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LA MALADIE DE LYME

C’est en 1982 aux Etats-Unis qu’a été mise en évidence la maladie de LYME dans la région de Lyme dans le connecticut. La maladie de lyme est aujourd’hui largement répandue chez les chevaux, au point d’être devenu un élément de langage. « Il est positif à Lyme ».

Le couperet tombe, le cas est plié. Pour les plus malchanceux, le fameux carbesia s’érige en réponse unique et systématique.

Nous proposons aujourd’hui de mettre en lumière cette pathologie et d’en comprendre l’origine et la nature afin de pouvoir développer des réflexes adaptés à cette condition de santé.

Ce que l’on appelle Lyme, est en réalité la contamination par une bactérie du nom de borrelie et qui appartient au groupe des spirochètes. En regardant cette bactérie de près, on peut observer que son aspect est serpentiforme et spiralé d’où son appartenance à cette catégorie.

Cette bactérie est transmise généralement par un vecteur commun, un acarien de la famille des ixodeae (une tique commune en Europe) qui contamine l’individu par sa morsure. La borreliose a un mode d’action particulier qui se caractérise par le fait de contourner les défenses de l’immunité. La raison en est simple, leur rapidité de déplacement dépasse celui des leucocytes, autrement dit des globules blancs.

Dans un grand nombre de cas, les traitements antibiotiques sont proposés. Là encore, si le tableau clinique peut sembler faussement s’améliorer, on constate des épisodes de rechute.Les médications en mesure de s’attaquer aux borrelies, provoquent un stress auquel ces bactéries sont en mesures de résister en s’agrégeant dans un kyste formé à l’aide d’une membrane qui n’est pas reconnue comme un danger par l’organisme et en particulier par le système immunitaire. Cette membrane s’appelle un biofilm. Ils se logent alors dans les tissus conjonctifs et plus de manière assez régulière, dans la fibre musculaire.

Lorsque le stress est passé, autrement dit lorsque le traitement médicamenteux s’arrête, la membrane se désagrège laissant les borrélies coloniser de nouveau l’organisme, d’où les signes de guérison apparents et transitoires. Ce pouvoir de se protéger à l’intérieur même de l’organisme semble pouvoir se répéter quasiment à l’infini, sur plusieurs années voir des dizaines d’années. On alternera ainsi les phases de disparition des symptômes avec les phases de rechute.

La chronicité de cette pathologie bactérienne est actée par la littérature scientifique aux états unis. En France, cette constatation ne fait l’objet d’aucune validation scientifique et n’est pas (encore ?) admise.

ETIOPATHOGENIE DE LYME

La première barrière immunitaire, est la barrière cutanée, c’est-à-dire la peau. La bactérie de lyme comporte une seconde spécificité. Celle de modifier ses antigènes de surface de façon à passer inaperçu par le système immunitaire. Pour faire très court, un antigène est une macromolécule qui peut avoir une origine organique ou synthétique. Son inoculation par voie sanguine ou cutanée, va provoquer la production d’anticorps spécifiques par l’organisme. En revanche, ce camouflage de la borrélie empêche cette réaction et peut provoquer au contraire, une réaction excessive du système immunitaire ce qui explique certains érythèmes erratiques en surface au premier stade d’infection. Chez le cheval, on pourra noter une dépilosité au départ ou une dépigmentation. En modifiant d’un point de vue biochimique l’antigène de surface, il n’y aura donc pas de production d’anticorps associés.

En réalité, la palette de symptôme est infinie ou presque et ce, pour plusieurs raisons.

La première étant que la borrélie est capable d’infecter le milieu intracellulaire provoquant une myriade de réactions auto-immunes. En bref, lorsque le milieu intra cellulaire est infecté, c’est à ce moment que le corps s’attaque lui-même d’un point de vu immunitaire. On ne peut ni en prédire les symptômes et encore moins l’évolution.

Au niveau biochimique, la bactérie bloque les récepteurs de la vitamine D, qui elle-même conditionne la métabolisation d’autres vitamines essentielles.

Par ailleurs, les biofilm dont nous parlions rendent « quasiment » inutile n’importe quel traitement médicamenteux en raison de la difficulté d’accéder à l’agrégat enkysté.

Lorsque l’organisme s’attaque lui-même, la réaction immunitaire n’est plus proportionnelle à l’attaquant. Toutes les alarmes sont au rouge en quelque sorte.

Dans un processus normal de réaction immunitaire, l’inflammation reste le premier réflexe de l’organisme (fièvre, eczema, l’oedeme (même si l’oedeme à proprement parlé est une accumulation de liquide interstitiel, l’afflux sanguin sur une lésion traumatique est le premier stade), la myosite etc etc…

C’est pour cette raison qu’en cas de réaction disproportionnée, les organes sont touchés, les liquides s’épuisent, les douleurs sont aiguës et récidivante donc chroniques. On arrive à des pathologies telles que : myosites, sclérose, polyarthrites…. La liste encore une fois, est quasi infinie.

On distingue trois phases d’évolution pathologique. La troisième phase présente des troubles neurologiques de type encephalites ou polyneuropathie (atteinte cérébrale ou nerveuse)

On assiste donc à une asthénie, des douleurs nerveuses qui atteignent notamment le nerf crural occasionnant des douleurs lombaires et des sciatiques très sévères chez les chevaux (impossibilité de toucher les hanches, le cheval ne veut pas qu’on le touche, encore moins qu’on le brosse)

Pour mettre en évidence le lien avec lyme, c’est la détection d’anticorps spécifiques dans le liquide cérébro-spinal qui est analysé. D’un point de vue personnel, cette analyse n’est pas pertinente dans la mesure ou : si la borrélie se développe à la faveur d’une défaillance immunitaire, il est peu probable que la présence d’anticorps soit systématique…

LE CARBESIA…

La substance active du carbesia est l’imidocarb, un inhibiteur très puissant de la cholinesterase qui est une enzyme qui est responsable de la dégradation des molécules d’acétylcholine.

L’acetylcholine est un neurotransmetteur du système parasympatique, qui est libéré au niveau des jonctions neuromusculaires. Les effets de ces puissants inhibiteurs sont les suivants (référencés dans la littérature scientifiques comme effets non pas indésirables mais bien secondaires) :

  • Nausées, troubles digestifs, diarrhées, douleurs abdominales
  • Troubles neurologiques, convulsions, confusion mentale, lésions cérébrales
  • Syndrome extrapyramidal (parkinson)
  • Troubles psychiatriques (dépression, hallucination, agitation, agressivité, hypersudation
  • Troubles respiratoires.

Il est prévu en France, d’utiliser cette substance active dans le cadre du traitement de la maladie d’alzheimer chez l’humain. Au canada, le docteur Stéphane riou a publié ses conclusions négatives quant à l’efficacité d’un tel traitement. On retrouve ailleurs aussi, une association de la metformine et de cet inhibiteur de la cholinesterase en vue d’applications psychiatriques.

La metformine dont nous avons déjà parler dans l’article sur les SME et le cushing, et dont l’un des effets indésirable, d’après l’agence nationale du médicament, est l’état d’acidose lactique, nous n’en dirons pas d’avantage… fin de parenthèse).

QUELLE SOLUTION ?

Nous  vous conseillons de vous en remettre à un praticien diplômé et éclairé en médecine vétérinaire.

Ceci étant dit, tout n’est pas perdu d’avance, le tableau n’est pas si noir !

Du jour au lendemain, la dégradation de la physiologie interne, autrement dit du terrain, peut provoquer des déséquilibres en cascade. Troubles neuro-endocriniens, déficiences énergétiques, altération du microbiote…

Ces déséquilibres sont extrêmement fréquents. L’alimentation, les climats, le manque de soins, le lieu de vie, les pollutions, la souffrance émotionnelle… On en revient toujours, encore et à jamais à la même chose : LES BESOINS FONDAMENTAUX

Tous ces pathogènes peuvent potentiellement être de nature à évoluer en pathologie qu’elle soit aigue ou chronique. Une chute brutale des températures peut provoquer une colique mortelle, une disbyose intestinale peut provoquer des troubles neurologiques d’autant si on conjugue l’absence de microbiote à la perméabilité des tissus etc etc…

En bref, votre cheval est vulnérable à partir du moment ou son terrain n’est pas en équilibre. L’equilibre étant la clef de voute, l’architecture de l’état de santé.

Les animaux sont très souvent porteurs sains de maladies, qui, lorsqu’ils présentent une défaillance immunitaire, en profitent pour coloniser leur hôte. c’est ce qui se pas dans le cas de la surpopulation vermineuse. C’est également ce qui se passe avec l’antibiothérapie. la perte de symbiose intestinale en exterminant l’intégralité du microbiote, laisse le champ libre aux pathogènes d’envahir l’organisme sans aucune résistance. L’important est donc de maintenir les défenses de première ligne.

Bien souvent, les traitements médicamenteux aggravent l’état du terrain. Et si, certains traitements sont nécessaires dans l’urgence, il est vital de prendre le relais et de mettre en place un travail de fond pour éviter à tout prix de réunir des conditions favorables au développement du pathogène, quel que soit son origine.

Les bactéries se développent à la faveur de trois facteurs essentiels :

  • L’ACIDITE
  • L’HUMIDITE
  • LA CHALEUR

En médecine chinoise nous savons que les trois s’engendrent mutuellement. La chaleur épuise les liquides organiques dont le volume n’est plus assez conséquent pour évacuer les toxiques. L’absence de matière créant un déséquilibre qui favorise la production de glaires chaleurs et installe un milieu chaleur/humidité, qui va aggraver l’acidose qui est déjà l’origine du trouble.

En médecine traditionnelle chinoise, le syndrome GU est un des plus anciens syndrôme répertorié dans les écrits. Il apparait dans le NEIJING mais a disparu des ouvrages cliniques modernes. Il correspond à un état d’ infestation sévère et de co-infections qui paralyse l’hote et atteint le système nerveux.

C’est dans l’ouvrage Zhigu xinfang, écrit par Lu Shunde en 1923, qu’une approche rationnelle est proposée.En tout premier lieu, il s’agit de disperser la toxine à l’aide d’un processus diaphoretique.

Concomitamment, il convient de s’attaquer à la toxine en rendant son milieu hostile (soutenir la production de liquide organique, soutenir le QI et le sang, disperser l’humidité, stopper l’acidose).

« calmer l’esprit » ce que l’on pourrait traduire par un soutien du système para-sympatique et du système nerveux central plus généralement afin d’éviter les risques d’encéphalite (notamment) myalgique.

En parallèle, il est primordial de soutenir la perméabilité des tissus, en particulier les intestins et les tissus vasculaires parfois abimés par l’acidose.

J’ai pu remarquer à plusieurs reprises, que l’atrophie des tissus par l’état d’acidose pouvait potentiellement modifier le débit sanguin et la tension artérielle, conduisant parfois à une modification des bruits cardiaques. Les plantes à mucilages sont essentielles dans ce cas de figure.

Enfin, il faut veiller continuellement et en priorité à LA LIBRE CIRCULATION. Donc, disperser les stases de sang et tiédir le yang pour soutenir l’énergie vitale qui va maintenir l’état immunitaire stable et  éviter les débordements traduits par un tableau clinique inflammatoire chronique, autant que possible.

Pour conclure, Les chevaux atteints par ce type particulier de bactérie, doivent faire l’objet d’une attention constante. Le plus important étant de veiller à empêcher l’état d’acidose et à éviter les compensations structurelles dommageable au système circulatoire en général. Cela étant, le mouvement doit être conservé tout en évitant l’effort excessif.

De la même manière, les périodes de souffrances doivent être prises en compte et soulagées. Sur les conseils de votre vétérinaire, des cures de quelques jour d’acetyl salicylique lorsque les douleurs surviennent permettent de fluidifier artificiellement les liquides tout en calmant l’inflammation, mais sans le parcours pharmacocinétique délétère des anti-inflammatoires.

Chez Equisia, nous avons mis au point l’équisia terrain qui permet de maintenir un terrain en équilibre tout en stoppant l’état d’acidose. L’eau de quinton et les EM vont  également permettre de soutenir l’organisme. Nous mettons actuellement au point l’Equisia LYME pour aider les chevaux dans cette gestion minutieuse du terrain, et qui sera disponible sur la boutique àpartir du 15 Mai.

 

Nous rappelons que nos produits ne remplacent pas les prescriptions médicamenteuses du vétérinaire.

ULCERES GASTRIQUES

Les laboratoires Equisia, en partenariat avec  l’institut PEL ont mis au point l’Equisia DIGEST. Ce produit est le fruit d’une réflexion autour de deux axes. Les chevaux atteints d’ulcères et le soutien aux transitions saisonnières ou alimentaires.

Les chevaux de réforme ou de sport, souvent « recyclés » dans les clubs ou auprès des propriétaires, souffrent dans une très grande majorité, d’ulcérations de la sphère abdominale haute notamment de l’estomac. C’est pourquoi nous avons choisis le meilleur de la pharmacopée chinoise pour apporter un soutien sur le long terme des chevaux souffrant d’ulcères.

Qu’est ce qu’un ulcère ?

Un ulcère est une dégradation de l’épithélium, c’est-à-dire de la muqueuse de l’estomac. Il faut savoir en premier lieu que l’ulcération gastrique est extrêmement fréquente chez les chevaux. On parle souvent des chevaux de course ou de sport mais les chevaux de clubs ne sont pas épargnés non plus.

Beaucoup de propriétaires qui récupèrent ces chevaux en fin de carrière (ou lors de réforme), se retrouvent avec des chevaux souffrant d’une affection pour laquelle très peu de solutions sont offertes.

La molécule la plus utilisée en médecine classique est un inhibiteur de pompe à proton. En clair, il s’agit de stopper une sécrétion biochimique qui conditionne la production d’acidité dans le milieu gastrique.

Ils bloquent plus précisément la H+/K+-ATPase. Il s’agit d’une enzyme qui assure l’echange d’un proton, contre un ion potassium. Elle est présente dans la sphère renale, dans le colon mais son activité se concentre principalement sur l’estomac ou elle permet de générer un gradient de PH d’environ 6 unités. Le PH sanguin gravite autour de 7. Cependant il est de 1 dans le milieu gastrique (très très acide !!). Donc, en stoppant ces échanges, cette « pompe » on conserve un apport massif de protons qui vont artificiellement maintenir un ph proche du milieu sanguin.

Lorsque le PH baisse et atteint le seuil acide de 2,  les inhibiteurs en question se transforment chimiquement en « sulfénamides » (il s’agit d’une substance chimique composée de soufre, d’oxygène et de d’azote).

Une fois transformés par une réaction chimique, ils se fixent sur une « sous unité » de l’enzyme H+/K+-ATPase. C’est par ce biais que cette action enzymatique est stoppée jusqu’au renouvellement de ces sous-unité (environ 18h), ce qui explique que la prise est quotidienne. Enfin, l’inhibition est proportionnelle à la dose, c’est pourquoi la posologie doit être minutieusement calculée par votre vétérinaire.

L’apport d’IPP sur un ulcère avéré douloureux, est très utile pour gérer la douleur immédiate avec une moindre incidence en termes d’effets secondaires immédiats.

Malheureusement, plusieurs problèmes se posent.

Le premier : En réduisant l’acidité gastrique, l’on augmente la probabilité d’une infection digestive d’origine bactérienne dont la fameuse colite pseudo membraneuse en raison du clostridium difficile (jusqu’ici assez logique puisqu’on supprime l’acidité qui garantit l’absence de prolifération bactérienne).

Le deuxième : il faut savoir que l’enzyme en question est dite « magnésium dépendante » ce qui signifie que les réserves de magnésium sont directement corrélées à l’apport enzymatique. Donc, en entravant le processus biochimique des echanges proton/ions potassium, on puise démesurément dans les réserves de magnésium.

Hors, le magnésium est un minéral qui fait partie d’une synergie complexe qui alimente et maintien la bonne santé de la structure osseuse. C’est pourquoi une fragilité osseuse particulière est observée sur des traitements longues durées à base d’IPP (inhibiteur de la pompe à proton).

Les effets secondaires immédiats sont les céphalées, les désordres gastriques (diarrhée ou constipation, allergie…)

Et pour la médecine chinoise alors ??

Comme à notre habitude, en médecine chinoise, nous nous éloignons de la chimie pure et des symptômes pour comprendre le pourquoi du comment.

Le stress est l’étiologie privilégiée de l’ulcère. Qu’il soit physiologique (alimentation acidifiante : industrielle, granulés concentrés avec sucres ; mélasses, éléments transformés cuits extrudés…), l’absence de mouvement…

Ou émotionnel, maltraitance, cadence et effort physique exagéré, cheval qui est contraint au-delà de ses possibilités (absence de respect de ses besoins fondamentaux), conflit avec le cavalier, restriction du mouvement…

On sait que le foie est l’organe majeur de la « digestion émotionnelle » chez le cheval. La raison en est simple. La sur-contrainte chez le cheval occasionne une chaleur interne du a un blocage du foie qui entrave la circulation notamment du sang, qu’il stocke et aide à produire.

Cette chaleur épuise les liquides organiques lorsqu’elle est trop violente ou trop durable. En conséquence de quoi, une acidose (souvent déjà présente) s’aggrave. Combinée au processus inflammatoire du à ce « vide yin » (épuisement des liquides), le terrain devient plus que favorable à l’ulcération. En médecine chinoise on dit que le foie opprime le couple rate-estomac. Ce qui se traduit par un tableau clinique qui induit, une sècheresse, une irritabilité avec accès de colère chez le cheval, crottins secs, ulcération, tension et douleur des hypocondres, enduit lingual sec, muqueuses sèches qui tendent vers le rouge, écoulement avec augmentation de la température occulaire, corne cassante et sèche, raréfaction des urines…

Dans le milieu des courses, ou dans le cas ou les chevaux passent la majeure partie de la journée en boxe, l’apport energétique est trop important, le mouvement est absent, et lorsque le cheval travail, l’effort est court et violent. Dans ce cas, les réserves énergétiques sont inutilisées et deviennent pathogènes produisant à son tour une chaleur pathogène. C’est pour cette raison que l’on observe autant d’ulcères chez les chevaux.

Nous n’entrerons pas dans les détails des différents ulcères des différentes parties de l’estomac ou de l’œsophage. Mais nous connaissons désormais les causes du terrain ulcéreux, ainsi que la nature du seul traitement que nous connaissions en cas d’ulcère.

L’important ici, (encore et toujours), est d’apporter un soutien à long terme et des méthodes de prévention (pour empêcher une aggravation si l’ulcère est déjà en place) .

C’est pour cette raison que nous avons mis au point l’équisia Digest. Son but étant de :

  • Rafraichir le sang
  • Calmer l’état anxieux
  • Aider à la dégradation du bol alimentaire
  • Favoriser le renouvellement cellulaire pour une cicatrisation plus rapide de l’épithélium (le soucis étant que le passage des aliments complique la cicatrisation (mais surtout pas de mise à jeun en cas d’ulcère !)
  • Réguler l’activité du foie
  • Soutenir la production des liquides organiques.

Par ailleurs, pour gérer un cheval en voie de guérison d’un ulcère :

-Pas de sangle droite afin de repartir la pression et ne pas entraver la circulation.

– Pas d’incurvation, pas de mors, des marches paisibles avec le moins de contrainte possible, en ligne droite

– foin à volonté, si possible mouillé.

Enfin, l’équisia digest permet, par ses propriétés digestive et rafraichissantes, de réduire les complications digestives notamment lors des transitions saisonnières, alimentaires (reprise alimentaire post-colique, herbe de printemps ou d’automne…)

N’hésitez pas à poser des questions sur les produits Equisia par mail : medecinechinoiseequine@protonmail.com

Attention aucun conseil médical ni aucune prescription ne saura dispensé.

 

HUILES ESSENTIELLES

Article écrit par: Sylvie DELEPINE

Une Huile essentielle (que nous réduirons à l’appellation HE dans cet article), n’est pas une huile au sens strict du terme. Il s’agit de l’extraction de la substance odorante d’une plante par distillation. Le produit final n’est pas forcement gras. Le terme « essence » » est plus adapté, et dans cette mesure, ces « huiles peuvent brûler »

L’usage de ces HE remonte à plusieurs milliers d’année, on en retrouve les traces d’utilisation sur tout le globe. Il va de soi que cette tradition de soins par ces extraits, n’était pas appuyé par des analyses au microscope. L’instinct, l’expérience étaient les fondements de la discipline.

Une Huile Essentielle n’existe pas isolée, dans la nature. L’Humain à prélevé, conditionné ces essences dans un but thérapeutique. Comme tous les processus visant à dénaturer des produits naturels, il convient d’en mesurer la portée.

En effet, la « science » est intervenue dans ce domaine, afin de classer tous ces principes. Il est effectivement important de connaitre les constituants de ces molécules et leurs effets sur l’organisme. Toutefois, cette démarche pose des principes « moléculaires » stricts, purement scientifiques. Les tests sont réalisés en laboratoire , sous lumière artificielle, sous air conditionné ce qui ampute les résultats des effets vibratoires d’un environnement naturel.

Une plante agit de manière chimique et vibratoire Vous pouvez trouver cette classification dans de nombreux ouvrages, ou sur internet, à des stades du plus simple au plus compliqué. De ce fait, nous n’insisterons pas sur cette présentation. Il est important de s’attacher aux effets annexes et non pas secondaires, comme usuellement exprimés.

Les effets secondaires ,n’existent pas, on parle en réalité d’effets non connus ou non désirés, mais leur importance n’en est pas moindre. Il s’agit de l’expression d’une détresse organique, lorsqu’ils sont indésirables, ou d’une réaction positive quand ils sont bénéfiques.

Dès lors, il convient de « bien choisir » son Huile Essentielle, en prenant en compte tous les aspects qui doivent conforter ce choix.

La teneur chimique de ses composants :

Cette discipline est « naissante ». De récentes études Suisse, remettraient en cause cette classification, et le lien qui leur est attribué. La chimie a des raisons essentielles de côtoyer la culture, la distribution et la prescription des huiles essentielles. Mais si elles ont encore de bonnes raisons de vivre ensemble, le mariage entre la chimie et l’aromathérapie est plombé d’erreurs conceptuelles qu’il faudra résoudre. Sinon la sécurité et l’efficacité de la prescription en souffriront. La compréhension de ces erreurs nous aidera à comprendre que voir des huiles essentielles comme des ensembles de molécules est faux. Nous nous enferrons à utiliser un système erroné quant à la toxicité ou la prédiction d’effets. Il nous faudra, pour avoir une chance d’être justes, non pas retourner à la prescription de molécules, plutôt que d’huiles essentielles, mais évoluer vers la prescription d’huiles essentielles plutôt que de molécules. Et surtout nous distancier d’un outil de compréhension chimique qui n’est plus à jour.

CONSEQUENCES :

Le système de classement courant des HE est faux. On classe les molécules justes par d’infimes parties de celles-ci qui se ressemblent……….

cf « https://fr.scribd.com/document/266447420/La-Chimie-Des-Huiles-Essentielles-Depoussieree »

On le sait, les études en laboratoire ne cessent d’ignorer les intrications complexes initiées par la nature. Saison, lieu géographique d’origine, cueillette, cycles du temps ( chaque année, le chémotype des HE se modifie.), mais pas que. On omet facilement l’effet TOTUM. « Il existe dans le végétal plusieurs constituants synergiques qui font que l’action résultant de son emploi se montre moins brutale, plus prolongée, plus complète que celle du principe chimique, et qui explique que le médicament naturel soit, dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement, dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accessoires. » Jean VALNET

Une plante contient des centaines, des milliers d’actifs. Racines, tiges, bourgeon, feuille, fleur…autant de sources différentes. Ceux-ci s’activent ensemble, varient, tout en créant des liens avec le vivant. (Ex des refus dans les prés). Cette organisation nous est complètement étrangère. On se concentre sur les familles de molécules connues , car isolées par la chimie. Ce n’est qu’un prémices dans la réflexion du choix.

Il est impossible d’analyser tous les processus biologiques initiés par cette multiplicité. Il convient d’admettre que le choix d’un HE ou d’une autre, devient alors plus problématique. Les guides des pharmacies, les conseils internet sont dès lors considérés comme des pistes probables, loin de la panacée universelle que l’on nous promet.

Les mélanges d’HE représentent souvent une aberration. On ne parle pas d’un cocktail amélioré par une molécule ou une autre. On soulève le fait que les réactions biologiques de l’organisme face à une HE représentent un stress biologique. Les réactions ne sont pas anodines, et non réellement mesurées.

Chaque HE à une destination thérapeutique précise, une visée curative destinée. L’Administration d’UNE seule HE n’est pas neutre. Souvent, elle se suffit à elle même. Le procédé qui consiste à bombarder le corps d’une « « synergie » relève de l’expérimentation. Une couverture large n’est pas la garanti d’un résultat optimum, mais d’un stress organique.

Certaines plantes ne vont cibler, par exemple, qu’un seul lobe du foie , ou, « améliore la circulation sanguine » ! oui, mais comment ?

Parfois, laissons nous guider : Par ex, des HE sont indiquées pour une crise inflammatoire, pourquoi les donner toutes ? ( Eucalyptues, Radiata, Camomille, Gaulthérie couchée , curcuma ……).

Origine, intensité, chronicité, tous ces questionnements permettront de cibler une plante plutôt qu’une autre. Des plantes traitent les saignements, il est préférable de ne pas les cumuler, certaines vont juguler plus facilement une forme hémorragique veineuse, d’autres une hémorragie à sang plus clair, artérielle (Bourse à Pasteur, Hélicryse). Il convient alors de chercher un maximum d’informations sur ces huiles, les recouper, et choisir. Comment choisir ? Votre cheval va vous aider.

1 goutte dans une ration de pommes, ou autres, il choisira la plante qui lui convient, sur proposition non forcée. Les chevaux vivant en box, vivant en dehors de leurs besoins naturels ne possèdent plus cet instinct. Vous devrez choisir seul(e)s.

Sur le même terrain, par ex un cheval nommé Galand passe sa vie à traquer les feuilles d’Eucalyptus, de Menthe poivrée et les thyms présents dans son domaine. (Il ne touche qu’une seule menthe, sur 4 espèces différentes).

……il présente un terrain emphysémateux….

Les crises ont disparues avec le traitement Equisia emphyseme ainsi qu’une aide à la thermorégulation.

Gibus court après les Chardon Marie, Chardon Béni, les pissenlits et autres Plantains

…il souffre de faiblesse hépatique…

Personne ne leur a fait d’ordonnance.

L’Odeur reste un indice essentiel, à condition d’être sensibilisé à la question. Une HE qui fait fuir ne peut révéler une solution en matière de réparation L’Odorat fait partie des armes de défenses naturelles au même titre que les autres sens. Vous hésitez entre plusieurs plantes ? Laissez votre cheval choisir. Il se dirigera vers la plante qui lui sera bénéfique.

Cibler une plante, et ressentir l’affinité que l’on a avec, semblent préserver la qualité des soins, et le respect envers la nature en limitant les prélèvements. Il faut parfois des quantités colossales de plantes pour obtenir un peu d’HE.

Ex: 1 Tonne de fleurs donne 10 gr d’HE de rose de Damas, la Lavande pour 1 ,2 % d’HE de Lavande sur la matière sèche. Il serait souhaitable de garder cette notion à l’esprit afin de conserver un minimum des plantes rares sources de cette industrie.

Les animaux qui ont la chance de disposer de plantes médicinales, les choisissent seuls, sans aide. Ils ciblent selon leurs besoins en la matière. Il est remarquable de constater leur choix. Ils sont exhaustifs, précis et parfaitement dosés. Certaines synergies sont parfois utiles, voire indispensables ; notamment dans le domaine antibiotique

Une HE est de charge Acide ou Basique. Selon les cas, nos organismes sont en état d’acidose, ou plutôt basique. Ceci va définir l’alimentation ciblée pour modifier le terrain. Le PH varie suivant les organes, les sphères. Dans l’ensemble, le PH est variable selon des critères multiples, mais surtout émotionnels. L’Alcalinité favorise la prolifération des bactéries, l’acidose « brûle » les organes, ainsi que la résistivité de l’HE. En cas d’invasion bactérienne ou virale, il est important de cibler ces caractéristiques avant de déterminer un traitement. Dans ces cas, les synergies sont parfois préférables.

Ainsi les chevaux qui ne sont pas chouchoutés par un propriétaire attentif ,souffrent de troubles variés suivant leurs conditions de détention et de traitements. Le sang d’un cheval doit conserver un PH stable autour de 7, 35 – 7, 45. Il convient de mesurer le PH urinaire avec des bandelettes pour se faire une idée de la situation. Dès lors, on ajustera un traitement à base d’HE en se renseignant sur les caractéristiques acides ou basiques des produits choisis.

Corriger le PH n’est pas le rôle primordial d’un HE, il est préférable de travailler avec de l’eau de mer, de l’argile. Les chevaux acides seront plutôt secs, les autres plus ronds.

Une HE est YIN ou YANG

Mon cheval est « sanguin »…. Le mien est un peu trop « asthénique »…il est calme, placide.

La Médecine Traditionnelle Chinoise traduit la notion d’équilibre naturel par ces notions de Yin et Yang. Elles traduisent les phénomènes de l’antagonisme, comme celui de l’union.

Chaque élément reflète son contraire. Noir – Blanc, sec-Humide, chaud-Froid etc

Notre cheval est un mélange des deux notions. Du chaud et froid, circulation/ stase, sec/humide, acide/basique…

Une étude approfondie en la matière , conduit à déterminer le besoin de l’Animal. L’Elément, la saison, seront des critères à observer. Ceci est une discipline complexe, pointue qui demande une réelle expérience et compréhension.

Toutefois, on peut éviter de contrarier sa nature et son équilibre organique, car les plantes comme toutes matières organiques sont YANG ou YIN.

Laissons cette matière aux experts, et contentons-nous d’ajuster en fonction d’un savoir restreint.

Exemples d’huiles essentielles Yin : basilic, clou de girofle, fragonia, géranium, jasmin, lavande, myrte, rose, ylang ylang

On remarquera ici des notes plutôt sucrées, douces

Exemples d’huiles essentielles Yang : angélique, arbre à thé, bois de rose, cannelle, citron, citronnelle, gingembre, kunzea, manuka, marjolaine, menthe bergamote, muscade, palmarosa, patchouli, poivre noir, ravensara, romarin.

Ici, dans cette liste, les parfums sont plus agressifs.

https://www.huiles-et-sens.com/fr/guide-huiles-essentielles/121_huiles-

essentielles-yin-et-yang.html

Ces listes ne sont pas exhaustives, parfois imparfaites, souvent trompeuses. Une formation solide en la matière est indispensable.

Une HE est Négativante, Positivante, ou Neutre.

Les plantes comme toute matière, disposent d’une capacité vibratoire. L’Humain, le cheval, comme tout mammifère présentent les caractéristiques propre à un « terrain », ou « tempérament » . Depuis l’apparition de cette notion, elle se décline en plusieurs appellations. « Humeurs », « terrain », « tempérament », « diathèse ». Cela correspond à une combinaison majeure d’éléments intrinsèques. Selon les disciplines, on sera plutôt carbonique, ou bilieux. Le panel est large. Selon les origines, ces caractéristiques, appellent des traitements appropriés.

Une vibration précise s’ajustera plutôt à un tempérament plutôt qu’à un autre. Ces notions s’intriquent de manière subtile, à tel point que nos connaissances en la matière sont encore balbutiantes. Quelques prémices se dégagent en la matière. On peut trouver des éléments permettant de cibler des HE selon leur propriétés pour traiter le symptôme, pour harmoniser un tempérament, ou pour un équilibre psycho émotionnel.

Ex :« Basilic Sacré :

Symptôme : Anti spasmodique, tonique hépato biliaire, action anti virale, antibactérienne, anti inflammatoire.

Propriétés énergétiques et tempéramentales : Equilibre le terrain énergétique

+++ , des tempéraments nerveux +++ et Lymphatiques +.

Propriétés psycho émotionnels : Permet de réduire le trac, notamment en situation d’expression orale, redonne confiance et stimule la concentration et la mémoire. »

Christian ELOY Heilpraktiker L’Aromathérapie au quotidien.

 Une HE est caustique ou pas.

Certaines Huiles brûlent les tissus. Cette sensation est désagréable, mais on doit considérer que l’effet ne s’arrête pas à cette sensation. L’Effet caustique se propage au fil de l’absorption, quelle que soit la nature de cette prise. Les tissus risquent d’être impactés. Les organes émonctoires ne doivent pas être surchargés par les caractéristiques d’un produit.

L’Usage prolongé de produits caustiques pose le risque de troubles localisés au niveau de la zone de pose, mais également par les éliminations organiques. Les Reins principalement. Les HE caustiques doivent être mélangées avec une huile bio, en petite quantité, afin de diluer cet inconvénient

Une HE est photosensibilisante ou pas.

Attention , en saison estivale, la pose d’un HE peut provoquer des « coups de soleil », voire de graves brulures. Il est impératif de sélectionner des HE qui ne présentent pas cette caractéristiques pendant les périodes ensoleillées. Une protection matérielle comme un masque ou une couverture peut limiter ce risque, EVITER les laits solaires, non bio, élaborés avec des produits issus du pétrole et des anti inflammatoires.

Une HE est ALLERGISANTE ou pas.

Chaque individu, homme ou animal, présente une liste de produits indésirables. Il faut distinguer l’intolérance de l’allergie. La première va favoriser une élimination forcée, violente. Vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, maux de tête, fièvre, fatigue. Tout va rentrer dans l’ordre après élimination du produit.

L’Allergie conduit le système immunitaire à se mettre en marche. Ce phénomène peut provoquer la mort : Effet paradoxal, gonflement, tétanie, comportement désorganisé et violent, panique, asphyxie…

Chaque individu équin ou pas présente ces risques. Chacun ses allergies ou incompatibilités.

LA CANNELLE , les EUCALYPTUS plantes qui provoquent des allergies graves.

Ce ne sont pas les seules. Il est impératif, qu’en cas de doute, un test soit réalisé au préalable. 1 goutte pour un cheval, qui provoque une réaction locale indésirable, devra initier une nouvelle recherche. Une autre plante pourra cibler le trouble sans provoquer de réaction négative. La prudence s’impose dans nos choix, souvent réalisés à l’aveugle, sur de simples conseils non fondés.

Une HE peut être hormone-like ou pas.

Certaines plantes présentent l’effet surprenant de copier les effets des hormones. Elles sont capables de remplacer , ou, une hormone précise, ou un rôle hormonal au sens large.

Ceci est important. Par exemple, une HE de Sauge sclarée peut provoquer un déséquilibre hormonal sévère. Cet exemple prouve la puissance possible de ces réactions. Un avortement peut être provoqué par d’autres plantes, une attitude trop agressive, une stérilité passagère, des troubles de l’appétit, peuvent naitre d’un traitement inapproprié.

En conclusion, ne pas donner des HE à l’aveugle.

  • Ne pas écouter « tout le monde », fuir les articles internet proposés par Google.
  •  Choisir ses propres sources d’information : Naturopathes avertis,  phytothérapeutes, pharmaciens formés, sans oublier les personnes à l’origine décès connaissances modernes.

Dr Jean VALNET – Maurice André GATTEFOSSE –

Dominique BAUDOUX – Dr WILLHEM

Proposent des ouvrages simples, documentés ET SURS !!!!! Ils ne sont pas les seuls, une littérature abondante existe en ce domaine

EN CONCLUSION

Les HE courantes sont indispensables en temps de « crise ». L’Action est quasi immédiate, et les effets indésirables quasiment absents. Il est certes compliqué de cibler au mieux, car cela relève de formations multiples. Mais, une intervention rapide pourra permettre de faire face à de symptômes parfois graves. Sans cibler la subtilité, on peut commencer par des prises simples, démarche réalisée dans des conditions de sécurité strictes. Des témoignages font état de pose d’HE de tea tree dans les yeux des veaux afin d’enrayer une épidémie d’infection oculaire. Parfois même, en préventif. Si cette démarche s’avère bien réelle, il s’agit alors que toutes ces démarches sont à

EVITER ABSOLUMENT.

Dans un prochain article, un petit récapitulatif des HE à garder dans son placard, pourra ainsi débuter une nouvelle approche de soins d’urgence à la maison en attendant le vétérinaire ou pour un usage de confort. Eviter les HE ,non bio, vendues en grandes surfaces. Préférer les laboratoires spécialisés. NE JAMAIS DONNER D’HE EN INTERNE!!!  TRAITEMENT EXTERNE UNIQUEMENT

LES COLIQUES

LES COLIQUES

CET ARTICLE NE SE SUBSTITUE PAS A L’AVIS D’UN VÉTÉRINAIRE DIPLÔMÉ.

En préambule de cet article délicat, précisons que si votre cheval est en colique et que donc, il y a urgence, appelez immédiatement un vétérinaire.Cela étant dit, nous avons toutes et tous connus de grands moments, lorsque, à 23h, un dimanche, (de préférence le 24 décembre ou le 14 juillet), votre cheval est en souffrance et aucun vétérinaire à l’horizon.

Cet article a donc pour but d’apporter un minimum de solutions pour gérer au mieux ces situations, mais également d’esquisser l’idée d’une formation aux gestes d’urgence, des propriétaires, par les vétérinaires. Ce qui est déjà plus ou moins le cas dans le milieu de l’élevage. Les vétérinaires équins sont plus rares et les zones blanches se multiplient.

Les coliques sont la première cause de mortalité chez les chevaux. Dans la grande majorité des cas, la rapidité d’intervention est décisive quant à l’issue positive du pronostic vital.

Trop de chevaux meurent, devant des propriétaires paniqués et impuissants lorsque aucun vétérinaire n’est disponible en temps voulu.

ORIGINES ET ÉTIOPATHOLOGIE DES COLIQUES :

Les conditions de vie inadaptées en sont généralement la cause. Alimentation, absence de mouvement (box), effort physique trop intense, stress, surpopulation vermineuse due à la dysbiose intestinale, troubles uro-génitaux, caillots, vides énergétiques…

Il existe également d’autres sources pathogènes :

Les climats :

–    Chute brutale des températures

  • Eau de boisson trop froide (très fréquent lorsque le début du printemps affiche une température agréable en journée mais que les nuits continuent à être très froides. L’amplitude est alors très élevée et l’eau glacée devient un élément déclencheur de coliques de stases).
  • Sur- exposition au froid et à l’humidité ou à la chaleur et à la sècheresse,
  • Un empoisonnement (plante toxique, ou cheval qui s’est échappé et s’est nourris de semences (blé enrobé par exemple),

Une faiblesse constitutionnelle ou un blocage mécanique :

–   hernie inguinale

– Foramen épiploïque (l’intestin se glisse et se coince dans une cavité abdominale)

Iléus paralytique (L’intestin est paralysé, il n’y a plus de péristaltisme , les matières sont bloquées et la prolifération bactérienne fini par libérer des endotoxines pouvant entraîner un début de nécrose intestinale.

entrappement :   il s’agit d’un déplacement dorsal d’anses intestinales qui viennent se localiser entre le rein et la rate sur le ligament néphrosplénique. Les anses concernées sont en général les portions ventrale et dorsale gauche du côlon ascendant

–    prolapsus

–    Bouchon de foin, de paille, de copeaux, de granulés

–   Un ulcère, une occlusion

Elles peuvent également être consécutives à une autre douleur. Bien que les « juments ovariennes » n’existent pas (ce terme ne voulant strictement rien dire), les douleurs liées aux cycles des juments sont une réalité et peuvent parfois être très intenses et déclencher une colique.

Une infection urinaire, une myosite peuvent également perturber le tractus digestif… .

Il faut dans un premier temps garder à l’esprit des notions anatomiques et physiologiques du processus de digestion.

source : alter equus

 

L’estomac du cheval est petit, il ne peut contenir en conséquence qu’une petite quantité d’aliments (mais il doit en revanche être toujours plein).

Si le tractus digestif se trouve ralenti, les aliments stagnent dans l’estomac ou dans l’intestin et ne s’évacuent pas correctement. D’où les coliques dites « de stases ».

Les muscles lisses de la sphère digestive se contractent pour acheminer les matières vers le rectum. Si les matières s’accumulent dans l’intestin, elles stagnent, ce qui entraîne une déshydratation intestinale et un début d’inflammation.

Débute alors une activité spasmodique visant à évacuer la matière ce qui d’une part est extrêmement douloureux pour le cheval, mais qui entraîne également un épuisement des liquides présents dans l’intestin.

Il ne reste plus alors que la matière solide, et le phénomène de bouchon s’aggrave.

Concernant les coliques de stases, il est possible d’en discerner les premiers signes de déséquilibre (avant que la colique ne se produise) :

-L’enduit lingual est sec

-Le ventre est distendu et sensible à la palpation

-défécation absente ou fortement diminuée en termes de fréquence. (On peut, délicatement, avec un gant chirurgical, inspecter le rectum pour voir s’il n’y a pas des résidus de crottins secs. Attention : Ne surtout aller plus loin que la longueur d’un doigt lors de cette vérification.

-Les urines sont courtes et foncées

Si ces signaux apparaissent, il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de problème avec l’eau de boisson du cheval et qu’il s’hydrate normalement. On peut aussi avoir recours à l’eau de coco qui est un liquide avec un très fort pouvoir hydratant et lubrifiant, ou à l’administration d’une boisson électrolytique (à défaut de pouvoir poser une perfusion en prévention). On peut aussi passer du gel d’aloe verra mélangé à de l’huile végétale à la seringue dans la bouche ce qui permet de lubrifier le tube digestif pour en protéger les muqueuses. Il faut stopper l’apport d’aliments concentrés et mouiller le foin.

Coliques gazeuses

Lorsque l’herbe de printemps pointe le bout de son nez, la fermentation parfois excessive des plantes produisent des gaz qui ont parfois du mal à s’évacuer, et peuvent dilater les parois intestinales en causant une forte douleur. Ce sont des coliques dites « gazeuses »

Lorsque des gaz s’accumulent dans l’intestin, la circulation en est d’autant plus altérée, dont la circulation sanguine ce qui augmente la pression sur les parois vasculaires qui s’étirent.

De ce fait, l’intestin commence à se mouvoir et occupe les cavités abdominales (Foramen épiploïque).

Une partie de l’intestin n’est pas rattachée au corps (partie gauche de l’intestin) ce qui accroit la possibilité de déplacements inopinés et donc de torsions. Toute modification de la motricité de l’intestin provoque des troubles. On parle d’iléus quand les contractions de l’intestin disparaissent totalement.

Dans le cas d’une colique gazeuse, qui se remarque tout de suite par un ventre extrêmement gonflé et un abdomen très rigide, il faut rapidement amener du charbon actif (disponible en seringues toutes prêtes en concentré). Le charbon à la propriété d’éliminer les gaz (entre bien d’autres choses). En principe, un antispasmodique et l’apport de charbon actif sont suffisant. D’ailleurs, il est possible de faire une cure de charbon actif en amont, à l’apparition de l’herbe de printemps, afin de prévenir les coliques gazeuses justement.

On peut également passer du vinaigre des 4 voleurs dilué (dans de l’eau) (20CC de vinaigre pour 40 cc d’eau claire) pour tonifier le transit et dissoudre les matières (pas avant d’avoir soulager la douleur, cela doit toujours être la priorité).Il est possible d’en administrer en amont sur deux ou trois jours lors des premiers signaux de constipation par exemple. Attention en revanche à ne pas l’utiliser sur un terrain ulcéreux.

La médecine occidentale parcellise chaque cas de colique selon la localisation et la nature du blocage. Ces distinctions sont évidemment vitales lorsque l’on aborde l’approche chirurgicale et qu’il est question de réparer une occlusion ou une torsion.

En médecine chinoise, nous verrons que l’approche est différente.

Décryptons d’abord les coliques d’un point de vue anatomo-physiologique :

D’un point de vue strictement mécanique, la digestion d’un cheval implique l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin. (cf schéma)

L’ESTOMAC /DUODÉNUM:

L’estomac est un petit contenant permettant de conserver le bol alimentaire le temps de sa dégradation. Une lésion de l’épithélium (la paroi de l’estomac), ou « ulcère » cause une douleur qui peut entraîner un épisode de colique. Hormis cette cause, c’est la quantité ou la nature de l’aliment qui va poser problème. Par exemple, une douleur dentaire peut être la cause d’un défaut masticatoire et le foin peut arriver dans l’estomac sous une forme trop grossière pour descendre sans encombre.

INTESTIN GRELE :

A l’extrémité de l’intestin grêle (qui est formé par l’anse duodénale, le jéjunum et l’iléon), se trouve l’iléon. C’est le passage vers le gros intestin.  Pour résumer, et puisque nous avons déjà abordé le sujet dans un précédent article), c’est l’intestin grêle qui dégrade les matières complexes (glucides, lipides, protéines), dont, les amidons.

L’activité enzymatique nécessaire à la dégradation des amidons (enzyme nommée amylase) est relativement faible chez le cheval. Or, Les glucides dits « non structurels », dont l’amidon fait partie, sont omniprésents dans les aliments concentrés.

En conséquence, avec un apport en matière concentrée (granulés) ou en céréales, les particules qui n’ont pas pu être dégradées se déposent puis se coincent dans l’intestin grêle, à son extrémité et finissent par former un bouchon. Ces coliques ci sont nettement plus dangereuses puisque le bouchon qui se forme est similaire à une colle forte et lorsque l’obstruction est complète, il n’y a qu’une chirurgie abdominale d’urgence qui peut sauver le cheval.

Évidemment, ces coliques- là sont les plus fréquentes chez les chevaux d’écuries qui vivent en box et qui sont nourris aux granulés.

GROS INTESTIN :

Encore une fois, le système digestif d’un cheval comprend des mètres d’intestins enchevêtrés à coté d’autres organes, c’est ce qui rend les désordres digestifs si dangereux chez le cheval. Pour le reste, le gros intestin doit être :

-correctement lubrifié

-correctement hydraté

-être en symbiose du point de vue du microbiote

-Avoir un apport énergétique suffisant pour être maintenu dans sa forme

Médecine chinoise :

La médecine chinoise envisage la santé, dont la digestion, selon trois principes  :

  • La qualité et la quantité de QI (d’énergie) : la qualité des fonctions organiques, de transport des matières, sont les paramètres sine qua none d’une digestion et d’une santé correcte, tous conditionnés par un apport énergétique correct.
  • La présence suffisante de matière. Lorsque on parle de matière on fait référence ici aux liquides organiques et autres substances vitales.
  • La libre circulation des matières et de l’énergie. C’est deux paramètres conditionnent l’acheminement de nutriments et l’irrigation des organes et aux tissus, qui, à leur tour, peuvent correctement assurer leurs fonctions permettant de produire l’énergie et la matière.

Cet équilibre, dont tous les éléments qui le composent sont interdépendants, ne doit pas être rompu. Si c’est le cas, le tableau clinique se dégrade.

Et envisage la pathologie selon plusieurs outils dont le diagnostic différentiel:

(cf formation MTC)

-Vide/plénitude -Chaleur/froid -Yin/yang – Surface/profondeur

Pour la digestion, un proverbe chinois nous dit « si le fleuve est asséché, le bateau ne peut naviguer ». Une illustration sémantique pour parler d’un phénomène physiologique qui veut qu’il y ait suffisamment de liquide et de lubrification pour pouvoir évacuer les excrétions.

La quantité et la qualité du QI dépendent de la fonctionnalité des organes (de leur forme et de leur fonction). Il faut donc veiller régulièrement à la bonne santé de ces fonctions par des soins énergétiques, un respect des besoins fondamentaux (on y revient encore et toujours) et une vigilance particulière quant aux paramètres externes comme les climats par exemple, ou les relations sociales sources de stress.Il n’est bien-sur pas question de parler de qualité du QI chez les chevaux ferrés.

Pour circuler correctement, le QI et les matières ne doivent pas être « empêchées ». Qu’entend-t-on par-là ? Par exemple, Si un cheval est trop exposé au froid, les tissus se contractent, les spasmes apparaissent. La circulation est ralentie du fait de la contraction de ces tissus.

Cette circulation altérée va produire une chaleur interne du fait de la stagnation des liquides, et produire une nouure, (et, à terme, un processus inflammatoire).

Les liquides vont se raréfier au profit des glaires, le métabolisme sera ralenti et la chaleur va se propager. Nous voici alors avec un terrain des plus propices à un épisode de colique.

Sur un terrain fragilisé avec une faible constitution, on peut rapidement arriver à une torsion au niveau du grêle, du gros intestin, plus rarement de l’estomac. L’eau très froide, le surmenage et le vide énergétique sont les trois facteurs principaux des complications mécaniques comme les hernies ou les torsions.

La raison en est simple, les organes sont maintenus en place par l’énergie et les liquides.  Lorsque l’un ou l’autre fait défaut, les organes perdent leurs fonctions mais également leur forme. Si l’on rajoute à cela une activité spasmodique trop intense, le risque de torsion est élevé.

(Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Un cheval déshydraté par la chaleur, un cheval stressé… )

La cause importe peu dans la stratégie thérapeutique même si bien sûr il est vital d’identifier le facteur pathogène. En médecine chinoise la stratégie thérapeutique consiste à :

  • Stopper la douleur
  • Rétablir le QI et la circulation
  • Produire de la matière

En tout premier lieu, il faut stopper la douleur coûte que coûte.

J’ai souvent entendu dire « oui mais si on passe un antalgique on ne saura pas d’où ça vient »…

NON ! La douleur est un signal d’alerte (cf article sur la douleur). Elle n’a pas vocation à s’installer et devient rapidement un pathogène redoutable. La douleur provoque la douleur. Si elle n’est pas prise le plus vite possible, il devient très compliqué de la  gérer, c’est une question de minutes. La douleur provoque l’inflammation, entraîne la panique, aggrave l’activité spasmodique.

Elle n’est efficacement soulagée que par un antalgique par voie intra musculaire ou par voie intra veineuse. L’acupuncture peut également agir sur la douleur mais vous ne trouverez certainement pas un praticien capable de gérer ces techniques.

L’injection d’un antalgique dans les 20 premières minutes d’une colique (au moins en intra musculaire), permet de sauver la vie de bien des chevaux. C’est pourquoi les vétérinaires compétents dans la plupart des cas, apprennent et permettent aux particuliers, aux écuries d’effectuer ces gestes d’urgences en cas de colique.

D’un point de vue strictement personnel, il devrait être obligatoire pour le propriétaire d’un cheval de savoir effectuer une injection ainsi que de posséder des produits adéquats pour des gestes d’urgence basiques. Mais encore une fois, les traditions et usages délétères prennent le pas sur le bons sens le plus élémentaire.

Au lieu de former correctement les propriétaires de chevaux, on perpétue depuis des décennies les mêmes absurdités qui conduisent parfois, (souvent) à des drames. On peut en citer quelques- unes :

« Il ne faut surtout pas le laisser coucher »

« Il faut le marcher pendant des heures »

« Il faut faire un tour en camion »

« Il faut doucher »

Alors….  voici pourquoi il ne faut JAMAIS suivre ces préceptes d’un autre âge.

On a évoqué le fait que le mouvement, participe effectivement à la qualité du QI. En toute logique, encourager le mouvement semble être une bonne idée. Par ailleurs, le poids conséquent du cheval, qui repose sur un seul côté, comprime le réseau vasculaire et cela ne va, en effet, pas aider le tractus digestif.

Cette théorie serait tout à fait valable si le cheval était un être mécanique qui ne ressent pas la douleur.

Or, c’est un cheval. Et TRÈS souvent, on fait abstraction de son ressenti pour envisager les choses sous un angle mécanique ce qui est un facteur aggravant dans la plupart des cas.

Si l’on relève un cheval qui s’est couché parce qu’il a mal et qu’il est épuisé, le peu d’énergie restante va s’épuisée, et la douleur va s’aggraver en même temps que les spasmes. A fortiori lorsque on ne sait pas de quel type de douleur abdominale il s’agit, s’il y a occlusion, entrappement , torsion…. L’état du cheval va très sérieusement et très vite empirer, et vous aurez de grandes chances de le perdre.

Lorsque un cheval se couche en raison de la douleur, il faut soulager la douleur tout en le laissant couché, et le laisser décider par lui-même, de la position qui est la plus indiquée pour lui. Il le sait bien mieux que vous ! D’ailleurs lorsque il prendra la décision de se relever et de repartir, c’est souvent que la douleur n’est plus paralysante, qu’il n’y a pas de signe de gravité (complication mécanique par exemple). Ce n’est pas systématique bien sûr, une surveillance reste obligatoire. On notera que dans certains cas de coliques gazeuses, la position couchée peut permettre d’évacuer les gaz. Contrairement aux idées reçues, les torsions dans la plupart des cas s’observe chez des chevaux debout. Donc à moins d’avoir une indication contraire suite à une imagerie médicale qui permet d’établir un diagnostic précis, il faut laisser le cheval choisir sa position et son comportement.

Un cheval affaiblit aura d’ailleurs tendance à se relever plus tôt que plus tard, étant, de par son statut, une proie vulnérable dans la nature. Combien de fois avons-nous assisté à des coups de longes jusqu’à ce que des chevaux pétris de douleurs se lèvent… affligeant.

L’idée du camion, perpétrée de génération en génération part d’une bonne intention également. Les vibrations de la route peuvent en effet faire repartir un tractus digestif au ralenti. Mais, encore une fois, si l’on ignore la cause de la colique, on peut tout aussi bien précipiter le cheval vers une mort certaine pour les mêmes raisons que nous venons d’évoquer. Si cette manipulation est valable dans certains cas, il est dangereux d’en prendre la décision seul.

La douche : il est plus compliqué de comprendre la logique réflexive de l’idée de douche. D’autant que la plupart des douches d’écuries sont des douches froides. Donc, ici encore, autant lui asséner un bon coup de pelle ce sera moins pénible pour lui.

Rappelons que le chaud et le froid administré artificiellement (bouillottes, bains froids) sont de véritable “médicaments”, ils ont une action énorme sur la physiologie et il ne faut jamais les administrés à la légère.

Bref, toutes ces manipulations hasardeuses qui confinent à la maltraitance sont à éviter. En revanche, la stimulation douce de points d’acupuncture, ou plutôt ici de digipression, va permettre de débloquer la situation, à l’exception encore une fois d’un trouble mécanique sévère.

En l’absence d’imagerie et de constatation vétérinaire, quelques indices nous permettent d’écarter cette possibilité.

Voici donc quelques conseils lorsque votre cheval présente des signes de coliques :

Voici, en théorie, ce qui peut nous orienter vers l’indice de gravité de la colique. Certains chevaux sont bien plus vulnérables que d’autres face à la douleur, son comportement immédiat n’est donc pas un indice en soi.

Lorsque une injection d’antalgique a été correctement réalisée, avec une posologie adéquat, les signes d’améliorations interviennent entre 5 et 10 minutes qui suivent. A partir de là, la douleur doit aller « decrescendo », le cheval doit montrer des signes d’apaisement, se relever et chercher à grignoter.

Certaines coliques persistent et il est alors nécessaire de faire une seconde injection ou de compléter avec une autre molécule plus forte comme la flunixine ou la buprénorphine en dernier recours (A voir avec votre vétérinaire traitant). Mais quoique qu’il en soit, en 4 à 6h grand maximum, l’épisode doit être terminé même si de légers symptômes persistent.

Mais lorsque une complication mécanique est à l’œuvre (c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’un « petit bouchon » ou d’un excès de fermentation douloureux) , le cheval montrera des signaux très violents de douleur. Il râle, se jette contre les murs ou par terre, transpire abondamment. Si vous arrivez à soulager la douleur malgré tout, l’accalmie sera extrêmement brève, et les symptômes reviendront aussi violemment que si vous n’aviez rien fait.

Dans ce cas, vous avez probablement à faire à une colique grave d’origine souvent mécanique. Il vous faut joindre la clinique la plus proche et amener votre cheval sans tarder.

Voyons en détail le tableau clinique d’une colique :

Lorsque un cheval est couché, il n’est pas nécessairement en colique. Il peut aussi faire une bonne sieste. Encore une fois, tout dépend des habitudes de votre cheval. Généralement, une sorte de sixième sens nous permet de voir très vite que quelque chose ne va pas lorsque on les connait par cœur. Mais s’il s’agit d’un cheval que vous ne connaissez pas, voici les signes à contrôler impérativement :

  • Un cheval qui n’est pas en troupeau, ne se couche que très rarement de tout son long. Il est vulnérable dans cette position et ne se le permet que lorsque d’autres éléments du troupeau montent la garde.

Aussi, s’il est allongé avec l’encolure relevée, l’air paisible, il peut très bien se reposer mais une surveillance s’impose. S’il est allongé de tout son long seul, il faut aller vérifier sur le champ.

– Le ventre est-il anormalement gonflé?

-Change t’il souvent de position ? (allongé de tout son long, se relève partiellement, gratte le sol avec un antérieur, voir tape du pied par terre brutalement, se regarde ou se mord le ventre), c’est le signe qu’il tente de trouver une position pour soulager une douleur, il faut s’alarmer.

-S’il est allongé de tout son long, a-t-il la bouche entrouverte avec les dents apparentes ? (signe de douleur aiguë)

(source: myllie delépine)

-Y a-t-il des signes de transpiration  (vérifier entre les cuisses, sur le poitrail, est ce   que le cheval est carrément en nage)

– Y a-t-il de la fièvre ? (La fièvre est en réalité un signal de l’hypothalamus indiquant que l’organisme se défend. On a tendance à croire qu’il ne se défend qu’en cas d’attaque virale ou infectieuse, or, la douleur à un certain stade devient un pathogène contre lequel le corps lutte.

-Relief veineux : y a-t’il des veines gonflées très apparentes (artère faciale, artère intercostale, carotide primitive, veine saphène (le pouls est-il tendu et superficiel ou au contraire profond et sourd?)

 

  • Y a-t-il des plis au- dessus des naseaux avec des naseaux pincés et les muscles naseaux latéraux et canins, serrés, tendus (signe de douleur aigue)

 

  • La fréquence cardiaque a-t-elle dépassé les 60 ? On estime qu’à partir de 60 (chiffre qui peut varier légèrement en fonction de la corpulence et de l’origine), la douleur est aiguë et devient dangereuse. Même si vous n’avez pas de stéthoscope, vous pouvez effectuer une légère pression avec l’index et le majeur sur le cœur (derrière le coude gauche) et vous sentirez la vitesse et la force des battements

 

  • Les muqueuses sont-elles rouge vif ? (ce qui indique une attaque du foie liée à un empoisonnement la plupart du temps ou a une déshydratation sévère)

(auquel cas il faut hydrater par perfusion le plus rapidement possible, si ce n’est pas possible dans l’immédiat, utiliser le charbon actif en seringue et un liquide contenant des électrolytes, par voie orale le plus rapidement possible pour maintenir les fonctions vitales, conserver une hydratation minimum et évacuer gaz et agents toxiques du sang grâce au charbon)

  • L’enduit lingual : est-il sec, ou blanc et fin, ou jaune et épais…
  • Le cheval vous laisse t-il lui toucher le ventre ou se met-il en colère en essayant de fuir le contact. Sentez- vous une chaleur particulière ? Une rigidité ?
  • La respiration est-elle rapide et saccadée avec une dyspnée (difficulté respiratoire), les naseaux sont-ils dilatés ?

Un ou plusieurs de ces symptômes, indiquent clairement un état douloureux dont l’intensité peut s’évaluer grâce à un examen minutieux de ces quelques points que nous venons de citer.

CONDUITE A TENIR SI VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE VENIR UN VETERINAIRE :

En amont, assurez- vous d’avoir une pharmacie d’urgence qui puisse vous permettre d’aborder les choses « sereinement ». La principale complication des coliques découle du fait qu’elles ne sont pas prises en charge à temps. Et bien souvent, dans l’urgence, on se rend compte qu’on a rien sous la main pour les soins.

Si vous êtes dans un « no man’s land « médical, c’est d’autant plus important, demandez à votre vétérinaire l’autorisation de détenir un antispasmodique/antalgique adapté et de vous apprendre les bons gestes.

1° Conservez dans votre pharmacie :

  • Trois seringues de carbovet (du charbon actif concentré), on peut le trouver sur internet sans ordonnance. Vital en cas d’empoisonnement ou de colique gazeuse.
  • Une bouteille de vinaigre des 4 voleurs (attention il existe plusieurs recettes, il faut la marque biofloral) (trouvable en biocoop)
  • Un flacon de métamizole (antalgique/antispasmodique), avec les accessoires nécessaires (à voir avec votre vétérinaire)
  • Seringues de flunixine ( fynadine) (à voir avec votre vétérinaire)
  • Une bouteille d’argent colloïdale 15 ppm (boutique PEL)
  • De l’huile de ricin de première qualité
  • De l’argile verte en poudre conservée dans un endroit propre.
  • Une bouillotte ou couverture chauffante
  • Prévoir un abri sec et propre ou le cheval peut se coucher.
  • Un thermomètre
  • Une couverture de survie. (si le cheval est couché sans pouvoir se relever et qu’il est nécessaire de le perfuser sur place dans le pré, il faut le préserver du froid, de l’humidité ou à l’inverse de la chaleur.)
  • Huile essentielle de basilic tropical, lavande fine, menthe poivrée, carvi. 5 gouttes de chaque dans 3 cu à soupe d’huile végétale, à appliquer entre les cuisses toutes les 4h en cas de colique.
  • Beaume du tigre rouge ou une huile camphrée de qualité
  • Du gimgembre.

2°) Laissez le moins possible le cheval seul et vérifier tous les indices de déséquilibres

Ce conseil peut paraître anodin, mais dans la domesticité, les humains sont souvent les repères des animaux. (Dans notre troupeau, qui vit pourtant en liberté sur 25 hectares, lorsque un cheval n’est pas bien, soit il vient par ses propres moyens devant la maison si quelque chose ne va pas, soit les autres viennent chercher de l’aide. Lors de la dernière colique grave par empoisonnement que nous avons eu, le poney était à environs 800 mètres. Les autres ont fait une chaîne, et les hennissements du plus proche nous ont avertis rapidement. Les hennissements des autres nous ont fait directement progresser dans la bonne direction ce qui lui a probablement sauver la vie puisque son état était gravissime, nous l’aurions perdu à quelques minutes près.)

Il est donc important que vous ne paniquiez pas, que vous ayez un son de voix rassurant, et que vous inspectiez votre cheval le plus calmement possible avec des gestes surs. Entraînez vous lorsque il va bien pour les points de digipression.

3°) GESTION DE LA DOULEUR

La priorité c’est de contenir la douleur une fois que la colique est constatée. Soit votre vétérinaire est disponible, soit il aura bien voulu vous laisser de quoi faire une piqûre et vous aura appris à le faire dans de bonnes conditions. Attention à la pharmacocinétique. La pharmacocinétique correspond au parcours de la molécule médicamenteuse dans le corps et à la manière dont elle est métabolisée. On appelle ce parcours ADME (Absorption (la molécule devra franchir différentes membranes cellulaires en cas d’ingestion par voie orale), Distribution (la manière dont il atteint sa cible moléculaire), Métabolisation (biotransformation enzymatique par le foie), Excrétion (voie biliaire ou rénale).

En fonction de sa nature, une molécule peut d’ailleurs être réabsorbée dans le cycle entéro-hépatique, mais ca c’est autre chose bref…. La calmagine (qui existe sous plusieurs autres appellations) reste le recours le plus utilisé pour les coliques sans complications. C’est un antispasmodique avec action antalgique qui est d’ailleurs également utilisé sur certains bouchons œsophagiens compliqués (les bouchons œsophagiens feront l’objet d’un article).

Il est généralement très bien toléré par les chevaux, et son élimination de l’organisme ne pose pas de problème particulier. En revanche, si plusieurs injections sont nécessaires, on retrouve une accumulation de métabolites à longue durée d’action ce qui doit être pris en compte pour adapter le dosage.

Après l’injection, vous pouvez mettre les huiles et commencer rapidement les 3 premiers points de digipression décrits ci-dessous.

 4°) FAIRE REPARTIR LE TRACTUS DIGESTIF.

-Disperser la chaleur

-Harmoniser le QI

-Rétablir la circulation

– Stimuler la production des liquides

Pour ce faire, nous utiliserons la digipression.

Avant d’aborder les points à travailler, quelques conseils :

Votre propre respiration, doit être lente et profonde. Si vous êtes nerveux et tendu, vous risquez d’aggraver les douleurs.

La main de soutien (votre main qui va stimuler le point s’appelle « main de travail »), doit être également posée sur le cheval.

Nous parlerons d’une unité de mesure en médecine chinoise pour localiser les points, qui s’appelle le cun :

FOIE 14  (期门) QI MEN

LOCALISATION : Il se situe dans le 5eme espace intercostal. A hauteur de la ligne d’épaule. Une fois que le 5eme espace intercostal est trouvé, on suit la courbe de la cote, jusqu’à une ligne imaginaire horizontale qui part de la pointe d’épaule.

Le point foie 14 permet d’aider à la vidange mécanique du caecum, de débloquer la stagnation du Qi située dans les hypocondres, de libérer la rétention des aliments, ainsi que de réguler la circulation du sang et de l’énergie.

METHODE DE TRAVAIL :On exercera une pression maintenue. La pression doit être progressive et doit s’arrêter avant que le cheval ne ressente une gêne. Conserver la pression durant 3 minutes environs

ESTOMAC 25  (天枢)

LOCALISATION : Tracer une ligne verticale dans le 3 eme espace intercostal, contre la troisième cote et à deux largeurs de mains de l’ombilic sous la partie ventrale du colon

Le point 25, situé sur le méridien de l’estomac, est appelé Tian Shu. Il est l’un des points les plus importants dans la stratégie de traitement des troubles intestinaux. Il régule les fonctions du gros intestin, ainsi que la rate et l’estomac. Il permet de transformer l’humidité et l’humidité – chaleur, de réguler le Qi et le sang et d’éliminer les stagnations

Il s’agit du point ou le QI du gros intestin se concentre, c’est pourquoi il est un point primordial en cas de colique.

L’estomac entretien également une relation spécifique avec l’intestin grêle et le gros intestin dans le méridien appelé « yang ming »  (cf formation MTC)

Il est aussi associé à la rate, dans l’élément terre (cf podcast n°2). Les fonctions de transport et de transformation des aliments par la rate sont centrales dans le système circulatoire et la production du QI.

Par ailleurs, le point estomac 25 est placé non loin du plexus solaire, qui est un point de convergence des trajets nerveux, du nerf fémoral et de la veine épigastrique caudale superficielle. D’un point de vue strictement anatomique, son emplacement est stratégique ce qui décuple son efficacité.

MÉTHODE DE TRAVAIL SUR LE POINT :  La pression, qui doit être adaptée à la situation. Pour cela, posez d’abord votre paume demain sur le point, le plus délicatement possible, accentuez votre pression tant que le cheval se laisse faire, tant qu’il ne montre pas de résistance de fuite ou d’inconfort dû à la pression. Maintenez la pression quelques secondes puis relâchez rapidement et recommencez jusqu’à entendre le tractus digestif repartir et les gaz s’évacuer. Restez souple dans vos gestes et dans votre corps, ne bloquez pas les coudes ou les épaules.

Si le cheval est trop douloureux pour cette manipulation, posez simplement votre main délicatement en effectuant un cercle lent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (le même sens que le tractus, de la bouche vers l’anus), en prenant garde à ne mobiliser que le fascia (sans pression). Ne mobilisez que la surface. Et si même cela, le cheval ne laisse pas faire, gardez votre main sur la zone à quelques millimètres de distance, sans contact. Rapprochez au fur et à mesure la main, jusqu’à ce que votre cheval accepte. (C’est déjà une première étape vers la sortie de crise).

Gardez bien en tête que l’état du point est le reflet de l’état de l’intestin. S’il est très dur et douloureux, c’est un indice certain d’anomalie.

ESTOMAC 36 : SU ZAN LI (足三里)

LOCALISATION :  Face antero externe du postérieur sur la face latérale du tibia à 3 cun (deux doigts joints) de l’articulation fémoro-rotulienne.

Le point 36 du méridien estomac est un des points les plus importants en médecine chinoise. Nous ne nous étendrons pas sur l’ensemble des bénéfices en termes de stratégie thérapeutique liés à ce point. Nous évoquerons son intérêt dans le cas des coliques uniquement.

Ce point permet d’harmoniser l’estomac d’un point de vue énergétique. Il régule le sang et le QI et traite les déficiences de l’organisme. Son effet est tonifiant sur le foyer médian, notamment le couple rate/estomac et permet ainsi de stimuler la production du QI ce qui est primordial en cas de ralentissement ou d’arrêt du tractus digestif.

MÉTHODE DE TRAVAIL SUR CE POINT :

Sur le point estomac 36, nous préconisons de joindre le pouce et l’index et de stimuler de haut en bas vigoureusement le trajet du méridien autour du 36 eme point. Ce mouvement doit être effectué pendant environs 3 minutes.

VB 37 /F3

(VB 37 et F3 sont deux points que l’on utilisera ensemble dans cet ordre. Le premier est un point dit LUO, le second est un point dit SOURCE. (cf formation MTC niveau 2)

LOCALISATIONS :

Le point VB (vésicule biliaire 37) permet de réguler l’excès de chaleur, d’en diminuer la pression et de rééquilibrer le foie. Le cheval n’a pas de vésicule biliaire, c’est le foie qui gère l’activité biliaire en plus de sa fonction première. Cependant, le méridien de la vésicule biliaire est présent lui. On travaille donc sur une des fonctions du foie en agissant sur le méridien VB.

En cas de plénitude, le méridien est obstrué et la chaleur s’amplifie aggravant la circulation, affectant les liquides nourriciers, ce qui engendre des contractions, et la rétractation de la fibre musculaire.

V.B.37 est aussi utile dans les cas de mictions difficiles et douloureuses ainsi que pour les troubles gynécologiques dont l’origine des douleurs se trouve dans les stases de la sphère abdominale basse. Les troubles gynécologiques peuvent aussi déclencher des coliques dans certains cas, ce point n’est donc pas à négliger sur les juments.

F3 TAI CHONG  (太沖)

LOCALISATION : Face antéro interne du postérieur

Le point source (YUAN) du foie, permet de tonifier la fonction du foie et donc de rétablir une circulation fluide.

Méthode de travail  (pareil pour les deux points): Pression avec le pouce de la main droite tandis que la main gauche (main de soutien, se place au- dessus sur le même trajet. Stimuler les points pendant environ 3 minutes.

VC 17 : SHAN ZHONG (中)

 LOCALISATION : Entre les deux antérieur sur l’axe de l’ombilic.

Le tractus digestif par de la bouche et se termine à l’anus. Lors d’un blocage, le QI peut stagner, ou se retrouver à contresens. L’idée est donc de remettre le QI dans le bon sens.

Le point VC 17 est un point de réunion de tous les QI. Il va permettre de remettre l’énergie dans le bon sens et aider dans ce contexte, à remettre le tractus digestif en route.

Les points d’urgence sont les trois premiers :

FOIE 14, ESTOMAC 25 et ESTOMAC 36.

On doit quasi immédiatement voir un relâchement général, avec abdomen qui perd en rigidité, qui redevient souple au moins en partie, la présence de gaz éventuellement (surtout dans les coliques gazeuses), et le cheval doit se remettre à mobiliser sa mâchoire. Les lèvres se détendent, les plis sus-naseaux disparaissent et le cheval commence à somnoler. La respiration se ralenti, la transpiration s’arrête, le relief veineux revient à la normale.

Tous ces signaux indiquent un soulagement et donc une amélioration de l’état général. Il est important de vérifier la fréquence cardiaque pour confirmer ces signes.

La surveillance toutes les 30 minutes sur une durée de 4h est vivement conseillée. Et une surveillance 3 à 4 fois par jour durant les 48h qui suivent la colique.

LA REPRISE ALIMENTAIRE :

L’estomac d’un cheval par définition, n’est jamais vide. La reprise alimentaire doit donc s’effectuée très progressivement mais rapidement après l’épisode de colique, (si celle-ci n’a pas pour origine un problème mécanique.)

Le cheval ne doit pas souffrir de la chaleur ou du froid. Il sort d’un épisode douloureux et épuisant. Il doit pouvoir se déplacer librement (et doit marcher, cette fois ci, oui, vous pouvez le marcher en main pour favoriser le mouvement), et disposer de foin mouiller et d’eau clair à une température convenable. Si une colique à lieu en hivers, il est conseiller de placer une bouillotte chaude sur les reins sous une couverture afin de favoriser l’action anti spasmodique et aider à la thermo régulation. Si les pieds sont mouillés, séchez les. Si elle a lieu au contraire en été, il faut rafraîchir. Une serviette de toilette fraîche peut envelopper le cheval. Attention pas de froid !!!!!!  Le froid va entraîner une constriction des tissus et aggraver l’activité spasmodique, surtout s’il fait très chaud, le choc peut être fatal. Utiliser un linge frais.

Si votre cheval évolue sur un terrain très vallonné, il est conseillé de le laisser sur une surface qui n’implique pas d’effort de locomotion pour éviter un maximum l’effort musculaire trop intense. L’activité doit être douce. L’inertie dans le mouvement, lié au poids du cheval a un impact significatif sur les organes. Il faut donc être prudent dans les 3 jours qui suivent une colique. La marche à pied étant le meilleurs moyen (sauf si le cheval est ferré).

Si la colique est gazeuse, due à l’herbe de printemps, il faut remettre à l’herbe progressivement. Les petites coliques gazeuses de printemps font parties dans une certaine mesure du processus d’ormèse. C’est pourquoi, lorsque le cheval se remet à l’herbe après la longue période de restriction hivernale, la diarrhée, les gaz sont des symptômes normaux d’une transition. En amont, il est donc important de s’assurer que les bruits aérogastriques soient bien présents. Même sans posséder de stéthoscope, il est possible de coller son oreille sur la sphère digestive basse de temps en temps pour vérifier que les échanges physiologiques sont bien en cours. On pourra donner du charbon actif 3 semaines en début de printemps pour aider à la digestion de ces gaz.

Une oreille aguerrie peut, à terme différencier les bruits présents et noter une anomalie ciblée en interne.

LE CAS PARTICULIER DES EMPOISONNEMENTS :

La réponse physiologique à l’empoisonnement est particulière. Le foie est très violemment attaqué dans la mesure où il est chargé de gérer les toxines et leur rapport avec la sphère hépatique. De son côté, le rein a pour mission de se débarrasser des déchets par voie urinaire. Ce sont donc les deux organes de première ligne affectés par un empoisonnement.

En fonction des plantes, l’organe cible peut varier, ce n’est donc qu’une généralité. Certaines plantes par exemple, comme la porcelle, sont neurotoxiques. C’est pourquoi apparaissent très rapidement des symptômes tels que l’ataxie, le harper, les convulsions, des troubles de la vision, des vertiges, des troubles cognitifs etc…

De nombreux toxiques, peuvent être responsables d’une toxicité hépatique aiguë qu’elle soit « dose-dépendante » (c’est-à-dire que la dangerosité dépend du dosage) ou idiosyncrasique. Ce dernier terme désigne le fait que chaque organisme est particulier, ce qui rend très difficile le fait de pouvoir déterminer avec certitude et exactitude, l’impact de la toxine selon l’individu.

Puisque c’est la sphère hépatique qui va disséminer le poison dans l’organisme, le plus urgent est de nettoyer le sang. Il faut autant que possible remplacer les liquides. Dans ce cas, seule une perfusion de ringer lactate a gros débit, va pouvoir diluer le sang et aider à évacuer le poison. Cela étant, cette manipulation doit être opérée avec la plus grande surveillance. Ce faisant, vous risquez l’anémie en supprimant l’apport des nutriments par le sang. C’est pourquoi des solutions nutritives sont rajoutées.

La gestion de la douleur doit se faire quasiment simultanément et par voie veineuse.

Les paramètres vitaux doivent être surveillés toutes les 20 minutes durant les premières heures.

Le tableau clinique d’un empoisonnement (aigu)  (par exemple substance chimique, blé, blé enrobé…) est le suivant :

  • Muqueuses rouges
  • Yeux injectés de sang
  • Épuisement brutal des liquides organiques
  • Constipation sévère
  • Myosite
  • Raideur des 4 membres avec convulsions et tremblements.
  • Absence de thermorégulation.
  • Fièvre élevée
  • Agitation entrecoupée de pertes de connaissances

On parle là d’une urgence vitale qui nécessite un traitement par voie intraveineuse impérativement.

Gibus de comoulec : empoisonnement au blé enrobé. Retrouvé couché dans l’eau ,

( mois de janvier lors d’une tempête) tacchycarde à 87, température à 34 degrés, pertes de connaissance, convulsions, raideurs.

La première photo a été prise à H+12 de l’empoisonnement après 10 Litres de ringer et un antalgique par voie veineuse. Le poney est épuisé, en hypothermie (34,8 °) et très faible, mais la douleur est soulagée.

La seconde photo a été prise après enveloppement de bouillottes au gingembre, 3 litres d’électrolytes bio disponibles faits maison, 2 litres d’eau de coco, 1 dose de thuya en basse dissolution, un bain de pied de 30 minutes avec une eau tiède contenant de l’HE de livèche et Lédon du groenland (régénératrice hépatocellulaire et une dépurative rénale). Température remontée à 37,6, reprise d’une circulation correcte, plus de trace de sang dans les urines, activité organique revenue à la normale (muqueuses ok, écoulements ok). La photo ne le montre pas mais le poney recommence à hennir pour appeler le troupeau, cherche à se débarrasser de sa perfusion et se remet à manger du foin.

Après avoir envoyé une prise de sang de contrôle au laboratoire (il est intéressant d’évaluer l’impact de l’empoisonnement sur l’état du foie et des reins), les résultats sont bons (hormis les plaquettes mais ce qui était normal). H+20, mon poney est retourné brouter normalement avec son troupeau.

Sur des empoisonnements “plus légers”, ou chroniques (comme le séneçon par exemple), Il faut soutenir le foie, les reins ainsi que la production de liquide. Souvent, ces soutiens devront être présents à vie (cela fera l’objet d’un autre article).

PRUNELLE 12 ans (Aveyron).

Jument percheronne de plus d’une tonne qui montre des signes de colique. Aucun vétérinaire ne peut se déplacer avant la fin de la journée. Les propriétaires, administrent 60cc d’antispasmodique, la douleur se calme pour 1h, puis revient. Les signaux de douleur sont inquiétants, deuxième piqûre 1h plus tard, la douleur ne se calme pas, la jument se jette contre les murs de l’abris. Ayant quelques connaissances, et un ostéopathe connaissant bien la jument, ils suspectent tous deux une torsion. Une image est nécessaire, il faut que le vétérinaire vienne.

Arrivé sur les lieux, après fouille et auscultation, le vétérinaire décide de passer de la paraffine et une troisième injection d’antalgique. « Ce n’est pas une torsion».

Inquiet, le propriétaire insiste au vu des antécédents de la jument (gros problèmes chroniques d’ordre structurels et énergétiques avec infection chronique du pieds (avec fièvre) pendant 1 an). La situation se tend, le vétérinaire est catégorique, il faut attendre que ca passe.

Après 3 venues du vétérinaire et 36h de souffrance intense, la jument est déshydratée en état de choc et à bout de force. La décision est alors prise de la transporter d’urgence dans la clinique la plus proche, l’échographie faite à son arrivée confirmera une torsion du grêle. Opérée en urgence elle survivra malgré les recommandations du chirurgien préconisant l’euthanasie .

Il lui a été conseillé de laisser la jument 1 mois au box avec un pansement autour de la plaie et des injections d’antibiotiques quotidiennes. L’état de la jument en post-op s’est dégradé très rapidement avec début d’infection pulmonaire (présence de pu dans les naseaux) bruit aérogastrique anormaux avec fièvre intense, asthénie, prostration, difficultés circulatoires dues au pansement et une dégradation nette de l’état du foie.

Il a été décidé de remettre la jument au pré, de clore les parties vallonnées pour qu’elle n’évolue gentiment que sur le plat, de stopper les antibiotiques et d’enlever le pansement qui produisait une chaleur au niveau abdominale, altérant la circulation, avec présence d’oedèmes sur le pourtour. La plaie a été traitée avec de l’argile et des huiles essentielles, l’antibiotique, aggravant la dysbiose intestinale, a été remplacé par de l’argent colloïdale et des huiles essentielles anti-infectieuses, une dose massive de pré et probiotique avec un protocole strict avec 4 séances de soin par jour. La fièvre a été contenue à l’aide de bains dérivatifs. Les adhérences de la plaie sternale ont été prévenues par ultrasons.

Au bout de 48 h, la fièvre a disparue, la jument présentait de nouveau de la joie de vivre et pouvait interagir avec un congénère. Au bout d’une semaine, elle a été réintégrée à l’ensemble du troupeau et ne présentait plus aucun symptôme. Elle se porte aujourd’hui à merveille plus de deux ans après cette torsion.

Parmi tous les exemples que j’ai sous la main, cet exemple relativement atypique me parait révélateur d’une chose. Les chevaux ne réagissent pas tous de la même manière à la douleur d’une part. D’autre part, les protocoles de soins plus ou moins standardisés peinent à prendre en compte la connaissance du cheval par son propriétaire dans l’anamnèse, ou du moins à la minimiser. Une erreur de diagnostic est toujours possible, et n’est pas blâmable. Cependant, il faut encourager les professionnels de santé à plus d’écoute. Les chirurgiens sont les seuls capables de sauver la vie d’un cheval pour lequel on ne peut plus rien (en cas de torsion justement par exemple). Les vétérinaires ont la maîtrise et la connaissance des moyens d’aider un organisme en souffrance qui, momentanément, n’est plus autonome dans son fonctionnement. Les praticiens de thérapies manuelles connaissent sur le bout des doigts le fonctionnement énergétique, ostéo-articulaire, le terrain, l’historique médical, des chevaux qu’ils suivent… Et les propriétaires qui sont les mieux placés, de par la connaissance intime de leurs chevaux, de leurs comportements, de leur réaction face à la douleur, pour éliminer ou orienter la possibilité d’un diagnostic. La nécessité de plus de communication et d’écoute entre tous les acteurs de la santé du cheval apparaît plus que jamais nécessaire.

Pour terminer, gardons à l’esprit qu’un organisme pour fonctionner, et à fortiori pour se rétablir, a besoin d’oxygène, d’un équilibre entre mouvement et repos, de lumière et de contacts sociaux, de la libre circulation des matières et de l’énergie et d’une bonne symbiose intestinale. Les préconisations systématiques d’arrêt au box et de bandages sur le long terme, de longues antibiothérapies, semblent parfois peu adaptées. Les chevaux connaissent leur limite, il semble donc curieux de rajouter des éléments pathogènes comme la privation de mouvement, l’altération de la circulation, et la dégradation sévère du microbiote sans raison impérative. Cela étant c’est une réflexion générale sur la santé, non une préconisation, il faut TOUJOURS VOUS EN REMETTRE A UN VETERINAIRE DIPLÔMÉ.

Foire aux questions

Bonsoir à toutes et tous,

Ayant reçu énormément de questions en tout genre sur les articles (SME, fourbure…) et plus largement sur la médecine chinoise, nous avons eu l’idée de vous proposer de poser toutes vos questions par mail à l’adresse: medecinechinoiseequine@protonmail.com

Les questions seront ensuite regroupées par thèmes pour faire l’objet de podcasts. Les questions peuvent être d’ordre général, ou porter sur vos chevaux, ou tout ce qui pourrait susciter votre curiosité.C’est vrai que répondre à chaque personne prend du temps et on a pas nécessairement le temps de répondre à tout le monde ce qui est très dommage. Si toutes les questions sont compilées, nous pourrons répondre plus facilement et tout le monde pourra en profiter.

 

LES BESOINS FONDAMENTAUX

LES BESOINS FONDAMENTAUX

Par Myllie Delépine

INTRODUCTION

ANTROPOMORPHISME ET SENSIBILITE ANIMALE OU EST LA VERITE ?

Pour parler du respect des besoin fondamentaux, et de l’impact de l’absence de respect des BF, il est d’abord nécessaire de parler de sensibilité animale. La raison en est simple. Nous avons domestiqué les animaux, et nous verrons au cours de cet article que cette variable n’est pas sans conséquence sur la manière d’aborder la question

L’arme sémantique suprême, afin de couper court à tout débat concernant la sensibilité animale, est l’anthropomorphisme. C’est-à-dire, se substituer en termes de ressentis, à un animal, et d’en transposer les conséquences.

Le fait que la science n’ait reconnu la sensibilité du nourrisson humain qu’à partir des années 80, prouve à lui seul que l’absence de preuve de sensibilité chez l’animal n’est pas une preuve… justement!!

Mais les intérêts en termes d’exploitation des animaux, ne sauraient admettre une interférence éthique.

Pour illustrer le raisonnement, et pour parler d’actualité, les institutions peinent par exemple, à interdire l’épandage du glyphosate en raison de l’absence de preuve de sa toxicité. N’eût-il pas été plus logique, dans le doute, de faire le cheminement intellectuel inverse en appliquant le fameux « principe de précaution « ?? La logique est la même lorsqu’il s’agit de sensibilité animale.

La particularité de la médecine vétérinaire, découle du fait que les codes du langage animal, sont définis et interprétés selon notre degré propre de sensibilité, ou nos acquis culturels.
C’est pourquoi le vétérinaire se fie au langage corporel et aux seuils de références physiologiques ou biochimiques pour définir un état pathologique.
Quand bien même, l’état de santé a commencé à se dégrader des semaines, des mois, voir des années avant sa prise en compte et son traitement éventuel.

Or, « Il est trop tard de forger les armes quand la guerre est déclarée » (proverbe chinois)

L’ambivalence de la perception de la sensibilité animale selon les besoins en vigueur, et sans aucune contextualisation environnementale, nous interroge sur la réalité de ce qu’il convient
justement d’appeler « l’état de santé » de l’animal.

Il est admis que les capacités adaptatives du cheval, sont liées aux besoins humains dans le processus de domestication. Ainsi, ce rapprochement (ses intérêts et ses contraintes), a
profondément modifié l’état sauvage primitif qui limitait l’existence de l’individu à sa synergie avec la nature. Cet état de fait est particulièrement intéressant pour permettre l’application des principes de la médecine chinoise.

On peut attester scientifiquement de ce raisonnement en s’appuyant sur l’exemple des  enfants dits : « sauvages »: Marcos Rodriguez Pantoja et victor : l’un élevé par des loups dans les
montagnes espagnoles et l’autre, surnommé « l’enfant sauvage » que l’on a essayé en vain de réhabiliter parmi les hommes. Dans les deux cas (avérés et documentés), les enfants communiquaient avec la meute, se nourrissaient essentiellement de racines, et certains de
leurs sens s’étaient décuplés tandis que d’autres au contraire étaient amoindris. Ces facultés adaptogènes prouvent, que l’environnement au sens large, influe sur l’individu jusque dans les
caractéristiques de son espèce. La preuve est ainsi apportée de la corrélation  entre le milieu externe et le milieu interne : la modification a engendré le développement d’autres modes de communication, et les a dotés des outils physiques et physiologiques nécessaires à la vie sauvage.

Le dénouement de ces histoires est d’un intérêt certain pour transcender cette barrière philosophique inter-espèce, qui conditionne le rapport à l’animal, notamment dans le soin, et c’est là le grand défi des thérapeutes animaliers.

Par ailleurs, l’excuse anthropomorphique, est constamment sollicitée pour annihiler la possibilité de faire évoluer la « gestion » de l’animal domestique. Sans basculer dans cet écueil, il semble pourtant nécessaire d’envisager l’impact de l’inclusion des chevaux dans notre mode de vie et d’en mesurer la limite des facultés
adaptatives.
Si un enfant humain peut avoir des tropismes identiques à une meute de loups et survivre à l’état sauvage, on peut supposer que le traitement du cheval, selon les « besoins » humains,
nécessite de faire évoluer les possibilités thérapeutiques en tenant compte de ces modifications.

Par exemple, certains chevaux ne supportent pas la séparation avec leur propriétaire, (ce qui n’est pas une caractéristique propre à son espèce !).
Nous avons pu le prouver au moment du confinement, avec des chevaux qui ont montré des troubles comportementaux et parfois des signes physiologiques de déséquilibre parce que les propriétaires n’étaient plus autorisés à se rendre aux écuries. Ces troubles ont disparus lors du retour « à la normale ».

Tandis que d’autre chevaux n’ont présenté aucun signe particulier en l’absence de leur référent humain.
On peut aussi prendre l’exemple des animaux sauvages récupérés petits et élevés comme des chiens ou des chats. Ils sortent de leur condition sauvage pour être imprégnés des codes
sociaux établis entre humains et animaux domestiques. Et on observe des pathologies normalement inexistantes en milieu sauvage.
Par exemple :
– le syndrome de l’angoisse de séparation observée sur un sanglier mâle âgé de 8 ans et
diagnostiqué par un vétérinaire (association « la maison d’Obélix »).
-Le SME, résultant de changements environnementaux au sens large (absence de variété de
plante dans le milieu de vie, alimentation inadaptée, stress…) ou encore,
– la stéréotypie.

Les besoins fondamentaux d’une espèce constituent les pierres angulaires de la qualité environnementale d’un individu et en définissent les paramètres.

Il est primordial d’étudier de près les besoins fondamentaux en question et de les comprendre dans leur globalité afin de pouvoir agir par ce biais.
La condition préalable, essentielle à ce cheminement, est qu’il n’y ait pas d’enjeux de rentabilité sans quoi, ces lignes sont aussi utiles que les conseils d’un diététicien à un canard gavé dans une cage.

La médecine traditionnelle chinoise a établi un constat qui est la pièce maitresse de sa théorie et de sa pratique. Les lois qui sous-tendent les processus biodynamiques, sont les mêmes pour tous. De la plus petite cellule jusqu’à l’organisme le plus complexe, ces lois s’appliquent. Nous passons par exemple tous par les phases de naissance, croissance, maturation, dégénérescence et mort.

De fait, tous les éléments sont interconnectés.  Prenons un exemple concret : L’énergie est descendante à l’automne. Les feuilles des arbres tombent, les animaux hibernent, les jours raccourcissent… L’organisme interne subi également ce changement énergétique.

Au contraire, au printemps, lorsqu’il ya une renaissance généralisée, et que l’énergie est montante, les animaux mettent bas, sortent d’hibernation , les fleurs poussent et éclosent etc etc… Ces mouvements énergétiques sont les mêmes en interne.

Partant de là, absolument tous les paramètres environnementaux ont une influence sur l’interne. Les saisons, le climat,  la zone géographique, le paysage, l’entourage social, la nourriture…Chaque espèce possède des critères de vie qui lui sont propres, et ont des besoins en conséquence.

Pour le cheval 3 besoins primaires : Le mouvement, la fibre (alimentation), et les relations sociales.  L’idée de cet article est de développer l’étude de ces besoins fondamentaux.

Le mouvement

 869 200 chevaux, soit 82 % de la population équine sur le territoire français, vivent en box.
Jusqu’à récemment, la nocivité de la vie en box pour les chevaux était affaire de sensibilité. Aucun impact direct ou réel n’était communément admis dans la communauté scientifique (ou équitante du reste).
Il a fallu attendre les années 1990, avec la thèse du Dr Wilkins

« Stereotypies in the stabled
horse : Causes, treatments and prevention »,

pour mettre en évidence, les signes d’un stress
physiologique lié à ces conditions. Puis, une thèse du Dr Yarnell (2015). Utilisant des mesures telles que le taux de
glucocorticoïde, la température oculaire, les déviances comportementales, les enzymes cardiaques, l’analyse des matières fécales… afin de prouver, par l’existence réelle de processus
biologiques primaires, la dégradation de l’état de santé du cheval en box.
Les désordres occasionnés, entrainent une chronicité des symptômes et favorisent l’affaiblissement du terrain ainsi que de l’homéostasie.

equiassure.com (image d’illustration)

Toutefois, cette étude démontre les conséquences d’un stress visible à l’instant T de l’étude, sans en mentionner les mécanismes d’apparition, les effets sur le long terme ou l’aggravation
éventuelle du tableau clinique en fonction d’autres paramètres.

 Hippocrate décrivait « le mal des scythes » qui passaient la journée à cheval et présentaient un état d’asthénie persistante liée au manque de mouvement.
En 1869, Beard, corrélait ce syndrome à : «la modification des conditions de vie et à l’augmentation d’activité imposée aux hommes ». La médecine chinoise s’intéresse peu aux
causes en tant que telles mais s’attache plutôt à les identifier pour anticiper leur évolution etiopathogénique.

L’énergie, qu’on appelle QI est en partie produite et utilisée par et pour le mouvement. On peut donc considérer le box comme un pathogène extrêmement puissant.

La taille d’un box standard est de 3×3 m. Un cheval y passe en moyenne 21h par jour. Pour
les chevaux ayant l’opportunité de sortir au paddock quelques heures supplémentaires, les conditions ne sont pas favorables au mouvement parce qu’il n’a rien à y faire !!!!

Il n’y a souvent pas de congénère avec lui, pas d’herbe ou de plante à grignoter, la surface est minuscule et il est de toute façon généralement tellement conditionné par le box, qu’il ne sait plus se comporter en cheval.

On entend d’ailleurs constamment les grooms d’écuries nous dire : « ca sert à rien de le mettre dehors il attend à la porte, il est mieux au box ». Il n’est pas mieux au box il est en état de résignation acquise ce qui est très différent.

La contention du cheval en box est aggravée par son statut de proie dans la nature. En tant que tel, la survie du cheval dépend directement de deux facteurs :

-Sa capacité à fuir,
– son habileté à anticiper les dangers grâce à la détection des sons, des mouvements ainsi que de l’identification de certaines couleurs.

Par exemple, lors de la plupart des « leçons » de pied auxquelles nous avons assisté, pour amener le cheval à laisser son pied pendant le parage, le cavalier s’énerve lorsque le cheval
retire encore et encore son pied.

Il est important de conscientiser, surtout chez les jeunes
chevaux, que l’attache et la prise des pieds, déclenchent une réaction réflexe primaire.
Le cheval perd sa possibilité de fuir en cas de danger.
Or, le cheval n’est pas assuré de la sécurité de son environnement ( tout particulièrement lors d’un changement de lieu). Et le fait de lui prendre un pied est, dans son langage, une menace vitale dans la mesure où il n’est plus à même d’exprimer son instinct. C’est un stress notable pour lui.

C’est pour cette raison que lors des premiers exercices chez le poulain, il est important de lui
faire comprendre qu’il a la possibilité de retirer son pied s’il le souhaite. De cette façon il n’associera pas le geste à un danger ou une contrainte, et il acceptera bien plus facilement de vous le donner ensuite. Il faut d’abord réaliser l’exercice dans
un laps de temps très court puis, l’allonger progressivement en récompensant à chaque fois que le cheval coopère. Les bénéfices de l’association exercices/récompense sont connues dans le processus éducatif. Ils suscitent l’intérêt et permettent de ne pas rentrer dans une relation de domination par la peur ou la force.
De même, les gestes réflexes en tant que cavalier, nous poussent à TOUJOURS contraindre le cheval à :
-ne pas s’arrêter pour « dire bonjour » à un autre cheval sur le chemin
-ne pas tirer sur la longe ou les rênes pour brouter en passant à proximité d’une belle touffe d’herbe
-rester « placer » même en balade sans pouvoir réagir aux stimuli environnementaux
-à rester parfois très longtemps à l’attache sans stimulation. On l’empêche de mastiquer la longe, de fouiller dans la boite de pansage, de farfouiner dans les poches, de jouer avec les fermetures éclairs etc, etc etc…)

Ces gestes anodins, appris et transmis depuis des décennies dans les écuries avec la fameuse phrase “c’est toi qui commande”, occasionnent de petites frustrations répétées quotidiennement, ajoutées les unes aux autres, jusqu’à ce que le cheval devienne un être mécanique résigné à abandonner tout ce qui fait de lui ce qu’il est :un cheval.
A terme, le cheval qui est constamment contrarié dans sa nature, (avec ou sans maltraitance physique), peut développer le stade ultime du stress : la stéréotypie. Et on ne parle même pas des entiers qui dans leur grande majorité vivent un calvaire quotidien tant leur gestion découle d’une méconnaissance mêlée à de la peur parce que ce sont de grosses bêtes qui gigotes beaucoup.

Les contacts sociaux libres

 

Chevaux de Guillaume et Myllie en troupeau à l’occasion d’une petite sieste de groupe!

Les chevaux sont une espèce grégaire. Comme tout animal herbivore qui est une proie dans l’espace naturel, ils puisent leur force dans l’instinct de fuite ainsi que dans la force que
constitue l’unité du troupeau. Les liens sont complexes, les codes établis, les places hiérarchisées. Ces liens se tissent notamment au gré des contacts physiques.

L’unité d’un troupeau est une entité. Privé de cette appartenance, le cheval doit trouver un autre moyen de trouver sa place et son rôle. L’observation la plus importante que nous avons pu faire au cours de cette étude, démontre que, quelques soient les conditions, y compris dans la cour d’un abattoir, le fait de rassembler les animaux à proximité les uns des autres, a un effet sédatif (par production d’endorphine) sur leur comportement.

Ce simulacre d’unité peut être recrée. Et comme pour le chien en l’absence de sa meute, il est possible de reconstituer des conditions ou peuvent s’exprimer les instincts vitaux de chaque
espèce, et de retrouver une » ingérence humaine censée » (oxymore s’il en est puisque le retour à la nature est impossible).
Les chevaux en box n’ont que très peu de contacts libres avec les autres chevaux. Ils peuvent généralement se voir mais pas se toucher. Les contacts qu’ils pourraient avoir à
l’extérieur sont en majorité très restreints voir inexistants.

Les contacts entre les chevaux sont primordiaux à plusieurs niveaux :

-énergétique/vibratoire :
Ce que l’on appel, « grooming », terme à la mode depuis quelques années, consiste entre deux chevaux, à se gratter mutuellement. A l’image d’autres animaux, notamment chez les carnivores qui se lèchent entre eux afin de soigner des plaies, les chevaux peuvent demander à un congénère de stimuler une partie du corps qui leur est inaccessible, notamment un point d’acupression.
Au sein d’un troupeau, nous avons pu observer deux juments de trait d’un très gros gabarit et d’un âge avancé. Pouvant difficilement aller en latéroflexion.
L’une d’elle, jument A était atteinte d’une gale de boue dans le creux du pâturon. Elle a amené la jument B à venir stimuler la zone affectée.
La jument B a tenté de stimuler plusieurs autres zones, occasionnant la fuite ou le changement
de position de la jument A. Finalement, la jument A s’est mise à stimuler le pli du pâturon, (pourtant sain), de la jument B, pour que celle-ci comprenne sa demande exacte.

Les affinités entre les individus ne s’expliquent pas.
Beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux, font états de relations très intenses et très fortes,bien que totalement improbables entre, un cheval et un mouton ou un cheval qui ne quitte plus
sa poule …
Ces cas de figures prouvent le besoin d’attachement qui, lorsqu’il n’est pas possible entre congénères, s’attache à se manifester par tous les moyens et avec n’importe quel individu possédant une énergie pouvant nourrir et équilibrer celle du premier.
Ces attaches tendent à confirmer l’hypothèse énergétique et le lien scalaire au sein du vivant.
La preuve scientifique occidentale a été amenée par une expérience elle aussi très occidentale. Un lapin, enfermé dans une cage de faraday avec eau, nourriture et petite ventilation, est mort
au bout de 8 jours sans explication apparente. Privé de ce réseau de connexion du vivant, un individu ne peut survivre. C’est de cette manière que s’explique l’impact de la situation
émotionnelle sur l’état de santé » qui encore aujourd’hui semble très esotérique, et encore exclue chez les animaux.

Dernier exemple, lors de saisies d’animaux laissés à l’abandon sans eau ni nourriture, ce qui est d’ailleurs de plus en plus fréquent. Des animaux de différentes espèces, enfermés dans des endroits clos depuis plusieurs semaines. Les carnivores n’ont pas attaqué les herbivores pour se nourrir!! Ce qui est très révélateur des liens qui peuvent se créer de leur importance et de leur intensité.

-importance physique des contacts sociaux

Les animaux vivant en extérieur, se servent du potentiel corporel collectif pour lutter contre les intempéries ou les caprices climatiques.
Un documentaire de 2015 sur la vie sociale des manchots empereurs, montrait comment, les manchots s’organisaient en cercle concentrique pour créer un maximum de protection, à
mesure que le cercle se resserre. Plaçant les plus vulnérables et les plus jeunes au centre de ce cercle lors des tempêtes de glace, et faisant des rondes régulières pour jouer les remparts à
tour de rôle.
Les chevaux chassent les mouches en se servant de la queue de leur voisin, et se serrent les uns contre les autres en cas de froid extrême ou durable. Ce phénomène a été remarqué chez les shetlands dans leur milieu naturel mais aussi chez les chevaux canadiens destinés à la viande, qui, parqués dans d’immenses enclos sans abris, se tiennent chaud les uns les autres pendant les tempêtes de neige ou de glace.

Welfarm

Welfarm

-importance émotionnelle des contacts sociaux

La solitude et l’isolement sont deux concepts distincts. La solitude étant le versant psychologique de l’isolement. L’isolement en soi est un fait. Mais la solitude ne dépend pas uniquement de ce fait. En clair, ce n’est pas la privation de contact au niveau quantitatif qui
est seul, à l’origine des troubles physiologique qui en découle. Mais la QUALITE des rapports sociaux. Un cheval qui n’est pas nécessairement isolé peut souffrir de solitude.
C’est par exemple le cas des paddocks adjacents dans lesquels les chevaux sont seuls. Ils voient leurs congénères, et peuvent parfois même se sentir de près par-dessus la clôture.
Néanmoins, ce contact ne satisfait pas nécessairement le respect des besoins fondamentaux en matière de sociabilisation. L’émotion qui s’installe est la tristesse, qui lèse le poumon en priorité.

La présence physique et la proximité des congénères, représente un support structurel ET émotionnel, qui permet, au niveau énergétique, de rétablir un équilibre en cas de choc. L’effet
direct est une réduction drastique et vitale, des conséquences physiologiques nuisibles développées à cause du stress chronique.
Prenons l’exemple du deuil au sein d’un troupeau. Le deuil (même s’il n’est absolument pas vécu de la même manière que chez les humains), est vécu par l’ensemble du troupeau. Les
affinités internes, peuvent conduire un individu à souffrir plus que les autres d’une perte. Le choc de cette perte va conduire ce même individu à bénéficier de l’équilibre énergétique du
groupe pour puiser dans leur réserve ce qui, à terme, va lui manquer.

mag des cavaliers voyageurs

Récemment, l’actualité faisait mention d’un couple de cygnes. La femelle est morte électrocutée sur une ligne à haute tension près d’une gare ferroviaire. Le mâle est resté des semaines au même endroit, sans voler, avant de finir par mourir à son tour. Les cygnes vivent en couple à vie c’est donc un exemple à part, mais les chevaux laissés très longtemps en couple finissent par développer des liens exclusifs avec leur congénère.
L’impact du réseau social en matière d’équilibre de l’état de santé est essentiel, primordial. L’aspect n’est pas uniquement psychologique. Les réponses physiologiques dans l’étude
vétérinaires, démontrent que l’isolement est vécu par le corps comme une agression. Une agression sévère qui plus est. Cette agression provoque des réponses fortes et actives des
mécanismes physiologiques impliqués dans la réponse au stress comme nous l’avons vu plus haut.
A terme on observe une prégnance des maladies cardio-vasculaire et pulmonaires. Une étude réalisée dans les années 50 sur les animaux du zoo de Philadelphie a pu démontrer
que l’isolement des oiseaux et des mammifères était associé à une augmentation (x10) d’arthrosclérose. L’athérosclérose en médecine chinoise se traduit par un effondrement du QI
qui amène des plaques lipidiques à se former dans les artères. L’oxygène n’est plus correctement acheminé par le sang occasionnant l’hypertension artérielle qui est la réponse du
corps pour éviter l’hypoxie

En incluant les animaux de manière trop invasive, dans nos modes de vie, nous leur avons non seulement enlevé la possibilité de répondre à leurs besoins, d’évoluer en synergie avec leur
milieu, mais nous leurs infligeons également des déséquilibres constants qui mènent à des états pathologiques. Aussi, d’un point de vue thérapeutique, le cheval, est devenu une sorte
d’hybride. Et nous en avons la preuve puisque les traités de médecine chinoise hippiatrique antique traitent uniquement des affections causées par des pathogènes
externes (climat, vieillesse…) ce qui était tout à fait censé. Aujourd’hui, la plupart des déséquilibres sont le résultat de l’immersion des chevaux dans un environnement contraire à tous leurs besoins vitaux en tant qu’espèce.

En l’absence de cette synergie avec l’environnement, on rentre dans un phénomène d’artificialisation qui n’obéit plus aux lois de la santé. Et, dans l’application médicale strict, on s’éloigne des fondamentaux pour rentrer dans une acception symptomatique.

Toutes ces énergies sont métabolisées par le cheval qui va s’en nourrir et desquelles vont découler son équilibre ainsi que la qualité de sa physiologie.
C’est pourquoi il nous est possible d’affirmer que la mission première du praticien MTC est d’observer, et de conseiller les propriétaires de chevaux sur ce qui est potentiellement manquant ou nuisible à la santé du cheval.
Les conditions de vie modernes du cheval, impliquent une multitude de facteurs potentiels de déséquilibres, qui se traduisent différemment selon le terrain initial de l’individu.
Le box, a été pris comme exemple dans la logique ou il concerne la majorité des chevaux.
En revanche, être dehors n’est pas suffisant non plus. Il est souvent avancé que la surface nécessaire pour un cheval est de 1 hectare. C’est faux !!!

1 hectare est une surface nécessaire à sa survie. Encore faut-il pallier à l’ennui d’un cheval fait pour parcourir une moyenne de 7 km par jour en troupeau, ou au manque de diversité de plantes qui dans la nature, sont à disposition du cheval pour soigner presque n’importe quelle affection.
Les plantes ont également la propriété de pousser de manière saisonnière et de correspondre aux besoins des organes qui sont à leur maximum énergétique à ce moment-là.
Ainsi, les plantes de printemps (pissenlit, artichaut, chardon…) drainent et aident le foie et la sphère hépatique. L’écorce de saule, l’eucalyptus… sont des plantes qui aident la sphère
respiratoire etc etc etc…

L’ALIMENTATION

(Nous avons déjà fait un article détaillé sur l’alimentation, il est toujours disponible sur le blog)

OXYGENE

La qualité de l’air ne concerne pas que l’oxygène. Le cheval « respire son environnement » littéralement. Au contraire, dans un environnement inconfortable, stressant, la qualité de la respiration sera altérée.

Les chevaux, qu’ils soient en ville ou en campagne, baignent dans un air qui est devenu un mélange extrêmement complexe de particules polluantes à concentration variable. Ces polluants sont constitués de molécules de synthèses, à l’état brut, transformées ou brûlées, sous forme de gaz ou de particules de matières ayant été catégorisées selon leur taille allant de la nano-particule au grain de poussière visible par l’œil humain.

La qualité de l’air est devenue une préoccupation sanitaire majeure, les animaux n’échappent pas à ce constat Les polluants rejetés dans l’air, l’eau le sol ou la terre, sont inéluctablement respirés plus ou moins directement.

Les chevaux sont d’autant plus concernés qu’ils vivent sur des litières poussiéreuses dont les constituants dépendent de la qualité des matières premières et même de l’environnement de la production des matières premières.

C’est pourquoi, en intervenant sur des pathologies ou des déséquilibres d’ordre respiratoire, il est primordial d’intégrer à l’examen, une étude de l’environnement direct.

  • –  Localisation géographique (ville/campagne, sud/Nord/Est/ouest)
  • –  Proximité d’un épandage chimique, d’une usine, d’une autoroute, ou de toute activité humaine particulièrement polluante).

Carte de la qualité de l’air en Europe

wikipedia

De récentes recherches (nouvelle Angleterre 2015), on a constaté́ les bénéfices de l’oxygène pur, en apport massif, qui augmentait la capacité́ des cellules immunitaires.
A l’inverse, la pollution de l’air a pour conséquence la raréfaction de l’oxygène dans l’air, pouvant mener dans des cas extrêmes à l’hypoxie.

Sur le plan fonctionnel, un pic de pollution provoque une diminution de la quantité d’oxygène disponible pour les alvéoles pulmonaires En conséquence de quoi, il y a une baisse de la saturation du sang en oxygène, ce qui affecte la production de YEUNG QI (énergie de l’air en médecine chinoise, qui est assimilée par le poumon, et réceptionnée par le rein.).

Parallèlement, si la respiration n’est pas correcte (c’est le cas chez de plus en plus d’animaux), l’air vicié ne sera pas suffisamment expulsé.

Des études ont été menées par Sefi Roth en 2018, mettant en corrélation à la fois des difficultés de concentration ainsi que des épisodes de délinquance et de criminalité avec les pics de pollutions chez les humains.
En Inde et notamment à Delhi le fait d’une concentration exponentielle des particules polluantes dans l’air est corrélée à des comportements de plus en plus violents des populations de singes qui vivent en ville.
La faiblesse du poumon conduit à un défaut de sa fonction de descente et d’irrigation des autres tissus (dont les organes). Parallèlement à cela, les polluants saturent le foie et les reins.

L’ensemble des pathologies respiratoires chez les chevaux, est réuni sous une seule et même bannière : EMPHYSEME ou « maladie obstructive des voies respiratoires profondes ». L’insuffisance respiratoire est un état pathologique incluant des défaillances dans le processus d’hémostase (apport de l’oxygène dans le sang, et expiration du CO2).

Le tissu pulmonaire perd de son élasticité à force et la respiration utilise l’appareil musculaire dans son entier pour pouvoir expirer, l’état s’empire à mesure de la détérioration des tissus.

Le poumon fournit l’apport nécessaire en oxygène à toutes les cellules de tous les tissus selon la sollicitation (notamment musculaire). L’élimination du CO2, l’équilibre acido-basique (régulation des déchets), sont assurés par le poumon.
Les poumons produisent également un peptide responsable de la sécrétion des cortico surrénales

Par ailleurs, l’appareil cardiaque est directement dépendant de la qualité respiratoire selon l’effort (retour veineux, retour lymphatique (par le biais du pharynx et la muqueuse des voies respiratoires qui contiennent du tissus lymphatique, fréquence cardiaque etc…)

L’aspect structurel doit être examiné avec énormément d’attention, les articulations, l’homogénéité musculaire et la fluidité de circulation conditionne une respiration abdominale correct.

Le manque d’amplitude respiratoire, entraine une respiration thoracique, et le diaphragme ne se tend ni se détend suffisamment. L’inspiration, lorsqu’elle est insuffisante, provoque un déséquilibre du système neurovégétatif. L’inspiration et l’expiration, stimulant respectivement les systèmes sympathiques et parasympathiques. Or, lors d’un respiration dite « haute », le parasympatique n’est pas assez stimulé.

Le retour à une respiration diaphragmatique permet le retour à l’état de santé chez un cheval stressé.

Il est possible de réapprendre au cheval à respirer. Par exemple, on peut travailler l’amplitude du pas allongé. Ce mouvement permet de « déplier » le cheval grâce aux extensions d’antérieur qui vont forcer le cheval à gagner en profondeur sur sa respiration. Cet exercice, pratiqué régulièrement à montrer des changements significatifs au niveau de la qualité de respiration.

D’après le souwen, l’un des livres de référence de la médecine chinoise : « si la maladie est aigue, traiter les brindilles d’abord, la racine ensuite, si la maladie est chronique, traiter la racine, les brindilles disparaitront d’elles même. «

LUMIERE

La lumière intervient dans l’ensemble des processus métaboliques. L’équilibre de ces processus et régi par l’horloge circadienne qui en règle le fonctionnement. La luminosité diffère selon les heures, les saisons ainsi que les climats (au niveau de son intensité).
La lumière est perçue dans la rétine grâce à des photorécepteurs. Des cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles entre autres. La liaison est aussi assurée jusqu’au cerveau par d’autres axomes reliés au système dopaminergique. Ils sont responsables de la perception de la lumière par l’horloge hypothalamique, qui règle consécutivement les cycles circadiens.

Les chevaux sont particulièrement dépendants de cette horloge. C’est lorsque le temps de lumière baisse, que le cheval commence à développer son poil d’hivers, et non en fonction de la température. Chaque heure de la journée offre des vertus différentes en terme de luminosité. L’aube et le crépuscule correspondent notamment à l’éveil du corps et de l’esprit et à sa mise en repos.

Lorsque le cheval est hébergé en box, la lumière artificielle (surtout l’hivers) couplée à l’absence d’exposition à la lumière naturelle, modifie l’horloge circadienne et les grandes fonctions métaboliques en perturbant la circulation du QI.
Le QI circule sur un cycle de 24h (2x 12h). Lorsqu’il circule dans le méridien correspondant, le méridien opposé est alors à son niveau le plus faible. Cet équilibre assure le bon déroulement des processus vitaux. Les activités modernes viennent très souvent perturber ce cycle.

Recherche : perturbation horloge circadienne : intérêt de l’utilisation de la chromothérapie pour les désordres neuro-endocriniens.

J’ai pu observer l’intérêt de l’exposition des chevaux à différentes sources d’ondes lumineuses sur différentes pathologies (sur mes chevaux exclusivement).

“Le rayonnement émis est mono ou poly chromatique et est caractérisé par une longueur d’onde, une fluence (J/cm2), une puissance (P) (Watt par cm2)”
Les photons, stimulent:

* la cytochrome C-oxydase dans la mitochondrie (c’est un processus qui assure l’oxygénation de la cellule et la mise en réserve de l’énergie de la cellule

*  la formation de nouveaux vaisseaux capillaires à partir de capillaires préexistants pour favoriser la cicatrisation (appelée  aussi angiogenèse)
* La synthèse et  la libération d’ endorphines
* la neuro transmission de la sérotonine, acétylcholine…
Chaque longueur d’onde a sa cible :
Pour le bleu : 460 nm / agit sur l’épiderme et jonction dermo-epidermique
Jaune : 595 nm/action sur le système lymphatique et endothélial en ciblant l’oxyhémoglobine

Rouge : 645 nm/lumière la plus utilisée car stimulation de collagène et d’élastine
IR (infra rouge)  : 800 nm/très importante pénétration dans les tissus donc meilleure absorption par le cytochrome C oxydase

En Médecine Chinoise, il est très important de connaitre « l’emplois du temps » du cheval, notamment chez les chevaux de sport, en cas de trouble physiologique.
D’éventuelles correspondances avec les informations biologiques données par l’horloge circadienne/ circanienne peuvent éclairer le diagnostic lors de l’examen clinique.

La glande thyroïde réagit à toutes sortes de stimuli notamment lumineux et sonores. Un cheval par nature, est un être fait pour le calme environnant et la lumière naturelle. Tous les bruits d’une écurie, les horaires de lumière, influent sur la sphère thyroïdienne qui peut réagir de deux manières. Sur le long terme, L’hypo ou l’hyperthyroïdie (hors faiblesse constitutionnelle, pourra devenir une conséquence de la sur-stimulation thyroïdienne)

Les rythmes saisonniers permettent aussi d’éviter de mauvais réflexes dans les nombreux cas d’automédications naturelles dites « inoffensives » (drainage hivernal qui empêche la constitution de l’énergie yin de soutien du foie dont il aura besoin au printemps par exemple).

On observe ce genre de récurrence symptomatique dans les deux écuries étudiées :
Les chevaux prennent l’avion tous les week-end, subissent la lumière artificielle quotidiennement jusque 22h. On remarque chez ces chevaux des dérèglements circadiens spécifiques auxquels on a pu attribuer certains symptômes.

L’exposition à la lumière ou à l’obscurité permet à nos yeux de transmettre un signal vers notre cerveau pour activer la sécrétion de diverses hormones essentielles au fonctionnement sain de l’organisme.
La lumière joue un rôle clé dans la régulation de l’humeur. C’est pour cette raison que la période hivernale est souvent plus propice aux humeurs maussades, y compris chez les chevaux.

L’exposition à la lumière de manière quotidienne sur 3 semaines consécutives, et l’amélioration de symptômes, nous a permis de mettre en évidence ce dérèglement.

INTEGRITE PHYSIQUE

L’intégrité physique est ici comptabilisée en tant que besoin fondamental même si, allant de soi. Chez le cheval de travail, club sport spectacle…, la contrainte, voire la punition corporelle est utilisée largement et surtout quotidiennement. Cravache, éperons, éperons électriques, mors, bride, enrênements….

totillas tsb /swissrollkur

Lorsque cet environnement se prolonge dans le temps, le cheval n’a pas d’issu. Il ne peut pas modifier son comportement. C’est le début de la résignation acquise. Expérience nommée (learned helplessness de martin Seligman en 1975 cf)

Il n’y a plus de réaction, et les symptômes de lésion du SHEN apparaissent : Le SHEN en médecine chinoise correspond à la conscience, à l’esprit. Par exemple, lorsque le SHEN n’est plus suffismment soutenu par les activitées organiques suite à une hémorragie massive, on “perd connaissance”. En médecine chinoise, on parle du “SHEN qui s’échappe…”

Lorsqu’on arrive proche du “burn-out” equin, les sympômes suivants apparaissent:

  • –  Apathie/agitation en alternance
  • –  Troubles digestifs (ulcères, coliques (47% d’entrappement parmi les coliques chez les

chevaux de courses entre 2 et 4 ans (20 individus étudiés))

  • –  Neurasthénie alternée avec des comportement dangereux, irrationnels, mouvements brusques
  • –  Spasmophilie
  • –  -épistaxis
  • –  Gonflement oculaire avec chaleur
  • –  Transpiration spontanée
  • –  Crins parsemés
  • –  Poils ternes
  • –  Enflures au niveau sous orbiculaire avec gonflements veineux
  • –  Crises d’ataxie passagères (diagnostiquées comme telles et « issues de maladies neurodégénératives congénitales »)
  • –  Enduit lingual sec
  • –  Sujets aux attaques climatiques

(Chevaux couverts toute l’année)

  • –  Déchaussement dentaire

Li Dongyuan dit à ce sujet : « à cause de travail physique excessif le feu yin entre les reins va s’agiter ». On peut voir que l’excès de travail physique va épuiser le yin rénal et yuan qi qui ne maitrisera plus le « feu ministre ». L’excès de travail épuise les reins et « agite le feu de mingmen »

Si on veut rendre cette phrase compréhensible pour nous autres occidentaux, on dira que l’épuisement est tel, que les matières s’évaporent. Les liquides organiques sont épuisés, les organes ne peuvent plus travailler à la transformation des matières, et les matières sont insuffisantes pour soutenir l’acitivité fonctionnelle des organes. Les réserves énergétiques, qui sont situées dans le rein, s’épuisent également. Il n’ ya plus de régulation, l’inflammation se généralise sur un terrain vide ce qui se traduit par des symptômes brutaux, aigus et douloureux.

Le vieillissement et la mort de ces chevaux- là est très précoce.

ACTIVITE SEXUELLE LIBRE ET CONSENTIE

Dans la nature, les chevaux choisissent leur(s) partenaire(s) sexuels. Les juments ne sont ni enfermées, ni entravées, et on ne leur agraffe pas non plus la vulve pour être surs qu’elles “prennent”.

EQUIDNA

chevalannonce

Les pratiques eugénistes pour obtenir “le produit parfait” ont engendré un marché financier colossal qui implique que des milliers de juments soient transformées en usines à poulain. Notre refuge à récemment recueillie une jument ayant donné naissance à 21 poulains au cours de sa vie après avoir été réformée des courses.

J’ ai pourtant eu l’occasion de voir des chevaux, cassés, traumatisés, sans vie bien qu’encore debout avec leurs centaines de kilos bien trempés sur leurs os. Mais cette jument ci est l’illustration jusqu’à la caricature des “poulinières”.  Aujourd’hui, il est tout à fait banal de faire naitre, par n’importe quel moyen, comme un caprice d’enfant pour avoir un poulain de tel père, de tel mère pour NOTRE intérêt ou satisfaction. C’est pourquoi il est important de rappeler, que malgré la castration systématique ou presque des chevaux, l’activité sexuelle d’un individu doit rester LIBRE et CONSENTIE et qu’il s’agit là d’un besoin fondamental.

CONCLUSION:

Le troupeau observé durant cette étude, évolue sur 25 hectares très diversifiés en termes de flore. Aucun complément n’est nécessaire, ni aucune régulation de la présence vermineuse.
Le circuit des chevaux n’est pas le même suivant les saisons et ils s’organisent de manière tout à fait autonome. Dans ces conditions, il devient presque impossible d’enlever un membre
du troupeau pour des activités solitaires, sans causer un mouvement de panique. C’est l’inconvénient…
Tous les propriétaires même désireux de satisfaire au mieux les besoins fondamentaux des chevaux, n’ont pas la possibilité d’offrir de telles conditions.
Quand bien même ils le pourraient, le nombre d’équidé est trop important pour espérer que chacun puisse vivre de cette manière.
Au-delà de cet aspect « technique » le retour à la vie en troupeau met le propriétaire en face de ses attentes vis-à-vis du cheval. « pourquoi ai-je un cheval » ?

Si la question parait philosophique, elle ne l’est pas tant que cela. Les ambitions que nous avons pour les chevaux, ne tiennent aucun compte de leurs aptitudes ou de leurs motivations
propres. Et ce constat est valable pour tous les animaux domestiques.

Certains chevaux aiment sauter des obstacles, d’autres aiment s’appliquer dans un exercice de plat… Et le travail, pour peu qu’il soit perçu comme un jeu par le cheval, ou la balade pourront être source, non seulement de satisfaction mais aussi et surtout de bonne santé ! En revanche, l’objetisation de l’animal pour répondre à nos désirs, est source de déséquilibre à tout point de vue, et ouvre la voie à des pathologies de tous ordres qui seront dans la majorité des cas, non, ou mal diagnostiquées et très mal pris en charge lorsqu’elles le sont.

Un cheval dans un petit bout de pré sans stimuli, sera tout aussi malheureux qu’un cheval enfermé qui ne peut pas exprimer les potentialités de son espèce. Il aura de grande chance de développer une pathologie pulmonaire chronique comme l’asthme.

 

illustration “passionnément cheval”
Il y a donc un juste équilibre à trouver entre le respect des besoins fondamentaux, et nos attentes en tant, non pas que cavalier, mais en tant qu’humain dans la relation humain/animal « domestique ».
Une écurie n’est pas mauvaise en soi pour la santé du cheval.

Mais comme nous l’avons vu plus haut, l’organisation des structures d’hébergement doit être revue. La médecine chinoise admet que 70% des pathologies dites « physiques » ont une origine
émotionnelle. Les animaux ne font pas exception à ce constat.
Des changements même minimes, pourraient permettre de supprimer un nombre incalculable d’atteintes physiologiques potentielles et à terme, certaines pathologies.
C’est précisément le devoir premier du praticien en médecine chinoise, que de connaitre les caractéristiques de l’espèce dont il s’occupe. Ce faisant, l’identification des besoins
fondamentaux, et l’effort de pédagogie mis en place avec les propriétaires, (sans avoir encore
touché le cheval !!!) donnent lieu à d’incroyables transformations. Transformations qui, au demeurant ne s’applique pas qu’au cheval mais permet au propriétaire de repenser sa relation
avec lui, voir… avec lui-même.

Bien sûr, il ne faut pas oublier que le cheval est aussi et surtout, un outil financier. Dans cette logique, on ne peut s’attendre à initier des changements aussi profonds. Malgré tout, sur nos
conseils, des écuries professionnelles du plus haut niveau (en CSO) ont opéré des changements qui ont permis d’améliorer de manière significative, l’état de santé des chevaux, et d’améliorer les performances :
– passage des chevaux pieds nus (méthode PEL)
– Foin à volonté toute la journée
– Pas de litière sur copaux
– Sorties en liberté quotidienne en groupe
– Moins de travail physique

-périodes de vacances
– Ouvertures supplémentaires dans les box pour que les chevaux puissent se toucher et voir l’extérieur, ou mieux, remplacement des boxes par des stabules ouvertes.

Dans une acception plus globale, il est compliqué d’intervenir dans des lieux « usines » ou les chevaux sont de simples outils, remplacés lorsqu’ils sont usés. Dans toutes les disciplines, la logique est la même. Faire naitre des dizaines et des dizaines de poulains, pour en avoir 1, qui n’est pas nécessairement meilleur que les autres, mais dont la résistance physique lui a permis de supporter la succession d’actes délétères qui lui sont infligés.

(Enfermement en box, ferrure, travail dans la douleur (douleur occasionnée par la ferrure et qui se répercute dans l’appareil locomoteur, par le mors les muserolles et autres enrênements…)

Pour terminer, je raconterais une petite anecdote lors du tournage d’un documentaire. J’ai pu interviewer Kent Farrington lors d’un CSI. Il y avait plusieurs cavaliers mondiaux et un parterre de journalistes. Les questions allaient de: “vous avez fait 2 seconde de moins sur ce barrage est ce que la jument a appris de ses erreurs depuis aix la chappelle?” à “comment vous sentez vous à l’approche des jeux“. Ma question à moi était simple:

le prix de ce jumping est une récompense d’1 millions de francs suisses et d’un 4×4, quel est le prix pour le cheval qui a sauté?”

Tous les cavaliers se sont montrés méprisants, très agacés par cette question. Deux seulement ont accepté de me répondre. L’un deux, un Français, m’a dit: “elle est stupide votre question, le cheval  bah il gagne un box ou dormir la nuit et à manger ! pffff”   Kent Farrington lui, a sourit, en me répondant très gentiment: ” ma jument a gagné 5 très gros concours depuis le début de l’année, c’est suffisant. En rentrant, elle sera déferrée et partira en Floride pour rejoindre son troupeau pendant 6 mois“. Et nous avons ensuite parlé longuement de la gestion de son écurie de CSO.

Kent Farrington US equestrian

LA FOURBURE

LA FOURBURE

par Sylvie Delépine

« Mon poney est fourbu ! »  Trop tard, le mal est fait,
Douleurs aigues, déplacements difficiles voire impossibles, le pronostic vital peut vite être engagé.

Voici la définition de la clinique de Grosbois

« Quand elle ne fait pas suite à une crise aiguë la fourbure chronique est généralement consécutive à un syndrome métabolique avec surpoids, obésité et mauvaise régulation de
la glycémie ».

Elle peut aussi, être associée à un « syndrome de Cushing »

Reprenons les étapes. Comme il à été décrit dans un article précédent, il est indispensable de porter une enquête sur l’étiologie. Les terminologies scientifiques
décrivent rarement l’origine des troubles.

Mon poney est un Shetland, un fjord, un pottock, mon cheval est un pur sang Arabe, un Frison, un Portugais, il est à Marseille, Quimper ou Roubaix, etc, Chaque être vivant fait partie d’une entité naturelle, Les interactions avec le milieu sont l’essence même de toute existence, Nous sommes tous programmés par nos origines géographiques.

Les espèces se sont développées dans des biotopes différents, Le fonctionnement
organique a été initié par les gaz, l’eau, la flore ou la faune environnementales,
Par exemple, les poneys dartmoore ne consomment pas du tout le mêmes plantes que leur voisin, les Exmoore.

Un cheval du Sud se contentera de peu de plantes grasses, de feuilles étiolées, de céréales, vers l’Ouest, les Landes sont les terrains de prédilection, mousses, lichens…qui ne présentent pas tout fait les mêmes spécifités que l’herbe normande.

Il convient de mettre de côté cette idée fausse et répandue qu’un cheval est juste un cheval,
il est primordial de considérer en premier les origines génétiques des animaux,
pas que pour la lignée, mais au sens global du terme. Le cheval consomme ce qui pousse dans son environnement naturel, pas de cuisson, pas d’aliments secs (une hérésie!), pas de produits transformés qui sont des « intrus » pour un organisme.

Le souci principal réside également dans une alimentation standardisée, et cuite.
Malheureusement l’industrie agro alimentaire s’est emparée du domaine.
Suite à des « études » incomplètes, et disons le, des liens de collusion, l’offre ne correspond en aucun cas aux besoin.
Les études , thèses, sur les vitamines nécessaires et produites par l’organisme du
cheval sont inachevées,
En agro alimentaire, les trois produits « phares » sont le sel, les sucres, les
lipides et les compléments de synthèses comme les CMV par exemple.
Des produits extrudés, cuits, secs, conservateurs, antifongiques,
insecticides, OGM etc des Oligo-Elements ou minéraux isolés qui vont produire une réaction de défense de l’organisme : l’inflammation, réaction de défense de celui ci pour répondre à une agression. L’herbe artificielle que l’on appelle « herbe à vache ou ray-gras » est également un produit de la science destinée à engraisser les animaux. Par définition, un shetland, censé manger de la fibre grossière pauvre et de la matière abrasive et iodée, se retrouve avec une nourriture délétère. Pour pallier à cela, les vétérinaires conseillent très souvent le panier. Ce qui est une manière astucieuse de rajouter stress, frustration, mauvais apport en CO2 et augmentation de l’acidose.

L’organisme se débarasse des toxines par la peau qui est un organe émonctoire
Elle élimine par le biais de plusieurs mécanismes,gazeux, liquides…( notamment par les extrémités).
Parfois l’élimination est imparfaite, ralentie ou incomplète.

En effet, Un organise mammifère se compose de 70 % d’eau ,
Un adulte humain de 50 kg est constitué de 35 kg de liquides, dont les rôles sont
aussi variés qu ‘indispensables.

Comme tous liquides ceux- ci sont victimes de la
pesanteur et tendent à stagner , par manque ou absence de mouvements.

Un second critère intervient dans la circulation des fluides, : la viscosité,
sans oublier la qualité de l’adventice, du média et de de l’intima (les constituants des paroies artérielles), lesquels initient les mouvements mécaniques provoquant une circulation harmonieuse, quand ces couches sont en bon état.

Il arrive que certains éléments transportés soient « « abrasifs » » pour ces tissus
et détériorent ainsi la qualité de l’enveloppe du sang.

LA VISCOSITE DU SANG

La viscosité dépend de 2 mesures distinctes, celle du plasma seul, et celle de
l’accumulation des éléments figurés et des matières organiques transportées.

On évoque ici, l’épaisseur des liquides organiques, composés d’eau et d’éléments
transportés. Outre le sang, la lymphe, les liquides interstitiels, tous ces liquides
présentent des fonctions différentes, un milieu particulier, et les déplacements
fluctuent.
On juge une bonne circulation par une unité de mesure universelle :
1 Millipoise = 0.0001 Kilogram / meter-second.

Ce facteur détermine la faculté de déplacement d’un liquide dans son milieu.

En résumé, on fait face à un mouvement non newtonien, La circulation est
affectée par la viscosité. En clair, l’épaisseur des liquides organiques
entravent le mouvement, le ralentit, et la résistance vasculaire induite par la
souplesse des vaisseaux (veines, artères, capillaires),est un facteur
de résistance à la libre circulation.

Si l’on considère la Loi de Hagen – Poiseuille :

« Cette relation exprimant que l’accélération de toute particule de fluide est la
résultante des efforts surfaciques de pression et de viscosité. »

L’absence ou la qualité disons limitée de la glycogénèse, surcharge le sang et l’organisme entre alors en acidose sévère.

Parfois, l’organisme n’offre pas un circuit de circulation des fluides suffisant pour
être en mesure d’optimiser les échanges.

Souvent cette étape n’est que le prémice de troubles plus importants, De plus en plus lente, la circulation commence à ralentir jusqu’à la stase, notamment dans les extrémités.

En effet, les artères présentent un nombre de Reynolds adéquat, tandis que les veines présentent un taux inférieur, c a d bien moins « « circulant » , induisant une circulation laminaire, voire limitée dans les capillaires dont la taille est infime.

 

La viscosité, moyenne d’un grand nombre de mesures faites avec le sang des espèces
chevalines et bovines à 15° atteint à peu près 4.

A l’état normal (37°), est comprise entre 3,2 et 4,5

Le GLYCOGALYX, représente également un élément déterminant pour la
viscosité. Ce qui nous incite à se rapprocher de nos amis LES SUCRES
Fourbure et diabète de type 2 sont analogues :
Viscosité du sang, état des vaisseaux, tous ces paramètres entretiennent la
qualité, la régularité des mouvements circulatoires, et ainsi, la distribution des
nutriments, et de l’O2.

Le frein à une circulation fluide, une viscosité +++, liée à une rigidité des vaisseaux
induisent LA FOURBURE.

En conséquence de ce constat, il est donc important de faciliter ces transferts de
fluides par le biais d’apports adaptés.
Le sang transporte des éléments figurés endogènes, et les nutriments, exogènes.

Il convient donc d’articuler les efforts en la matière, autour des apports externes,
sans influer sur l’équilibre de l’isotonie sanguine.

Les gras, les sucres, les sels doivent répondre aux besoins essentiels des
animaux, non pour les performances requises par les humains, mais pour les
leurs nécessités physiologiques, En quantités et qualités équilibrées, pas de
souci, mais le déséquilibre s’installe rapidement.
En conséquence, nier ces réactions physiologiques spécifiques et globales,
relève d’une étude aveugle.

Quelle importance de connaître la réaction d’un enzyme , d’une hormone si ce n’est que pour apporter des solutions de force en faveur d’un confort de vie, ?

La Vie est une résultante de paramètres multiples, Du plus grand au plus petit,

C a d de l’environnement au fonctionnement des cellules. Tout est lié.
Du choix d’un environnement adapté ou de prescription de Metformine ou de
sulfamines hyppoglycémiant, , il est temps de concilier les deux :

Eriger la prévention comme la première étape essentielle de la prise en charge thérapeutique,afin d’éviter des manipulations chimiques dommageables pour l’homéostasie,(Effets secondaires !! qui ne sont pas
secondaires , mais bien indésirables) (parfois indispensables, en cas d’urgence)
mais avec leur lot de désordres physiologiques inhérents aux interactions
indésirables et non maitrisées.

Pour rappel, chaque cellule contient de l’eau, les cellules baignent dans du liquide
interstitiel (eau), le liquide lymphatique (eau), larmes, sueur, Sang (plasma)…
Ces liquides répondent à des exigences très strictes quant à leur fluidité, leur
composition.

De plus, ces liquides peuvent transporter des éléments abrasifs qui
vont abimer les tissus qui les contiennent, stade des premiers symptômes
Chaque liquide offre les particularités de sa fonction,
Il convient d’en connaître le PH avant toute dissertation sur le sujet, Le PH varie
selon les organes, Le PH de l’estomac est le plus bas, digestion oblige,
Ces taux peuvent varier, En revanche le PH sanguin ne doit jamais varier,
entre 7, 35 et 7, 45, ceci est primordial,
Pour la fluidité, on frôle là les fondements d’un fonctionnement complet de
l’orgnisme. Les liquides sont là pour circuler, ils transportent, trient,
excrètent, réchauffent, refroidissent, hydratent en changeant de place.

 

Une circulation trop intense ou déficitaire est source de troubles importants.
Tout aliment « étranger » au biotope, représente une sorte de toxine pour un
orgnisme.

Les liquides doivent les transporter jusqu’aux émonctoires, d’où une
fluidité inhérente à la fonction,
Quand la viscosité s ‘élève, ces échanges se limitent de plus en plus jusqu’à la
stase,
Au premier stade, l’inflammation s’installe avec raideurs et douleurs articulaires
Ensuite l’organisme commence à stoker le surplus = l’embonpolnt ou
l’amaigrissement commencent
Tros gros, et ou fatigué, douloureux, il se déplace moins , et commence à
s’immobiliser : c’est la crise de fourbure, les liquides surchargés ne circulent plus
assez

De nombreuses causes sont à l’origine de ces stases des liquides,
outre la circulation, par surcharge d’éléments indésirables, les fers freinent cette
circulation pourtant nécessaire, les poids portés, un manque d »énergie, une
déficience de la Rate, (MTC)

 

 

 

Quelle attitude adopter en prévention, ou en soins
d’urgence ?
LE PANIER EST UNE TORURE MORALE ET PHYSIOLOGIQUE A BANNIR
D’URGENCE
(excepté en post opératoire ou problèmes médicaux aigus et urgents ) Avant la crise,
AU PRE
Déterminer l’origine géographique du cheval, tenter d’approcher ses besoins ,
Il doit pouvoir disposer de plantes variées, de branches d’arbres, de « mauvaises herbes » à profusion Elles sont parfois utiles pour contrer la fourbure,(Plantain, Persil, Pissenlit, Menthe, etc, Plantez les , ils se serviront,

EXEMPLE
”menu de Galand des chênes » »SF de 29 ans : Herbe pauvre, fleurs de genêt, feuilles
d’Eucalyptus, chataignes, un peu de glands, feulles de citronnier, feuilles de menthe verte, foins divers) Cheval à tendance emphysémateuse
Gibus de Commoullec, Newforest même âge, même endroit ( herbes pauvres, fougères, soucis, Armoise, plantain, Pissenlit, Chardon béni, Persil, foin) Cheval présentant une faiblesse hépatique grave.

Les animaux savent se soigner seuls quand on leur en donne les possibilité,
Si l’on choisit de mettre des chevaux au pré, ils doivent être prioritaires sur le foin,
1 Hectare par cheval c’est comme le « « double poney’ « cela n’est que pure fiction.

Priver un cheval d’herbe pour lui donner sèche l’hiver n’est qu’une solution financière
Un cheval doit parcourir environ 10 km / jour ce qui n’est pas énorme, 5 Hectares me
paraissent un minimum, que ce soit pour un ou deux, ou plus,
mais une parcelle inférieure à 5 Ha ne propose pas lune surface suffisante, dans ce cas il faut l’emmener en extérieur (on ne parle pas ici de travail en manège ou en carrière mais bien d’extérieur).
Cet exercice est indispensable pour la circulation des liquides, et le fonctionnement
organique, les chevaux disposant d’espace sont beaucoup moins touchés,
Si le cheval n’a accès qu’à de l’eau de la ville, la nettoyer avec un peu d’argile ou de
charbon actif, Jeter les résidus de boues,
( Un article sur l’eau est en préparation,)
Ne pas semer, laisser toutes les « mauvaises herbes » qui sont d’un grand secours pour ce genre de soins.
Contingenter les poneys sous les arbres, sur des sols pauvres, ne pas placer les clôtures afin de délimiter des parcelles sans arbres, comme on le voit souvent.

Des abris disponibles, à leur convenance, pour éviter tout stress physiologiques. Le froid, provoque une contriction des tissus et donc on observe le développement d’une chaleur interne, la sécheresse épuise les liquides organiques, l’humidité lèse la rate… Bref il est vital pour un animal de pouvoir se prémunir de l’aspect pathogène d’un climat trop rude ou trop long.

Nous avons travaillé chez Equisia, à l’élaboration d’une formule à destination des chevaux/poneys atteints de fourbure. L’Equisa-fourbure, disponible en pré-commande à partir du 15 MARS (en même temps que l’équisa Ulcère).

Ces conseils ne sauraient se substituer à l’avis éclairé et compétent d’un vétérinaire diplômé seul habilité à pouvoir établir un diagnostic.

L’ulcère gastroduodénal

L’ULCERE CHEZ LE CHEVAL

Selon l’IFCE, la prévalence de l’ulcère gastrique dans le milieu des courses, approche des 100%. Le cheval de sport n’est pas excessivement loin derrière. Par conséquent, beaucoup de propriétaires de réformés de courses font face à cette problématique.

La plupart du temps, les ulcères tardent à être détectés et lorsqu’ils le sont, la prise en charge est pour le moins incomplète. Dans le meilleur des cas, un inhibiteur de la pompe à proton est prescrit pour réduire les sécrétions acides. Outre l’atteinte cardiaque provoquée par le recours à ces molécules, un deuxième problème se pose : l’absence de prise en compte de l’étiopathogénie de l’ulcère ainsi que la nature du terrain qui favorise son apparition. C’est précisément sur ce point qu’il est nécessaire d’évoluer et que la médecine chinoise vole encore une fois à notre secours.

QU’EST-CE QU’UN ULCERE ?

Un ulcère est une plaie de la peau, des yeux ou des muqueuses. A la différence d’une plaie classique, il y a une érosion de l’épithélium, en clair, une désintégration des tissus.

Nous n’aborderons que le cas de l’ulcère gastroduodénal.

L’ulcère en lui-même ne présente pas à proprement parler un danger vital. A l’image d’une plaie, des soins adéquats, et le temps de cicatriser suffisent. Néanmoins, la nécessité fondamentale pour un cheval, d’avoir l’estomac toujours plein, réduit la possibilité pour la muqueuse, de cicatriser correctement.

L’ironie de la chose étant que la présence de fibres, protège les parois de l’estomac. Or, les chevaux qui ont une cuillère à café de foin par jour (en box ou au pré), sont extrêmement vulnérables de ce point de vue. Mais une fois l’ulcère installé, la cicatrisation est ralentie par le passage de nourriture.

Précisons, pour la 1800000000 ème fois, que le cheval DOIT pouvoir brouter/mastiquer à volonté, au minimum entre 15 et 18h par jour, il s’agit là d’un besoin fondamental constitutionnel. On ne peut pas parler de santé sans cette condition.

Les différentes étiologies possibles amènent à réfléchir sur les réflexes de soins systématisés.

ETIOLOGIES :

Les causes d’un ulcère peuvent être endogènes ou exogènes. C’est-à-dire qu’elles peuvent naitre, respectivement, d’une cause interne ou d’une cause externe.

Une insuffisance veineuse, une maladie, un problème mécanique (stenose du pylore par exemple), peuvent être à l’origine d’un ulcère. (Comme sur le dessin (très très sommaire), le cardia est l’orifice d’entrée de la nourriture dans l’estomac, le pylore est l’orifice de sortie, il s’agit là d’un petit muscle, prolongé par le duodenum. Lorsque ce muscle est hypertrophié, cela complique la sortie du bol alimentaire)

 

 

 

SCHEMA :

 

Parmi les causes exogènes, on peut noter l’etiologie bactérienne avec LA bactérie spécifique à l’ulcère, l’hélicobactere pylori. Comme beaucoup de bactéries présentes dans l’organisme, l’hélicobactère ne se développe de manière pathogène qu’à la faveur d’un déséquilibre de la flore intestinale combiné à un syndrome d’humidité/chaleur. On peut donc aisément prévenir sa prolifération par la santé intestinale.

Une cause mécanique est aussi possible, (compression de l’estomac par un défaut structurel, adhérences internes qui déforment l’entraille ou l’organe (qui lorsqu’il est altéré dans sa forme l’est forcément dans sa fonction), et le manque de mouvement. Mais la cause numéro une, reste le stress. Et bien sûr, le stress lié au manque de mouvement est l’assurance d’une ulcération gastro-duodénale.

 

Le stress provoque l’acidité (article à venir sur le sujet), et donc l’acidose. Lorsqu’il n’a pas la possibilité d’être évacué, s’il est aiguë et/ou chronique, l’acidité engendrée va entrainer l’érosion dont nous faisions mention plus haut.

 

Dans un schéma normalisé de digestion, l’acidité produite par l’estomac, est contrebalancée par plusieurs facteurs (protection par la présence du foin ou de l’herbe qui tapisse les parois, la sécrétion de mucus par les cellules mucigènes, vascularisation pariétale correcte, l’alcalinisation apportée par la salive… et à l’évidence l’intégrité anatomique de la muqueuse par un bon fonctionnement structurel.

Les oligo-éléments, sont aussi un contrepied à l’acidité du ph sanguin. Aussi, retenons que certaines carences peuvent faciliter l’acidose et donc l’ulcère.

CAUSES ENVIRONNEMENTALES :

Nous avons beaucoup parlé des besoins fondamentaux dans les articles précédents, aussi, nous éviterons d’y revenir de manière trop exhaustive (bien qu’il ne soit jamais possible d’insister suffisamment là-dessus).

La fabuleuse littérature issue des délires pseudo-scientifiques de l’expérimentation animale, nous indique, que l’immobilisation forcée (donc le box), l’isolement, la prévisibilité systématique, sont des causes directes d’ulcération. C’est la preuve scientifique par la « mise en situation » d’animaux de laboratoire, dont les chevaux, qui nous permet la crédibilité scientifique de ces constatations.

Ce sont les causes « évidentes », qui commencent très doucement à être évoquées par certains vétérinaires. On conseil ici et là, (mais pas toujours !!!), de donner du foin à volonté, de réduire l’entrainement etc…

Il ne s’agit pas là des seules causes de stress mental et physiologique aggravé. Le rythme nycthéméral, l’horloge circadienne, correspondent à des cycles régis par une multitude d’afférences/efférentes environnementales dont l’intensité lumineuse par exemple qui conditionne les sécrétions biochimiques correspondantes aux activités physiologiques.

Par exemple, le cheval d’écurie, qui subit une lumière artificielle matin et soir en écurie l’hiver, un cheval de pré qui subit le bruit (bruit des écurie ou proximité d’une route, d’un aérodrome ou autre…), les voyages, la nourriture hyperconcentrée, le sur-entrainement… Le stress subit est quotidien, il bascule dans la chronicité et affaibli de manière certaine l’équilibre neuro endocrinien.

Les sécrétions thyroïdiennes s’appauvrissent tandis que les sécrétions medulo-cortico surrénales s’accroissent dans une corrélation de cause à effet.

L’ante-hypophyse n’est plus en mesure de stopper le signal des sécrétions biochimiques qui permettent au cheval de mobiliser son cerveau ses muscles et son cœur, en cas de danger ou d’inconfort majeur.

Dans la nature, le cheval fuit le danger, il est « programmé » pour la fuite dans sa constitution du fait de sa condition primaire de proie. Son ouïe est extrêmement performante, son odorat très fin et il est capable de se déplacer rapidement.

Mais ces instants de stress sont ponctuels. Lorsqu’ils sont continuels, quotidiens, et que le cheval ne trouve aucun moyen de s’y soustraire, c’est l’état de résignation acquise et/ou la stéréotypie qui sont généralement les stades post-ulcère.

Nous avons aussi évoqué en détail la nourriture et la digestion dans un précédent article. En revanche, notons que la spécificité du rapport ulcère/granulé est intéressante ici. La distribution des fameux trois repas par jour de granulés (typique des écuries), favorise la production soudaine et massive d’acides gras volatils. Ce qui entraine une chute tout aussi brutale du PH gastrique et une acidose (Accumulation des acides organiques dans le milieu réactionnel).

 Les acides biliaires, normalement secrétés dans le duodénum, peuvent refluer dans l’estomac et l’endommager directement.

Enfin, le surmenage physique, amène, d’un point de vue physiologique, à la libération des corticostéroides ce qui diminue l’afflux de sang dans la muqueuse gastrique, la privant de protection.

SYMPTÔMES :

Les symptômes peuvent être relativement variés d’un cheval à l’autre selon l’étiologie et le stade de progression de l’ulcère.

Lorsque la muqueuse saigne, les selles sont noirâtres et/ou sanguinolentes. Le cheval est irrité, colérique, il peut se rouler après avoir mangé, développer un tic à l’air pour se soulager, on note généralement une asthénie, une réaction violente au sanglage (oreilles couchées, essaye de mordre), tension des hypochondres, douleur à la palpation. Episodes de colique, bruxisme (nom savant pour dire grincement de dent…) fatigue chronique, maigreur.

Au niveau ostéopathique, un cheval atteint d’un ulcère aura tendance à se déplacer comme s’il y avait une rétroversion du bassin. Le mouvement pro-tracteur de l’antérieur est impossible, ainsi que les extensions et les adductions/abduction en générales qu’elles soient antérieures ou postérieures. L’oblique externe et le dentelé ventral sont hyper sensibles (mouvements peauciers avec attitude de défense …)

Les compensations peuvent être nombreuses et variées en fonction de la concomitance d’autres désordre qu’ils soient structurels ou organiques.

TRAITEMENTS :

Les molécules le plus souvent prescrites dans les cas d’ulcère, servent à limiter la sécrétion acide. La molécule de référence étant l’oméprazole généralement.  Les effets secondaires sont nombreux et de l’avis même des spécialistes de la santé animale, il ne s’agit pas d’une solution sur le long terme puisqu’il s’agit d’une moléule favorisant le développement tumoral au niveaux de l’estomac, causer des vertiges, des nausées, des troubles du transit, de la sphère hépatique et de la sphère cardio-pulmonaire bref…. Même si dans l’urgence, ces médications peuvent agir rapidement sur les douleurs avec une bonne efficacité.

Bien sur, s’il est besoin de le rappeler, l’intégralité de la famille des AINS ainsi que les Cortico, voient l’ulcère dans le top 10 des effets secondaires (secondaire tout est relatif…)

Interrogeons-nous sur ce qu’est un ulcère du point de vue de la médecine chinoise.

LIBRE CIRCULATION

EQUILIBRE

PREVENTION

 

Voici trois notions fondamentales en médecine traditionnelle chinoise.

La libre circulation des liquides et de l’énergie garantit des échanges physiologiques corrects. Dans la plupart des cas, les compensations musculaires et les troubles énergétiques, surtout chez les chevaux montés, ferrés, qui vivent en box ou dans de petits espaces et complémentés par des éléments de synthèse, ne permettent pas cette libre circulation. Les organes souffrent alors de mauvais apports (en sang, en nutriments en oxygène…)

 

L’équilibre est à considérer au sens large du terme. Equilibre psychologique (contact avec des congénères, liberté, environnement sécurisant…) equilibre physique (possibilité de se protéger ou d’être protégé des aléas climatiques, évolution en troupeau ou au moins avec un congénère, respect de ses cycles sommeil/eveil, de son alimentation…)

 

Et la prévention, qui consiste à détecter les signaux de déséquilibre avant le désastre.

 

L’ulcère en médecine chinoise est une chaleur de l’estomac qui découle de deux causes majeures : le feu du foie envahit l’estomac ou l’évolution du déséquilibre acido-basique sous tendu par un déséquilibre YIN/YANG.

A faible dose, un apport acide favorise la digestion et réchauffe l’estomac. Ce peut être un bon moyen d’ailleurs d’aider à la digestion dans certains cas et avec un dosage précis.

 

Le feu du foie est induit par une perte de la libre circulation. Lorsqu’elle est d’origine émotionnelle, on dit que : les « sentiments pervers », nouent le QI (l’énergie).

 

On peut identifier cette sensation à la fameuse « boule dans la gorge ». En cas de stress intense, les humains évoquent souvent « un nœud dans le ventre » ou « la gorge nouée ».

Cela fait référence à un mouvement énergétique perturbé. Il peut stagner ou remonter à contre- courant, c’est pour cette raison que l’on parle notamment de remontées acides. Chez les êtres humains, un choc émotionnel sévère peut aller jusqu’au vomissement. Or, un cheval n’est, anatomiquement pas programmé pour vomir. Le tractus digestif va de la bouche vers l’anus, il n’y a pas de retour possible.

 

Le foie, est en partie responsable de la gestion de l’afflux sanguin en fonction des besoins physiologiques, il est aussi directement impacté par la frustration, et notamment le manque de mouvement. Une dysfonction du foie produit un sentiment de colère (d’où l’expression « rouge de colère »). Lorsqu’il y a une stase, que la circulation ne se fait plus, l’énergie et le sang ne sont plus suffisamment mobilisés provoquant de fait un processus inflammatoire généralisé.

 

Les syndromes du foie en médecine chinoise, ont tendance à induire un épuisement des liquides organiques voir un vide de yin, (que l’on traduira sommairement ici par un manque de matière) s’ils durent.

Le feu, ou l’inflammation, « brule » les liquides et chauffe le sang. C’est pour cette raison qu’il n’est pas rare de constater de l’épistaxis et des muqueuses rouges et sèches lorsque le foie est impacté. Les crottins seront également secs, ainsi que les pieds, les poils… On notera également une agitation, des douleurs erratiques voir des manifestations cutanées (dermites, grattes…), une légère fièvre, des maux de têtes…

C’est cette stagnation énergétique suivit d’une « montée de yang (la stase engendre une chaleur et cette chaleur remonte dans le foyer supérieur), qui occasionne la raréfaction des liquides organiques, et qui est en partie responsable de l’accumulation d’acides qui ne peuvent plus être évacués.

Il faut donc aborder le problème sous plusieurs angles concernant les ulcères de stress.

Tant que le stress est présent, l’acidose s’aggravera et il sera vain d’en traiter les manifestations cliniques.

Apaiser le mental dans un premier temps est la priorité en apportant une solution anxiolytique naturelle. Attention cependant, certaines plantes à effet anxiolytiques sont extrêmement chargées en tanin ou s’avèrent facilement neurotoxiques dans certains cas, il ne faut donc pas les utiliser à la légère.

Puisque la chaleur et l’acidité sont les deux sources du problème et de son évolution, il est nécessaire d’apporter des éléments alcalins, des oligo-éléments (PAS DE CMV !!!!!!!!!!!), d’hydrater un maximum avec une eau au PH basique (un peu d’argile dans l’eau de boisson que vous laissez retomber, le cheval boira les particules en suspension ce qui apporte les bénéfices de l’argile sans surcharger les reins), et bien sûr, de REFROIDIR : « disperser » le foie et la chaleur, en apportant du « yin ». Certaines plantes, champignons, dans la pharmacopée chinoise ou dans la gamme phyto, sont de nature « yin » et permettent justement de clarifier cette chaleur et de soulager l’estomac.

En parallèle, il est nécessaire de réparer les muqueuses endommagées en facilitant leur cicatrisation et par ce biais, favoriser le renouvellement cellulaire. Les plantes à mucilages sont particulièrement performantes pour la cicatrisation et le rétablissement de l’intégrité des muqueuses.

Nous avons développé chez équisia, un complément alimentaire répondant aux objectifs suivants :

Refroidir, apporter du yin

Hydrater

Apaiser

Soulager

Cicatriser

 

L’équisia-Ulcère sera disponible en pré-commande à partir du 15 Mars.

Le cheval doit retrouver de la sérénité dans son quotidien. Il est pour cela nécessaire d’en revenir aux besoins fondamentaux et d’en adapter l’expression au caractère individuel de votre cheval.

Casser le schéma quotidien du cheval pour éviter le facteur aggravant de prévisibilité systématique

Supprimez les granulés et tout élément pouvant être de nature à aggraver l’acidose. Du foin à volonté !!!

Évidemment, si vous venez de récupérer un réformé de course, ou un cheval de club-usine ou de dressage de haut niveau ou issus d’élevage, il va lui falloir du temps en fonction du nombre de mois ou d’années qu’il a passé dans un climat délétère. Dans de bonnes conditions, et quel que soit l’âge du cheval, il est toujours possible de revenir à un état de santé satisfaisant.

 

Tous ces conseils, comme toujours ne sont que des conseils et ne se substituent pas à l’avis éclairé d’un vétérinaire diplômé, seul apte à diagnostiquer et prescrire

La guerre absurde des extrémistes…

Il parait que les pareurs ou les podologues sont extrémistes, ne veulent pas échanger et son fermés à la communication ?

Message aux maréchaux de la vrai vie.

Lire la suite de “La guerre absurde des extrémistes…”

Le choix des ingrédients et de leur association pour formuler des soins de sabots.

La dérive est grande dans les  produits de soins destinés aux chevaux.

D’une part l’absence de règlementation européenne laisse libre cours à tout un chacun d’utiliser tout ingrédient commercialisé, qu’il soit inutile, irritant ou même toxique.

D’autre part bon nombre de marques s’accaparent l’anthropomorphisme pour vendre du “démêlant glitter” avec des paillettes ou des « booster de pousse » en utilisant un vocabulaire marketing laissant croire une grande maîtrise scientifique…

Lire la suite de “Le choix des ingrédients et de leur association pour formuler des soins de sabots.”

DE L’USAGE DES CORTICOÏDES

 

Que les organismes vivants soient composés d’une unique cellule ou de plusieurs milliards, tels les
êtres complexes que sont les animaux et les hommes, ils possèdent les mêmes mécanismes de
survie.

Lire la suite de “DE L’USAGE DES CORTICOÏDES”

EQUISIA-TERRAIN

Suite à un récent article sur les troubles métaboliques, beaucoup m’ont demandé par quoi remplacer les CMV et autres compléments alimentaires de synthèse en tout genre. Il n’est pas simple de se retrouver dans un dédale de produits à mi chemin entre santé et commerce.

Qu’il s’agisse de la PEL, de la MTC ou de la plupart des médecines alternatives, l’objectif reste le même: l’AUTONOMIE de l’organisme garanti par le respect des besoins fondamentaux d’une part et par la qualité de l’environnement d’autre part. Cela étant, plusieurs facteurs nous amènent à intervenir plus que nous ne le voudrions.

Un cheval, même au pré, même en troupeau ne dispose que très très rarement d’un espace suffisant à son bien-être et aux plantes nécessaires à ses besoins.

Les polluants (de l’air, de l’eau, du sol…) sont de plus en plus concentrés de plus en plus nocifs et de plus en plus dommageables. Les “aléas” climatiques mettent à mal les capacités adaptatives des chevaux.

Toutes ces variables perturbent de plus en plus l’état de santé des chevaux. Les carences, la déminéralisation, les troubles circulatoires métaboliques, le stress chronique… tous ces désordres sont de plus en plus présents chez tous types de chevaux. Ce qui pousse les propriétaires à répondre à ces carences en intervenant à l’aide de compléments alimentaires concentrés.

L’intention est louable et on ne peut que saluer l’effort fourni par les propriétaires pour tenter de palier aux manques. Malheureusement, le fait est que la plupart des compléments présents sur le marché sont synthétiques (CMV par exemple), et ne sont pas métabolisés par l’organisme comme le sont les composants organiques qui eux sont directement bio-disponibles.

Par ailleurs, la composition de ces produits présente souvent (pas toujours!), certaines incohérences. Il faut garder à l’esprit que la plupart des plantes sont saisonnières. Par conséquent, et pour prendre un exemple concret, donner de la fleur de pissenlit, du chardon marie en hivers en cure de soutien est un non- sens, voir une catastrophe… Sauf utilisation curative face à un état pathologique, les plantes de saison devraient sauf exceptions être ingérées au moment opportun, décidé par la nature. Je vois trop de drainages hépatiques en hivers qui ont un effet délétère et qui augurent un printemps compliqué pour ces chevaux !!

Nous l’avons brièvement abordé, l’énergie de soutien d’un organe, se constitue à la saison précédente. En l’occurrence et pour reprendre notre exemple, le foie, qui est à son maximum énergétique au printemps (ce qui explique l’explosion d’abcès, le début des dermites, la “gratte” ou inflammation généralisée, crises de fourbures…) , constitue son énergie de soutien en hivers et les plantes drainantes ne sont pas les mêmes que les plantes qui vont venir en soutenir la fonction !

Un autre point, les propriétés thérapeutiques d’une plante sont fragiles. Aussi, dès lors qu’elles sont extrudées, cuites, transformées, irradiées… elles deviennent au mieux extrêmement peu efficaces, au pire, non assimilables…

Enfin, la qualité des plantes dépend directement du sol sur lequel elles poussent ce qui est une simple question de bon sens… En allant plus loin, elles véhiculent les qualités de ce sol. Autrement dit, un produit non biologique dans sa formule, sa composition etc… est très fortement déconseillé!!!!  On peut également ajouter, que le fait de soutenir financièrement ce genre de produits incite les compagnies à poursuivre des pratiques délétères pour la santé et l’environnement en prétendant être des acteurs de la santé.

Restons honnêtes, nous cherchons nous aussi à vivre de notre travail et de nos produits. Mais nous ne faisons aucun compromis sur nos convictions et nos valeurs, à savoir, le respect et la santé, des animaux et de la planète. C’est pourquoi après des années de travaux, nous lançons notre gamme de produits “eQuisia”. Le premier de cette gamme est le eQuisia-terrain. Déjà disponible sur la boutique. Nous avons dans un premier temps voulu répondre à la problématique de base de la santé de nos équidés. L’équilibre du terrain dans sa globalité :

PH sanguin,  glucogénèse, soutien de l’appareil locomoteur, soutien du système nerveux central et soulagement du stress, soutien du système neuro-endocrinien (hormonal), et apports palliatifs aux carences environnementales. L’Equisa terrain se destine à tous les chevaux. Il est, nous l’espérons, le premier d’une gamme à venir aussi complète que possible pour répondre aux problématiques de plus en plus complexes.

Pour pré commander : LIEN