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Après les stages avec Eric, l’étude de la naturo. et de la vision non pasteurienne* (petite étoile = lien). Après, les lectures des articles de Bowker, Politt, Taylor, Ramey, Teskey, Lapierre et j’en passe (podologues équins américains divers et variés), L’étude des vidéos de vivre cru* m’a permis de remettre encore quelques pièces aux puzzle. J‘ai mieux compris une notion FONDAMENTALE qui est le principe d’homéostasie. 

L’homéostasie, c’est la principale fonction du vivant. C’est réparer ce qui est cassé et essayer de toujours maintenir un milieu intérieur* avec des valeurs stables. L’organisme répond donc aux changements de son environnement intérieur provoqué par des changements dans son environnement extérieur.

C’est ce principe qui fait que quand vous vous coupez la peau avec une lame, la plaie se referme. La cicatrisation est donc une composante de l’homéostasie.

C’est le même principe qui fait que vos reins vont contrôler le PH du sang en libérant des acides par les urines. Que vos os, vont se solidifier sous la pression qu’ils subissent. Que les déchets métabolique seront éliminés par vos émonctoires. Que vos muscles se renforcent avec l’entrainement. Ce qui est valable pour nous est valable pour tous les mammifères, dont le cheval.

Les mécanismes de l’homéostasie:

Claude Bernard a souligné que de nombreux animaux ont tendance à maintenir des conditions internes relativement constantes, même lorsque le milieu externe change. De nos jours,la notion de «milieu interne constant» formulée par Bernard est intégrée dans le concept d’homéostasie. Ce mot réfère donc à un état stable ou, si on préfère, à un équilibre interne qui se maintient en dépit des changements du milieu externe. En fait, l’environnement interne de l’animal fluctue toujours légèrement. L’homéostasie est un état dynamique,un échange entre les forces extérieures influant sur le milieu externe et les mécanismes de contrôle interne s’opposant à de telles variations.

Wikipédia:

Du latin reconstitué homeostasis, formé en 1932 par le physiologiste Américain Walter Cannon à partir du grec ancien ‘όμοιοςomoios, « semblable » et στάσις stasis, « position ».

(Biologie) Capacité d’un organisme à maintenir son équilibre physiologique interne malgré les contraintes extérieures.

Santé medecine.net:

L’homéostasie désigne la capacité d’un système à conserver son milieu intérieur en équilibre. Tous les mécanismes corporels entrent dans l’homéostasie : le rythme cardiaque, la respiration, la miction, la sudation, la digestion, la température corporelle, la composition du sang… Tous ces phénomènes naturels permettent l’équilibre de l’ensemble de l’organisme et son fonctionnement normal. Les hormones sécrétées par les différentes glandes du corps humain ainsi qu’une partie du système nerveux appelé système nerveux végétatif ou autonome sont les éléments majeurs de ces phénomènes de régulation.

Larousse:

  • Processus de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales.
  • Caractéristique d’un écosystème qui résiste aux changements (perturbations) et conserve un état d’équilibre.

Source: Master en science de l’environnement, du territoire et de la société*.

L’homéostasie est le principe qui gouverne le maintient des ensembles structurés que sont les tissus ou les organes.

Tout sera mis en œuvre par l’organisme pour conserver la forme, le volume ou la composition en terme de populations cellulaires et pour préserver le bon fonctionnement d’un organe, d’un fonction ou d’un tissu. Il existe donc des réponses cellulaires permettant d’assurer cette homéostasie. Ainsi, une agression physique ou mécanique sera suivie d’une cicatrisation.

De fortes pertes cellulaires consécutives à une mortalité d’origine toxique ou structurelle seront compensées par un phénomène de régénération ou, à défaut, d’une hyperplasie, c’est à dire une augmentation du volume des cellules. L’organe retrouvera une forme, une composition et une fonction normale.

Pour assurer ce maintien, indispensable pour la survie de l’organisme, des systèmes de régulation sont en place à l’échelle de chaque cellule afin de :

– Identifier le voisinage et donc savoir où exactement se trouve une cellule ;

– Evaluer la composition du milieu interstitiel, la présence de nutriments en quantité suffisante ;

– S’assurer de l’intégrité du patrimoine génétique.

Dans d’autres cas,

la persistance d’une perturbation peut conduire à des remaniements importants,

qui peuvent s’avérer préjudiciables à long terme.

Un bon exemple est fourni par l’inflammation gastrique qui, associée à une érosion de la muqueuse, donnera naissance à un ulcère. Certains remaniements peuvent se résoudre SI le facteur perturbateur est supprimé.

Cependant, à la longue, il peut se produire des modifications préjudiciables au bon fonctionnement d’un tissu ou d’un organe. Typiquement, la composante épithéliale, qui assure la fonction de l’organe, sera remplacée par du tissu interstitiel (fibrose), qui respecte la forme de l’organe, mais est associée à l’altération irréversible de la fonction. La fibrose pulmonaire ou la cirrhose du foie en sont des exemples.

On peut donc noter que les ossifications ou pertes osseuses, fibroses, inflammations, tendinites, desmites qui se produisent dans le pied du cheval sont bien la conséquence d’une perturbation de l’homéostasie local.

Certaines contraintes physiques limitent ce que la sélection naturelle peut « inventer », dont la taille et la forme des animaux. Il faut donc noter l’importance des lois de la physique  dans l’évolution de la forme des organismes. La taille et la forme d’un animal (ou des ses organes/structures) vont dépendre des interactions qu’ils aura avec son milieu de vie. Les lois physiques vont donc conditionner la forme et la composition des organes ou structures d’un être vivant qui pourra ainsi interagir avec son environnement.

Les mécanismes de l’homéostasie atténuent les changements de l’environnement interne. Tout mécanisme de régulation homéo- statique possède au moins trois composantes fonctionnelles: un récepteur, un centre de régulation et un effecteur. Le récepteur détecte un changement qui se produit dans le milieu interne, par exemple une modification de la température corporelle. Le centre de régulation traite l’information que le récepteur lui envoie et dicte à l’effecteur la réponse appropriée.

Thèse sur l’anatomie du cartilage de croissance*:

Au sein d’un tissu, l’homéostasie est assurée par l’équilibre entre la mort des cellules et leur renouvellement.

la loi de Wolff, élaborée en 1882, stipulant qu’un défaut de compression suite à une immobilisation prolongée induisait une diminution de la croissance chez l’enfant et donc que le développement normal du cartilage de croissance nécessitait une certaine pression physiologique engendrée par le poids du corps. [ Cette propriété est en fait valable pour toutes les structures vivantes, animales ou végétales ]

Ainsi, le poids de l’animal exerçant des forces de compression sur les cartilages de croissance a un rôle essentiel dans l’activité de ceux-ci. Il traduit la nécessité d’une sollicitation mais sans excès des cartilages de croissance afin de stimuler leur activité pour le bon déroulement de la croissance.

On peut donc en formuler un schéma que j’ai repris des travaux du Dr Gérard Couly et adapté au pied du cheval:

shéma forme structure fonction

• La fonction :

– forge la structure. la loi de Wolf précise que la structure se densifie en fonctions des contraintes exercées sur elle.

– permet à la structure sa croissance et sa maturation neurologique.

• La forme :

– détermine la conformation de la structure, mais tout défaut de la structure comme des restrictions de mobilité peut entraîner des défaut de croissance ou de maturation de la structure.

– sert de support à la fonction, par exemple motrice, mais tout défaut spatial de la structure contraindra les muscles (tendons, ligaments) à avoir une courbe tension/longueur différente et perturbera les directions des axes mécaniques.

• Structure :

– conditionne les possibilités physiologique et structurelle. 

– conditionne la croissance, la trophicité*, l’innervation et le schéma corporel.

FONCTION, FORME et STRUCTURE (organe) sont donc intimement liés à l’environnement,

par les besoins fondamentaux et par l’homéostasie qui permet de garder l’équilibre des forces, du renouvellement cellulaire, de la croissances des tissus et de leurs renforcement.

On a vue que la FORME pouvait modifier la FONCTION dans mon article sur le pied nu pour tous le monde*. Des Kényans qui ont toujours couru pieds nus, posaient la plante du pied en 1er à l’impact, et chaussée de chaussures de course, la forme du talon de la chaussure les faisaient poser en talon. Pour les chevaux, c’est exactement l’inverse, le fer faisant poser le pied en pince ou à plat.

Donc si la FORME est mauvaise, la  FONCTION est altérée. La STRUCTURE sera donc altérée. (on peut le voir toujours dans l’article cité précédemment, sur les pieds des citadins chaussés et ceux des chinoises bandés)

Les lois de la physiologie étant ce qu’elles sont, SI les contraintes subit par une STRUCTURE ne sont pas adapté, l’homéostasie essaiera toujours de rétablir l’équilibre des FONCTIONS. On pourra donc voir une cicatrisations mais si les contraintes ne s’arrêtent pas, un phénomène de renforcement va s’amorcer dans un 1er temps puis une dégradation de la structure et de sa forme va progressivement se mettre en place quand les possibilités de l’homéostasie seront dépassés.

C’est ce qu’on appellent une maladie dégénérative,

qui n’a presque rien à voir avec la génétique mais surtout avec l’environnement. (puisque c’est l’environnement qui fait évoluer la génétique… autre sujet!)

On peut s’apercevoir, que comme le dit Lapierre (ou même Strasser) “les chevaux ont la capacité inné de se guérir”. En fait, c’est TOUS les être vivants qui ont la capacité de se guérir! De l’organisme simple au super complexe… en passant par le végétale… la vie répare. Elle essaye… des fois, c’est plus possible… mais on a souvent tendance à sous estimer le “pouvoir de guérison” qui est valable pour tout l’organisme en fonction de sa vitesse de renouvellement cellulaire. Exemple, la composante épithéliale, qui assure la fonction de l’organe, sera remplacée par du tissu interstitiel (fibrose), qui respecte la forme de l’organe, mais est associée à l’altération irréversible de la fonction. La fibrose pulmonaire ou la cirrhose du foie en sont des exemples. Lors d’une séparation de paroi, du tissu interstitiel viendra combler le vide laissé entre les lamelles et la paroi interne. Forme et fonction seront altéré.

Pour que l’homéostasie fonctionne, il lui faut des bonnes conditions.

Peu importe l’échelle, l’environnement extérieur influencera le milieu intérieur. De l’individu à la cellule, l’équilibre des fonctions, nécessitera un environnement correcte, une forme correcte, des besoins fondamentaux respecté.

Nourriture, contact sociaux, mouvement… Apport en minéraux et en fibres, interactions sociales, stimulation.

Au niveau cellulaire, l’environnement est liquide et il devra répondre à des caractéristiques précises: Le Potentiel Hydrogène (Ph), le Potentiel Redox (Rh) et la Résistivité (Rhô). (plus d’infos avec un doc pdf*)

C’est la présence des oligos éléments* qui va pouvoir réguler ces valeurs et permettre les réactions biochimique (enzymatiques etc) dans l’organisme. La moindre carences ou surcharge, va dérégler le fonctionnement d’un groupe de cellules, puis d’organes, puis les fonctions de ces organes et enfin du système tout entier… [pour autant, est-ce que les médecins vous prescrivent des oligos? non? = problèmes… gros problème!]

Pour le pied, l’environnement sera composé des besoins fondamentaux, donc de l’alimentation, du mouvement, donc du travail et du lieu de vie et de la forme … qui permettra la fonction!

On répète un peu mais c’est pour en arriver à la notion fondamentale de FORME PHYSIOLOGIQUE!

Certains critiquent la podologie équine et parlent de “commerciale”, de “mode” (après avoir dis la même chose du parage naturel), voir de mensonges… et quand on commence à parler de “parage physiologique”, les attaques fusent!

Mais pourtant qui a raison?

Ceux qui pensent que le fer est physiologique? Amortissant? Que le cheval marche sur sa paroi? Et encore au delà de ces considérations techniques que la plupart des cavaliers qui défendent la ferrure vont ignorer, le fer permet il de répondre à l’homéostasie?

La FORME du pied ferré sera elle physiologique? Les caractéristiques du métal et finalement de l’orthèse, fixé sous le pied, permettront elles de répondre aux besoins (fonctions) des STRUCTURES internes du pied?

Formes de sabots

Au delà du fer, on peut déjà s’apercevoir que ceux qui parlent de “pieds nus sensibles” n’ont aucune idée de ce que devrait être une forme correcte… et un développement correcte des tissus du pied et finalement ne savent pas ce qu’est un pied SAIN. (voir mon article sur la forme)*

Montage AntG Berné-20130719-00342

pied1Sole-Violations

Ces pieds, pourtant nus…. ne sont pas correctement développés… ou pas correctement paré, pour autant a-t-on besoin du fer pour régler les problèmes ?

Et quel est le problème?

Le problème étant d’avoir un cheval “qui marche” ou d’avoir un cheval “en bonne santé” ?

Grosse question…. Puisque dans une majorité de cas, les gens répondront qu’il veulent “monter” leurs chevaux et que pieds nus, il y avait des problèmes… et comme par magie… ferré, impeccable!

Mais impeccable pour qui?

Le fer va venir perturber les relations FORME + STRUCTURE + FONCTION.

exemple: 1 (lien) 

exemple: 2 (lien)

Peut on dire que ces 2 MF travaillent “mal” dans leurs pratiques? non. Ils présentent ces 2 cas, en finissant par un “le cheval est reparti bosser” = mission accomplie.

Peut on dire que les pieds se sont développés? La réponse est non. Du point de vue du Podologue équin = mission pas accomplie.

Voilà le résultat de la PEL:

evolution vegas

Podologie, podologie…. Structure > Forme > fonction… Homéostasie!

Ces 2 chevaux des 2 exemples, pourront ils vivrent jusqu’à la retraites…   la réponse est surement oui… mais dans quel état?

Et vous, vous préférerez vivre à la retraite comme ça:(lien*)

fauja-singh-marathon-vegetarien-100-ans-retraite

Ou comme ça:

espas

Les 2 sont vivants et les 2 vivent “vieux”…. reste que leurs potentiels sont pas les même!

Et le second, aura besoin d’une orthèse (un fauteuil) pour palier à sa perte de fonction locomotrice… Le fer est une orthèse, qui permet de palier à la perte de fonction des structures internes!

Donc, le couplet du “je connais des chevaux qui vivent vieux ferrés”, ne tient plus, merci de trouver autre chose! (et les chiffres du Ciral ne mentent pas…)

Pour moi, il est clair que le fer ne permet pas l’homéostasie.

Il ne permet donc pas un renouvellement cellulaire optimal et provoque donc des problèmes dégénératifs car les contraintes inappropriés ne cessent pas.

La ferrure orthopédique censé corriger des problèmes liés aux contraintes inappropriés créé par l’action conjugué du travail et des ferrures d’avant n’a pas sens!

Les améliorations constatés ne peuvent qu’être temporaires (lié au transferts des contraintes vers des zones annexes) et sont surtout dus à l’action conjugué des AINS qui sont prescrit en même temps… et qui viennent masquer les VRAIS problèmes. (lien*)

Le problème épineux des pieds nus qui vont mal…. reste entier pour bon nombre de gens qui ne sont pas bien entouré… mais ce n’est pas une FATALITÉ! Il y a plein de solutions et je vous garantie qu’avec des soins adaptés, des parages adaptés, des exercices adaptés, et des changements d’alimentation et d’optiques de travail on peux arriver à faire évoluer des pieds que beaucoup avaient condamnés…. purement et simplement.

A suivre!

4 Comments on “Un peu de physio?

  1. Guillaume,

    Pour les 2 cas de ferrages que tu présente:

    Contrairement à ce que tu dis: les maréchaux ayants effectués ces travaux manquent CRUELLEMENT de formation!!!! Une nouvelle fois……..
    Je ne met pas en cause la nature de ton article, une nouvelle fois très au point. Je réponds simplement qu’une VRAIE formation aurait permis a ces maréchaux de prendre en compte:
    *** les divisions d’un pied
    *** la gestion d’une tournure
    *** l’utilisation justifiée de la “kinésithérapie”
    *** la gestion de la hauteur en talon
    *** la gestion de la longueur en pince
    *** l’intérêt d’un “quater clip”
    *** l’utilisation du “rolling”
    *** la gestion des charges
    Et j’en passe!!!
    Bref, je remet sérieusement en question leurs formations et leurs réelles capacités à gérer la locomotion équine.

    Comme tu le dis à très juste titre: le cheval est bien reparti bosser…. Le pauvre! Les problèmes apparaissant malheureusement sur du long terme.

    • Commentaire ‘Lien 1’: “…permettent la disparition de la douleur”. Personne n’a pensé à faire disparaître la CAUSE de la douleur?

      Commentaire ‘Lien 2’: “Après 4 semaines de ferrure, le cheval ne boite plus et va progressivement reprendre la compétition (cso).” Le but est clairement de faire sauter un cheval ‘handicapé’. Mais pourquoi???

      Comme toujours les moyens correspondent à un but et ce but est atteint. Dans ce cas, le problème n’est pas les moyens (sans même entrer en matière sur les ferrages présentés), mais c’est le but qui n’est pas le bon!

      Sinon bon article, merci! Il est vrai que tout organisme vivant a le pouvoir de guérir ou de compenser des lésions irréversibles. Pour peu qu’on lui accorde le bon environnement.

  2. Le pied est quelque chose d’important chez le cheval et on semble l’oublier par fois.

Répondre à SophieAnnuler la réponse.

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