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Nous avons deux façons possibles de percevoir les choses.

«Personnellement» ou «objectivement»

L’une des possibilités consiste à se sentir personnellement visé par les paroles des autres. C’est ce que nous faisons chaque fois que nous prenons nos goûts, nos habitudes personnelles ou professionnels comme référence pour évaluer quelque chose. Cela revient à accorder plus d’importance à l’effet que cela nous fait qu’à ce qui est en train de se passer.

L’objectivité consiste à donner la priorité aux faits et aux actes et non pas à nous, nos goûts, nos habitudes personnelles ou professionnels.  Cela permet d’appréhender les personnes et les événements de façon totalement différente.

Nous ne sommes objectifs que lorsque nous appréhendons les événements en donnant la priorité aux faits et aux actes et non pas à notre ego (nos pensées, croyances, sentiments…).

Notre ego décide si quelque chose nous plaît ou pas, est beau ou laid, agréable ou désagréable. Plus une personne se sent personnellement visée par les paroles des autres, plus elle devient sensible, agacée et vulnérable et le sentiment le plus courant qui accompagne cet état d’être est la colère.

Les personnes en colère, qui prennent tout personnellement, ne considèrent pas ce qui se passe ou de quoi on parle comme important, mais plutôt comment elles vont se sentir en recevant l’information ou en vivant la situation.

Les personnes qui prennent tout personnellement ne s’intéressent pas à la vérité. Elles préfèrent inventer elles-mêmes une vérité qui convient mieux à leur ego. C’est-à-dire qui colle à leurs schémas mentaux, conditionné par leurs éducations, leurs formations, leurs habitudes. Elles jugent, condamnent et agissent au gré de leur émotions.

Une caractéristique intéressante des personnes qui prennent tout personnellement est leurs tendances à vouloir tout interpréter. Leurs interprétations leurs importe plus que tout au monde.

Pour eux, la vérité, c’est ce qu’ils pensent voir (ou comprendre) et non ce qui est réellement.

L’objectivité est la mise en œuvre de la quête de vérité.

L’objectivité consiste à donner la priorité aux faits et aux actes et non pas à notre ego (schéma mental).  Cela permet d’appréhender les choses ou les paroles des autres de façon totalement différente.

Les personnes objectives attachent peu d’importance à l’emballage et aux apparences et privilégient le contenu et la vérité (donc LES FAITS et pas les personnes et leurs schémas mentaux).

Les personnes objectives ne mentent ni à elles-mêmes ni aux autres et sont “rarement” induites en erreur !

On peut choisir de prendre les choses personnellement ou de manières objectives, c’est-à-dire de manières extérieures à soi. C’est une notion fondamentale !

On peut choisir le contenue ou le contenant… On peut choisir de tout le temps comparer à SOI ou à des critères objectifs tangibles c’est à dires extérieurs à soi.

Cela demande un effort d’analyse parce qu’il faut aller chercher les causes, ou les circonstances ou les paramètres mesurables pour comparer une situation à une autre et ne pas « juste » juger à l’émotion ressentie parce qu’on se sent personnellement visé.

Les mots sont des murs ou bien ce sont des fenêtres disait Marshall B. Rosenberg. Il est très important de comprendre que les mots n’ont d’importance que celle qu’on leurs accorde !

Les 4 accords Toltèques précisent en conseil numéro 2 : N’en faites jamais une affaire personnelle.

Pour bien comprendre ce conseil, il faut comprendre que vous n’êtes aucunement responsable de ce que les autres disent ou font. Votre vie vous appartient et vous faites toujours ce que vous pouvez en fonction des connaissances acquises tout au long de votre vie.

Il n’y a pas utilité à personnifier une généralité ou même à être blessé par une remarque ou même une insulte parce que les mots de l’interlocuteur ne sont que le reflet de ses propres sentiments, problèmes ou croyances.  En d’autre terme, la plupart du temps, les gens parlent d’eux même ! Ils ne font qu’exprimer à travers vous leurs propres difficultés qu’ils projettent sur vous à cause d’une parole ou d’un acte qui les a déclenchés, réveillés, surpris.

Les gens qui prennent tout personnellement sont souvent les même qui jugent ou critiquent puisque tout part d’eux même… et l’attention n’est pas porté sur la situation ou les faits mais bien sur les personnes et donc eux même. (Voir les choses par l’extérieur de soi ou par l’intérieur !)

Vous êtes responsable de ce que vous ressentez par rapport aux paroles d’autrui.

En acceptant que-1, les gens parlent d’eux même… et que-2, rien n’est donc « contre vous » spécialement, vous devez accepter que vous êtes responsable du ressenti que vous occasionnent les paroles ou actes des autres. C’est à VOUS de ne pas vous sentir jugé, critiqué, insulté puisque l’autre ne parle que de lui OU de faits objectifs, qui n’ont rien à voir avec vous. Vous devez penser aux faits ! Pas aux personnes.

Dans le cadre d’une discussion où on doit trouver une solution, une entente, il est impératif de considérer que la demande de l’autre est toujours légitime (et que cela le regarde). En posant clairement les choses, les faits, il est toujours possible de trouver une solution qui puisse répondre aux besoins des deux parties. Il suffit de faire preuve d’imagination en regardant à l’extérieur et pas en cherchant à critiquer l’autre ou à imposer son point de vue.

Toujours partir des FAITS et pas des croyances. Les croyances ou « sentiments » ne sont pas réels.

Les discussions finissent souvent par dégénérer parce que l’un ou les 2 interlocuteurs se sentent agressé personnellement, ne se basent pas sur des faits mais sur des sentiments personnels et ne cherchent pas la vérité objectives mais à renforcer leurs croyances.

Les croyances sont différentes des faits.

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle la considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l’absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse.

Fait : Ce qui existe réellement, la chose réelle. Événements qui ont eu lieu, considérés dans leur réalité objective : Confronter la théorie avec les faits.

Il est donc temps d’arrêter de dire que « j’en veux à la terre entière » que « je crache sur tout le monde » que « je ne cherche qu’à critiquer la maréchalerie » ou que j’ai la « science infuse » !

Toutes ces assertions sont fausses et ne sont que le fruit d’un processus mental d’incompréhension parce que certains prennent les choses personnellement.

Vouloir s’identifier comme la cible unique n’est pas normale. Je ne parle de personne en particulier. Vous n’avez pas a vous sentir visé.

Je ne juge pas les personnes MAIS ne propose que des FAITS.

La podologie équine n’est pas une mode!

Définition de « mode » = Manière passagère de se conduire, de penser, considérée comme de bon ton dans un milieu, à un moment donné.

La podologie n’est pas une manière de se conduire, c’est une science. C’est l’étude du fonctionnement du pied du cheval. On peut penser que la maréchalerie est la science de l’étude du pied du cheval, on « peut ». Le seul problème, c’est que c’est avant tout, une technique qui vise à mettre des protections en métal ou en plastiques, cloués ou collés sous les pieds des chevaux.

C’est écrit noir sur blanc, page 99 du livre de Jean Mopin « maréchal ferrant au 20é s » :

« Le travail consiste toujours à planter des clous dans le sabot de l’équidé pour y maintenir une protection encore très proche du fer à cheval classique. » (le même depuis 400 ans, ndlr)

Dans les 17 définitions que comporte cette « bible » aucune ne mentionne le parage dans son intitulé. D’ailleurs l’ensemble du livre qui retrace l’histoire du métier et ses techniques ne parle jamais de pied nu…

POURQUOI ?

Par tradition et par une vision du fonctionnement du pied du cheval qui est différente.

Cette vision est celle de la paroi porteuse.

Dire que la maréchalerie repose sur l’idée que le cheval marche sur son ongle n’est pas attaquer un individu. Ce n’est pas « cracher sur les maréchaux ferrants », on est d’accord ?

La théorie de la « phalange suspendue » est la principale en France.

« Paroi : C’est par elle que se fait l’appui au sol. » « La phalange est ainsi suspendue dans la boîte cornée grâce à l’engrènement kéraphylle – podophylle. » (ANATOMIE ET BIOMÉCANIQUE DU PIED H. Chateau, D. Robin, S. Falala, C. Degueurce, J.-M. Denoix, N. Crevier-Denoix UMR Biomécanique et Pathologie Locomotrice du Cheval, Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, France)

« La phalange distale est suspendue dans la boite cornée par la jonction lamellaire. » (ETUDE RETROSPECTIVE DES EFFETS DE TROIS TYPES DE FERRURES ORTHOPEDIQUES SUR LA MALADIE NAVICULAIRE A PARTIR D’UN QUESTIONNAIRE AUPRES DE MARECHAUX FERRANTS)

La sole n’existe pour ainsi dire pas ! Dans ce fabuleux document issu du 10e Congrès de médecine et chirurgie équine de Genève en 2007, on peut lire la description et le rôle de chaque structures du pied sauf pour la sole ! PIRE ! Ils font encore l’erreur de confondre « ligne blanche » et paroi interne !

« b. Sole : Conformation extérieure – La sole est concave et enserrée de toutes parts dans le bord solaire de la paroi à laquelle elle est unie par la zone blanche. La corne du kéraphylle n’étant jamais pigmentée, elle apparaît sur les sabots fraîchement parés, comme une étroite bande claire, finement denticulée, entre les deux parties pigmentées qu’elle unit : c’est la zone blanche, anciennement “ligne blanche”. »

Conformation intérieure – Elle est convexe et comme poreuse, criblée de petits orifices correspondant à l’origine d’un tubule corné dont chacun reçoit une papille dermale du tissu velouté solaire.

Structure et propriétés – La corne solaire est plus souple et plus molle que celle de la paroi. Elle a la même structure que le stratum médium mais son hydratation est plus importante (33 % d’eau).

La ligne blanche n’est même pas décrite ou est confondue dans le descriptif de la sole !

Alors qu’il est au moins précisé pour la fourchette (malgré une faute dans le texte, car il est écrit sole à la place de fourchette dans le début du paragraphe) : « La souplesse et l’élasticité de sa corne participent aux phénomènes d’amortissement du pied. »

Est-ce que je suis « méchant » de dénoncer ces erreurs ? Est-ce que c’est de la science infuse ? Est-ce que c’est diffamer gratuitement toute une profession ? Est-ce que c’est insulter Robert Ledoux, MF à Vesoul en particulier ?

NON.

C’est juste qu’il faut comprendre que malgré des dizaines d’années d’études « les grands professeurs » qui sont à l’origine du document de Genève ou les docteurs qui ont rédigé les thèses que j’ai étudiés, et en bout de chaîne les maréchaux qui suivent ces enseignements, se sont trompés ou sont passé à côté de certaines choses pourtant très bien décrites ailleurs dans le monde.

C’est d’autant plus étonnant que toutes ces informations sont très facilement trouvables sur internet, dans des bouquins (en Anglais), sur Pubmed, sur mon blog…

La rigidité scientifique permet d’écrire sans rougir «En effet l’influence de la charge de la fourchette sur l’écartement des talons n’a pas été prouvé » (ETUDE RETROSPECTIVE DES EFFETS DE TROIS TYPES DE FERRURES ORTHOPEDIQUES SUR LA MALADIE NAVICULAIRE A PARTIR D’UN QUESTIONNAIRE AUPRES DE MARECHAUX FERRANTS) Et là, tu comprends que la personne qui a écrit ça, n’a RIEN compris au fonctionnement réel du pied du cheval !

Pareil dans une autre thèse on peut lire : « les seimes affectant des sabots présentant des anomalies (talons fuyants et couronne surplombante) ou portant un membre avec un défaut d’aplomb sont de traitement difficile et de pronostic défavorable. » (ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES LESIONS DE LA PAROI CHEZ LE CHEVAL ET DE LEUR TRAITEMENT A L’AIDE DE RESINES) Rappelons qu’un pronostic défavorable en médecine vétérinaire veut dire « c’est foutu, on peut rien faire »… Mon article sur les seimes explique le contraire et l’expérience de terrain également. Du coup, je ne me base pas sur des mensonges pour expliquer qu’il existe un énorme problème en France par rapport à la gestion du pied du cheval chez les professionnels qui sont censé être les plus compétents en la matière !

Autre aberration, lu dans un article d’une revue vétérinaire (Les particularités anatomiques et les conditions pathologiques spécifiques du pied de l’âne, Ann. Méd. Vét., 2014) :

« Le périople est, chez le cheval, une couche très mince, seulement visible en dessous de la couronne, tandis que chez l’âne, le périople est épais et s’épaissit vers les talons en donnant l’impression de fusionner avec la fourchette, ce qui conduit certains scientifiques à parler, pour l’âne, d’hyperplasie du périople (Collins, 2004). »

Donc, « certains scientifiques » vont décrire un développement physiologique (càd normal) du périople comme pathologique ou anormal ! Parce que ce qu’ils notent comme un périople « normal » chez le cheval (ferré) n’est en fait qu’un périople inexistant ! Chez l’âne (pieds nus) le périople PEUT se développer correctement… et PAS chez le cheval …ferré. Cette notion de « ferré » ou « pieds nus » n’est jamais mentionné dans la littérature scientifique !

Chez le cheval pieds nus, paré correctement, le périople rejoint la fourchette! On doit même le râper si on veut positionner correctement les points d’impacts!

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Le cheval est ferré DE BASE et toutes les observations, recherches ou études qui sont faites, le sont sur des pieds ferrés.

C’est comme si toutes les études sur le pied humain ou le sport humain se faisait avec des gens équipés de chaussures orthopédiques, càd un appareillage complexe venant modifier les caractéristique de l’appareil locomoteur. Une prothèse. Les fers sont des prothèses. Il ne viendrait à l’idée de personne d’étudier les performances du sportif sans préciser qu’il a une ou des prothèses. En science, cela s’appelle un biais. On peut donc légitimement dire qu’à l’heure actuelle, toutes les études sur le pied du cheval sont biaisées puisque sauf cas contraire, il n’est jamais précisé si les chevaux étaient ferrés ou pieds nus et si des échantillons comparatifs ferrés contre pieds nus avaient été effectués.

J’en ai déjà parlé dans autre article mais il n’y a pas un seul exemple de pied nu sain dans la littérature scientifique Francophone. J’ai étudié la littérature scientifique vétérinaire en partant de la bibliographie de Rey que j’ai agrémenté des thèses lié à la locomotion équine disponible sur les bases de données des ENV et divers publications que j’ai demandé directement à leurs auteurs comme Debra Taylor, Hilary Clayton, Pete Ramey, KC Lapierre, Dan Guerrera, Robert Bowker et d’autres…

La représentation du pied du cheval dans les manuels d’anatomie vétérinaire est soit ferré soit pied nu pathologique. Comment dans ces conditions, les professionnels censés être compétent en la matière peuvent avoir une idée précise de ce qu’est VRAIMENT un pied nu sain et fonctionnel ? Je pose la question !

Cet état de fait amène un cercle vicieux où le professionnel prends pour pathologique un pied sain (voir exemple frappant du périople) comme par exemple l’appréciation du point de bascule ou la longueur de l’avalure, la hauteur des talons, l’état de la fourchette et j’en passe !

Combien de fois n’avez-vous pas entendu l’expression « ce cheval pied nu a des moignons » ? Ou, « il n’a plus de pied » ? Ou « il n’a plus de corne » ? Toutes ces expressions sont liées à l’ignorance des paramètres « physiologiques » du pied du cheval sans fers. L’œil du professionnel a été forgé par la littérature étudié pendant sa formation et par les nombreux chevaux qu’il a vus dans son expérience. Si ces pieds étaient longs et ferrés, et qu’il a nécessairement dans son esprit adopté la théorie de la paroi porteuse et de la phalange suspendue comme l’enseignent ses « grands professeurs » il aura beaucoup de mal à comprendre la logique d’un ongle court, d’une pince courte avec un point de bascule à sa place et des talons quasiment à hauteur de la sole et chanfreinés…  avec une fourchette très large qui est relié aux glomes par un périople très épais !

Il est très important de bien comprendre cet état de fait !

Deux visions complètement opposés cohabitent sur le terrain. En France, pays des droits de l’homme mais surtout de la législation la plus coercitive du monde, c’est la vision de la phalange suspendue et de la paroi porteuse qui a été validé par le droit (juges qui n’ont aucune connaissances ni du cheval, ni de la biomécanique donc encore moins de la podologie équine, et donc complètement incompétent sur le sujet !).

Le droit (et donc la loi) a donc validé de fait, que les seimes sont irrécupérables, que le périople est inexistant, que le cheval marche sur sa paroi, que la sole ne sert à rien et que la phalange est suspendue par des fines lamelles de tissus dont la consistance est proche de celle du foie de veau…

J’aimerais bien faire comprendre que les bases scientifiques sur lesquelles repose les techniques misent en œuvres par les professionnels officiellement reconnus sont donc obsolètes et inadaptées.

Aucunes études ou thèses vétérinaires Française n’a été faite sur des pieds nus. Jamais n’a été remis en question la théorie de la paroi porteuse et de la phalange suspendue parce que cela remet en cause la sainte parole des « grands professeurs » qui les ont gravés dans le marbre.

La science c’est pourtant la remise en question permanente.

J’en veux pour preuve que la FAMEUSE LOI (à ce niveau-là, on est proche des 10 commandements) qui voulait que « L’élévation des talons atténue la tension du TFPD (tendon fléchisseur profond du doigt) et à l’inverse amplifie la tension du LSB (ligament suspenseur du boulet) et du TFSD (tendon du muscle fléchisseur superficiel) (Lawson et al., 2007). » soit invalidé de manière scientifique par une étude de l’épouse du dit « grand professeur » à savoir (ACOUSTODYNAMOMÉTRIE: UN PROCÉDÉ INNOVANT DE MESURE NON-INVASIVE DE LA FORCE QUI S’EXERCE DANS UN TENDON AU COURS DU MOUVEMENT) et qui précise en conclusion :

« L’élévation des talons entraîne à la fois une augmentation significative de la tension maximale du tendon et un allongement significatif de la durée de sa mise en charge au cours de l’appui. »

Voilà comment 30 ans de conneries sont balayés par une étude qui vient valider ce que disaient les « pareurs naturels » ou les podologues équins depuis également 30 ans… Cela vient valider également les recherches de Debra Taylor et Pete Ramey sur la fourbure (Clinical Outcome of 14 Obese, Laminitic Horses Managed with the Same Rehabilitation Protocol) qui ont également constaté ce phénomène dans leur étude sur la gestion de la fourbure sans passer par des fers. Ils précisent :

« Lorsque la paroi du sabot supporte le poids, les lamelles sont obligées de suspendre le poids du cheval et de supporter les forces d’impact du pied. Même si la tension des muscles et du tendon fléchisseur profonds exerce une force de rotation sur la phalange distale, nous soupçonnons que la tension du tendon fléchisseur digital profond n’entraîne pas de stress supplémentaire pour les lamelles de ces chevaux parce que la paroi du sabot était coupée afin qu’elle reste hors de contact avec la surface d’appui. »

Il est très intéressant de noter que leurs observations valident l’étude « acoustodynamométrique » et ce que font les gens qui gèrent des fourbures pieds nus depuis des dizaines d’années (comme le faisait Pete Ramey) et invalident les théories de la paroi porteuse et de la phalange suspendue !

« La réduction ou l’élimination du poids supporté par la paroi du sabot diminue théoriquement la tension sur l’engrènement kéraphylle/podophylle en supprimant les forces mécaniques, minimisant ou empêchant ainsi toute rotation ou enfoncement supplémentaire [21].

L’élimination de la mise en charge de la paroi du sabot peut également inverser la descente distale de la phalange distale chez certains chevaux comme le montrent les radiographies latéromédiale du pied avant droit du cheval »

Dans la thèse sur la gestion des naviculaires on peut lire : « La force exercée par le TFPD sur l’os naviculaire est augmentée de 14% chez un cheval ferré par rapport à un cheval pied nus (Willemen et al., 1999b). La ferrure amplifie à la fois l’amplitude maximale et la fréquence des vibrations causée par la locomotion. »

« Qui plus est, le fer empêche l’extension des talons dans les plan sagittal et transversal, diminuant ainsi l’efficacité du système d’amortissement des chocs et l’adaptation du sabot aux irrégularités du terrain (Dyhre-Poulsen et al., 1994; Van Heel et al., 2005). »

Donc, on peut continuer à me traiter d’extrémiste, de menteur, d’inventer des choses, de m’insulter, de trouver le discourt moralisateur ou de me dire que je ne connais RIEN à la maréchalerie….. Les preuves scientifiques sont là. L’expérience de terrain est là.

Il va bien falloir comprendre que les fers (en métal ou alliages rigides) ne sont PAS adapté à l’appareil locomoteur équin parce qu’ils ne respectent PAS son fonctionnement. (Il n’y a donc aucune raison de continuer à chercher dans cette voie)

La phalange n’est PAS suspendue, DONC la sole (périphérique !) est la partie qui DOIT gérer la majeure partie du poids du cheval.

Le cheval ne marche PAS sur sa paroi, donc la paroi ne DOIT PAS gérer l’essentiel des efforts généré par la locomotion.

L’arrière du pied DOIT rester libre de se déformer pour gérer l’impact et la distorsion, DONC la ferrure rigide est formellement contre indiquée. (En aucun cas une ferrure ne pourra soigner une tendinite, une desmite ou de l’arthrose puisque c’est justement par le fait que la ferrure est inadaptée que ces problèmes sont apparu !)

On peut donc arrêter tous les débats stériles !

Il n’y a pas de moralisation ou “d’anti” ou de “pro” on n’est plus “contre” ou “pour”. On n’a plus a “choisir pour le bien être de son dadou” comme je le lis trop souvent comme si on devait choisir entre un tapis bleu et un tapis marron…

Il n’y pas à s’adapter aux chevaux dit « différents »… Il n’y pas de « bonnes ou mauvaises ferrures » une ferrure rigide est de FAIT, inadaptée.

Peu importe les aplombs, le fonctionnement du pied restera le même !

Couper un ongle en fonction de l’anatomie du cheval est très facile contrairement à la réalisation d’un fer forgé qui puisse répondre à des dizaines de critères imaginaires.

La maréchalerie qui est la science de l’étude des moyens d’appliquer des fers forgés sur les pieds du cheval est donc basée sur une erreur d’interprétation du fonctionnement du pied du cheval ! (et le parage effectué est donc lui aussi inadapté car basé sur un fonctionnement du pied incorrect)

En toute logique, la corporation des maréchaux ferrants n’a pas à se mettre en colère mais juste à intégrer cette nouvelle donnée scientifique et à l’appliquer dans ses techniques en utilisant des moyens alternatifs comme les protections souples à brocher ou à coller pour répondre à la demande des cavaliers qui ne veulent pas prendre le temps de gérer différemment leurs équidés.

Le métier de podologue équin, c’est-à-dire les personnes qui ont intégré depuis longtemps que le cheval doit marcher sur sa sole (périphérique !) et avoir l’arrière du pied libre et fonctionnel, doit être reconnu et donc encadré pour éviter toutes les dérives qu’on peut retrouver sur le terrain.

La formation de maréchal ferrant et de vétérinaire équin doivent être revue et corrigé de manière à intégrer ces anciennes données qui paraissent nouvelles… Parce qu’il faut bien se rendre compte que le cheval a toujours été le même et que nos techniques ont toujours été inadaptées !

Le podologue ne posera jamais de protection sous le pied car ce n’est pas sa formation, ni généralement sa motivation. Les 2 métiers peuvent donc parfaitement cohabiter sous la supervision du vétérinaire qui aurait lui, revue son contenue théorique et appris à gérer une locomotion sur des pieds sains, sans fers. Cela permettrait d’éviter cette pseudo “guerre” qui n’est autre qu’une conséquence de deux visions des choses opposés.

Je comprends que le lobby de la maréchalerie ne voit pas d’un très bon œil une réforme scientifique en profondeur de sa base de connaissance et de la formation qui impliquerait énormément de changements dans l’exercice sur le terrain. Cela implique de pouvoir jeter à la poubelle des milliers de références de ferrures rigides qui ne sont pas adaptés au fonctionnement réel du pied du cheval. On peut voir les choses objectivement ou les prendre personnellement… On peut aussi voir le positif et se dire qu’il existe aujourd’hui un nouveau modèle économique de gestion du cheval en fonction des ses besoins et pas de nos besoins, qui ne provoque que des problèmes.

Il y a tout à faire et je ne doute pas que si demain, un entraîneur de chevaux de courses se mets à comprendre comment fonctionne VRAIMENT les pieds de ses chevaux, les choses vont bouger rapidement parce que les performances constatés seront sans équivoque.

Idem pour le CSO ou l’élevage qui voit bon nombre de “produits” réformés pour cause de “mauvais aplombs” ou “mauvaise corne” ou de “tendinopathies” ce qui est parfaitement ridicule et parfaitement évitable.

La gestion des chevaux pieds nus n’est pas simplement «une mode » c’est juste une RÉVOLUTION.

9 Comments on “Tout n’est qu’une question de point de vue!

  1. je suis pédicure équin en Saône et Loire et je suis de tout cœur avec ce message qui représente toute ma pensée depuis quelques années ,je suis entièrement d’accord pour améliorer et réformer l’enseignement sur le fonctionnement réel du pied nu des équidés . Véto ,maréchal ferrant: une remise en question s’ impose aujourd’hui pour le bien être des équidés. encore merci pour ce texte ( et que cela change…….. révolution)

  2. coucou, J’ai lu l’article (très intéressant merci) et je propose de corriger le texte. Il y a pas mal de petites fautes d’orthographe qui se sont glissées et je trouve que c’est toujours plus “sérieux” sans fautes bien que cela ne retire rien au contenu on est bien d’accord. Amicalement, Bérengère‌

    • Salut Bérengère,

      Tu es sans doute la 25e personnes à me faire la remarque….

      Je fais des fautes de GRAMMAIRE, pas d'”aurtograffe” !

      Je ne relis pas la grammaire, mon cerveau ne la prend pas en compte parce que elle n’existe pas dans mon cerveau ! (un peu comme les mathématiques…)

      Je penses que seules les Ayatollahs de la grammaire (“grammar nazi” sur le net) sont choqués par mon style… Les autres ne voient rien… ou s’en fiches.

      Je ne m’interdis pas de discuter avec un handicapé, son discourt ou son amour sera le même si il lui manque un oeil ou un bras…

      Il devrait en être de même avec les mots, le texte est le même … mon texte est un peu handicapé… il a le droit d’être aimé quand même !

      • tu dis pourtant que l’on doit se remettre en cause tout le temps… ça en fait partie… le handicap grammatical se soigne (comme les pieds malades)…

  3. Merci de remettre les pendules à l’heure à une époque où l’on traite comme « bobo inconscient » toute personne désireuse de prendre en compte le bien-être de son compagnon équin par des moyens autres que ceux du moyen-âge !
    Autant la révolution digitale, numérique semble normale -et encensée- pour le commun des mortels, autant une réalité basée sur l’évolution d’études scientifiques concrètes est brûlée au pilori comme la pire des sorcellerie !
    Surtout ne pas se décourager face à la bêtise et l’ignorance…c’est grâce entre autres à des personnes comme vous que les mentalités peuvent évoluer dans le bon sens.

  4. D’ailleurs, concernant la perception personnelle, qui est narcissique (je me sens visé par tout ce que j’interprète comme critique, positive ou négative, et donc au centre de ce que pense ou dit l’autre), A. Agassis dit quelque chose de très juste dans le même sens: de ne pas s’identifier à ce que l’on fait…
    Car alors on applique à soi-même le même jugement de valeur qu’on pense voir (projection/interprétation) dans la parole ou l’acte de l’autre. 🙂

  5. Bonjour
    je me permets quelques observations sur votre article :

    La représentation du pied du cheval dans les manuels d’anatomie vétérinaire est soit ferré soit pied nu pathologique.

    Cela fait penser aux anciennes gravures du XVIIè S avec les illustrations « galop » montrant un cheval rassemblé, monté par un élégant cavalier, toutes les illustrations d’allures défectueuses (aubin, traquenard ou galop à faux) étant illustrées par des chevaux échappés dans la cours d’un haras, longe pendante ou bien en liberté dans un pré… !

    la théorie de la paroi porteuse et de la phalange suspendue comme l’enseignent ses « grands professeurs »

    Hé bien je pense que cette théorie n’est pas sans fondement, je m’en explique.
    Dans son traité du Parfait Mareschal, (XVIIè S encore) Solleysel préconise de dessoler tous les chevaux de carrosse, arrivant de Hollande ou Oldembourg, ayant des Pieds Combles « si difformes qu’il ressemblent à une escaille d’huître».

    L’opération semble des plus anodines et est décrite en quelques « coups de cuiller à pot » ou plutôt de rogne pied, puis rénette et dessoloir. (outil spécial servant à dessoler apparemment)

    Le cheval reste immobilisé 2 mois et reprend un travail normal dans les 4 mois.

    (Une autre méthode existe, par une ferrure adaptée, le cheval n’est pas arrêté complètement mais reste utilisable dans de moindres capacités pendant 8 mois.)

    Les mêmes soins sont préconisés pour les chevaux Encastellez : dessoller (voie rapide) ou ferrure correctrice (guérison plus lente).

    Par « travail normal » Solleysel entend évidemment un travail d’une intensité que nos chevaux de loisir ne connaîtront heureusement jamais.

    « Désaboté » est utilisé pour désigner le cheval qui a eu une partie de la paroi retirée. Solleysel décrit quelques cas (tentatives de soins sur des blessures, seymes ou encore arrachement accidentel d’une partie de la paroi, de la couronne au sol) qui se soldent par plusieurs mois d’arrêt, puis « à vie » un travail allégé avec beaucoup de chance, mais plus certainement une incapacité permanente à toute utilité.

    « Un cheval dessolé n’en vaudra pas un escu de moins » tandis qu’ « un cheval désaboté ne vaut plus un sol »

    Je pense qu’en observant les résultats de ces « soins »/ mutilations, il est logique (dans une logique d’homme du XVIIè siècle, avec les connaissances de l’époque) d’en déduire que la paroi « fait tout » et est l’élément central du pied, tandis que la sole est « accessoire » et quand elle est mal formée, gêne… il suffit de la retirer, attendre qu’elle ait mué, et repartir travailler en pleine forme, comme si de rien n’était.

    J’aimerais bien faire comprendre que les bases scientifiques sur lesquelles repose les techniques misent en œuvres par les professionnels officiellement reconnus sont donc obsolètes et inadaptées.
    Quel dommage de ne pas évoluer avec son temps !

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