiologique tient compte avant tout des structures internes et de leurs interactions. Le parage du pied n’est donc pas qu’une opération de raccourcissement de la corne qui dépasse et il se différencie du parage d’avant ferrage par les points de repères qu’il prend en compte et sur son but qui est d’exposer le pied à une stimulation essentiel à son bon fonctionnement. Les bases théoriques aussi sont différentes puisque le parage physiologique part sur le principe que c’est la sole périphérique, la fourchette et les glomes qui seront les structures porteuse et pas la paroi. Le pied a besoin d’être stimulé et pas protégé. Rien qu’avec ça on peut philosopher ou se battre comme des chiffonniers pendant des mois…
Le parage physiologique ne peut pas être pratiqué avec les mêmes critères que le parage traditionnel,
car les connaissances acquises tant sur l’observation des pieds des chevaux féraux que sur l’étude des pieds des chevaux domestiques non ferrés comparés aux conséquences de la ferrure ont permis de faire évoluer les techniques de parage et de prises de repères afin de se rapprocher le plus possible du fonctionnement optimal du pied. KC Lapierre parle d’équilibre dynamique, d’homéostasie. Ramey et Bowker parlent de développement correct des structures caudales du pied. Tout cela n’est possible qu’en respectant les besoins fondamentaux des chevaux ainsi que les besoins physiologiques et environnementaux du pied.
Le poulain, naît généralement avec des pieds parfaits et c’est sous l’action conjuguée de l’environnement et du mouvement que les pieds vont se forger pour résister aux contraintes auxquelles ils sont soumis. L’environnement regroupe le climat, les terrains, l’alimentation… et finalement tout ce que la domesticité amène comme contraintes. Le pied du cheval a depuis 50 million d’années eu pour vocation de permettre à l’espèce Equus de marcher et ce, parfois sur de très longues distances et sur tout type de terrains. Plus proche de nous, les derniers chevaux féraux du monde nous indiquent qu’il est possible pour eux de vivre dans les cailloux , de s’y battre, d’y galoper et même parfois en gestation… Les remarques sur le poids et la vitesse d’évolution pour justifier la ferrure n’ont donc aucun sens.
La ferrure n’a de sens que si on part sur une base où les besoins fondamentaux ont été négligés.
Les poulains qui naissent en box ou en stabulation et qui n’auront connu que les prés bien gras jusqu’à leurs 3 ans, n’ont aucune possibilité de voir leurs structures internes devenir fortes et en capacité de gérer autre chose que les terrains qu’elles ont connus. Ces poulains vont ensuite être passés directement du pré de l’élevage au box pour le « débourrage ».
Cette étape est cruciale car,
SI les éleveurs pensaient au bon développement des pieds de leurs chevaux, les poulains auraient déjà marché sur la route, sur les graviers, dans le sable, la terre, et des terrains variés avec du dénivelé ! Donc on fait passer les poulains aux pieds faibles directement du stade 0 au travail monté en quelques jours pour les plus pressés, à quelques semaines pour les plus patients. La nature, elle, aurait mis 6 ans… Cette étape « pourrait » bien entendu se faire pieds nus, car le poulain va commencer par des manipulations au sol et du travail en mains sur sol souple, ce qui ne lui posera pas de problème. Le problème viendra des « croyances » qui veulent que les chevaux doivent être ferrés absolument et tout le temps et/ou des concours d’élevage où les jurys ont ces mêmes croyances, n’hésitant pas à sanctionner un poulain pieds nus !
Le poulain aux pieds déjà faibles, se retrouve donc ferré à 3 ou 4 ans pour commencer sa vie de cheval domestique. Le cheval grandit et se développe jusqu’à 6 ou 7 ans. Que se passe-t-il quand on ferre un pied déjà faible à la moitié de son développement ? On le prive de toute chance de pouvoir s’améliorer et on amorce une lente dégénérescence.
Comment peut-on constater cet état de fait ?
La forme du pied ferré va être différente du pied nu. La pince va migrer, l’arrière du pied va rester petit, la fourchette et le coussinet plantaire vont se réduire à leur plus simple expression, les cartilages latéraux seront fins et très flexibles, la sole sera fine, le système vasculaire sera déficient et la corne peu épaisse et parfois cassante. On pourra constater des décollements de paroi parfois très importants, des descentes distales et les problèmes ligamentaires, tendineux, et articulaires seront nombreux. La locomotion pourra être plus ou moins perturbée et le cheval pourra tantôt forger, trébucher, glisser, ou se faire des atteintes à cause d’une proprioception perturbée par des sabots n’ayant plus du tout une forme physiologique. Enfin, les capteurs de forces, les veinogrammes, les IRM et scanners, les radios, l’imagerie thermiques, les caméras haute définitions et les dissections vont finir d’apporter des preuves, non visibles à l’œil nu, et confirmer ce qui précède.
Les soins à pratiquer pour que le cheval puisse supporter les problèmes engendrés par la faiblesse de ses structures et la ferrure seront nombreux :
douches refroidissante pour les membres, argiles et antiflo , bandes pour stabiliser les tendons sursollicités, bandes de repos et cotons pour aider le système lymphatique, sols de plus en plus spécialisés, désinfection avec des produits agressifs, onguents pour tenter d’assouplir une boite cornée rigidifiée par le fer, double pinçon pour maintenir les évasements et l’éclatement, egg-barr ou ferrure à l’envers pour protéger fourchette et glomes et stabiliser l’arrière du pied devenu complément mou et handicapé, plaques pour protéger les soles devenues fines comme du papier, mastiques et silicones pour redonner un peu de support à la 3e phalange et soulager le bourrelet coronal, cales diverses pour redresser les déformations apparues suite aux compensations.
Les soins plus poussés des chevaux de sport (ferrés) ne manqueront pas d’ingéniosité comme les ondes de chocs, la cryothérapie, le marcheur à eau de mer, les appareils vibrants mais aussi plus invasifs comme les infiltrations, les feux (chirurgicaux ou caustiques) et enfin la névrectomie qui est le summum de l’absurdité vétérinaire.
Donc, voilà la norme.
Voilà ce qu’endurent les chevaux ferrés qui, en plus de leurs problèmes digestifs, dentaires, métaboliques, comportementaux et osthéo, vont avoir à subir des tensions permanentes dans leurs pieds et leurs membres à cause de formes ou d’équilibrage non physiologique.
Tous ces soucis n’en sont pas, puisque l’œil du cavalier et même du pro s’est habitué à tout ça et l’a intégré dans ses schémas de fonctionnement. Quoi de plus normal qu’une fourchette pourrie, qu’un cheval engorgé, ou même que de devoir mettre des cloches en permanence pour éviter les blessures ?
Quoi de plus normal qu’un cheval qui pose en pince, qui trébuche ou qui refuse obstinément de s’arrêter « carré » ?
Par contre, voir un cheval SENTIR la surface sur laquelle il évolue et faire attention à comment se déforme ses pieds, là, c’est plus du tout normal… c’est même selon certain « de la maltraitance » ,hé oui !
Le cheval « marche sur des œufs », quelle horreur ! Scandale, mode, erreur, torture, rayer la mention inutile… Le cavalier (et finalement le monde du cheval) « conventionnel » va refuser de voir ce qu’il a fait !
Il est très curieux de constater que le cavalier pourra s’indigner devant un cheval en transition et pas devant le spectacle banal d’un concurrent en train de cravacher sa monture lors d’un refus… il ne trouvera rien à redire des longues séances de rênes allemandes, ou l’utilisation d’embouchures extrêmement pathogènes, ou encore devant les pieds complètement déformés de certains “athlètes” de CSO.
Hé oui, car un cheval qui n’a jamais été ferré ne marche pas sur des œufs sans raison valable.
(Fourbure, élastose, pourriture, décollement, fourmilière, bleime, etc.)
Le cheval sera « sensible » quand ses pieds auront été maintenus dans un état d’immaturité et forcé à travailler au-delà de leurs capacités par la ferrure. Elle prive des informations sensorielles nécessaires à la protection et ne permet pas un fonctionnement correct rendant petit à petit obligatoire ces prothèses pour assurer le travail.
C’est donc le fer qui rend sensible et qui est la cause de cette période de rééducation tant sensoriel que vasculaire et biomécanique qu’on appelle la transition.
La prothèse entraîne elle-même les causes de sa nécessité !
Voilà l’énorme paradoxe du fer. Les croyances et les habitudes, les traditions basées sur des observations de pieds ferrés (donc faibles et aux fonctionnements altérés) ont conduit à l’idée que la ferrure était un mal nécessaire….. Donc on devait ferrer les poulains…. Les entrainant ainsi directement vers la dépendance de la technique.
Oui un pied faible ne pourra pas travailler sans fer… mais un pied ferré EST UN PIED FAIBLE, de fait.
Le discours des pros (conventionnel) ne se base que sur leurs propres expériences et constatations, donc uniquement sur des chevaux ferrés… Jamais ces gens-là n’ont vu un cheval aux pieds véritablement sains et correctement conformés. Je le sais, j’ai moi-même été dans leur cas pendant 25 ans. Je sais très bien dans quel état d’esprit ils sont.
On ne voit que ce que l’on connait.
Sans la prise de conscience du fait que c’est le fer qui est responsable des problèmes et pas la solution aux problèmes, on ne peut pas imaginer faire autrement.
Ce problème est LE problème car les pros vont essayer de soigner les problèmes engendrés par la ferrure avec d’autres ferrures…
Les soins podologique sont longs, fastidieux et obligent à respecter les possibilités “réelles” du cheval, ce qui frustre les propriétaire et effraye les gestionnaires de CE à la rentabilité précaire.
Le problème suivant, c’est que déferrer implique une bonne gestion des besoins fondamentaux et de l’environnement. On s’aperçoit que la ferrure, même si elle se rend obligatoire d’elle-même, correspond AUSSI à une utilisation particulière des équidés où on ne veut pas prendre en compte leurs besoins et leurs particularités. Box ou paddock pourri, nourritures concentrées pauvres en fibre, absence de mouvement, de contacts sociaux, stress, transports, ou efforts violent et inadaptés seront la norme, et il sera difficile d’imaginer un pied nu pouvoir supporter tout ça.
On se rend compte à la fin de l’histoire que finalement le pied nu et le parage physiologique sont une voie pour repenser complètement la domestication des équidés et la gestion de leur santé mais pas seulement…
C’est peut être aussi une voie de réflexion personnelle pour essayer de mieux respecter un être vivant aux besoins particuliers, différent des nôtres, qui nous obligera à ne pas rester bloqué dans les projections et croyances, sources de frustrations, de colères et finalement de violences (conscientes ou inconscientes). En somme, je pense que la démarche du déferrage dépasse de loin le terrain du matériel et amène toute une remise en question des conventions établies. C’est pour ça qu’il peut être la source d’autant de réactions positives que négatives!
quel bel article !
j’ai une jument qui est defférrée depuis 3 ans et il m’a fallu de la patience pour qu’elle marche “normalement” (même si parfois certains chemins lui sont plus “difficiles” , je lui laisse , surtout, choisir où elle veut mettre ses pieds ! elle vit en troupeau (et cette année maman:)) et au pré 24/24h. je sors la pouliche depuis ses 3 semaines (environs) pas très longtemps, mais déjà sur out terrain mon pédicure équin (qui suit le maman) a déjà pu donner un très léger coup de râpe et ùm’a dit de continuer de la sortir. Aujourd’hui, elle a 2.5 mois et on marche 40 mn.
les gens voudraient que leurs chevaux marchent partout de suite alors qu’ils ont été ferrés des années…ils n’ont pas la patience de les faire d’abord marcher sur tous sol pendant quelques minutes par jours… autour de moi il y a aussi les chevaux qui “use trop”… (remarque j’en connais un qui use carrément ses fers en très peu de temps qd il part en rando)…
les pieds nus et les enrênements : éternel combat….
Je crois plus au hasard, mais quand même, à croire qu’à chaque fois que j’ai un besoin précis, tu pond un article… et c’est moi la sorcière ^^
Encore un excellent article, merci Guillaume.
Tu as tout à fait raison de souligner que les problèmes de pied finissent par très largement dépasser le cadre de la podologie pour aller très logiquement vers une gestion holistique de la santé du cheval…. c’est la même chose avec l’éthologie, ou le shiatsu…. peut importe le “point d’entrée” , à partir du moment où l’on commence à se poser les bonnes questions : comment fonctionne mon cheval ? qu’est ce qui est bon pour lui ? quels sont ses besoins fondamentaux ? alors on arrive toujours au coeur du dispositif qui est une refonte globale de sa gestion (conditions de vie, soins, alimentation….) avec comme devise “prévenir plutot que guerir”.
Arretons de créer les problèmes, nous n’aurons plus à chercher à les solutionner…! Et nos chevaux n’en vivront que mieux, et plus longtemps… bises
J’ai la chance et le privilège d’avoir à mes côtés un criollo argentin pure souche et d’origine. Il a passé 5 ans de sa vie en semi-liberté sans fers en Argentine, a été débourré, puis exporté vers l’Italie. Là-bas il a passé 5 ans pieds nus sauf un ferrage estival de 3 mois pour faire de la rando. Malheureusement, ces mois pieds nus étaient sans soins, donc j’ai acheté un cheval aux talons encastelés, à la paroi fine, aux évasements énormes, et surtout avec une pourriture profonde de fourchette. 6 mois de sensibilité pour venir à bout de cette pourriture profonde. Les talons commencent à s’ouvrir, ses fourchettes sont béantes en leur centre (mais au moins je peux nettoyer et la chair repousser à présent). Mais pourquoi tu ne mets pas de fers, il fait mal au coeur dans sa stabu à boitiller, c’est cruel. Oui, certes, y a des jours je me suis dit que j’étais cruelle au début. Mais je ne vois pas comment des fers auraient soigné sa ligne blanche et ses fourchettes, et vous? Par chance, mon véto est top. Il a compris la démarche, soutenu qu’on ne ferre pas un pied malade, et tout le monde a pu voir mon loulou aux 3 allures monté en boots, faire des demi-journées de sortie sans broncher. D’abord avec des pads épais, puis minces, puis sans pads dans les boots. Alors si aujourd’hui il ne fait que ‘constater’ qu’il a marché sur un caillou dans sa stabu… Encore quelques semaines de soin de fourchettes jusqu’à la repousse de la lacune centrale et on pourra se passer de boots, comme cet été quand il faisait sec. On dit 1 an pour une transition complète, je suis à la moitié 🙂
Merci pour tous ces commentaires. J’étais justement en réflexion pour étendre mon site au parage et essayer de remettre les pendules à l’heure sur beaucoup de choses concernant les pieds nus. Ai entendu tellement de bêtises de la part de soi-disant professionnels version germanique ou version “parage naturel”, entre ceux qui disent qu’il n’y a rien à faire pour un pied plat et une sole fine et ceux qui travaillent le pied à l’envers…..je comprends qu’il y ait beaucoup de chevaux pieds nus pour lesquels cela ne marche pas!!!! Il faut vraiment s’accrocher pour trouver la solution à son cheval et je comprends mais déplore que beaucoup ne le fasse pas!!!!!!!!!!!
Parer le pied en fonction de l’anatomie de celui-ci et lui redonner le maximum de potentiel fonctionnel, j’ai dû le faire toute seule, sans parler encore de libérer les tensions musculaires pour redonner aussi au cheval sa liberté de mouvement. Dieu merci, ce chemin aboutit aujourd’hui a un cheval qui n’a plus une sole qui plie mais plus de 12mm de sole en 6 mois. Il m’a juste fallu ne pas accepter les vérités admises et les techniques admises comme vérité mais anatomiquement et ostéopathiquement INJUSTIFIEES…..
Merci encore!
Entre le ‘normal’ et le ‘pas normal’:
Mon cheval a été sensible longtemps à cause de fourchettes très malades (voir comm. ci-dessus). On me regardait comme un monstre qui maltraitait son cheval parce qu’il n’avait pas de fers. Si mon cheval avait été ferré et boiteux chronique à cause de blessures aux tendons ou syndrôme naviculaire par exemple, on m’autait prise en pitié et on lui aurait souhaité bon rétablissement … ‘dans la mesure du possible’ en plus! Si il avait eu au quotidien tous les matins des poteaux, mais qu’il était ferré, on m’aurait dit ‘oh pas de chance d’avoir un cheval qui engorge’… Cherchez l’erreur…
J’ai une question, mais je ne savais trop où poster!
Dans deux jours je serai l’heureuse propriétaire d’une jeune jument de 4 ans et des brouettes. Elle est travaillée seulement depuis septembre, à raison de 3x par semaine il me semble, et a été ferrée il y a moins d’un mois, aux antérieurs.
Ayant émis le souhait de la laisser pied nus (d’autant plus qu’elle sera en stabulation), le gérant qui est très ouvert d’esprit, et a une orthopédiste parmi ses clientes, lui a demandé de regarder les pieds de ma poulette, ils sont à priori nickel. Il me conseillait de lui acheter des hipposandales, mais là il révise son jugement..
Il m’a dit qu’il faudrait la garder ferrée aux antérieurs car elle va grandir, et avec la sécheresse de l’été, sa corne va s’user anormalement, donc faut pas que ses pieds souffrent pendant la croissance! Devant ma tête pas d’accord, il a rajouté «bon ok on verra, on la déferre déjà avril-mai».
elle est très souple et élastique du coup d’après lui les hiposandales vont la blesser.
Je peux répondre quoi? Parce que honnêtement les fers NIENTE. Déjà que on me laisse pas bannir le mors tant que je n’arrive pas à la contrôler parfaitement avec (tu m’étonnes, je suis trop mauvaise cavalière et elle trop jeune pour être résignée à ce contact complètement inconfortable!!), les fers je refuse qu’elle en voit l’ombre!
Mais je suis jeune, inexpérimentée, donc on va “m’obliger” à la ferrer. Pitiiiiiiééééé que puis-je répondre? 🙁
Bonsoir,
Vous pouvez venir poser votre question sur le forum Azur Cheval Nature:
http://azurchevalnature.forum-free.org/f32-discussions-autour-du-parage-naturel-et-du-cheval-pieds-nus-methodes-solutions-et-outils-pour-parvenir-au-pied-nu
Il faut s’inscrire et se présenter brièvement.
Ce sera plus simple et vous pourrez échanger avec d’autres personnes.
Après, pour votre jument, vous en serez propriétaire donc les gens de la pension N’ONT RIEN A VOUS IMPOSER !
Vous pouvez REFAIRE son débourrage en licol, vous pourrez ainsi vous mettre bien à l’aise avec elle et elle avec vous. Définir ensemble une communication clair et une base solide pour l’avenir. (et donc, le faire sans embouchure… 😉 ) avec beaucoup de travail à pied, en liberté, de ballades en mains.
Vous pourrez en profiter pour la laisser pieds nus.
L’excuse sera que vous ne montez pas donc, pas besoin de fers!
C’est SUPER important qu’elle soit pieds nus maintenant, le gérant n’a RIEN compris au film!
L’usure dont il vous parle, c’est un repère erroné d’une paroi qui arrive au niveau de la sole … or c’est précisément ce dont le pied à besoin!!! (mais très peu pratique pour ferrer)
Vous apprendrez qu’il est plus facile de feinter avec ces gens là, en leurs faisant croire qu’ils ont raisons et vous en faisant semblant d’être la niaise que n’y connait rien… Il vaut mieux passer pour la chouchouteuse qui protège sa jument et ne la monte pas de tout de suite (pour X raison autre que sa croissance……. ) et qui n’a donc pas besoin de fers … que essayer de leurs expliquer les raisons de vos choix.
Vous comprenez l’idée?
Pourquoi ferrer des pieds nickel en phase de croissance? De plus, les pieds s’auto-gèrent très bien par rapport à la pousse nécessaire pour peu qu’ils soient préparés. Si vous montez tous les jours 1h sur la route (c’est un exemple), en quelques jours le sabot adapte sa pousse par rapport à la stimulation. Il ne faut pas par contre partir 1 semaine en rando sur 500km si les pieds poussent pour une sortie quotidienne habituelle de 2km. Le sabot et sa pousse doivent être dans une routine de stimulation pour équilibrer pousse-usure.
Guillaume a raison, il faut feinter et trouver des excuses à la con si il faut. Pour ma part, l’excuse c’est que j’ai un criollo argentin rustique qui a vécu semi-sauvage sans fers jusqu’à 5 ans (il a 11 ans à ce jour), il est donc costaud et habitué, et je fais surtout du glandage de balade au pas…
Personne ne peut vous obliger à ferrer! Mais par contre il vous appartient de faire en sorte que ses pieds soient bien entretenus, soignés, ainsi que son alimentation. La plupart des gens croient que le pied nu s’use trop vite, mais un cheval qui a beaucoup de mouvement a souvent en fait les pieds qui deviennent vite trop longs… par manque de mouvement sur sol abrasif! Et comme il n’y a pas de clous ou de fer pour maintenir le pied bloqué, il se déforme très vite, s’auto-pare en s’emiettant et faisant des éclats, et du coup ça fait négligé et en mauvaise santé. Alors que ce phénomène n’est là que pour compenser un MANQUE d’usure!
Tenez bon et entourez vous des bonnes personnes pour vous accompagner dans votre démarche, vous allez acquérir de l’expérience et de la confiance en vous.
Merci pour les réponses!
Je suis déjà inscrite sur le forum, mais ai été déçue par le peu de réponses qu’engendraient mes interrogations… ^^’
D’accord merci beaucoup ça m’encourage! Il faudrait que je fasse appel à un pareur naturel spécialisé du coup j’imagine? Je pense que son parage est “mal” effectué à l’heure actuel, c’est possible?
Dans sa stabulation il y a une partie de sol abrasif ça devrait aider quelque peu!
Le gérant m’a déjà dit l’autre jour «vous savez elle est pas en sucre!» quand j’ai dit que je ne voulais pas la faire sauter avant ses 7 ans! Il essaie déjà de me convaincre pour 40cm, un petit parcours de 60 (d’autant plus qu’elle les saute comme de rien, et qu’elle adore ça), et c’est difficile de tenir tête quand on a 17 ans et pas d’expérience!
A l’heure actuelle je vais donc laisser la prof continuer sa formation 1x par semaine, mais moi je vais prendre moins de cours et plus l’emmener en balades (montées et à pied) et bosser chaque jour 5-10 minutes au sol AVANT balade et APRÈS…
Merci infiniment pour vos réponses!