La PEL nous amène a réfléchir sur bons nombres de concepts et de règles physiologiques liés au vivant.
L’Aplomb!
Aplomb = Direction perpendiculaire au plan de l’horizon.
Les chevaux ne sont pas des tables et donc les aplombs n’ont aucun sens pour eux…
Il est néfaste de vouloir rattacher des notions de construction (de bâtiment) au vivant.
Le cheval ne peux se concevoir que en “mouvement” et donc en dynamique. La statique n’étant qu’une vision partielle “pratique” pour estimer qu’on aurait fait un parage correct. Le cheval ayant tendance à se positionner “au repos” dans la posture la moins contraignante pour lui en fonction de ses douleurs du jour.
Les segments osseux d’un cheval sont tordus, vrillés, orientés en fonction des contraintes des muscles, de l’environnement, des organes, des fascias, des méridiens, des douleurs…
J’ai essayé “en vain” de l’expliquer à un MF Japonais qui réfléchi pourtant “sérieusement” sur le sujet…
Même “tordu” le sabot peut être FONCTIONNEL et la seule façon de l’équilibrer c’est de l’aligner avec P3… donc de mesurer les lacunes.
On ne peut donc PAS essayer d’aligner les sabots avec les jambes ou un “aplomb” à l’arrêt. Cela n’a aucun sens.
Cela donne des trucs “pas possible” sur les pieds ferrés…
La lois de Wolf et Delpech nous amène à comprendre ce phénomène d’adaptation osseuse ou plus généralement des structures vivantes soumises à des forces extérieures.
Des arbres soumis à un courant d’air permanent d’une sortie de ventilation d’immeuble se courbent dans le sens de la contrainte.
Il est par contre intéressant de constater qu’une fois les pieds et les sabots symétrisés ensemble, par les repères INTERNES, le cheval se tient “correctement”:
Sauf qu’on a rien “forcé”… si il le peut, il se mets comme il est le mieux… ou pas… et là on devra trouver la cause avec des professionnels compétents (théoriquement véto… ou ostéo… praticien shiatsu…).
Le ROLL !
Il en va de même pour le FAMEUX mustang roll dont les adeptes du “parage naturel” sont si friand.
Pourquoi?
Parce que “dans la nature” les pieds des chevaux ferraux sont “usés” par l’environnement… et que très naturellement, l’usure “poli” (arrondi) les choses dures…
Comme ce mur de briques tombés après un tremblement de terre… et usé par la mer. Le mustang roll n’est donc qu’une conséquence… pas une cause.
Ce n’est pas la cause du bon fonctionnement du pied du cheval féral. On ne peut donc pas faire un raccourci intellectuel est penser qu’il suffit de faire un “roll” et que tout va fonctionner nickel…
En podologie ont fait un “Chanfrein”.
On peut VOIR cette “ligne de chanfrein” même après plusieurs semaines.
C’est très marrant de voir que les MF font aussi des chanfreins!
Tout l’intérêt du chanfrein est d’alléger la pression que reçoit la paroi externe et donc le bourrelet coronal lors des appuis. Cela créer une surface de contact plus importante lors de la bascule du pied ou de l’impact pour ceux qui chanfreinent aussi les talons.
Chanfreiner un fer est censé diminuer les contraintes latérales lié à la rigidité structurel du fer qui empêche la distorsion.
Cette déformation permet d’éviter les trop grosses contraintes latérales sur les articulations des boulet et du poignet ou du jarret quand le cheval tourne ou évolue sur un terrain irrégulier.
Les cercles de croissances sont également la source de nombreuses questions.
Fièvre? inflammation? crise de fourbure? appuie? changement alimentaire?
Cette personne a subit 6 chimiothérapie…
Tous les désordres métaboliques sont donc visibles dans les ongles… comme chez le cheval.
La ferrure va t’elle régler le problème métabolique? NON. Elle permettra seulement de continuer à utiliser le cheval malgré ses désordres métaboliques.
Bon, je n’ai abordé que 3 points de détail sur des dizaines possibles.
Les stages permettent d’en comprendre un peu plus, la lecture du blog également. Les différents livre sur la podologie permettent de commencer à se faire une idée malgré que beaucoup d’entres eux véhiculent des idées obsolètes. Il est donc important d’élargir son champ de vision et d’aller glaner des infos à droite à gauche pour arriver à faire des liens. C’est une approche forcément pluridisciplinaire et les échanges avec d’autres domaines ou d’autres professionnels pourront vous apporter des informations importantes.
Très bien imagé
Continuer , c’est magnifique et tellement logique !!!
Heureusement il y a des gens comme vous !!!
Très cordialement
Anne
Bonjour Guillaume,
On voit effectivement très souvent le modèle de pied numéro 2 pour exemple. Effectivement celui ci n’a presque pas de talons : Pourquoi beaucoup de ces chevaux n’ont plus de talons et comment font ils pour continuer à évoluer dans un environnement très hostile avec un pied sans protection ?
Merci pour vos lumières 🙂
Corinne
Bonjour,
Il est possible qu’à cause d’interventions humaines, ces chevaux est été repoussé dans des zones peu propices à leurs survie et son donc obligé de parcourir des trop longues distances pour trouver ce dont ils ont besoins.
C’est clairement ce qui ressort des études de Brian Hampson en Australie. Leurs pieds sont faibles mais fonctionnels.
D’accord merci 🙂