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Cela fait maintenant 6 ans que je réfléchis (entre autres) sur le fonctionnement du pied du cheval en fonction de ce que je lis, de ce qu’on me dis et de ce que je constates sur le terrain.

Les différences entre ce que j’ai pus trouver en étudiant la bibliographie de Rey, les “on-dits”, le savoir acquis en stage en formation avec Lapierre et mes dernières lectures scientifique (Hilary Clinton et Debra Taylor notamment) m’ont amené à repenser totalement la chose et essayer de comprendre le “pourquoi”… KC nous l’expliquait en long et en large mais tant que tu n’es pas prêts, tu peux pas comprendre!

Parallèlement à tout ça, pour approfondir à fond “la fourbure” j’ai étudié la physiologie et surtout l’alimentation… et je suis partie vers le diabète de type 2, le syndrome métabolique, le cortisol, le stress, l’élastose… et j’ai découvert Thierry Casanova qui parle lui d’alimentation et de physiologie humaine mais qui finalement se rattache au fonctionnement de tous les mammifères, à savoir: répondre aux besoins fondamentaux en respectant les règles de la physiologie.

Notre santé = notre alimentation DANS un cadre de vie adapté.

Le côté “santé et alimentation” est un autre chapitre mais ce que je voulais dire, c’est que j’ai compris par ce biais là, à quelle point on était trompé en permanence par notre cerveau, par nos conditionnements sociétaux et par le savoir basé sur des considérations commerciales.

On nous ment en permanence! On se ment à soi même, et on ne voit que ce que l’ont veux bien voir… 

Pour le fonctionnement du pied c’est pareil!

wikipédia pour commencer:

“Le sabot est une structure de corne qui recouvre la partie terminale du pied d’un mammifère ongulé.

Les animaux à sabots marchent sur la pointe de leur doigts, à la différence des humains qui marchent sur la plante de leur pied entier. De nombreuses espèces animales possèdent des sabots, comme les chevaux, les vaches, les bisons, les élans, et les cervidés.

Alors que les chevaux ne possèdent qu’un seul sabot à chaque pied, les cervidés et les bovidés en ont deux et les rhinocéros en ont trois. Les animaux possédant un nombre impair de sabots (un ou trois) à chaque pied sont dits périssodactyles, les autres sont dits artiodactyles.”

Voilà, déjà on part sur des observations, qui ont conduit à des jugements hâtifs qui amènent donc l’erreur!

ferrureLe cheval ne marche PAS sur l’extrémité de son doigt à proprement parlé… ON VOIT qu’il ne pose par terre, dans sa locomotion, que l’extrémité de son doigt.
En ne se fiant que à ce que l’ont observe, on peut être amené à penser, imaginer donc, des choses qui ne seront QUE des idées… des fables, des histoires, des concepts.

On peux donc à ce stade là, s’en satisfaire et échafauder des conséquences, autres concepts hérité des conclusions de la première observation et essayer de s’en sortir si on rencontre des problèmes.

La suite, c’est que fatalement, SI nos concepts de départ ne collent pas au fonctionnement réel de la chose observé, on va vite retrouver des conséquences “imprévus” dans le cadre imposé de départ.

A ce stade, soit on déclare ces conséquences “le fruit du hasard”, “de la génétique”, ou fait d’une cause externe non maîtrisé et surtout jamais en rapport avec sa pratique ni avec les concepts de base!

Soit, on se penche sur le problème et au contraire, on se remet en question “qu’est-je bien pus faire de travers pour que ça dysfonctionne”? et/ou “Est-ce que mes concepts de base sont juste ou méritent ils d’être repensé”?

 

fatale-sabots_02

La première photo nous montre “un cheval bien ferré*”, et nous permet de commencer à penser que:

– le cheval marche sur son ongle et sur l’extrémité de son doigt.

– Son sabot est tellement merdique qu’il est impératif de le protéger par une orthèse métallique.

– et finalement toute une ribambelle d’idées plus ou moins farfelus….

La deuxième photo nous montre des pieds nus et on peux commencer à échafauder:

– Le pied nu donne des pied merdique.

– La corne de la paroi peux se déformer.

– et finalement, on peux soit venir confirmer l’idée de la première photo… soit commencer à se dire que le cheval ne marcherait peut être tout simplement pas sur son ongle et que si il le fait, sans fer (donc sans système artificiel) on peux avoir des problèmes.

 

La dernière idée vient conforter l’idée de base que le cheval, classé dans les ongulés par les premiers naturalistes ( par ex. Buffon 1707-1788 ), marche sur son ongle et que par conséquent, vue qu’il est fragile et déformable, on doit le protéger avec un truc.

Voilà, je fais simple mais, pour beaucoup de monde, on en est là.

D’ailleurs, si vous étudiez la littérature vétérinaire vous vous en rendrez compte assez vite. Les concepts vétérinaires se sont basé sur la pratique scientifique conventionnelle, c’est à dire, les sciences dites dures*.

C’est un énorme problème, car dans le cadre d’une science dure, seule la mesure et l’expérience reproductible amène la preuve.

Comment penser avoir des mesures et des reproductibilités “artificielles” dans le cadre de l’étude du vivant?

Le vivant est en constante évolution, et oscille en permanence pour garder son équilibre en fonction des contraintes de son milieu. C’est l’adaptation et l’adaptabilité. C’est l’homéostasie…

Prise de sang, coproscopie ou coprologie, cortisolémie, glucose sanguin… ne sont que des “photos d’un instant” qui ne représentent que la situation lors de la prise d’échantillon! Et encore… comment sont conservé les échantillons? Traité? avec quelles protocoles? et par qui? et avec quel sérieux?

En tenant compte du pléomorphisme, et des visions non Pasteuriennes, tout ça n’a plus de sens.

Les seuls examens qui pourraient informer vraiment, ne sont pas fait en France: analyse visuel de sang frais au microscope à fond noir et analyse minérale. Les Suisses le font… (encore eux!)

Les chercheurs ont néanmoins voulu mesurer et codifier le vivant… avec leurs outils statistiques, leurs cages de contentions ou de digestibilités, les euthanasies, et les trucidations en tout genres…

science

Cela n’a pas été sans conséquences…. du point de vue médecine humaine, diététique et surtout pour la science vétérinaire puisque nous ne pouvons pas (encore) poser de questions clairs et précises aux animaux.

Cela a amené des “croyances”.

croyances

Ce à quoi on pourrait rajouter:

UFM

 

Les croyances peuvent avoir la vie dures!

La semaine dernière, j’ai participé à un stage de développement personnel et on a dus faire un exercice qui s’intitulait “transformer ses croyances”.

L’exercice se fait en 6 phases:

phase 1 – Je pose une situation, qui m’est difficile ou conflictuelle… qui me pose un problème.

ex. ” Mon cheval boite et ne peux pas aller en ballade pieds nus. “

phase 2 – Je dois nommer la croyance qui sous tend à cette situation.

ex. ” Les chevaux doivent être ferrés pour aller en ballade. “

phase 3 – Je dois apporter la preuve qui me conforte dans cette croyance.

ex. ” Quand je l’ai déferré, il marchait sur des œufs ” ou “mon MF m’a dit que mon cheval avait de mauvais pieds” ou “….. “

Voilà

phase 4 – Je découvre une nouvelle croyance qui pourra s’opposer à la précédente (et me libérer de mon problème)

ex. ” Les chevaux qui ont les pieds correctement développés, peuvent aller en ballade pieds nus. “

phase 5 – J’énonce une nouvelle situation, que je choisis de vivre dès maintenant.

ex. ” Mon cheval ne boite plus avec ses boots et je peux aller en ballade pieds nus avec lui. “

phase 6 – Je trouves des preuves pour créer cette nouvelle croyance.

ex. ” Il existe de nombreux exemple de chevaux qui travaillent pieds nus.” ou ” Avec un suivis correcte de Podologie équine, les pieds de mon cheval ont retrouvé la capacité de pouvoir fonctionner sans fer en ballade ” ou encore ” Avec des boots, mon cheval peut aller en ballade et rester pieds nus le reste du temps “.

 

C’est simple, mais pas simpliste… et le protocole fonctionne pour tous vos problèmes perso. familiaux ou professionnel! Nous nous créons notre réalité.

-> “Si vous pensez que… alors vous ne verrez que… “

On ne peut pas parler de “croyances” sans parler de “jugements” et de “projections”…

Les croyances sont souvent assortis de jugements.

Le jugement a souvent comme base une croyance et encore plus souvent une projection…

Qu’est-ce qu’un jugement?

Il comprends sept caractéristiques indissociables :

1) Il se pose comme vérité tranchante et définitive, tombe comme un couperet ou une étiquette et oublie de prendre soin de la personne jugée.

2) Il se pose comme intangible ; ou il est allié à une très forte saisie. Le juge se considère comme détenant LA vérité.

3) Persécuteur car souvent disqualifiant. Lorsqu’il est positif, il sous-entend néanmoins la supériorité du juge par rapport à son interlocuteur. Le juge se pose en tant que chef ou spécialiste, et non plus en tant que collaborateur relationnel.

4) Désagréable : je suis mal en le recevant et en le prononçant.

5) Stérile, gratuit, généralisant, fixant et non constructif.

6) Inhibant : cassant dans les élans, dans les désirs et les besoins de soi ou d’autrui, il est castrateur et démotivant.

7) Déstructurant : je suis nul… je suis méchant… je suis jugeant…

 

C’est donc ni une observation, ni un constat, ni une règle de vie… c’est un couperet qui tombe et qui souvent ne tient pas la route.

ex. ” ce cheval a de mauvais pied”. = jugement. On devrait dire ” ce cheval à une seime et une paroi fine et des talons fuyant “. C’est un constat, on ne peut pas y revenir. C’est ni dévalorisant, ni méprisant.

ex. ” tu es nul à cheval ” = jugement. On devrait dire ” Tu n’arrives pas encore à rester en selle sur ce cheval plus de 2 min sans tomber “.

 

Qu’est-ce qu’une projection?

“Mécanisme de défense par lequel une personne voit chez les autres des idées, des affects (désagréables ou méconnus) qui lui sont propres OU qu’il ne tolère pas chez lui”.

“La projection désigne un mécanisme de défense introduit par Freud dans le langage de la psychanalyse.
Le terme est devenu très général en psychologie et en psychiatrie. Il désigne l’opération mentale (généralement inconsciente) par laquelle une personne place sur quelqu’un d’autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d’une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle. La personne n’a généralement pas conscience d’appliquer ce mécanisme, justement car elle n’accepte pas les sentiments, ou sensations, qu’elle “projette” sur l’autre. Il s’agit donc généralement de sentiments négatifs, ou en tous cas, perçus comme tels.”

On projette donc sur l’autre nos besoins, nos émotions ou nos ressentiments.

ex. ” Ce cheval doit avoir froid, il a besoin d’une grosse couverture ” ou ” nous portons bien des chaussures alors pour le cheval c’est pareil! ” ou ” ce cheval est méchant, il m’en veux” …

 

La projection va pouvoir s’exprimer également sous forme des défauts qu’on ne supporte pas chez soi … mais qu’on verra chez l’autre. Il est exprimé par le dicton “Voir la paille dans l’œil de son voisin mais pas la poutre qu’on a dans le sien”.

On peux donc mélanger croyances, jugements et projections pour finalement arriver à faire n’importe quoi avec son cheval en toute bonne foi !

 

Outres ses considérations personnelles, presque (complètement?) psychologique, on pourrait reparler de l’aspect historique.

Chronologie:

Je vous la fait “rapide” !

– 4000 à – 3000 av JC –> domestication du cheval*.

(Découvertes du site néolithique de Dereivka)

Suivant les auteurs, ont a pas trop d’infos sur ce qui se passait vraiment à ces époques là…

Prjevalski (1)

Le plus ancien texte est surement celui Xenophon (355 av. JC). ( j’en parle dans la partie ressource)

L’hippiatre apparaît… (lien) Il sont je penses, des héritiers du savoir druidique, orienté vers la guérison plutôt que la forge.

Avant l’âge du fer (750 av. JC), pas d’outils et je doute que les hommes ont pus “parer” leurs chevaux avec des silex ou des os taillés… (lien) il est donc logique que les gens ne connaissaient pas le parage, ni le ferrage.

Les Celtes sont les premiers a avoir maîtrisé la forge (en Europe) et ils seraient les premiers à avoir transposer leurs techniques d’armement et d’outillage pour renforcer les pieds des chevaux et ce uniquement à titre curatif et temporaire. ( source : Histoire du harnachement et de la ferrure du cheval de jp Mégnin )

Les druides étaient des forgerons d’art et de guerres. C’est donc de la forge que naît le métier de maréchale ferrant. Les chevaux étaient pieds nus même à cette époque.

Le chaudron de Gundestrup* est un chaudron datant du 2e siècle av. J.-C et il nous montre déjà des cavaliers:

ChaudronDeGunstrup2bis

De l’antiquité au Moyen âge –> Utilisations du cheval pour l’alimentation, le transport, la guerre, le voyage et comme objet d’apparat, essentiellement pieds nus.

Bibliotheque de L’Ecole Des Charters, p 318:

“C’est en observant attentivement les bas-reliefs des églises et la tapisserie de Bayeux que le commandant Richard Lefebvre des Noëttes a pu découvrir l’invention du collier, du ferrage et de l’accouplement des chevaux, invention qui a eu lieu sous le règne des premiers Capétiens et qui a eu pour conséquence la disparition de l’esclavage et le déclin du servage, la traction animale remplaçant la traction humaine.”

Capétiens = de 987 à 1328.

On peux constater la concordance des faits en étudiant la chronologie de l’esclavage* et les dates importante de l’histoire de la ferrure comme le 1er traité de “Mareschalerie” qui date du XVe*.

Que c’est il passé au Moyen âge pour que la ferrure se développe?

Chateau

Le X et XIe voient se développer les chanteaux fort… et avec eux, les écuries!

Et que ce passe t’il quand un cheval reste au boxe, les pieds dans l’ammoniac? Ses pieds pourrissent…

Du coup, nos amis forgerons, sont appelés en renfort par le seigneurs qui “exige” que ses chevaux soient opérationnelles… tout de suite!

On est donc passé d’une technique “temporaire” à une pratique courante, pour des besoins purement “pratique” !

La suite, c’est la chevalerie. Le XIIe et surtout le XIIIe siècle furent sans doute les siècles d’or de la chevalerie.

Serment de chevalier - big

Les plus vieux fer trouvé ne sont je crois que du XIIe (lien). Les chevaliers étaient des gros bourrins au combat… et les tactiques évoluèrent vite pour leurs rendre la vie difficile, voir impossible. (Chevaliers)

L’hippiatre du moyen âge va donner naissance au Maréchale-vétérinaire…

Le XIVe voit l’apparition de la poudre à canon et des armes à feux… ça commence à sentir le roussit pour la cavalerie…

En 1662, Blaise Pascal invente l’omnibus. (lien)

En 1761, Claude Bourgelat créer la 1ere école véto. (lien) On sépare donc vraiment à partir de ce moment là la maréchalerie de la science vétérinaire. Certains diront, que la maréchalerie restera au bord de la route alors que la médecine vétérinaire ne fera qu’évoluer (ou pas) parallèlement aux grandes découvertes de la médecine humaine.

Au 18e on atteind l’apogé de l’exploitation animale…

cycles brillant

En 1855, est créé la Compagnie générale des omnibus. (lien) Les derniers omnibus à chevaux de la CGO circulèrent en janvier 1913.

Peu à peu le cheval disparaît du circuit des transports et des armées.09-vulliemin-ernest-1-1

Les anciens écuyers, désarmait à pieds, donne des leçons d’équitation… le plus célèbre sera Mr Baucher.

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Avec la mécanisation, le cheptel se réduit comme peau de chagrins et le métier de maréchal avec lui.

On voit apparaître alors le cheval de luxe! (lien) Ni un cheval à viande, ni un cheval de combat, ni un cheval de travail… il ne sert donc à rien. Mais dans la plus pur tradition bourgeoise hérité de la chevalerie, les gens riches acquièrent des chevaux pour “l’agrément”, les courses, la chasse et les loisirs de leurs jeunes tout comme cela se pratiquait sous les rois de France.

Qui dit “Bourgeoisie” dit “argent” et qui dit chevaux d’agrément en milieu urbain dit “besoins fondamentaux non respectés”…. ce qui amène fatalement des pieds pourris… donc des fers.

La ferrure est donc directement hérité de 3 causes:

-Une corporation qui s’est retrouvé au chômage et qui n’a pas voulu disparaître.

-Des considérations élitistes et bourgeoises qui voulaient qu’un cheval “de luxe” soit ferré, au contraire d’un cheval de laboure par exemple qui n’étaient généralement pas ferré. (ou tout simplement d’un cheval d’une famille modeste qui ne ferrait pas non plus)

-L’essor des loisirs dans les années post mai 68… et la création des sports équestres directement hérité de la cavalerie.

La suite on la connait:

Aujourd’hui, toute l’industrie du cheval est battit sur la ferrure. Les cliniques véto tournent à plein régime et l’étude des pathologies locomotrice est très rémunératrice car sans aucune solutions. (enfin si, une seule!)

Le “mauvais pied” ou le “mauvais aplomb” est l’excuse imparable pour se débarrasser des faibles.

Les osthéos ont largement prospéré en manipulant des dorsalgies créé de toute pièces par des douleurs de pieds.

Les MF ont un marché idéale où le client est de toute façon “obligé” de les rappeler régulièrement et les problèmes locomoteurs diagnostiqué par le véto pourront donner lieu à des ferrures à forte valeurs ajoutés.

La cause des problèmes étant la ferrure elle même… le système peux continuer indéfiniment.

Les fabricant de fer se frottent les mains en fournissant des pros qui ne forgent plus leurs fers mais se contentent d’adapter de “l’industriel” en le tapotant 2 ou 3 coups histoire de…

Au final, le système s’auto entretient tout seul puisque les éleveurs font ferrer leurs poulains… ce qui les privent de toute chances d’avoir des pieds correcte!

Le savoir vétérinaire issu du temps où le cheval était une machine s’est transmis de génération en génération et a été transmis aux MF, puis au moniteurs d’équitation (eux même issu du monde militaire originellement) et finalement on finit par voir des représentations de pieds ferrés ET pathologiques dans les bouquins, les pubs, et même les cours des professionnels!

La pathologie devenant la norme… pourquoi s’étonner de la situation actuelle?

Dans ces conditions, pourquoi ne pas ferrer tous les chevaux?

Et puis finalement, pourquoi ne pas créer un diplôme qui permettra à “des jeunes” d’avoir un métier? Mais un métier de “ferrure” où l’épreuve technique est la pose de fers cloués… et la forge la matière la plus chronophage.

Pourquoi ne pas avoir une épreuve avec des fers à coller? Pourquoi ne pas avoir une épreuve de parage? Pourquoi ne pas laisser le choix de la technique? le but n’est il pas “au final” le confort du cheval et son appréciation?

C’est donc l’aptitude à offrir du confort au cheval qu’on va évaluer ou l’aptitude à poser des fers?  Si l’élève n’a pas le choix que de poser des fers, c’est donc un diplôme de “pose de fers”?

Alors pourquoi parler de parage pied nu, si ce n’est même pas évalué à l’examen? Comment connaitre les compétences d’un élève si il n’est pas évalué sur une technique qu’il est censé connaitre?

Tout simplement parce cette technique apparaît comme subsidiaire, accessoire et indigne d’intérêt au yeux de la corporation qui a fixé les prérogatives et le référentiel.

Voilà comment des logiques politiciennes, des croyances, des traditions et des considérations économiques combinés à des modes d’hébergements inadaptés ont conduit à la généralisation de la ferrure qui “au départ” n’était que “curative”.

Aujourd’hui, nous pouvons retrouver cette situation et utiliser des boots qui répondent de façon plus adapté que l’orthèse métallique aux besoins physiologique du pied tout en pouvant répondre aux contraintes des loisirs et même de certains travaux.

La corporation des MF n’aura pas à se mettre au chômage mais juste à changer de vision des choses et enfin commencer à expliquer clairement aux propriétaires que le pied nu est préférable et que les boots sont une solution pérenne.

Reste qu’il y aura sans doute quelque ajustements à mettre en place au niveau de la formation pour que ça puisse fonctionner sur le terrain ET dans la tête des gens…

3 Comments on “Les croyances…

  1. J’adhère.
    Cependant je ne rectifierais qu’une fausse idée. Ce n’est pas la mécanisation qui a été la perte du cheval de travail mais la MOTORISATION.
    Encore merci Guillaume pour cette analyse.

  2. Haha mdr l’illustration sur l’UFM !!!
    Bon ceci dit, deux trois petits trucs 🙂 (pour changer)

    – Je vois pas bien le rapport entre druide et ferrage
    – Ce qui a tué les maréchaux, c’est le tracteur et ce qui les a sauvé par la suite c’est la bourgeoisie
    – Les chevaux de trait étaient ferrés en grande partie (tout comme les boeufs de trait)

    Sinon j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ton article, merci.

  3. ça rejoint la loi universelle qui stipule “l’énergie va là ou l’on met son attention”. Voir le pied sans fers comme une évidence nous amène à mettre en œuvre l’énergie nécessaire à la concrétisation de cette évidence… Malheureusement ça marche aussi pour les fans de métal !

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