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À force de réfléchir, de lire, de regarder des photos, des vidéos, des radios, des comptes rendus, de voir les évolutions sur le terrain, je comprends encore des choses et plus ça va et plus ça s’affine, ça se confirme et plus je prends confiance.

J’ai vraiment pris conscience d’une chose récemment. L’importance du développement de la sole périphérique.

La sole périphérique est différente de la sole primaire.

La sole:

Etienne La fosse, disait en 1832:

D. De quelle nature est la sole?

Elle est de deux sortes; l’une qui est de la même nature que la muraille, soit qu’on la considère extérieurement, soit qu’on la considère intérieurement ; c’est-à-dire qu’elle est fibreuse extérieurement et cannelée intérieurement; c’est celle qui s’observe à la sole des talons, aussi paraît-elle produite par le contour de la muraille des talons ; elle est plus liante, et par là plus à l’abri de s’éclater, comme il arrive principalement à la muraille des quartiers. L’autre partie de la sole est d’une nature bien différente; elle s’en va en écaille lorsqu’elle a acquis une certaine épaisseur; c’est celle qu’on voit à la sole des quartiers, et principalement à la sole de la pince. Celle-ci parait en partie être produite par 1 expansion de cette première. L’une et l’autre tombent en espèce de farine au bout d’un certain temps; de manière que la nature se dépouille elle-même de ce quelle a de trop; ce qui prouve au maréchal l’inutilité d’enlever cette partie. On ne peut pas en dire autant de la muraille, qui est l’ongle du cheval; elle doit nécessairement être coupée, pour la raison qu’elle ne se détache pas comme la sole, et qu’elle est préservée de son éclat par le fer qui la garantit : aussi voit-on que les chevaux qui ont séjourné plusieurs mois dans les écuries, ou qui ont habité des terrains mous et marécageux, ont la sole mince et la muraille prodigieusement longue ; ce qui démontre clairement qu’on doit abattre celle-ci lorsqu’on ferre un cheval, et qu’on doit s’abstenir de toucher a l’autre en aucune manière, puisqu’elle tombe d’elle-même.

Dans le Grand guide du cheval, de Judith Draper, on peut voir ceci:

Le grand guide du cheval

La photo montrant “l’anatomie du cheval” expose “une belle paire de pieds avant”… ferrés.

La sole est une plaque de corne dure de moins de 2 cm d’épaisseur. C’est vague mais c’est un bouquin de vulgarisation. L’auteur indique quand même que la sole “aide à porter le poids”.

Sur un site Français d’équitation, on peut lire:

C’est le fond de la boite cornée que forme le sabot, la sole constitue une voûte en croissant échancré en son milieu et en arrière par la fourchette.

La sole est aussi épaisse que la paroi, elle est de couleur plus foncée, mais cependant moins dure.

L’épaisseur n’est pas définie… et reste fausse. La couleur, fausse aussi. Puisque dans une très large majorité de cas, la sole est plus claire, car non pigmentée!

L’épaisseur de la sole est indépendante de celle de la paroi… mais il est fréquent de voir une sole fine sur un pied faible ayant aussi une paroi fine… et une sole épaisse sur un pied correctement développé ayant une paroi épaisse.

Le Larousse donne:

Formation cornée qui entoure la dernière phalange du doigt des équidés ; onglon des ruminants et des suidés.

On n’apprend rien…

La définition de KC:

Elle est la zone comprise à l’intérieur de la ligne blanche, mais ne comprend pas les barres et la fourchette. Sa fonction principale est de protéger les structures sensibles qui sont dessous. Toutefois, le périmètre extérieur de la sole fournit également un soutien, elle partage une partie du poids du cheval avec la paroi du sabot.

Dans son article sur la sensibilité, il indique:

Examinons tout d’abord les fondations de la sole. C’est la structure qui est recouverte par le corium (ou chorion, structure sensible vascularisée, c’est-à-dire traversée d’artères, veines et nerfs) dans la boite cornée. [j’ai modifié la phrase car elle était incompréhensible…] Lorsque nous observons la “sole”, nous observons le plus souvent cette zone qui recouvre la troisième phalange (P3). Il s’agit de cette zone de sole autour de l’apex (extrémité) de la fourchette. La corne produite par le corium couvrant la face solaire de la troisième phalange est appelée « corne tubulaire primaire. »[ que j’appelle SOLE PRIMAIRE ] Cette corne est très dure, au contraire de la corne produite à la périphérie de la troisième phalange. La corne produite à la périphérie de la troisième phalange, et en tout autre endroit de la zone qui a pour fondation du cartilage est appelée « corne tubulaire terminale. » [ que j’appelle SOLE PÉRIPHÉRIQUE ] Cette corne est résistante et flexible.

Pour imager cette différence, l’acier utilisé pour fabriquer les outils (ciseaux, forets) est dur et inflexible, tandis que le fer est résistant et flexible (pied-de-biche, charnières). Faites vous la différence ?

J’ai toujours trouvé cette image très difficile à comprendre pendant les cours parce qu’en plus les mots anglais pour différencier sont: hard ou tough (qui se prononce TEUF). L’acier est DUR (hard) et le fer plus MOU (tough) et c’est en fait la teneur en carbone contenu dans l’acier qui fera varier sa dureté… ce qui fait qu’il peut être plus ou moins mou… bref. ça embrouille ceux qui sont pas forgeron! Car KC est quasiment un maître forgeron… Ce qu’il faut comprendre c’est que la sole SOUS P3 est plutôt “dure” et que la sole AUTOUR de P3 est plus “souple” mais pousse plus vite.

Un des avantages de savoir distinguer ces deux types de tubules, donc les deux qualités de sole, est d’être par conséquent capable d’identifier d’un coup d’œil l’emplacement de la troisième phalange dans la boîte cornée.

En images:

sole primaire

Le truc se base sur l’examen visuel de la sole, du type de cellule observé au microscope et de la logique…

Corn

On peut voir les petite craquelure caractéristique de la sole primaire. La sole périphérique est quand à elle super lisse. (en rouge, c’est le Seat of Corns, avec des “corns” justement…)

coupe2m

Que voit on sur un pied de cadavre? On voit que la sole primaire est bien sous P3 et la sole périphérique AUTOUR de P3.

La ZONE DE SUPPORT est bien autour de la phalange distale (la plus éloignée) et celle qui sert justement au support!

La croyance des vétos c’est de penser que la phalange serait “suspendue” dans la boité cornée… par les lamelles dermales.

lamelles

Dans la pratique comment pouvoir imaginer qu’un cône “a l’envers” soit suspendu dans un autre cône “à l’envers” ?

(vue schématique d’une boite cornée, de face, en coupe transversale)

P3 suspendu

1 = Paroi, 2 = fourchette, 3 = lamelles dermale (lamina), 4= sole, 5 = P3, 6 = poids de la colonne osseuse. (en jaune, la ligne blanche!)

C’est pourtant le modèle “intellectuel” de travail des vétos et MF Français et d’une certaine frange ailleurs dans le monde.

Vous pouvez demander à n’importe quel technicien, jamais il ne fera un montage comme ça… c’est tout simplement ridicule d’un point de vue mécanique. SURTOUT avec une fixation par des lamelles DANS LE SENS des forces! Après, je sais bien que les lamelles permettent d’augmenter la surface de contact… mais le fait qu’elles soient disposées verticalement, c’est pour permettre la croissance de la paroi, de haut en bas justement!

coronary b

1 – Bourrelet coronal, 2 – Lamelles dermales

On remarque l’excroissance de tissu que provoque le bourrelet coronal en vue dorsal.  C’est lui qui produit la paroi externe qui va aller se mélanger à la paroi interne produite par les lamelles. C’est LUI qui permet au pied de “tenir” sur le tronc de cône !

Comment penser que l’animal peut se tenir debout sur la structure qu’il produit verticalement? 

Il est TRÈS facile de constater qu’en chanfreinant la base solaire de la paroi on augmente sa vitesse de pousse! C’est très logique … mais pas pour la pensée théorique vétérinaire officielle!

P3 suspenduM

1 = Paroi, 2 = fourchette, 3 = lamelles dermale (lamina), 4= sole, 5 = P3, 6 = poids de la colonne osseuse. 7 = Bourrelet coronal. (en jaune, la ligne blanche!)

D’ailleurs, quand il y a élastose (perte du potentiel élastique des tissus) combiné à une charge périphérique trop importante, on peut observer une “descente distale”.

P3 suspenduM2

1 = Paroi, 2 = fourchette, 3 = lamelles dermale (lamina), 4= sole, 5 = P3, 6 = poids de la colonne osseuse. 7 = Bourrelet coronal déformé, 8 = évasement ou séparation de paroi, 9= la ligne blanche étirée, 10 = callus ridge

22102010150

On a TOUT là… et la déformation du bourrelet bien visible. Pourquoi a cet endroit là? Parce que c’est l’attache du tendon extenseur du doigt qui est fixé à la partie proximal de P3 ET au bourrelet coronal à cet endroit précis. ( On peut sentir un début de descente distale en palpant “derrière” le bourrelet coronal… ça fera comme un creux…= PAS BON!)

On peut même voir avec un spécimen exceptionnel, heureusement très rare … (j’espère)

ossification

Qu’une ossification remontante très importante est possible pour stabiliser toute l’articulation interphalangienne et sans doute accompagner une descente distale de compétition, où le cheval a continué à travailler sans doute jusqu’à la mort… (1916)

Comment penser que le cheval puisse “MARCHER” sur sa paroi?

On pourra appeler  une fourbure “grave” non pas parce que les dérèglements biologiques seraient plus importants mais bel et bien parce que le pied n’est plus en mesure de supporter les déséquilibres biomécaniques et les efforts trop importants créés par l’absence d’appui solaire!!!

distal descent distal descent3

A la radio, on mesure l’écart entre le bord proximal de P3 et le bourrelet coronal. (d’où l’importance de penser à mettre le repère sur la paroi, ce que ne font jamais les vétos…)

distal descent2

La sole pourra montrer cette forme caractéristique d’une P3 descendue. Plus (pas) de concavité, et des lacunes collatérales avec une marche d’escalier (lacune très profonde derrière et quasi absente devant). Le cheval a dans ce cas de figure besoin de terrains très souples ou de boots avec semelles de confort.

On remarque le “petit bourrelet” en pince à côté de la ligne blanche, qui est appelé “callus ridge” et qui n’est PAS la phalange en train de percer, mais une croissance de sole périphérique!!! J’aimerais bien que les vétos (FR) puissent ENFIN comprendre tout ça…. ( si vous me lisez, je veux bien venir vous faire un stage privé! )

Ce “petit bourrelet” est une tentative du pied de soulager la sole primaire! (une réponse à un stimuli de la sole périphérique)

Le “cône” de paroi peut même glisser sous le bourrelet déformé, provoquant une avulsion… c’est le pire scénario chez le fourbu…

avulsion

On remarque que le cheval est ferré à l’envers… ce qui est LA PIRE ABERRATION dans ce cas de figure!!! (et probablement LA CAUSE 1ere de l’aggravation des symptômes)

Toujours est il que sur le pied de cadavre, on voit nettement que la paroi est soigneusement disposée AUTOUR des structures osseuses…

La paroi, rigide, n’est pas faite pour transmettre les impacts du sol aux os (penser à vos tibias quand vous vous cognez) et on voit bien que sur l’arrière du pied, les barres et l’angle des talons, font le tour des processus palmaire.

coupe2mDuckettM

En vue solaire, le Soc (Seat of corns) correspond à la portion de sole au dessus des processus palmaires, on comprend alors toute l’importance de laisser cet endroit avec le MAXimum de matière pour protéger la finesse de l’os à cet endroit et surtout de ne pas déséquilibrer la sole (la semelle, le support) puisque un bras de levier pourrait causer des tensions énormes, voir une fracture du processus palmaire ce qui est tout à fait possible sur un pied très faible et déséquilibré.

Il est regrettable de constater que la zone anatomique ait pu prendre le nom d’un abcès récurent intervenant dans cette zone ( “corns”) quand le cheval n’a plus assez de coussinet digital et une P3 négatif ou à zéro et dont les processus palmaires vont venir blesser la chair velouté du chorion de la sole et des lamelles qui produisent la barre.

neg_plantar2

La solution pour la maréchalerie est simple… et toujours la même: PROTÉGER.

Corn solution Corn solution2 fourchette solution

Il est a noter que “pour une fois” la solution du matériaux souple aura été une bonne idée! Permettant ainsi la distorsion et donc une possible reprise de masse du coussinet… Quand à la plaque de médicalisation… cela revient à poser un egg-barr et prive définitivement l’arrière du pied de la stimulation obligatoire pour espérer voir les choses s’améliorer.

talons faibles

Dans le meilleurs des cas, (comme içi) l’egg-barr est complété d’une semelle de stimulation de fourchette (support pour eux) et d’un “silicone” (Equipak CS dans le cas présent, qui contient du sulfate de cuivre pour éviter les infections) pour offrir encore du support à la colonne osseuse et ainsi freiner la descente distale. Içi, il y a même un “pad” fait avec du matériaux d’impression dentaire (visible de derrière)… qui a pour seul but de remplacer le coussinet digital!

On compense donc la faiblesse de la paroi et des cartilages latéraux avec un fer venant rigidifier l’ensemble pied-boite cornée pour limiter la casse lors de la mise en charge qui provoquerait des déformations supérieures à la résistance des tissus.

On fait passer le fer derrière, (fer en œuf) pour assurer une protection maximale des talons. (parce qu’ils ne peuvent plus jouer leurs rôles à cause de la ferrure simple répétée depuis des années!)

On remplace la fourchette par une plaque en forme de fourchette.

On remplace le coussinet plantaire par du matériaux d’impression dentaire.

On remplace l’appui solaire par du silicone.

On voit bien que la maréchalerie tente de réparer les “pots cassés” une fois qu’ils sont cassés…

Tout cela en pure perte puisque la perte des fonctions étant établie, la dégénérescence des structures internes est inéluctable.

On remarque que les soins “haute technicité” mis en place quand le cheval est devenu complètement handicapé reviennent à valider les besoins de support qu’offre le pied nu!

Dans ce cas, pourquoi continuer la ferrure des poulains, alors qu’il n’en ont pas besoin vu le peu de travail qu’on leur demande au débourrage?

Parce qu’ils sont travaillés trop jeunes, trop vite et trop fort.

Question: Pourquoi continuer à bousiller volontairement des animaux “de sport” qui ont nécessité des fortunes en saillies, en soins, en élevages, en travail, en pensions, en attentions?

Parce que ça fait vivre 2 corporations: les vétérinaires qui arrivent à facturer plus cher de soins que de valeur de l’animal… et les MF qui suivent les “prescriptions” des premiers.

Il est très FACILE de constater les échecs récurrents de traitement orthopédique classique dont les causes sont principalement le refus de changer de base théorique: la paroi porteuse.

Le pied du cheval n’est pas fait pour marcher sur son ongle.

Le pied du cheval, n’est pas fait pour poser la pince en 1er.

Voilà ce que ça donne pour un cheval déclaré “naviculaire”… Il n’est pas “malade” par fatalité… il s’est usé le tendon, inflammé les ligaments sésamoïdiens et parfois même usé le sésamoïde distale PARCE qu’il posait la pince en 1er et ne mettait pas en charge l’arrière de son pied en descendant son paturon à cause de douleurs causées par l’atrophie de ses structures internes!

La démarche pince en 1er est même rentrée comme normale dans la tête des cavaliers… Tout comme la “fente” entre les glomes ou la pince migrée… ou l’absence de fourchette ou encore des tout petits glomes tout atrophiés… Tout cela est pourtant PATHOLOGIQUE mais visuellement accepté comme “la norme” donc “normal”!

CD2

Pour certains le pieds de droite est un pied de “mustang”… et donc il est impossible pour un cheval de sport ou “de sang” d’avoir le même pied… Voilà où l’ignorance nous conduit.

Voir de la pathologie devenir la norme.

A ce sujet, j’ai ADORÉ l’article des Haras Nationaux sur l’étude de Brian Hampson et Chris Politt sur les Brumby…

http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/sellerie-marechalerie/marechalerie/effet-de-lenvironnement-sur-le-pied-naturel.html

C’est énorme les conclusions hâtives prises pour essayer de faire coller la théorie de la paroi porteuse sur des observations de terrains “biaisés”.

Pourquoi biaisés?

Parce qu’ils ont changé les chevaux d’environnement sans leurs laisser suffisamment de temps pour s’habituer. JE sais qu’en condition domestique, un cheval mettra au moins un an pour s’adapter à un nouveau lieu de vie. Déjà sa flore devra s’adapter… puis son pied devra refaire une boite cornée complète pour être adaptée au nouveau lieu de vie!

Les chevaux qui vivaient sur sols souples n’avaient sans doute pas les même structures que ceux vivant sur sols secs… et les balancer sur sols secs du jour au lendemain allait forcément provoquer des lésions internes… temporaires, puisque le pied s’adaptera toujours à son environnement!

Là où ils sont “mauvais” c’est qu’ils constatent les effets négatifs des sols souples et humides:

Le type de pied de chevaux des terrains meubles avec leur paroi typique longue et évasée n’est pas une adaptation mais une simple conséquence car elle n’apporte pas d’avantages au cheval dans cet environnement. Le faible coefficient d’usure dans les terrains meubles et des conditions de déplacements modérés est incapable de réguler la pousse de la paroi, il en résulte des pieds longs et évasés. Une paroi longue et évasée rend le pied vulnérable car il peut se fendre sévèrement, il peut se casser exposant la ligne blanche et les chairs feuilletées à des blessures et des boiteries.

Mais, ils disent au sujet des pieds des sols secs:

Le changement d’environnement associé au changement de mode de vie a altéré les pieds des chevaux très rapidement. En huit semaines de vie sur un terrain dur, les parois longues et évasées des pieds venus des terrains meubles, ont perdu leur évasement pour devenir courts et biseautés.

brumby

Donc, ils constatent que le pied de gauche est “vulnérable” et cause de boiteries… mais que le passage du pied de gauche au pied de droite EST UNE ALTÉRATION!

Donc, si le pied de gauche n’est pas bon, et que le pied de droite n’est pas bon non plus… il ne reste plus qu’a ferrer!

Oui, c’est en gros la conclusion que l’étude a voulu mettre en avant!  MDR !

De plus, il ont vu des “fourbures” dans les pieds des sols secs… et jamais ils ne sont souciés de savoir si les conditions de vie n’étaient pas à l’origine d’élastoses chronique de déshydratation…

j’adore aussi le:

La forme et la structure des pieds des terrains durs n’ont donc pas persisté : ils n’ont pas de défense contre les évasements ni les seimes qui apparurent dans le nouvel environnement.

Mais quels kons ces Brumby! Y peuvent pas aller se râper un peu les pieds non? La logique du chercheur est donc posé: pas de défenses pour lutter contre le manque d’abrasion = adaptation!

On croit rêver…

Tous ça pour dire que l’appui talon en 1er et  sole périphérique sont LA CLEF d’un pied fonctionnel.

Montage1

En chanfreinant à raz la ligne blanche (ou à la moitié de la paroi interne) on exposera la sole périphérique et on favorisera l’exfoliation des tissus, la croissance de la sole et l’apparition d’une bonne concavité.

La croyance, dans certaines méthodes, qui est de devoir “creuser la sole” ou “nettoyer la sole” est absolument fausse et contre productive. C’est le cheval et sa stimulation qui régleront l’épaisseur de sole nécessaire à son confort. LUI SEUL peut savoir précisément ce dont il a besoin! 

Je Pose l’hypothèse que la sole est bien la principale structure porteuse du pied, en combinaison d’un appuie modéré du bourrelet coronal dans la gouttière cutigérale. L’appuie étant modéré par la capacité de déformation de la paroi interne, en la laissant au même niveau qu’une sole périphérique correctement développé. Au delà de 3 mm (environ) d’avalure, les forces transmises à la paroi deviennent pathogènes et sources de déformation.

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En rouge, ce qui n’existe pas chez une majorité de chevaux domestique… et qui est apparu chez ce cheval au fur et a mesure du suivis. (la place de la fameuse “fente”)

Exposer la sole périphérique d’un pied et chanfreiner plus ou moins sa paroi, permet d’inverser une descente distale, soulager la pression sur le bourrelet coronal, soigner les fourbures (pour les pieds, le métabolisme étant une autre histoire!), traiter les seimes, empêcher les évasements, permet de retrouver de la concavité en favorisant la croissance de cette sole et donc d’offrir plus de confort et de fonctionnement à l’arche interne.

La sole étant d’une épaisseur uniforme, c’est de plus un repère fiable pour équilibrer le sabot sur le pied. (encore faut il ne pas y toucher)

En gros, cela permet de faire exactement l’inverse de tout ce que provoque la ferrure OU l’appui périphérique d’une paroi trop longue.

Attention, l’appuie de la sole périphérique ne fonctionne QUE sans jamais toucher à la sole primaire, ni à la sole périphérique! (et pourra limiter les possibilités du cheval en début de correction.)

donc ce type de parage:

ou comme ça:

N’EST PAS ADAPTÉ.

10 Comments on “Dernière réflexion du moment.

  1. article très intéressant… deux remarques :
    la première, je reste sur ma faim, on a des vidéos de parage non adapté. j’aurais bien aimé une vidéo d’un bon parage. au moins un condensé d’étapes importante.
    ensuite, une question : qu’est ce qu’une croissance de sole périphérique trop importante et assez inégale peut révéler ? forcément un problème de fourbure ?

    • Bonsoir,

      Vous avez tous ce que vous demandez dans les autres articles du blog! 😉

      Je ne penses pas qu’il soit possible d’avoir TROP de sole périphérique… car elle s’exfolie d’elle même en s’éloignant de son point d’origine.

      “inégale” ? C’est physiologiquement pas possible. Une sole “non lisse” manque juste d’exfoliation, et indique trop de paroi.

      Ne pas confondre avec la fourbure! C’est précisément ce que je dis dans mon article, le “callus ridge” n’est PAS la phalange!

      Le seul risque, c’est d’avoir un coussinet plantaire atrophié, de vouloir baisser les talons artificiellement (au niveau d’une fourchette faible elle aussi) et donc de se retrouver avec un plan de pince trop haut.

    • La vidéo du premier parage à la pince ne me choque pas trop dans le sens où avec une telle longueur de paroi, il faut bien la retirer. C’est la suite du parage, que ce MF ne fera pas, qui déterminera une bonne séance de podologie en râpant selon les équilibres du pied.

      La deuxième vidéo est plus choquante à mes yeux, dans le sens où le terme parage à plat … a nivelé tout à plat, à travers la sole y compris! Si la fourchette n’avait pas été atrophiée à la base, il aurait râpé à travers! Et un plus il reste bien trop de pince…

      Quant à l’irrégularité de la sole périphérique, j’ai déjà observé des pousses ‘d’urgence’ en forme de boudin ou de boules localisées après un premier parage de pieds très abîmés. ça fait un peu sole chou-fleur, mais ça disparaît tout seul au fur et à mesure que le pied retrouve son équilibre et un peu de structure interne. Car les dégâts sur un pied pathologique ne sont pas toujours uniformes (affaissements latéraux, évasements très localisés). Et bien entendu, il ne faut pas râper ces irrégularités, il s’agit de support indispensable pour protéger des zones plus vulnérables en attendant la guérison!

  2. Bonjour,
    un “bourrelet ” en sole périphérique, juste à coté de la ligne blanche est forcément du à une descente distale ?
    Ma naviculaire a “développer ” cela depuis son passage au parage physiologique ( ou alors je n’avais pas remarquer avant, c’est fortement possible ) Par contre je n’ai pas remarqué un renfoncement au dessus de la couronne ou quoi que ce soit. Ma jument est effectivement très très sensible .
    La question qui en découle est : Que faire ? Attendre que les structures de ses pieds redeviennent fonctionnelles ?

    Le lien pour une photo du pied. ( bon il était un peu long, et c’est moi qui est donné un petit coup de râpe en attendant la pareuse ) http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=899387DSC2715.jpg

    • Bonjour,

      un « bourrelet » en sole périphérique, juste à coté de la ligne blanche est forcément du à une descente distale ?

      NON ! au contraire!

      C’est malheureusement une erreur couramment commise. (et même par des vétos!)

      Il ne faut pas confondre l’épaississement physiologique de la sole périphérique et le bord de P3 qui pousse la sole primaire!

      Anatomiquement ce n’est pas au même endroit.

      https://podologueequine.files.wordpress.com/2016/01/sole-ex.jpg

      La zone rouge est le bourrelet de sole périphérique.

      La zone verte, la zone de sole primaire située sous P3. (dont la concavité est l’image miroir de la forme concave de la face solaire de la troisième phalange)

      La zone noire, est l’endroit le plus dorsale du bord distale de P3, généralement là où la sole peut se “bomber” quand il y a une bascule, voir un percement de la sole par l’os…

      On peut voir une descente distale sans avoir nécessairement de bascule, et vice versa… La DD, ou un manque de hauteur d’arche interne seront visible par un manque de concavité et d’épaisseur de sole…

      Votre pied est nickel.

  3. Bonjour Guillaume, vous dites qu’une avulsion du sabot est le pire senario pour un fourbu. je pense que c’est çe qui arrive a ma petite ponnette ;( vous avez peut-etre reçu qques photos par la poste et il y en a de plus reçentes sur la page fb : les mots de la nature).y a t’il qque chose a faire? j’ai cherché un podologue dans ma region ( lot et garonne ) il semblerai qu’il n’y en ai pas. Amelie Symphor étant partie plus au sud. c’est vraiment un appel au secours, seriez-vous d’accord de faire une consultation ” a distance “, histoire que je voie plus claire, si il faut faire qque chose avant qu’il ne soit trop tard. merci

  4. Bonjour,
    J’ai un peu étudié les parages de Pete Ramey (avec son livre, ses articles, et le DVD sur les ânes).
    Il ne me semble pas qu’il parle de 2 types de sole. Du coup je me demandais si la “sole périphérique” correspondait à ce qu’il qu’il appelle le “lamellar wedge” distendu ?
    Merci d’avance !

  5. ARTICLE TRES INTERESSANT ENCORE UNE FOIS QUI PERMET DE BEAUCOUP MIEUX COMPRENDRE L ANATOMIE DU PIED ET DONC LES CHOSES A FAIRE OU PAS FAIRE ET POURQUOI.
    tout ceci permet d’eclairer la novice en matiere de pied nu que je suis.

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