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Article écrit par: Sylvie DELEPINE

Une Huile essentielle (que nous réduirons à l’appellation HE dans cet article), n’est pas une huile au sens strict du terme. Il s’agit de l’extraction de la substance odorante d’une plante par distillation. Le produit final n’est pas forcement gras. Le terme « essence » » est plus adapté, et dans cette mesure, ces « huiles peuvent brûler »

L’usage de ces HE remonte à plusieurs milliers d’année, on en retrouve les traces d’utilisation sur tout le globe. Il va de soi que cette tradition de soins par ces extraits, n’était pas appuyé par des analyses au microscope. L’instinct, l’expérience étaient les fondements de la discipline.

Une Huile Essentielle n’existe pas isolée, dans la nature. L’Humain à prélevé, conditionné ces essences dans un but thérapeutique. Comme tous les processus visant à dénaturer des produits naturels, il convient d’en mesurer la portée.

En effet, la « science » est intervenue dans ce domaine, afin de classer tous ces principes. Il est effectivement important de connaitre les constituants de ces molécules et leurs effets sur l’organisme. Toutefois, cette démarche pose des principes « moléculaires » stricts, purement scientifiques. Les tests sont réalisés en laboratoire , sous lumière artificielle, sous air conditionné ce qui ampute les résultats des effets vibratoires d’un environnement naturel.

Une plante agit de manière chimique et vibratoire Vous pouvez trouver cette classification dans de nombreux ouvrages, ou sur internet, à des stades du plus simple au plus compliqué. De ce fait, nous n’insisterons pas sur cette présentation. Il est important de s’attacher aux effets annexes et non pas secondaires, comme usuellement exprimés.

Les effets secondaires ,n’existent pas, on parle en réalité d’effets non connus ou non désirés, mais leur importance n’en est pas moindre. Il s’agit de l’expression d’une détresse organique, lorsqu’ils sont indésirables, ou d’une réaction positive quand ils sont bénéfiques.

Dès lors, il convient de « bien choisir » son Huile Essentielle, en prenant en compte tous les aspects qui doivent conforter ce choix.

La teneur chimique de ses composants :

Cette discipline est « naissante ». De récentes études Suisse, remettraient en cause cette classification, et le lien qui leur est attribué. La chimie a des raisons essentielles de côtoyer la culture, la distribution et la prescription des huiles essentielles. Mais si elles ont encore de bonnes raisons de vivre ensemble, le mariage entre la chimie et l’aromathérapie est plombé d’erreurs conceptuelles qu’il faudra résoudre. Sinon la sécurité et l’efficacité de la prescription en souffriront. La compréhension de ces erreurs nous aidera à comprendre que voir des huiles essentielles comme des ensembles de molécules est faux. Nous nous enferrons à utiliser un système erroné quant à la toxicité ou la prédiction d’effets. Il nous faudra, pour avoir une chance d’être justes, non pas retourner à la prescription de molécules, plutôt que d’huiles essentielles, mais évoluer vers la prescription d’huiles essentielles plutôt que de molécules. Et surtout nous distancier d’un outil de compréhension chimique qui n’est plus à jour.

CONSEQUENCES :

Le système de classement courant des HE est faux. On classe les molécules justes par d’infimes parties de celles-ci qui se ressemblent……….

cf « https://fr.scribd.com/document/266447420/La-Chimie-Des-Huiles-Essentielles-Depoussieree »

On le sait, les études en laboratoire ne cessent d’ignorer les intrications complexes initiées par la nature. Saison, lieu géographique d’origine, cueillette, cycles du temps ( chaque année, le chémotype des HE se modifie.), mais pas que. On omet facilement l’effet TOTUM. « Il existe dans le végétal plusieurs constituants synergiques qui font que l’action résultant de son emploi se montre moins brutale, plus prolongée, plus complète que celle du principe chimique, et qui explique que le médicament naturel soit, dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement, dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accessoires. » Jean VALNET

Une plante contient des centaines, des milliers d’actifs. Racines, tiges, bourgeon, feuille, fleur…autant de sources différentes. Ceux-ci s’activent ensemble, varient, tout en créant des liens avec le vivant. (Ex des refus dans les prés). Cette organisation nous est complètement étrangère. On se concentre sur les familles de molécules connues , car isolées par la chimie. Ce n’est qu’un prémices dans la réflexion du choix.

Il est impossible d’analyser tous les processus biologiques initiés par cette multiplicité. Il convient d’admettre que le choix d’un HE ou d’une autre, devient alors plus problématique. Les guides des pharmacies, les conseils internet sont dès lors considérés comme des pistes probables, loin de la panacée universelle que l’on nous promet.

Les mélanges d’HE représentent souvent une aberration. On ne parle pas d’un cocktail amélioré par une molécule ou une autre. On soulève le fait que les réactions biologiques de l’organisme face à une HE représentent un stress biologique. Les réactions ne sont pas anodines, et non réellement mesurées.

Chaque HE à une destination thérapeutique précise, une visée curative destinée. L’Administration d’UNE seule HE n’est pas neutre. Souvent, elle se suffit à elle même. Le procédé qui consiste à bombarder le corps d’une « « synergie » relève de l’expérimentation. Une couverture large n’est pas la garanti d’un résultat optimum, mais d’un stress organique.

Certaines plantes ne vont cibler, par exemple, qu’un seul lobe du foie , ou, « améliore la circulation sanguine » ! oui, mais comment ?

Parfois, laissons nous guider : Par ex, des HE sont indiquées pour une crise inflammatoire, pourquoi les donner toutes ? ( Eucalyptues, Radiata, Camomille, Gaulthérie couchée , curcuma ……).

Origine, intensité, chronicité, tous ces questionnements permettront de cibler une plante plutôt qu’une autre. Des plantes traitent les saignements, il est préférable de ne pas les cumuler, certaines vont juguler plus facilement une forme hémorragique veineuse, d’autres une hémorragie à sang plus clair, artérielle (Bourse à Pasteur, Hélicryse). Il convient alors de chercher un maximum d’informations sur ces huiles, les recouper, et choisir. Comment choisir ? Votre cheval va vous aider.

1 goutte dans une ration de pommes, ou autres, il choisira la plante qui lui convient, sur proposition non forcée. Les chevaux vivant en box, vivant en dehors de leurs besoins naturels ne possèdent plus cet instinct. Vous devrez choisir seul(e)s.

Sur le même terrain, par ex un cheval nommé Galand passe sa vie à traquer les feuilles d’Eucalyptus, de Menthe poivrée et les thyms présents dans son domaine. (Il ne touche qu’une seule menthe, sur 4 espèces différentes).

……il présente un terrain emphysémateux….

Les crises ont disparues avec le traitement Equisia emphyseme ainsi qu’une aide à la thermorégulation.

Gibus court après les Chardon Marie, Chardon Béni, les pissenlits et autres Plantains

…il souffre de faiblesse hépatique…

Personne ne leur a fait d’ordonnance.

L’Odeur reste un indice essentiel, à condition d’être sensibilisé à la question. Une HE qui fait fuir ne peut révéler une solution en matière de réparation L’Odorat fait partie des armes de défenses naturelles au même titre que les autres sens. Vous hésitez entre plusieurs plantes ? Laissez votre cheval choisir. Il se dirigera vers la plante qui lui sera bénéfique.

Cibler une plante, et ressentir l’affinité que l’on a avec, semblent préserver la qualité des soins, et le respect envers la nature en limitant les prélèvements. Il faut parfois des quantités colossales de plantes pour obtenir un peu d’HE.

Ex: 1 Tonne de fleurs donne 10 gr d’HE de rose de Damas, la Lavande pour 1 ,2 % d’HE de Lavande sur la matière sèche. Il serait souhaitable de garder cette notion à l’esprit afin de conserver un minimum des plantes rares sources de cette industrie.

Les animaux qui ont la chance de disposer de plantes médicinales, les choisissent seuls, sans aide. Ils ciblent selon leurs besoins en la matière. Il est remarquable de constater leur choix. Ils sont exhaustifs, précis et parfaitement dosés. Certaines synergies sont parfois utiles, voire indispensables ; notamment dans le domaine antibiotique

Une HE est de charge Acide ou Basique. Selon les cas, nos organismes sont en état d’acidose, ou plutôt basique. Ceci va définir l’alimentation ciblée pour modifier le terrain. Le PH varie suivant les organes, les sphères. Dans l’ensemble, le PH est variable selon des critères multiples, mais surtout émotionnels. L’Alcalinité favorise la prolifération des bactéries, l’acidose « brûle » les organes, ainsi que la résistivité de l’HE. En cas d’invasion bactérienne ou virale, il est important de cibler ces caractéristiques avant de déterminer un traitement. Dans ces cas, les synergies sont parfois préférables.

Ainsi les chevaux qui ne sont pas chouchoutés par un propriétaire attentif ,souffrent de troubles variés suivant leurs conditions de détention et de traitements. Le sang d’un cheval doit conserver un PH stable autour de 7, 35 – 7, 45. Il convient de mesurer le PH urinaire avec des bandelettes pour se faire une idée de la situation. Dès lors, on ajustera un traitement à base d’HE en se renseignant sur les caractéristiques acides ou basiques des produits choisis.

Corriger le PH n’est pas le rôle primordial d’un HE, il est préférable de travailler avec de l’eau de mer, de l’argile. Les chevaux acides seront plutôt secs, les autres plus ronds.

Une HE est YIN ou YANG

Mon cheval est « sanguin »…. Le mien est un peu trop « asthénique »…il est calme, placide.

La Médecine Traditionnelle Chinoise traduit la notion d’équilibre naturel par ces notions de Yin et Yang. Elles traduisent les phénomènes de l’antagonisme, comme celui de l’union.

Chaque élément reflète son contraire. Noir – Blanc, sec-Humide, chaud-Froid etc

Notre cheval est un mélange des deux notions. Du chaud et froid, circulation/ stase, sec/humide, acide/basique…

Une étude approfondie en la matière , conduit à déterminer le besoin de l’Animal. L’Elément, la saison, seront des critères à observer. Ceci est une discipline complexe, pointue qui demande une réelle expérience et compréhension.

Toutefois, on peut éviter de contrarier sa nature et son équilibre organique, car les plantes comme toutes matières organiques sont YANG ou YIN.

Laissons cette matière aux experts, et contentons-nous d’ajuster en fonction d’un savoir restreint.

Exemples d’huiles essentielles Yin : basilic, clou de girofle, fragonia, géranium, jasmin, lavande, myrte, rose, ylang ylang

On remarquera ici des notes plutôt sucrées, douces

Exemples d’huiles essentielles Yang : angélique, arbre à thé, bois de rose, cannelle, citron, citronnelle, gingembre, kunzea, manuka, marjolaine, menthe bergamote, muscade, palmarosa, patchouli, poivre noir, ravensara, romarin.

Ici, dans cette liste, les parfums sont plus agressifs.

https://www.huiles-et-sens.com/fr/guide-huiles-essentielles/121_huiles-

essentielles-yin-et-yang.html

Ces listes ne sont pas exhaustives, parfois imparfaites, souvent trompeuses. Une formation solide en la matière est indispensable.

Une HE est Négativante, Positivante, ou Neutre.

Les plantes comme toute matière, disposent d’une capacité vibratoire. L’Humain, le cheval, comme tout mammifère présentent les caractéristiques propre à un « terrain », ou « tempérament » . Depuis l’apparition de cette notion, elle se décline en plusieurs appellations. « Humeurs », « terrain », « tempérament », « diathèse ». Cela correspond à une combinaison majeure d’éléments intrinsèques. Selon les disciplines, on sera plutôt carbonique, ou bilieux. Le panel est large. Selon les origines, ces caractéristiques, appellent des traitements appropriés.

Une vibration précise s’ajustera plutôt à un tempérament plutôt qu’à un autre. Ces notions s’intriquent de manière subtile, à tel point que nos connaissances en la matière sont encore balbutiantes. Quelques prémices se dégagent en la matière. On peut trouver des éléments permettant de cibler des HE selon leur propriétés pour traiter le symptôme, pour harmoniser un tempérament, ou pour un équilibre psycho émotionnel.

Ex :« Basilic Sacré :

Symptôme : Anti spasmodique, tonique hépato biliaire, action anti virale, antibactérienne, anti inflammatoire.

Propriétés énergétiques et tempéramentales : Equilibre le terrain énergétique

+++ , des tempéraments nerveux +++ et Lymphatiques +.

Propriétés psycho émotionnels : Permet de réduire le trac, notamment en situation d’expression orale, redonne confiance et stimule la concentration et la mémoire. »

Christian ELOY Heilpraktiker L’Aromathérapie au quotidien.

 Une HE est caustique ou pas.

Certaines Huiles brûlent les tissus. Cette sensation est désagréable, mais on doit considérer que l’effet ne s’arrête pas à cette sensation. L’Effet caustique se propage au fil de l’absorption, quelle que soit la nature de cette prise. Les tissus risquent d’être impactés. Les organes émonctoires ne doivent pas être surchargés par les caractéristiques d’un produit.

L’Usage prolongé de produits caustiques pose le risque de troubles localisés au niveau de la zone de pose, mais également par les éliminations organiques. Les Reins principalement. Les HE caustiques doivent être mélangées avec une huile bio, en petite quantité, afin de diluer cet inconvénient

Une HE est photosensibilisante ou pas.

Attention , en saison estivale, la pose d’un HE peut provoquer des « coups de soleil », voire de graves brulures. Il est impératif de sélectionner des HE qui ne présentent pas cette caractéristiques pendant les périodes ensoleillées. Une protection matérielle comme un masque ou une couverture peut limiter ce risque, EVITER les laits solaires, non bio, élaborés avec des produits issus du pétrole et des anti inflammatoires.

Une HE est ALLERGISANTE ou pas.

Chaque individu, homme ou animal, présente une liste de produits indésirables. Il faut distinguer l’intolérance de l’allergie. La première va favoriser une élimination forcée, violente. Vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, maux de tête, fièvre, fatigue. Tout va rentrer dans l’ordre après élimination du produit.

L’Allergie conduit le système immunitaire à se mettre en marche. Ce phénomène peut provoquer la mort : Effet paradoxal, gonflement, tétanie, comportement désorganisé et violent, panique, asphyxie…

Chaque individu équin ou pas présente ces risques. Chacun ses allergies ou incompatibilités.

LA CANNELLE , les EUCALYPTUS plantes qui provoquent des allergies graves.

Ce ne sont pas les seules. Il est impératif, qu’en cas de doute, un test soit réalisé au préalable. 1 goutte pour un cheval, qui provoque une réaction locale indésirable, devra initier une nouvelle recherche. Une autre plante pourra cibler le trouble sans provoquer de réaction négative. La prudence s’impose dans nos choix, souvent réalisés à l’aveugle, sur de simples conseils non fondés.

Une HE peut être hormone-like ou pas.

Certaines plantes présentent l’effet surprenant de copier les effets des hormones. Elles sont capables de remplacer , ou, une hormone précise, ou un rôle hormonal au sens large.

Ceci est important. Par exemple, une HE de Sauge sclarée peut provoquer un déséquilibre hormonal sévère. Cet exemple prouve la puissance possible de ces réactions. Un avortement peut être provoqué par d’autres plantes, une attitude trop agressive, une stérilité passagère, des troubles de l’appétit, peuvent naitre d’un traitement inapproprié.

En conclusion, ne pas donner des HE à l’aveugle.

  • Ne pas écouter « tout le monde », fuir les articles internet proposés par Google.
  •  Choisir ses propres sources d’information : Naturopathes avertis,  phytothérapeutes, pharmaciens formés, sans oublier les personnes à l’origine décès connaissances modernes.

Dr Jean VALNET – Maurice André GATTEFOSSE –

Dominique BAUDOUX – Dr WILLHEM

Proposent des ouvrages simples, documentés ET SURS !!!!! Ils ne sont pas les seuls, une littérature abondante existe en ce domaine

EN CONCLUSION

Les HE courantes sont indispensables en temps de « crise ». L’Action est quasi immédiate, et les effets indésirables quasiment absents. Il est certes compliqué de cibler au mieux, car cela relève de formations multiples. Mais, une intervention rapide pourra permettre de faire face à de symptômes parfois graves. Sans cibler la subtilité, on peut commencer par des prises simples, démarche réalisée dans des conditions de sécurité strictes. Des témoignages font état de pose d’HE de tea tree dans les yeux des veaux afin d’enrayer une épidémie d’infection oculaire. Parfois même, en préventif. Si cette démarche s’avère bien réelle, il s’agit alors que toutes ces démarches sont à

EVITER ABSOLUMENT.

Dans un prochain article, un petit récapitulatif des HE à garder dans son placard, pourra ainsi débuter une nouvelle approche de soins d’urgence à la maison en attendant le vétérinaire ou pour un usage de confort. Eviter les HE ,non bio, vendues en grandes surfaces. Préférer les laboratoires spécialisés. NE JAMAIS DONNER D’HE EN INTERNE!!!  TRAITEMENT EXTERNE UNIQUEMENT

1 Comments on “HUILES ESSENTIELLES

  1. Mille mercis pour toutes ces précisions, j’attends avec impatience votre prochain article ! Belle journée

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