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L’ULCERE CHEZ LE CHEVAL

Selon l’IFCE, la prévalence de l’ulcère gastrique dans le milieu des courses, approche des 100%. Le cheval de sport n’est pas excessivement loin derrière. Par conséquent, beaucoup de propriétaires de réformés de courses font face à cette problématique.

La plupart du temps, les ulcères tardent à être détectés et lorsqu’ils le sont, la prise en charge est pour le moins incomplète. Dans le meilleur des cas, un inhibiteur de la pompe à proton est prescrit pour réduire les sécrétions acides. Outre l’atteinte cardiaque provoquée par le recours à ces molécules, un deuxième problème se pose : l’absence de prise en compte de l’étiopathogénie de l’ulcère ainsi que la nature du terrain qui favorise son apparition. C’est précisément sur ce point qu’il est nécessaire d’évoluer et que la médecine chinoise vole encore une fois à notre secours.

QU’EST-CE QU’UN ULCERE ?

Un ulcère est une plaie de la peau, des yeux ou des muqueuses. A la différence d’une plaie classique, il y a une érosion de l’épithélium, en clair, une désintégration des tissus.

Nous n’aborderons que le cas de l’ulcère gastroduodénal.

L’ulcère en lui-même ne présente pas à proprement parler un danger vital. A l’image d’une plaie, des soins adéquats, et le temps de cicatriser suffisent. Néanmoins, la nécessité fondamentale pour un cheval, d’avoir l’estomac toujours plein, réduit la possibilité pour la muqueuse, de cicatriser correctement.

L’ironie de la chose étant que la présence de fibres, protège les parois de l’estomac. Or, les chevaux qui ont une cuillère à café de foin par jour (en box ou au pré), sont extrêmement vulnérables de ce point de vue. Mais une fois l’ulcère installé, la cicatrisation est ralentie par le passage de nourriture.

Précisons, pour la 1800000000 ème fois, que le cheval DOIT pouvoir brouter/mastiquer à volonté, au minimum entre 15 et 18h par jour, il s’agit là d’un besoin fondamental constitutionnel. On ne peut pas parler de santé sans cette condition.

Les différentes étiologies possibles amènent à réfléchir sur les réflexes de soins systématisés.

ETIOLOGIES :

Les causes d’un ulcère peuvent être endogènes ou exogènes. C’est-à-dire qu’elles peuvent naitre, respectivement, d’une cause interne ou d’une cause externe.

Une insuffisance veineuse, une maladie, un problème mécanique (stenose du pylore par exemple), peuvent être à l’origine d’un ulcère. (Comme sur le dessin (très très sommaire), le cardia est l’orifice d’entrée de la nourriture dans l’estomac, le pylore est l’orifice de sortie, il s’agit là d’un petit muscle, prolongé par le duodenum. Lorsque ce muscle est hypertrophié, cela complique la sortie du bol alimentaire)

 

 

 

SCHEMA :

 

Parmi les causes exogènes, on peut noter l’etiologie bactérienne avec LA bactérie spécifique à l’ulcère, l’hélicobactere pylori. Comme beaucoup de bactéries présentes dans l’organisme, l’hélicobactère ne se développe de manière pathogène qu’à la faveur d’un déséquilibre de la flore intestinale combiné à un syndrome d’humidité/chaleur. On peut donc aisément prévenir sa prolifération par la santé intestinale.

Une cause mécanique est aussi possible, (compression de l’estomac par un défaut structurel, adhérences internes qui déforment l’entraille ou l’organe (qui lorsqu’il est altéré dans sa forme l’est forcément dans sa fonction), et le manque de mouvement. Mais la cause numéro une, reste le stress. Et bien sûr, le stress lié au manque de mouvement est l’assurance d’une ulcération gastro-duodénale.

 

Le stress provoque l’acidité (article à venir sur le sujet), et donc l’acidose. Lorsqu’il n’a pas la possibilité d’être évacué, s’il est aiguë et/ou chronique, l’acidité engendrée va entrainer l’érosion dont nous faisions mention plus haut.

 

Dans un schéma normalisé de digestion, l’acidité produite par l’estomac, est contrebalancée par plusieurs facteurs (protection par la présence du foin ou de l’herbe qui tapisse les parois, la sécrétion de mucus par les cellules mucigènes, vascularisation pariétale correcte, l’alcalinisation apportée par la salive… et à l’évidence l’intégrité anatomique de la muqueuse par un bon fonctionnement structurel.

Les oligo-éléments, sont aussi un contrepied à l’acidité du ph sanguin. Aussi, retenons que certaines carences peuvent faciliter l’acidose et donc l’ulcère.

CAUSES ENVIRONNEMENTALES :

Nous avons beaucoup parlé des besoins fondamentaux dans les articles précédents, aussi, nous éviterons d’y revenir de manière trop exhaustive (bien qu’il ne soit jamais possible d’insister suffisamment là-dessus).

La fabuleuse littérature issue des délires pseudo-scientifiques de l’expérimentation animale, nous indique, que l’immobilisation forcée (donc le box), l’isolement, la prévisibilité systématique, sont des causes directes d’ulcération. C’est la preuve scientifique par la « mise en situation » d’animaux de laboratoire, dont les chevaux, qui nous permet la crédibilité scientifique de ces constatations.

Ce sont les causes « évidentes », qui commencent très doucement à être évoquées par certains vétérinaires. On conseil ici et là, (mais pas toujours !!!), de donner du foin à volonté, de réduire l’entrainement etc…

Il ne s’agit pas là des seules causes de stress mental et physiologique aggravé. Le rythme nycthéméral, l’horloge circadienne, correspondent à des cycles régis par une multitude d’afférences/efférentes environnementales dont l’intensité lumineuse par exemple qui conditionne les sécrétions biochimiques correspondantes aux activités physiologiques.

Par exemple, le cheval d’écurie, qui subit une lumière artificielle matin et soir en écurie l’hiver, un cheval de pré qui subit le bruit (bruit des écurie ou proximité d’une route, d’un aérodrome ou autre…), les voyages, la nourriture hyperconcentrée, le sur-entrainement… Le stress subit est quotidien, il bascule dans la chronicité et affaibli de manière certaine l’équilibre neuro endocrinien.

Les sécrétions thyroïdiennes s’appauvrissent tandis que les sécrétions medulo-cortico surrénales s’accroissent dans une corrélation de cause à effet.

L’ante-hypophyse n’est plus en mesure de stopper le signal des sécrétions biochimiques qui permettent au cheval de mobiliser son cerveau ses muscles et son cœur, en cas de danger ou d’inconfort majeur.

Dans la nature, le cheval fuit le danger, il est « programmé » pour la fuite dans sa constitution du fait de sa condition primaire de proie. Son ouïe est extrêmement performante, son odorat très fin et il est capable de se déplacer rapidement.

Mais ces instants de stress sont ponctuels. Lorsqu’ils sont continuels, quotidiens, et que le cheval ne trouve aucun moyen de s’y soustraire, c’est l’état de résignation acquise et/ou la stéréotypie qui sont généralement les stades post-ulcère.

Nous avons aussi évoqué en détail la nourriture et la digestion dans un précédent article. En revanche, notons que la spécificité du rapport ulcère/granulé est intéressante ici. La distribution des fameux trois repas par jour de granulés (typique des écuries), favorise la production soudaine et massive d’acides gras volatils. Ce qui entraine une chute tout aussi brutale du PH gastrique et une acidose (Accumulation des acides organiques dans le milieu réactionnel).

 Les acides biliaires, normalement secrétés dans le duodénum, peuvent refluer dans l’estomac et l’endommager directement.

Enfin, le surmenage physique, amène, d’un point de vue physiologique, à la libération des corticostéroides ce qui diminue l’afflux de sang dans la muqueuse gastrique, la privant de protection.

SYMPTÔMES :

Les symptômes peuvent être relativement variés d’un cheval à l’autre selon l’étiologie et le stade de progression de l’ulcère.

Lorsque la muqueuse saigne, les selles sont noirâtres et/ou sanguinolentes. Le cheval est irrité, colérique, il peut se rouler après avoir mangé, développer un tic à l’air pour se soulager, on note généralement une asthénie, une réaction violente au sanglage (oreilles couchées, essaye de mordre), tension des hypochondres, douleur à la palpation. Episodes de colique, bruxisme (nom savant pour dire grincement de dent…) fatigue chronique, maigreur.

Au niveau ostéopathique, un cheval atteint d’un ulcère aura tendance à se déplacer comme s’il y avait une rétroversion du bassin. Le mouvement pro-tracteur de l’antérieur est impossible, ainsi que les extensions et les adductions/abduction en générales qu’elles soient antérieures ou postérieures. L’oblique externe et le dentelé ventral sont hyper sensibles (mouvements peauciers avec attitude de défense …)

Les compensations peuvent être nombreuses et variées en fonction de la concomitance d’autres désordre qu’ils soient structurels ou organiques.

TRAITEMENTS :

Les molécules le plus souvent prescrites dans les cas d’ulcère, servent à limiter la sécrétion acide. La molécule de référence étant l’oméprazole généralement.  Les effets secondaires sont nombreux et de l’avis même des spécialistes de la santé animale, il ne s’agit pas d’une solution sur le long terme puisqu’il s’agit d’une moléule favorisant le développement tumoral au niveaux de l’estomac, causer des vertiges, des nausées, des troubles du transit, de la sphère hépatique et de la sphère cardio-pulmonaire bref…. Même si dans l’urgence, ces médications peuvent agir rapidement sur les douleurs avec une bonne efficacité.

Bien sur, s’il est besoin de le rappeler, l’intégralité de la famille des AINS ainsi que les Cortico, voient l’ulcère dans le top 10 des effets secondaires (secondaire tout est relatif…)

Interrogeons-nous sur ce qu’est un ulcère du point de vue de la médecine chinoise.

LIBRE CIRCULATION

EQUILIBRE

PREVENTION

 

Voici trois notions fondamentales en médecine traditionnelle chinoise.

La libre circulation des liquides et de l’énergie garantit des échanges physiologiques corrects. Dans la plupart des cas, les compensations musculaires et les troubles énergétiques, surtout chez les chevaux montés, ferrés, qui vivent en box ou dans de petits espaces et complémentés par des éléments de synthèse, ne permettent pas cette libre circulation. Les organes souffrent alors de mauvais apports (en sang, en nutriments en oxygène…)

 

L’équilibre est à considérer au sens large du terme. Equilibre psychologique (contact avec des congénères, liberté, environnement sécurisant…) equilibre physique (possibilité de se protéger ou d’être protégé des aléas climatiques, évolution en troupeau ou au moins avec un congénère, respect de ses cycles sommeil/eveil, de son alimentation…)

 

Et la prévention, qui consiste à détecter les signaux de déséquilibre avant le désastre.

 

L’ulcère en médecine chinoise est une chaleur de l’estomac qui découle de deux causes majeures : le feu du foie envahit l’estomac ou l’évolution du déséquilibre acido-basique sous tendu par un déséquilibre YIN/YANG.

A faible dose, un apport acide favorise la digestion et réchauffe l’estomac. Ce peut être un bon moyen d’ailleurs d’aider à la digestion dans certains cas et avec un dosage précis.

 

Le feu du foie est induit par une perte de la libre circulation. Lorsqu’elle est d’origine émotionnelle, on dit que : les « sentiments pervers », nouent le QI (l’énergie).

 

On peut identifier cette sensation à la fameuse « boule dans la gorge ». En cas de stress intense, les humains évoquent souvent « un nœud dans le ventre » ou « la gorge nouée ».

Cela fait référence à un mouvement énergétique perturbé. Il peut stagner ou remonter à contre- courant, c’est pour cette raison que l’on parle notamment de remontées acides. Chez les êtres humains, un choc émotionnel sévère peut aller jusqu’au vomissement. Or, un cheval n’est, anatomiquement pas programmé pour vomir. Le tractus digestif va de la bouche vers l’anus, il n’y a pas de retour possible.

 

Le foie, est en partie responsable de la gestion de l’afflux sanguin en fonction des besoins physiologiques, il est aussi directement impacté par la frustration, et notamment le manque de mouvement. Une dysfonction du foie produit un sentiment de colère (d’où l’expression « rouge de colère »). Lorsqu’il y a une stase, que la circulation ne se fait plus, l’énergie et le sang ne sont plus suffisamment mobilisés provoquant de fait un processus inflammatoire généralisé.

 

Les syndromes du foie en médecine chinoise, ont tendance à induire un épuisement des liquides organiques voir un vide de yin, (que l’on traduira sommairement ici par un manque de matière) s’ils durent.

Le feu, ou l’inflammation, « brule » les liquides et chauffe le sang. C’est pour cette raison qu’il n’est pas rare de constater de l’épistaxis et des muqueuses rouges et sèches lorsque le foie est impacté. Les crottins seront également secs, ainsi que les pieds, les poils… On notera également une agitation, des douleurs erratiques voir des manifestations cutanées (dermites, grattes…), une légère fièvre, des maux de têtes…

C’est cette stagnation énergétique suivit d’une « montée de yang (la stase engendre une chaleur et cette chaleur remonte dans le foyer supérieur), qui occasionne la raréfaction des liquides organiques, et qui est en partie responsable de l’accumulation d’acides qui ne peuvent plus être évacués.

Il faut donc aborder le problème sous plusieurs angles concernant les ulcères de stress.

Tant que le stress est présent, l’acidose s’aggravera et il sera vain d’en traiter les manifestations cliniques.

Apaiser le mental dans un premier temps est la priorité en apportant une solution anxiolytique naturelle. Attention cependant, certaines plantes à effet anxiolytiques sont extrêmement chargées en tanin ou s’avèrent facilement neurotoxiques dans certains cas, il ne faut donc pas les utiliser à la légère.

Puisque la chaleur et l’acidité sont les deux sources du problème et de son évolution, il est nécessaire d’apporter des éléments alcalins, des oligo-éléments (PAS DE CMV !!!!!!!!!!!), d’hydrater un maximum avec une eau au PH basique (un peu d’argile dans l’eau de boisson que vous laissez retomber, le cheval boira les particules en suspension ce qui apporte les bénéfices de l’argile sans surcharger les reins), et bien sûr, de REFROIDIR : « disperser » le foie et la chaleur, en apportant du « yin ». Certaines plantes, champignons, dans la pharmacopée chinoise ou dans la gamme phyto, sont de nature « yin » et permettent justement de clarifier cette chaleur et de soulager l’estomac.

En parallèle, il est nécessaire de réparer les muqueuses endommagées en facilitant leur cicatrisation et par ce biais, favoriser le renouvellement cellulaire. Les plantes à mucilages sont particulièrement performantes pour la cicatrisation et le rétablissement de l’intégrité des muqueuses.

Nous avons développé chez équisia, un complément alimentaire répondant aux objectifs suivants :

Refroidir, apporter du yin

Hydrater

Apaiser

Soulager

Cicatriser

 

L’équisia-Ulcère sera disponible en pré-commande à partir du 15 Mars.

Le cheval doit retrouver de la sérénité dans son quotidien. Il est pour cela nécessaire d’en revenir aux besoins fondamentaux et d’en adapter l’expression au caractère individuel de votre cheval.

Casser le schéma quotidien du cheval pour éviter le facteur aggravant de prévisibilité systématique

Supprimez les granulés et tout élément pouvant être de nature à aggraver l’acidose. Du foin à volonté !!!

Évidemment, si vous venez de récupérer un réformé de course, ou un cheval de club-usine ou de dressage de haut niveau ou issus d’élevage, il va lui falloir du temps en fonction du nombre de mois ou d’années qu’il a passé dans un climat délétère. Dans de bonnes conditions, et quel que soit l’âge du cheval, il est toujours possible de revenir à un état de santé satisfaisant.

 

Tous ces conseils, comme toujours ne sont que des conseils et ne se substituent pas à l’avis éclairé d’un vétérinaire diplômé, seul apte à diagnostiquer et prescrire

4 Comments on “L’ulcère gastroduodénal

  1. Bonjour,
    Pourriez-vous s’il vous plaît expliquer pourquoi un CMV (type Oligovit de Reverso par exemple) est contre-indiqué en cas d’ulcères ?
    Et qu’est-ce qui différencie un CMV d’un apport en oligo-éléments concrètement? N’hésitez pas à utiliser des exemples d’aliments commercialisés pour se faire une meilleure idée de cette différence de type de complément sur le marché.
    Merci d’avance.

    • Bonsoir, je prends un peu de temps pour répondre aux questions. Comme expliqué dans l’article, les CMV sont des compléments de synthèses. En clair, ils n’existent pas dans la nature et ne sont donc pas reconnus en tant que tels par l’organisme. Si on prend un médicament par exemple, il a dans sa composition, des éléments qui vont permettre d’influer au niveau biochimique, avec des molécules dites actives, d’ou l’intérêt!
      Mais quand on part dans la litanie des compléments alimentaires c’est une autre histoire.
      Une vitamine, un oligo-élément… tout ca se retrouve dans la nature pour faire très simple. L’océan, les plantes, les cailloux, les champignons, les mousses…. Les laboratoires ont décidé, d’extraire (au mieux) ces éléments, de les extrudés, de les ionisés, de les chauffer, de les réduire, ou au pire de les synthétiser complètement bref, De créer des substances qui sont d’une part inutiles et d’autre part délétères. Je ne connais pas les marques je ne pourrais pas faire de comparatif ca n’est pas du tout mon rôle. Je peux juste expliquer ce qui relève des faits. Les oligo-elements tout comme les vitamines sont des productions synergiques de l’organisme. Si on s’amuse à donner une ou deux vitamines par ci par là, ou pareil pour les oligo, ca s’appelle jouer aux apprentis sorciers. On perturbe totalement l’activité électrolytique (entre autre), et on épuise les reins et le foie.
      Seuls les éléments non transformés existant dans la nature, permettent de proposer à l’organisme des sources d’apports complets sans risquer de créer une chaine de carences ou de déséquilibres en tout genre derrière . L’eau de mer filtrée contient par exemple la chaine entière des oligo-éléments qui est directement bio disponible, donc reconnue et métabolisée par l’organisme. Les plantes biologiques réduites en poudre sans AUCUNE autre transformation, conservent leurs apports. Certaines plantes dites à “mucilages” ont la propriété de refaire les muqueuses, d’autre sont antalgiques, d’autres anti-inflammatoire… Et la combinaison de ces plantes à la condition qu’elles soient encore une fois naturelles et biologique, va permettre d’aider l’organisme dans son processus de cicatrisation par exemple, si l’on parle de l’ulcère. Si l’ulcère est entretenu par le stress, une plante sédative dans la combinaison, peut également avoir son intérêt etc etc… CES CONSEILS NE SE SUBSTITUENT PAS A L’AVIS D’UN VETERINAIRE

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