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Il en existe beaucoup, toutes ne sont pas fausses mais bien souvent issu d’incompréhensions, d’ignorances, d’amalgames. Toutes ont pour but d’essayer de trouver des réponses compliquées à des questions simples.

Vous les avez déjà entendus, parfois même vous les avez utilisées ?

De mauvaise ou de bonne foi, il s’agit de ne pas colporter des informations basées sur du vent mais bien d’essayer de comprendre « comment » et « pourquoi » ça fonctionne ou pas, et si « pas » de pouvoir identifier une cause ou des causes et de travailler dessus pour améliorer les choses.

Penser à l’inéluctabilité des choses et donc penser que ce qui arrive ne peut pas être changé, que le corps ne peut pas se régénérer, se cicatriser, permet toutes les dérives et surtout permet de se contenter du médiocre, de l’absences de résultats et surtout de penser qu’on a tout bien fait, alors qu’objectivement, ce n’est pas le cas.

 

La pensée traditionnelle en matière de pieds de chevaux ou de locomotion équine est basé sur l’inéluctabilité des choses.

C’est très pratique. On peut du coup, trouver toutes les explications logiques à notre incompétence à gérer correctement les besoins physiologiques des animaux que nous avons placé en captivité d’usage courant, c’est-à-dire plus précisément, la domesticité.

Les chevaux ont des besoins qu’on a appelé « fondamentaux » parce qu’ils ne sont pas « vitaux » de prime abord. Les besoins vitaux sont pour un mammifère : respirer, boire, manger et dormir.

Classé dans l’ordre où, privé d’un de ces besoins, l’être vivant n’est plus vivant.

Les besoins fondamentaux, diffèrent d’une espèce à l’autre en fonction de son évolution biologique, comportementale, géographique. Ils sont moins « vitaux » pour l’organisme puisque on peut s’en passer toute une journée… voir plus, sans en mourir.

Pourtant, leurs non satisfaction vont entrainer une cascade de conséquences physiologiques et psychologiques invisibles au début. On ne pourra pas vraiment voir de clignotants rouges ou entendre une sirène d’alarme… mais les conséquences seront néanmoins bien là. Le ou les phénomènes grossissants de jours en jours comme un balancier oscillants de plus en plus fort. Les signaux « visibles » arriveront bien plus tard.

On ne voit que ce que l’on connait.

Il est donc difficile de voir ces signaux pour arriver à les interpréter.

Le pire est que certains signes seront visibles mais ignorés car considéré comme « normal ».

Au-delà des signes, quand la vaguelette s’est transformée en tsunami, la vérité éclate et là encore il sera très facile d’expliquer le phénomène par la faute au destin, à dieu, à la génétique, à l’organisme lui-même ! C’est très pratique de repousser la responsabilité loin de soi et surtout là où repose le problème, le signal qui venait nous dire que la situation était intolérable.

Alors de quoi parle-t-on ?

Des légendes urbaines qui permettent d’expliquer ou de rationaliser les signes de mal être et de non-respect des besoins fondamentaux des chevaux afin d’éviter toute responsabilité.

On pourra donc entendre des phrases toute faites, qui se transmettent oralement depuis pas mal de temps et permettent d’essayer de justifier l’injustifiable.

 

Celle que je préfère et qui est au sommet (mais le classement est tout à fait personnel) :

On a toujours fait comme ça.

Pour ce qui concerne les pieds, ça donne « On ferre les chevaux depuis 400 ans, si c’était mauvais ça se saurait ».

Génial !  On aurait pu dire ça de pas mal de choses : l’esclavage, le racisme, l’excision, l’amiante…

Aucuns résonnements, aucun argumentaire, il suffit de se baser sur la durée d’utilisation pour justifier. C’est hyper pratique ! Cela revient à dire, « moi, je fais comme tous les kons avant moi, je répète konnement leurs erreurs sans essayer de réfléchir ». C’est effectivement une posture de facilité, qui dénote une certaine paresse, tant intellectuelle que comportementale.

Comme disait Coluche, « ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort, qu’ils ont raisons ».

J’ai déjà fait des dizaines d’articles détaillant les conséquences néfastes de la ferrure, les effets secondaires, il est donc inutile d’y revenir.

Autre phrase pratique :

« MOI, MON cheval il est … ou … »

On ramène donc à SOI, une situation UNIQUE au monde qui permet donc de justifier tous les problèmes, qui du coup, seront insolubles compte tenu de l’unicité extraordinaire de la bestiole. On peut la mettre aussi comme la première à toutes les sauces. Cela permet de se sortir de toute les situations ! Problèmes comportementaux, physiologiques, biomécaniques et donc de justifier toutes les pratiques. Mors très durs, outils coercitifs, comportements violents ou au contraires complètement passifs, traitements vétérinaires farfelus et/ou très couteux voir complètement inutiles… ferrages orthopédiques très imaginatifs, selleries inadaptées… ventes ou séparations inopinés… la liste est longue.

Il est bien évident que chaque être est unique par son histoire, son évolution et ses expériences mais il n’en reste pas moins que chaque cheval est avant tout « un cheval » ayant des besoins similaires à ses collègues. En l’absence de leurs satisfactions, chaque cheval va pouvoir exprimer des problèmes différents, des symptômes différents (des signaux) qui pris isolément pourront donner un tableau difficile à comprendre, mais pris dans leurs globalités et surtout en fonction des fameux besoins, deviendront très clair et même hurlant de vérité.

Il est trop facile de rejeter la faute sur le cheval. Ses expressions ne sont que la conséquence d’actes ou de comportements inadaptés. D’incompréhensions qui sont source de stress. D’une mauvaise gestion de ses besoins liés à des impératifs biologiques là pour le coup inéluctable. Votre cheval est unique mais pas ses besoins et encore moins ses problèmes. Je vois des chevaux depuis 30 ans et il est aujourd’hui très facile d’interpréter les signaux qui trahissent un problème, parce qu’ils sont toujours les mêmes.

« Le fer amorti »

Qui n’a jamais entendu cette phrase mythique ?

La phrase la plus débile de la liste peut être. Rien qu’en analysant les mots isolément on pourrait commencer à se dire que ça déconne grave.

Le fer, sous-entendu « à cheval » donc en acier, est fabriqué dans un matériaux qui n’a PAS du TOUT comme caractéristique mécanique d’amortir quoi que ce soit.

C’est pour ça qu’on utilise des roues de voitures avec des pneus, qui grâce au caoutchouc gonflé d’air permet une circulation plutôt confortable, surtout couplé aux amortisseurs… Parce que les roues de charrettes qui autrefois étaient « ferrés » comme les pieds des chevaux, n’étaient pas vraiment connu pour leurs confort…

Au-delà de l’absurdité évidente de la phrase pourtant couramment employée, on pourrait essayer de comprendre une logique.

La prothèse en acier, par sa conception en U, fixée de part et d’autre de la 3e phalange, à l’aide de clous eux aussi en acier, pourrait permettre de limiter la déformation excessive de la boite cornée lors de mises en charge très importantes.

Ce qui revient à dire : Le fer permet d’éviter au sabot d’exploser sous la charge. Ce qui est assez différent.

Je vous rassure, cette phrase plus correcte n’en reste pas moins absurde que la première puisque cela reviendrait à dire que les sabots (ou les pieds… ) d’un cheval ne sont pas fait pour supporter la charge !

Là, tout se complique… puisqu’EFFECTIVEMENT, les sabots (enveloppe de protection corné qui recouvre le pied) ne sont pas fait pour que la charge soit supporté principalement par la PAROI où sont fixé les prothèses métalliques qui déportent ainsi la charge de manière périphérique.

Le phénomène est d’autant plus pathogène que les structures internes du PIED seront mal développées.

On est donc arrivé à un point où en cherchant bien, on arrive encore une fois à comprendre que le ferrage n’est pas la pour faire du bien mais pour permettre de faire du mal…

Je rajouterais qu’on pourrait préciser qu’en fixant la prothèse RIGIDE en acier (lapalissade ?) autour de la 3e phalange, on va rigidifier par conséquence l’arrière du pied, qui était pourtant par conception, de nature à pouvoir se déformer, pour absorber l’énergie de l’impact. DONC, le PIED et son sabot AMORTISSENT, le fer, non.

« Le fer protège le pied d’une usure excessive »

Je l’aime bien aussi celle-là. On peut la ranger à côté de « un cheval pieds nus ne peut pas travailler » ou encore « un cheval pieds nus ne peut pas aller sur la route ».

Si on suit la logique apparente on a donc, « un cheval pieds nus, ne peut pas travailler, ni aller sur la route sinon ses pieds vont s’user de manière excessive ».

Déjà, qu’est-ce qu’une usure excessive ? C’est quand le sang coule ? J’ai des doutes, puisqu’il arrive à certains pro de faire saigner les pieds des chevaux pendant le parage. (Pareurs ou MF d’ailleurs).

C’est quand le cheval est trop sensible ? Qu’il marche sur des œufs ? Qu’il boite ?

Plus précisément, c’est quand sa paroi externe ne touche plus par terre ? Quand sa paroi interne et externe sont au niveau de la sole ? C’est quand la sole est trop fine ? C’est quand le cheval marche sur ses glomes ?

Quand le cheval est paré de manière physiologique donc quand il n’a plus une pince laissée trop longue pour faciliter le brochage?

Au final, on ne sait pas trop….. et tous ces cas de figures peuvent être imputable au parage lui-même que le cheval aura subit. Le problème c’est qu’il peut y avoir beaucoup d’autres causes sous-jacentes à tous ces états de fait.

Reprenons du début :  le fer protège de l’usure.

OK, la prothèse métallique (qui n’amortit rien du tout, bien au contraire) étant constitué d’acier, permet de créer une interface de protection mécanique des frictions du sol, de la face solaire du pied.

Usure ? Mais quelle usure ? Si on suit la logique, un cheval qui marche ou allez « soyons fou » qui travaille, va user ses sabots. Il faut donc les protéger.

D’où vient cette croyance ?

Des chevaux d’attelage du 18e et 19e siècle qui tiraient des charges lourdes tous les jours et souvent sur des routes pavées. Effectivement, si le cheval de « luxe » (le loisir de l’époque) ou même de traits à la campagne pouvaient se passer de protections, les esclaves qui tiraient les carrosses, les diligences, les chariots ou les canons ne pouvaient faire leurs jobs que grâce à la protection mécanique des fers.

Il en était de même pour les chevaux de cavalerie qui pouvaient parcourir 100km avec 100kg de charge par jour lors d’une campagne.

L’animal machine, la force motrice imposé, les cadences et la rentabilité, ont rendu le ferrage obligatoire.

Les temps ont changé…. Le niveau d’activité des chevaux a changé. Aujourd’hui, un cheval ne fait pas le 10e de ce que pouvait faire un cheval esclave de ces époques anciennes et révolues.

Aujourd’hui, un cheval d’une entreprise de tourisme équestre, faisant entre 2 heures et 6 heures de sorties par jour, pieds nus, a encore besoin d’être paré pour conserver une forme correcte aux sabots !

Pourquoi ? Parce que le sabot, c’est une protection cornée, qui est faite pour se renouveler en permanence et assurer sa fonction physiologique et biomécanique.

Exactement comme le cœur, qui est un muscle, les sabots pourront s’adapter à une augmentation raisonnable mais surtout progressive de leur niveau d’activité. Les cellules qui produisent la corne, peuvent s’adapter et peuvent produire plus ou moins de tissus cornés, en fonction des besoins, donc de la stimulation. On peut dépasser la capacité d’adaptation et c’est là que commencent les problèmes. Un être humain « normal » peut ne pas pouvoir faire 50 pompes le 1er jour…. Mais quasiment n’importe qui peut y arriver avec un entraiment adapté de 3 mois.

C’est le niveau de contrainte subit qui conditionne la réponse biologique. C’’est une LOI physiologique. J’en ai déjà parlé. ( loi de wolff )

DONC, le niveau de contrainte du cheval esclave des siècles passés pouvaient dépasser les capacités d’adaptation biologique, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Aujourd’hui, on PEUT constater qu’il est nécessaire de parer les chevaux pieds nus régulièrement…. Parer, ce n’est ni plus ni moins que reproduire artificiellement une usure naturelle des sabots.

Donc, si l’affirmation était vrai, le travail de « pareur » n’existerait pas. On doit malgré le travail, user les pieds qui pousseront d’autant plus vite que le cheval va travailler ! Dans les faits, c’est donc bien le contraire qui se passe. Plus le cheval travaille et plus ses pieds vont pousser.

L’usure est même un besoin primordial puisque sans usure, la corne des parois vont commencer à sortir de leurs formes physiologiques et provoquer des tensions inadaptés qui donneront des déformations (évasements) puis des cassures (seimes) et même des pathologies comme les pinces migrées, les décollements de paroi etc.

La route et le travail seront donc nécessaire, accompagné d’un parage pour maintenir une usure physiologique des sabots, pour avoir des pieds sains.

Cela nous ramène à la complète incompréhension des pouvoirs publique, à qui le syndicat des maréchaux a habilement mal conseillé, en expliquant que le parage était une affaire de diagnostique !  L’usure des pieds, est primordiale, vitale car les sabots poussent en permanence, c’est donc un geste d’hygiène COURANT, comme couper les ongles, les cheveux, les griffes d’un chat d’appartement…. On coupe l’ongle du cheval sans avoir besoin d’un quelconque diagnostique vétérinaire…. C’est un acte courant et nécessaire, quel que soit le cheval ou le pied, car répondant toujours aux mêmes lois de proportionnalité anatomique.

« Le cheval pied nu est sensible, boiteux, le cheval ferré marche partout »

Déjà, c’est une affirmation qui n’est jamais vérifiable TOUT LE TEMPS. Il existe énormément de chevaux pieds nus parfaitement à l’aise tout le temps et on peut voir des chevaux ferrés boiteux, raides, à la locomotion déficiente.

Il serait utile d’essayer de comprendre POURQUOI le cheval pied nu PEUT être sensible et pourquoi le cheval ferré peut être boiteux… ou donner l’impression de pouvoir marcher partout.

La perte de sensibilité des capteurs de l’arrière du pied grâce à la rigidification de la prothèse permet des efforts plus importants car aux déformations limitées. Le souci, c’est qu’en limitant les déformations pour baisser le niveau de sensibilité sur des pieds non matures on va empêcher la gestion correcte de l’énergie cinétique qui va pouvoir générer des traumatismes chroniques qui n’interviendront que sur le long terme car agissant à bas bruit.

Le pied nu, laissé à lui-même, n’aura que ses propres structures pour gérer les déformations et ainsi assurer une locomotion adaptée au type de terrain sur lequel évolue le cheval.

En cas de pieds non matures et/ou de pieds évoluant uniquement sur des sols mous, peu abrasifs et peu stimulants (pas de dénivelés, pas d’irrégularités) les structures du cheval ne seront peut-être pas à même de pouvoir sauter du jour au lendemain d’une vie confortable et tranquille à une carrière sportive ou intense travail sur sols agressifs.

Un autre problème et de taille, est la technique de parage enseigné en centre de formation maréchalerie. Le parage pour eux, revient à nettoyer les tissus morts ou trop long, à replacer le sabot d’aplomb (à 90° par rapport au membre) en respectant l’alignement phalangien.  Le but sera de créer une surface plate sous le sabot pour pouvoir y poser un fer sur un plan de façon à ce que la prothèse et le sabot est une bonne cohésion.

Ce plan, pour ajuster le fer au niveau de la sole en pince, sera fixé dans l’alignement physique de la surface de la fourchette préalablement taillé au rogne pied (pour « l’hygiène », nous dit-on). La création de ce plan, parallèle à celui des talons, leurs servira à ajuster « l’aplomb du cheval ».

Le même type de parage sera pratiqué pour un cheval pied nu. Ce qui est logique, puisque dans leurs théories, le cheval marchant sur son ongle (sa paroi) on pourra enlever de la sole (inutile) et de la fourchette pour éviter qu’elle ne se blesse (ce qu’ils appellent un échauffement de la fourchette).

Cela permet de justifier l’argumentaire judiciaire dans lequel ils (l’UFM) précisent qu’il n’existe qu’un seul type de parage, celui enseigné en maréchalerie et que toutes les autres méthodes ou techniques ne sont que des copies appelé différemment ou des impostures intellectuelles.

Le GROS problème, c’est que dans les faits il existe bien plusieurs types de parages et qu’ils donneront des résultats différents. Les personnes ayant « inventé » ces techniques ont chacune a eu une vision et une compréhension différente du fonctionnement du pied du cheval et donc ne sont pas tout à fait d’accord sur ses besoins.

Le « parage à plat » enseigné aux MF, en créant ce plan en pince, va supprimer la sole périphérique qui conditionne 2 choses essentiels au bon fonctionnement de l’appareil locomoteur.

La notion de concavité et de hauteur du plan de pince.

La concavité est l’image miroir de la forme concave du dessous de la 3e phalange (P3). La sole qui est produite par les tissus qui recouvrent P3 aura dont presque la même forme…. SI, on lui laisse la possibilité de devenir mature (encore une fois).

La sole dite « périphérique » pourra s’épaissir et donner la concavité. Plus la sole périphérique est épaisse et plus la concavité est importante et plus P3 sera surélevé du sol. La sole périphérique va permettre de surélever du sol la sole primaire situé sous le pied, autour de la fourchette et d’une épaisseur toujours plus faible.

La sole (ou les soles) ne s’épaissira de manière optimale que, et uniquement, si elle est stimulée, donc en jouant son rôle de support. Une sole NON fonctionnelle, sera fine et crayeuse. Fine parce que les cellules qui la produisent n’auront pas été stimulés assez. Crayeuse parce que sans un contact avec le sol, elle manquera d’exfoliation, ne sera pas « compacté » et donc se délitera en poudre restant accroché au sabot car sans contact direct avec l’abrasion du terrain.

La sole périphérique en pince, celle qui va conditionner le point de bascule et qui sera au-delà du bord distal de P3, servira de griffe et de bras de levier pour assurer la bascule et donc la locomotion.

Son épaississement et donc primordiale. Son épaississement conditionnera une autre donnée, combiné à la concavité qui sera une donnée essentielle, c’est la notion de « hauteur de pince » et donc de hauteur d’arche interne.

L’arche interne a été développé par Jaime Jackson (voir le ­­paragraphe sur le pied dans le livre sur le paddock paradise) et conceptualisé par KC Lapierre (voir son article sur l’appareil de l’arche interne). C’est un modèle théorique du fonctionnement du pied du cheval. Ce concept est repris par à peu près toutes les écoles de podologies du monde en faisant varier les structures de support principales. (sole, paroi, bourrelet, un peu des 3, etc.)

L’UFM, elle, refuse ce concept. Pire, ils le confondent avec la notion de concavité comme cela est écrit dans un énième édito disponible sur leurs page d’accueil. La concavité n’étant que l’expression d’une arche interne fonctionnelle et correctement développée. (bref….)

Revenons à notre parage à plat qui, en faisant sauter la sole périphérique en pince, pose P3 par terre au niveau (très bas) de la sole primaire, descend dramatiquement le plan de pince et donc « casse » littéralement l’arche interne.

Cette situation donne ces pieds caractéristiques à la sole plate et fine, avec un plan de pince plus bas que l’axe de la fourchette (ou sa « hauteur » si vous voulez). Sans arche interne fonctionnelle, et sans sole périphérique, vous pouvez faire boiter ou rendre sensible n’importe quel cheval. [j’en vois à tous mes stages sur les pieds morts]

On pourra donc très facilement trouver des excuses pour justifier les prothèses.

Un seul geste technique, reproduit par tous les MF du monde (vérifiable sur Youtube) permet de colporter l’information fausse que le cheval pied nu est sensible et ne peut pas travailler.

Vrai dans le sens où avec ce type de parage, le pied n’est plus fonctionnel… mais fausse parce qu’avec une arche interne fonctionnelle et des structures matures, un cheval peut quasiment tout faire pieds nus.

La production d’une sole périphérique fonctionnelle et d’une arche interne correct pourra prendre des mois… et pourra être enlevé en un seul parage !

Cela est je pense, la 1ere cause de ferrage (avec celle du ferrage systématique du poulain au débourrage) et de mécontentement des gens vis-à-vis du pied nu en générale (bien aidé par la méthode strasser) et des parages de MF.

« Certains » MF, souvent des anciens, savaient que le pied nu nécessitait un parage différent et ne touchaient que très peu ou pas à la sole. Quid des jeunes qui passent une formation accélérés ? Ou ceux qui n’ayant qu’un maitre d’apprentissage, ne verront que sa vision des choses et le parage à plat enseigné à l’école ?

Les pareurs, podologues (ou autres) « normalement » ne touchent pas à la sole périphérique et cela va déjà changer énormément de chose au niveau de la sensibilité potentiel du cheval.

La seconde chose, sera la possibilité de réhabilitation qui posera un cas de conscience à beaucoup de gens et servira d’argument (fallacieux) aux anti pieds nus. Que va-t-on faire quand la sole périphérique aura été amputé ?

Il sera impératif de redonner à la sole, sa fonction de support, en limitant l’appui de la paroi. La gestion du chanfrein sera donc primordiale et devra donc s’adapter aux besoins de croissance de la structure la plus faible. Le niveau de travail demandé au cheval devra donc être en relation directe avec son niveau de sensibilité, c’est-à-dire le niveau d’énergie cinétique et de déformations que ses structures pourront gérer.

On pourra donc rendre un cheval « sensible » sur la route ou les cailloux pour lui permettre de retrouver une sole périphérique fonctionnelle. (et donc uniquement le faire marcher en main, au pas)

Cela beaucoup de gens ne l’ont pas compris et ne voient qu’une chose : un cheval boiteux.

Il sera aussi très facile de confondre un cheval rendu sensible par une remise en fonction de sa sole (donc sans y toucher, pour garder un maximum de protection) et un cheval rendu boiteux par un parage trop invasif de sa sole (donc en ayant mutilée la sole, pour essayer de retrouver une concavité artificielle de manière mécanique, en amincissant la sole primaire).

On ne pourra faire la différence qu’en prenant le pied et en observant l’évolution sur plusieurs semaines ou mois.

Le cheval avec un chanfrein assez prononcé, sera sensible entre 2 et 5 jours maximum.

Le cheval avec une sole mutilée, sera sensible 3 semaines. Il ne sera « bien » que la veille du parage en gros… ce qui est assez énervant. Comment penser améliorer les choses en supprimant la protection que le cheval s’acharne à renouveler ?

Un pied correctement équilibré, mature et stimulé, ne requière qu’un parage minime et très rapide. Chose qui prouve qu’une fois les structures à leurs places et avec leurs bonnes fonction, il n’y a plus de problèmes.

La vitesse d’évolution positive doit être rapide … Un cheval ne peut pas boiter 2 ans. Si c’est le cas, c’est qu’il existe un problème et qu’il doit être réglé. Il est donc important d’investiguer et de changer des paramètres.

6 mois est déjà une bonne moyenne pour voir les choses évoluer franchement dans le bon sens.

 

Il existe d’autres légendes et d’autres affirmations gratuites et infondés sur le pied nu, le sans mors, le sans céréales, le boxe, le pré etc

Il est donc primordiales que le propriétaires désireux d’une gestion adapté des besoins de son cheval s’instruise !

Pas seulement içi, mais partout où l’information « alternative » est disponible. Il est impératif de croiser les infos et de les valider par l’expérience en toute sincérité. On pourra demander à 10 proprios leurs avis et recroiser les infos, seule l’expérience viendra valider.

Les pros ne sont pas forcément les meilleurs conseils mais ils auront l’avantages d’avoir (normalement) vue plus de situations différentes.

On pourra également croiser les avis des pros. Quoi qu’il en soit, il sera important de laisser le temps à la biologie de faire son travail. On ne peut pas juger d’une technique en un rdv. On ne peut juger un pro sur une vision de 5min lors d’une visite chez une copine. On ne peut pas non plus juger l’ensemble d’une technique sur la vision de 3 ou 4 cas négatifs similaires. Chez les êtres vivants beaucoup de facteurs rentrent en ligne de compte et la check list des point à vérifier est longue.

Un cheval pieds nus peut boiter à cause d’un parage inadapté… et ce sera le cas dans énormément de situations. Il ne boitera pas à cause du fait qu’il est pieds nus mais bien parce que les techniques misent en œuvres ne lui permettent pas d’être à l’aise le jour J ou même 3 mois plus tard. Un parage à plat, un parage invasif seront source d’inconfort. Un point de bascule mal placé, un point d’impact mal géré, des barres laissée migrées…

Un problème physiologique telle qu’une dysbiose intestinale, une élastose, une acidose pourront générer des sensibilité de pieds et donc une locomotion déficiente pieds nus, car sans filtres sensoriels mécanique.

Un foie congestionné pourra entrainer une boiterie du postérieur droit.

Une selle inadaptée pourra bloquer les épaules et donc les antérieurs et provoquer des usures problématiques des sabots… Le problème ne sera donc pas au niveau des pieds mais au-dessus ! Plus j’avance dans le métier et plus je m’en rend compte. Il est donc navrant de cacher des problèmes annexes, qui s’exprimeront par des irrégularités d’allures et des sensibilités par des ferrures qui ne régleront RIEN aux causes réel du problème.

Le métier de podologue revient finalement plus à éduquer le propriétaire à écouter son cheval en lui montrant les symptômes exprimé par les pieds afin qu’il puisse les résoudre à l’aide de différents professionnels ou techniques annexes.

En cela, nous sommes vraiment différent du pareur, qui se contentera de couper de la corne, parfois en essayant de résoudre des problèmes de foie par un parage « spécifique »…  ou du MF qui sera là pour permettre aux cavaliers d’exploiter sereinement leurs montures, par la mise en place de prothèses empêchant l’expressions des symptômes par les pieds. La subtilité du métier revenant à connaitre les différentes ferrures qui permettront d’empécher l’expression ciblé de chaque problème annexes. Cela donne la fausse expertise de s’adapter à chaque problématique… Processus bien entendu repris par le vétérinaire s’attachant à cacher les symptômes par des molécules adapté. Processus repris par le cavalier pro, s’attachant à cacher les symptômes par des processus comportementaux, coercitifs, techniques ou même chimiques parfois.

Il est donc facile après coup, de comprendre pourquoi les chevaux des proprios « alternatifs » ne vont JAMAIS bien….

Ils ont tout simplement la possibilité d’exprimer leurs symptômes, pleinement, afin d’agir sur les causes et ainsi parfois, souvent, de pouvoir évoluer, et/ou de faire évoluer les humains qui les accompagne dans ce formidable processus de régénération que permet l’homéostasie.

Dans ce monde où chacun va chercher à distribuer son amour, la valeur importera peut. Les personnes ne cherchant donc pas la gloire des podiums ou l’expression d’un égo par des origines prestigieuses, vont s’entourer de « boiteux » , de « tordus » , de « réformés »…. Trouvé à moindre frais içi ou là… vendu par quelques margoulins qui les auraient envoyés sans scrupules à la boucheries mais qui pour quelques euros de plus pourront faire du chantage affectifs en jouant au poker l’avenir de créatures n’ayant rien demandé à personnes. Pile je te vends à Mauricette, face je te vends à l’abattoir.

Mauricette pourra dépenser des fortunes pour effacer uns à uns les stigmates d’une vie passé de misères dans l’incompréhension humaine la plus courante. Les symptômes serviront de guide… et par le plus grand des hasards, les symptômes du cheval se croiseront avec les problèmes de l’humain… lui procurant ainsi la possibilité de régler ses propres soucis.

J’ai fini par comprendre pourquoi il y avait autant de « boiteux » et pourquoi le cache misère ne faisait plus recette.

5 Comments on “Légendes urbaines.

  1. bonjour,

    mes chevaux ( 5 ) sont toujours pieds nus et c’est moi qui s’occupe de leurs entretiens, je deviens vieilles et je cherche un bon pareur qui continue ma travaille, nous habitons en Bourgogne, Saone-et-Loire et si vous pouvez m’aider a trouver quelq’un…. je serais ravie! cordialement

    Uschi Korner

    http://www.wernerhuerlimann.com

    +33 385 79 52 14

      • En bourgogne il y a un MF podologueequin Michel camboni 0631453254 et 3 daep : Christophe chapelle 0618448473 olivier depée dameycy 0670039519 / 0386242874 Sébastien Michelin 0385740381/ 0608522346

  2. Bien résumé Guillaume, tout est vrai, tellement vrai, mais, les légendes font toujours recette, les croyances sont des religions et à chacune son église et ses croyants. On ne peut pas en vouloir à ceux qui qui ont suivi une formation oficielle reconnue, ils n ‘ont pas pu contester leurs maîtres faute de savoir et de plus il fallait un diplome pour avoir un métier, ils sont convaincus de bien faire

    Reste maintenant à faire admettre que les vérités d’hier ne sont plus celles d’aujoud’hui, mais que celles d’aujourd’hui ne seront peut être plus celles de demain.

    Les métiers doivent sans cessse évoluer ou sont condamnés à disparaître, les exemples font légions
    La demande en pieds nus est en progression chaque jour. Le Npotentiel est énorme, le combat est difficile hein!
    Merci Guillaume d’informer par ton blog et de former par tes stages les podologues d’aujourd’hui et de demain, pour le bien-être et la santé de nos chevaux.
    Amicalement GG

  3. a vous guillaume, je viens de découvrir votre travail, remarquable.j’aimerai rentrer en contact avec vous pour compléter mon savoir.
    je suis podologue “humain” et je recontre les même soucis avec mes congénères.
    j’ai des chevaux dont des Percherons diligenciers et depuis début d’année je cherche à résoudre un problème de “talons fuyants antérieurs ” sans réponse me satisfaisant de la part du MF (poseur de fers) je crois que sur votre site je pourrais trouver une “positive alternative ”
    cordialement
    Yannick
    yan.feist.podo@orange.fr

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